1.1.7.5 Augmentation de l'évapotranspiration
Diverses études ont été effectuées
pour établir le rapport entre les plantes aquatiques et le taux
d'évapotranspiration, comparé avec l'évaporation d'une
surface libre des cours d'eau. La perte d'eau due { l'évapotranspiration
est 1,8 fois supérieure à celle de la même surface sans
infestation (HARLEY et al., 1997).
1.1.7.6 Problèmes liés à la
pêche
L'accès aux sites de pêche devient difficile
à cause de la forte présence des nattes de jacinthe. Lorsque
l'infestation s'installe, la jacinthe pose de nombreux problèmes aux
pêcheurs. Le matériel de pêche est souvent endommagé
du fait de l'enchevêtrement des filets et lignes dans le système
racinaire qui occasionne une réduction de la capture et
généralement des pertes en vie humaine dues à la noyade
(HARLEY et al., 1997). Par exemple, les pêcheurs du lac Victoria
ont fait remarquer qu'il y a augmentation de la température des cours
d'eau envahis par la jacinthe et une forte diminution de la population de
poissons (DAGNO et al., 2007). Ils se plaignent également du
fait que les crocodiles et les serpents y sont devenus plus fréquents
(HARLEY et al., 1997).
1.1.7.7 Altération de la qualité de l'eau
Le tapis végétal dense de la jacinthe bloque la
diffusion de l'oxygène de l'air, causant des conditions
anaérobiques directement préjudiciables pour la macrofaune et la
microfaune aquatiques (ULTSCH, 1973). Ce phénomène altère
la qualité organoleptique de l'eau et est très préoccupant
car les populations s'en servent pour les besoins corporels et domestiques
(DAGNO et al., 2007).
1.1.7.8 Réduction de la biodiversité
L'abondance de la jacinthe pose des difficultés de
survie aux autres plantes aquatiques du milieu (DAGNO et al., 2007).
Cette prolifération, provoque un déséquilibre du
micro-écosystème aquatique constitué de toute une gamme de
faune qui s'appuie sur une diversité de vie végétale pour
son existence. Les tapis de l'espèce invasive occasionnent une
réduction des stocks de poissons et la dégradation de la flore
environnante affecte du coup les activités de pêche (DAGNO et
al., 2007).
Au Bénin, il n'existe pas { ce jour un plan d'eau qui
soit complètement épargné par l'invasion de l'une ou
l'autre des plantes aquatiques proliférantes (FIOGBE, 2011).
Malgré la grande diversité des espèces invasives et de
leurs impacts, il paraît évident
qu'en connaissant les voies empruntées et les processus
de développement, il devient plus simple de mettre en place une
politique de gestion intégrée de ces plantes invasives.
|