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Etude socio économique de l´allocation de la main-d´oeuvre salariée et utilisation des pesticides chimiques de synthèse

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par Wilfried AFFODEGON
Université d´Abomey Calavi/Faculté des Sciences Agronomiques - Ingénieur Agronome 2005
  

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5.1.3. Travail

L'histoire de la main-d'oeuvre agricole est en relation avec la création des hameaux. A l'arrivée des pères fondateurs respectifs des différents hameaux, la culture céréalière était pratiquée. Comme il est présenté dans le sous titre précédent 5.1.2, la superficie disponible était largement au-dessus des capacités des habitants. Chacun à son niveau cultivait selon ses capacités physiques. « Le nombre de bouches à nourrir était tellement faible que seule la main-d'oeuvre familiale suffisait », nous confiait le Gohonon.

Avec la colonisation, les habitants étaient contraints, d'envoyer le 1/3 de leur récolte au chef canton installé à Abomey. De ce fait, il fallait accroître la production pour satisfaire aux exigences des colons, mais également aux besoins de la famille. C'est ainsi que les paysans développaient une stratégie d'entraide appelée « so », pour pouvoir emblaver une grande superficie. C'était là une forme de solidarité et de communion. De plus en plus, les récoltes devenaient assez importantes. Alors, l'utilisation trop forte de la main-d'oeuvre familiale amenait les chefs ménages à emblaver une grande superficie. Cependant, à la récolte des difficultés subsistent. Vint alors l'idée de retourner aux villages d'origine pour chercher

des ouvriers. Exceptionnellement, c'étaient les femmes qui servaient d'ouvriers agricoles « joko ». De toute évidence, cela engendrait des problèmes conjugaux. Alors, il était interdit aux hommes de courtiser la femme d'autrui venue pour la récolte.

Il y a 40 ans, l'introduction de la culture du coton et avec la croissance sans cesse du nombre de bouches à nourrir, et le désir ardent des paysans d'emblaver assez de superficies, le recrutement des bras valides pour les travaux lourds était devenu inéluctable. Le nombre d'ouvriers augmentait donc de jour en jour jusqu'à la chute de la culture du coton, il y a 15 ans. Toutefois dans tous les ménages étudiés, le travail agricole mobilise l'ensemble du ménage, aussi ont-ils recours à la force de travail externe (entraide et salariat) pour faire face aux exigences des différentes cultures, mais également pour respecter le calendrier cultural.

5.2. Modes de production

5.2.1. Calendrier agricole

Il est le reflet des caractéristiques culturales du milieu. Il indique les différentes opérations culturales en fonction des périodes de l'année, et suivant chaque spéculation. (cf. tableau n°7).

De l'analyse de ce tableau, il ressort que le défrichement commence le mois de février et prend fin en mars, lors de la première saison des pluies. Rares sont les paysans qui font le défrichement en deuxième saison.

Le labour commence avec les premières pluies, aussi bien en grande qu'en petite saison pour toutes les cultures. Pour le coton, le labour se déroule vers début juin et peut durer un (01) mois, selon les exigences de la spéculation. La question du semis à bonne date oblige. A cette opération est généralement associé, le semis surtout lorsque les paysans sont confrontés à la contrainte temps. Le semis bénéficie du plus grand soin car de la levée des plants, dépend le rendement de la production.

Les différentes cultures bénéficient d'un seul sarclage sauf le maïs et le coton, car ces deux spéculations sont très sensibles à la compétition des adventices. Ces deux cultures bénéficient également d'engrais chimiques. Le NPK pour le maïs, et le NPK et l'urée pour le coton. Toutefois, certaines cultures maraîchères bénéficient également d'engrais chimiques.

Lorsqu'on parle de démariage, dans bien des cas, il s'agit d'une activité destinée au coton et qui se déroule seulement 3 jours après la levée. Le buttage est effectué pour les cultures à cycle long, telles que le coton et le manioc.

Pour lutter contre les parasites, le traitement phytosanitaire est appliqué au coton et au niébé. La pulvérisation a lieu 5 fois pour le niébé. La première s'effectue 1mois après le semis. Les autres traitements se font ensuite toutes les semaines (4 fois). Les PCS sont appliqués sur le coton 6 fois durant son cycle de vie. Le premier traitement a lieu dans ce cas 1 mois 15 après semis, et les autres applications tous les 15 jours suivants (5 fois).

La récolte a lieu trois (03) mois après semis du maïs et de l'arachide pour ce qui est des variétés cultivées dans le milieu. Elle se fait deux (02) mois après semis du niébé et parfois un (01) mois et demi (1/2) en petite saison des pluies pour la variété "Kplobè". Celle du coton commence 4 mois après semis tandis que le manioc est récolté 12 mois après. Le soja est semé en petite saison des pluies et dure 4 mois.

A la lecture du tableau, on se rend compte qu'il n'y a pas une démarcation entre la grande saison des pluies et la petite saison pluvieuse. Il y a chevauchement de plusieurs activités dans un même mois. Ce sont les mois de pointe. On peut citer parmi ceux-ci, les mois de juin et de juillet dans la mesure où s'y déroulent les récoltes de la première saison, et les travaux de préparation de sol pour la 2e saison pluvieuse avec un cachet particulier pour la culture du coton.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius