1.3.2. Géographie physique de la zone
d'étude
Cette partie du mémoire traite successivement de la
géomorphologie, de la pédologie et de la végétation
du Bandama Blanc en amont du barrage de Kossou. Il donne une idée du
relief, des formations pédologiques et des végétations qui
poussent sur ces sols. Il est bon de savoir que ces élémets
influencent considrablement la quantité d'eau qui circule sur le bassin
d'étude.
1.3.2.1. Géomorphologie
Le bassin versant d'étude appartient à un grand
ensemble de relief qui évolue de façon monotone. Toutefois, deux
niveaux se distinguent: un premier niveau d'altitude compris entre 200 et 300
m, qui correspond à une vaste plaine et un deuxième niveau
d'altitude, supérieure à 300 m, qui est constitué de
plateaux. Les vastes plateaux étagés, à la surface plane
(horizontale ou subhorizontale), sont les plus développés dans la
zone. Ils représentent plus de 75% de la superficie totale ; ce qui
favorise la formation des étangs, l'infiltration des eaux et donc la
recharge éventuelle des nappes (Biémi, 1992).
1.3.2.2. Pédologie
La zone d'étude est constituée principalement de
sols ferrallitiques complétés par d'autres types de sols
(Figure 5).
Les sols ferrallitiques. Ces sols, qui couvrent
pratiquement toute la zone d'étude, peuvent se subdiviser en deux
catégories :
i. une auréole de sols fortement désaturés
sous pluviométrie atténuée (pluie inférieure
à
1 500 mm/an). Il constitue en fait une zone de transition dont la
pédogenèse actuelle est très influencée par la
paléopédogénèse ;
ii. le reste du bassin est occupé par les sols moyennement
désaturés. L'horizon
gravillonnaire est plus important et les concrétionnements
sont fréquents. On relève également de nombreuses zones
cuirassées.
Figure 5 : Carte pédologique
de la zone d'étude tirée de celle du bassin versant du Bandama
Blanc (Orstom, 1989)
Les autres types de sols. Comme
précédemment, il en existe également deux types :
i. les sols sur roches basiques où les
éléments grossiers sont constitués de fragments de roches
plus ou moins altérées et ferruginisées et de petites
concrétions noires de type "plomb de chasse". Les caractères de
fertilité dépendent essentiellement de la profondeur du sol,
c'est-à-dire de la densité des éléments grossiers
et du niveau d'induration. Toutefois, la mise en valeur est rendue difficile
par le modélé très
accidenté, et souvent seuls les bas de pente sont
susceptibles d'être utilisés pour les cultures. Ces sols occupent
principalement les chaînes de collines du complexe
volcano-sédimentaire, et ils sont fréquemment juxtaposés
avec des cuirasses (sols lithiques) ;
ii. les sols ferrugineux tropicaux caractérisés par
un horizon humifère sableux, épais et
gris, un horizon beige clair friable et un horizon d'accumulation
riche en argiles et fortement concrétionné. Ces sols sont
médiocrement fertiles.
Les caractères de fertilité de ces sols sont
très variables de fertiles à médiocrement fertiles. Ils
sont généralement destinés aux cultures vivrières,
notamment le mil, l'igname, le maïs, le riz pluvial et le riz
irrigué ; aux arboricultures comme le manguier, les agrumes,
l'anacardier et aux cultures industrielles telles que le cotonnier, la canne
à sucre et le riz irrigué (Perraud, 1971).
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