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Formation professionnelle et professionnels formateurs : le cas des stages cliniques infirmiers

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par Gaà¯ta Le Helloco-Moy
Université Bordeaux 2 - Master 0000
  

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1.4 - Du tuteur au tutorat

Le tuteur est la tige qui soutient ou protège une plante comme la personne chargée de veiller sur un mineur ou un incapable majeur. Par extension probable de l'anglais tutor, le tuteur est aujourd'hui aussi l'enseignant, l'étudiant, l'élève ou le professionnel chargé de prendre soin d'un élève, d'un étudiant ou d'un stagiaire. Dans cette vision du tuteur, on comprend bien que l'infirmier, professionnel de la relation d'aide, considère sa fonction auprès des étudiants comme une fonction tutorale.

Pourtant, l'autorité incontestable des professionnels « en tant que personnes expérimentées (...), sorte de modèle social pour les tutorés, capable de les guider de façon intense dans leur formation ou leurs apprentissages » (Baudrit, 2000), relève non pas du tuteur mais du mentor, sorte de guide conseillant le novice jugé encore incapable d'autonomie. Or, le tuteur ne doit pas être un supérieur hiérarchique dirigeant et imposant mais bien celui qui permet l'expression libre et la prise d'initiative. Nous pourrions affirmer qu'il suffit d'utiliser de jeunes infirmiers pour favoriser cette proximité mais nous comprenons alors mal la réalité des pratiques qui veut que les jeunes infirmiers ne s'occupent pas des étudiants la 1ère année de leur diplôme et il est encore plus difficilement concevable d'imaginer enlever ce rôle aux infirmiers expérimentés.

Pourtant, dans cette relation duale d'accompagnement de l'étudiant infirmier, la fonction tutorale semble bien avoir sa place ne serait-ce que part les qualités importantes pour l'exercice du tutorat : « il s'agit de l'empathie, la disponibilité, la capacité de ne pas juger, l'aptitude à donner ou à recevoir des feed-back, la disposition à mettre l'interlocuteur à l'aise. » (Baudrit, id.) A ce stade, nous pouvons donc imaginer que le tutorat se pratique dans l'éducation en soins infirmiers mais qu'il ne doit pas toujours être la seule fonction utilisée dans les stages cliniques, du fait de la proximité fluctuant selon les statuts et expériences de chaque protagoniste.

Et si l'on considérait l'infirmier comme un tuteur professionnel tel que dans les formations professionnelles par alternance en entreprise ? Sur le plan législatif, un tuteur est « un employé de l'entreprise chargé d'encadrer, de former, d'accompagner une personne durant sa période de formation afin de faciliter son intégration dans l'entreprise »4(*)  alors que le tutorat serait « l'action d'associer, pour une période donnée, une personne confirmée du domaine de compétence et une personne débutante du même domaine »5(*). Plus question alors de laisser les jeunes infirmiers agir, il s'agit d'utiliser l'expertise des professionnels confirmés. Se repose alors la question de la distance avec l'étudiant et de la possibilité d'établir des liens suffisants pour permettre à l' « effet tuteur » de prendre sa pleine mesure.

* 4 Normes Afnor X50-750 (avril 1992-ISSN 0335-3931), p11.

* 5 Id.

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