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Evaluation des impacts environnementaux et socio-économiques liés à  la prolifération de la jacinthe d'eau Eichhornia Crassipes (Mart) Solms- Laubach dans la commune de Sô- Ava au Bénin

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par Oswald Fulgence DAN
Centre inter-facultaire de formation et de recherche en environnement pour le développement durable (CIFRED/ UAC ) Université d'Abomey Calavi - Master en environnement, santé et développement durable 2012
  

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1.1.8 Moyens de lutte contre la jacinthe d'eau

Il existe trois (03) principaux mécanismes de contrôle pour prévenir la propagation et/ou l'éradication de la jacinthe d'eau. Il s'agit de la lutte physique, chimique et biologique. Chacun de ces moyens de lutte possède des avantages et des inconvénients.

La lutte physique utilise les tondeuses mécaniques, dragues ou des méthodes d'extraction manuelle. Cette méthode est largement utilisée mais assez coûteuse et ne peut pas faire face à des infestations très importantes. Elle n'est pas adaptée pour les grandes infestations et est généralement considérée comme une solution à court terme. (PIETERSE et al., 1996)

La lutte chimique : elle peut être responsable d'effets néfastes à long terme sur l'environnement et la santé des populations (DAGNO et al., 2007).

La lutte biologique : c'est la méthode de contrôle la plus bénéfique à long terme car étant relativement facile à utiliser et fournissant le seul contrôle économique et durable (AJUONU et al., 2003).

Nous examinerons brièvement ci-dessous chacune de ces méthodes.

1.1.8.1 Lutte physique

Elle revêt deux aspects :

L'enlèvement mécanique des jacinthes est considéré comme la meilleure solution à court terme pour lutter contre la prolifération de la plante. Il nécessite des équipements lourds (les moissonneuses, des tapis transporteurs, des machines à draguer, des machines à faucher, des dragues et des barques pousseuses) pour la

collecte des plants dans l'eau GUTIERREZ et al., (1996), pour leur transport sur la berge et leur acheminement vers un centre de traitement des déchets (HARLEY et al., 1997). Cette méthode est adaptée pour des zones relativement petites.

L'avantage de cette méthode est que quasiment toutes les jacinthes d'eau sont enlevées d'un coup. Cependant, il y a également des inconvénients. Tout d'abord la méthode est très rigoureuse et peu précise. Avec la jacinthe d'eau toutes les autres espèces végétales et animales sont enlevées et souvent des fragments de la plante sont laissés derrière et risquent de repousser. Dans un second temps, elle occasionne un investissement important dû { l'entretien et { l'approvisionnement en carburant de ces engins lourds (ADOUSA et al., 2002).

La suppression manuelle de la jacinthe d'eau est appropriée seulement pour les zones faiblement infestées. La tâche est très pénible et dans certaines régions, il y a des risques graves qui sont associés à la santé des travailleurs (crocodiles, hippopotames et la bilharziose).

1.1.8.2 Lutte chimique

Plusieurs herbicides sont efficaces contre la jacinthe et sont appliqués par traitement aérien ou terrestre (DAGNO et al., 2007). Cependant, la capacité de translocation des molécules chimiques des stolons aux autres parties de la plante est un facteur limitant pour les herbicides. Les plants âgés seraient moins sensibles que les plus jeunes (SCULTHORPE, 1985). La formulation « Rodéo » à base de glyphosate, un herbicide non sélectif utilisé à 2 kg.ha-1 tue complètement la plante 3 - 8 semaines après application (GOPAL, 1987 ; GUTIERREZ et al., 1996). Elle est faiblement toxique pour les invertébrés aquatiques. Cependant, le sulfate et le chélate de cuivre peuvent être toxiques pour les poissons, en particulier les truites, quelques mammifères, les invertébrés aquatiques et les organismes du sol. Les inconvénients de la lutte chimique résident non seulement en la destruction de l'écosystème aquatique mais aussi aux effets néfastes des résidus des herbicides sur l'environnement et la santé de la population. Cette population recueille l'eau de boisson dans les cours d'eau (HARLEY et al., 1997). De plus, l'application { long terme des mêmes herbicides peut entraîner l'apparition d'une résistance chez la jacinthe d'eau (BABU et al., 2003). En raison de

tous ces risques pour la santé et l'environnement, cette méthode est interdite au Bénin (ADOUSA et al., 2002).

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