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La politique étrangère des Etats Unis d'Amérique vis-à -vis de la République Démocratique du Congo: de 1990 à  2006

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par Mahatma Julien Tazi K. Tien-a-be
Université de Kinshasa - Diplome d'Etudes Supérieures en Relations Internationales 2009
  

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2. Des mouvements humanistes

Dans une période très lointaine, certains mouvements humanitaires noirs d'aide à l'Afrique ont également vu le jour et ont tenté d'influencer la politique africaine des USA. On peut noter par exemple : Relief for Africans Need in the Sahel (RAINS); PUSH, spécialisé dans la collecte et la distribution des vivres et AFRICARE qui depuis sa création en 1971 intervient dans près d'une trentaine de pays d'Afrique subsaharienne. Ils avaient pour but de faire connaître l'Afrique aux États-unis.

3. Les Églises religieuses

Les Églises et les sectes religieuses américaines constituent le second intervenant non gouvernemental qui tente d'influencer, souvent avec succès, la politique africaine des États-Unis. Pendant la période coloniale, elles ont, dans leur immense majorité, pris des positions morales hostiles au maintien de la tutelle européenne. Puis, dans les années 1970 et 1980, elles sont plus spécifiquement intervenues en Afrique australe, encore sous domination blanche. Une fois de plus, leurs auteurs opéraient un transfert classique qui consistait à assimiler la lutte des Noirs d'Afrique du Sud, de Rhodésie, de Namibie, ou de l'Ultramar portugais, à celle des Afro-Américains. En 1972, les Églises qui intervenaient en Afrique se regroupèrent avec l'American Committee on Africa au sein du Washington Office on Africa. Préférant s'attaquer à une question à la fois, il influença la politique américaine en Angola, puisqu'il fut indirectement responsable de l'amendement Clark qui empêchait toute aide officielle à l'UNITA et au FNLA en lutte contre le MPLA, soutenu par l'Union soviétique.

Avec la chute du mur de Berlin et le démantèlement de l'apartheid, l'action des Églises s'est réorientée vers des buts humanitaires, comme l'assistance aux réfugiés (la RDC, Rwanda, Darfour...), la facilitation du déroulement des opérations de secours d'urgence et l'accroissement de l'aide des États-Unis. Mais les Églises n'en oublièrent pas moins de mener des campagnes pour soutenir des causes « justes », comme la protection des 190 000 réfugiés rwandais présents dans la région de Kisangani lors de la percée des éléments de l'AFDL .

4. Syndicats américains

Les syndicats américains constituent un acteur non négligeable dans la gestion de la politique africaine des USA. C'est une véritable force de travail en Afrique. Tout comme les missionnaires, ils estimaient qu'en se démarquant des colonisateurs européens, ils pourraient attirer à eux les travailleurs africains. Relativement isolationnistes jusqu'au début de la guerre froide, les syndicats américains ont tenté leur chance en Afrique lorsque les « vents du changement » ont commencé à y souffler. Pariant sur le départ annoncé des colonisateurs, ils adoptèrent une attitude favorable aux Africains, de manière à ce qu'ils n'aient pas d'autres choix que de s'allier aux communistes. Dans un premier temps, c'est à l'AFL-CIO qu'échut le rôle d'intervenant sur le continent africain. Ce syndicat se livra à un travail de sape de l'autorité coloniale, qui n'alla pas sans déclencher de violentes réactions des Européens, et notamment des Français, dans la seconde moitié des années 1950, au Maroc, en Tunisie, au Congo, en Guinée et au Cameroun (60(*)).

Avec l'accession à l'indépendance des territoires africains sous tutelle, l'attitude de la CIA, qui cautionnait leurs actions en sous traitante, commença à évoluer. Son rôle n'était plus de bouter les Européens hors de leurs possessions, par l'entremise des syndicats américains, mais de stabiliser le continent noir. Pour ce faire, elle utilisa les services de l'African-American Labor Center (AALC). Doté d'une organisation classique, il était dominé par les Blancs et les Africains n'y disposaient que d'un rôle consultatif. L'AALC disposait des moyens financiers importants pour ses opérations, à la fois officiels, provenant de l'AID, et officieux, principalement de la CIA. Les actions menées furent de nature fondamentalement différentes : légales, comme la formation des syndiqués, la construction de cliniques rurales ou encore l'éducation des journalistes africains ; secrètes, dans la mesure où cette organisation servit bien souvent de « couverture » à des opérations moins conformes au rôle traditionnel d'un syndicat (61(*)).

* 60 AICARDI de Saint-Paul, M., op. cit. p. 92.

* 61 AICARDI de Saint-Paul, M., op. cit. pp. 96-97.

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