Muhanga, Avril 2009
Sous la direction de
Mr KANZIRA Hildebrand
Par :
MWUMVANEZA Alain
Mémoire présenté en vue de
l'obtention du Diplôme d'Ingénieur Ao en Etudes du
Développement
LA PROMOTION DES COOPERATIVES COMME OUTIL
STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE AU RWANDA: Cas
de la coopérative IABM du secteur de
NYAMABUYE(2004-2008)
UNIVERSITE CATHOLIQUE DE KABGAYI
FACULTE DE SCIENCES DE
DEVELOPEMENT
DEDICACE
A nos parents,
A nos frères et soeurs,
A notre oncle Faustin NTEZIRYAYO,
A tous nos amis et connaissances
REMERCIEMENTS
Ce travail est le fruit des efforts conjugués de
plusieurs personnes, à qui le devoir nous incombe d'exprimer nos
sincères remerciements.
Qu'il nous soit permis d'exprimer nos profonds remerciements
à l'UCK pour la formation qu'elle nous a donnée pendant cinq
ans.
Notre reconnaissance s'addresse à Mr Hildebrand KANZIRA
qui a bien accepté de diriger ce travail. Sa disponibilité, son
accompagnement, ses orientations et ses conseils nous ont affermi tout au long
de notre travail de recherche.
Nos sincères remerciements vont également
à notre oncle NTEZIRYAYO Faustin pour son soutien moral et
matériel.
Que nos très chers parents, frères et soeurs,
tantes et oncles, amis et connaissances veuillent particulièrement
trouver en ces quelques pages, la part de notre reconnaissance.
Qu'il nous soit permis d'exprimer franchement notre gratitude
au Centre des Services aux Coopératives qui nous a facilité
l'accès à la documentation.
Nous exprimons particulièrement nos remerciements aux
membres de la coopérative IABM, pour leur aimable collaboration.
Nos remerciements s'adressent également à nos
enquêtés pour avoir accepté de répondre à
notre questionnaire et aux personnes interviewées pour leur
collaboration.
Que tous ceux qui, d'une façon ou d'une
autre, ont contribué à la réalisation de ce travail
trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.
|
SIGLES ET ABREVIATIONS
|
|
|
|
A.C.I :
|
Alliance Coopérative Internationale
|
|
|
|
A.G :
|
Assemblée Générale
|
|
|
|
|
a.s.b.l. :
|
association sans but lucratif
|
|
|
|
AFEC :
|
Association Féminine d'Epargne et de Crédit
|
|
|
B.I.T. :
|
Bureau International du Travail
|
|
|
|
B.K :
|
Banque de KIGALI
|
|
|
|
|
C.A :
|
Conseil d'Administration
|
|
|
|
|
CCFSR :
|
Centre de Concertation de la Filière Semencière du
Rwanda
|
|
C.S :
|
Conseil de Surveillance
|
|
|
|
|
CAF :
|
Caisse des Affaires Financières
|
|
|
|
CEE :
|
Communauté Economique Européenne
|
|
|
|
CEPES :
|
Coopérative d'Epargne et d'Entraide pour les
Salariés
|
|
CLECAM :
|
Coopérative Locale d'Epargne et de Crédit Agricole
Mutuelle
|
|
CODAR :
|
Coopérative des Artisanats du Rwanda
|
|
|
COGEAR. :
|
Compagnie Générale d'Assurance et de
Réassurance
|
|
COOPEC :
|
Coopérative d'Epargne et de Crédits
|
|
|
|
CORAR :
|
Compagnie Rwandaise d'Assurance et de Réassurance au
|
|
|
|
Rwanda
|
|
|
|
CSC :
|
Centre des Services aux Coopératives
|
|
|
|
CT :
|
Coopérative des Travailleurs
|
|
|
|
EDPRS :
|
Economic Development and Poverty Reduction Strategy(
Stratégie de
|
|
Développement Economique et de Réduction de la
pauvreté)
|
|
EDS :
|
Economic Development Strategy (Stratégie de
|
|
|
Développement Economique)
|
|
|
|
|
EICV :
|
Enquête Intégrale sur les Conditions de Vie des
Ménages
|
|
EPN :
|
Evaluation Participative Nationale
|
|
|
|
Etc. :
|
Et Caetera
|
|
|
|
|
|
Frw :
|
Franc rwandais
|
|
|
|
|
IABM :
|
Coopérative des Agri-éleveurs de
Makera/Nyamabuye
|
|
IMPAKOMU :
|
Coopérative des Agri-éleveurs de l'ex-commune
Mukingi
|
|
Ing :
|
Ingénieur
|
|
|
|
|
|
KCE :
|
Kavumu Collège of Education
|
|
|
|
MINAGRI :
|
Ministère de l'Agriculture et de l'Elévage
|
|
|
MINALOC :
|
Ministère de l'Administration Locale
|
|
|
|
MINECOFIN :
|
Ministère des Finances et de la Planification
Economique
|
|
MINEDUC :
|
Ministère de l'Education
|
|
|
|
|
MINISANTE :
|
Ministère de la Santé
|
|
|
|
|
MOFF :
|
Ménaces Opportunités Forces et Faiblesses
|
|
|
n° :
|
Numéro
|
|
|
|
|
|
ONG :
|
Organisation Non Gouvernementale
|
|
|
|
ORINFOR :
|
Office Rwandais de l'Information
|
|
|
|
p. :
|
Page
|
|
|
|
|
|
PIB :
|
Produit Intérieur Brut
|
|
|
|
|
PNRP :
|
Programme National de Réduction de la pauvreté
|
|
|
PNUD :
|
Programme des Nations Unies pour le Développement
|
|
PRSP :
|
Poverty Reduction Strategy paper
|
|
|
|
RADA :
|
Rwanda Agriculture Development Agency
|
|
|
SIDA :
|
Syndrome d'Immuno Déficience Acquise
|
|
|
SONARWA :
|
Société Nouvelle d'Assurance du Rwanda
|
|
|
SORAS :
|
Société Rwandaise d'Assurance
|
|
|
|
SSE :
|
Sciences Sociales et Economiques
|
|
|
|
SD :
|
Sciences de Développement
|
|
|
TRAFIPRO :
|
Travail, Fidélité et Progrès
|
|
|
|
UBPR :
|
Union des Banques Populaires du Rwanda
|
|
|
UCK :
|
Université Catholique de Kabgayi
|
|
|
|
UGAMA :
|
Umuryango wo Gushyigikira Amashyirahamwe
|
|
|
UNR :
|
Université Nationale du Rwanda.
|
|
|
|
www :
|
World wide web
|
|
|
|
|
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1. Evolution de la pauvreté depuis
1985....................................................26
Tableau 2. Caractéristiques des ménages au
Rwanda................................................27
Tableau 3. Indicateurs de développement
économique et de pauvreté au Rwanda .............28
Tableau 4. Analyse MOFF de la coopérative
IABM................................................42
Tableau 5. Administration du
questionnaire..........................................................47
Tableau 6. Nombre des
interviewés........................................................................48
Tableau 7. Répartition par genre et par
âge...........................................................52
Tableau 8. Degré d'atteinte des objectifs de la
coopérative selon les enquêtés..................59
Tableau 9. Avantage d'adhésion à la
coopérative.....................................................60
Tableau 10. Augmentation de la production de
l'agriculture.......................................61
Tableau 11. Situation de l'élevage des membres de la
coopérative IABM et des non
membres.....................................................................................62
Tableau 12. Avis des enquêtés sur l'intervention de
la coopérative ..............................63
Tableau 13. Moyens utilisés de collecte d'eau et la
protection de l'environnement............64
Tableau 14. Avis des enquêtés sur la façon de
payer les frais scolaires des enfants par les
membres de la coopérative et par les
nos membres...................................64
Tableau 15. Avis sur l'évaluation des activités de
la coopérative.................................65
Tableau 16. Perception du
concept « pauvreté » selon les
enquêtés..............................66
Tableau 17. Avis sur l'amélioration des
conditions de vie des membres.........................67
Tableau 18. Niveau de revenus mensuels avant/après
l'adhésion à la coopérative.............68
Tableau 19. Réalisations atteintes grâce à
la coopérative..........................................70
Tableau 20. Tableau d'épargne mensuelle des membres de
la coopérative IABM..............71
Tableau 21. Impact de l'adhésion à la
coopérative sur les relations sociales....................73
LISTE DES GRAPHIQUES
Graphique 1. Répartition des enquêtés par
sexe................................................... ..51
Graphique 2. Répartition des enquêtés
selon le niveau d'éducation ..............................53
Graphique 3. Répartition des enquêtés selon
l'état civil............................................54
Graphique 4. Répartition des enquêtés
selon le métier secondaire ................................55
Graphique 5. Taille des ménages de la
coopérative
enquêtée......................................55
Graphique 6. Causes majeures d'adhésion à la
coopérative par les membres......................56
Graphique 7. Perception des coopérateurs
vis-à-vis du
concept « coopérative »................57
Graphique 8. Avis sur l'idée de création de la
coopérative.........................................58
Graphique 9. Objectifs de la coopérative selon les
enquêtés.......................................59
Graphique 10: Domaines où l'amélioration des
relations sociales a été remarquable..........73
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1. Questionnaire d'enquête
destiné aux membres et aux non membres de la
Coopérative IABM
Annexe 2. Ibibazo bigenewe abanyamuryango
n'abatari abanyamuryango ba koperative
Annexe 3. Table de détermination de la
taille de l'échantillon
Annexe 4. Organigramme de la
coopérative IABM
Annexe 5. Guide d'interview
Annexe 6. Liste des personnes ressources
contactées
Annexe 7.Localisation du milieu de
recherche
RESUME
Notre travail de recherche porte sur la
« promotion des coopératives comme outil stratégique de
lutte contre la pauvreté au Rwanda : Cas de la coopérative
IABM du secteur de Nyamabuye. »
En entreprenant cette étude, notre préoccupation
consistait à apporter une contribution, si modeste soit-elle à
l'amélioration de la vie des rwandais.
Dans le but de trouver des réponses à la
problématique liée à éclairer la population sur le
fonctionnement des coopératives et sur son rôle dans la lutte
contre la pauvreté, notre recherche a essayé de mettre en exergue
les forces, les faiblesses, les opportunités et les ménaces de la
coopérative IABM qui peuvent influencer la pérennité de
ses actions.
Nous avons aussi montré le rôle des
activités de la coopérative liées à
l'amélioration des conditions de vie ainsi que des changements
d'attitudes et de comportement de la population bénéficiaire.
Pour y arriver, nous avons recouru aux techniques et
méthodes recommandées en investigation scientifique : la
documentation, l'enquête par questionnaire, l'échantillonnage,
l'interview ainsi que les méthodes structuro-fonctionnaliste,
historique, analytique et comparative.
En vue de mener systématiquement notre analyse, nous
avons émis des hypothèses ci-après.-L'adhésion
à la coopérative offre beaucoup d'avantages d'ordre
économique, financier, social et matériel.
-La coopérative IABM contribue à
l'amélioration des conditions de vie de la population
bénéficiaire de ses services notamment des actions
économiques quantifiables et sociales liées à
l'amélioration des conditions de vie et changements d'attitudes et de
comportement grâce aux formations reçues.
Nous avons constaté que grâce à
l'appartenance à la coopérative, 94,8% des personnes
enquêtées ont amélioré leurs conditions de vie, la
coopérative a permis de développer un esprit de travail en
équipe, d'échanger des idées, de s'épanouir, de
réaliser les projets générateurs de revenus,
d'acquérir des formations et a permis aussi aux membres
d'accroître le revenu mensuels et l'épargne.
Ainsi, pour que des activités de la coopérative
prospèrent, certaines mesures sont à prendre, d'où
l'importance des recommandations formulées à l'endroit des
différents intervenants.
INCAMAKE
Umurimo w'ubushakashatsi bwacu ugamije kureba koko ko
« Guteza imbere amakoperative ari inzira yo kurwanya ubukene mu
Rwanda : twifashishije urugero rwa Koperative IABM yo mu murenge wa
Nyamabuye »
Dutangira uyu murimo twatekerezaga cyane ku musanzu natwe
ubwacu twatanga, uko waba ungana kose, mu nzira yo kuzahura imibereho
y `abanyarwanda.
Mu bushakashatsi twakoze twasesenguye ahantu haboneka
imbaraga, intege nke, amaturufu n'inzitizi biri muri koperative IABM byatuma
ibikorwa byayo bishobora kuramba.
Kugira ngo ibi tubigereho, twakoresheje tekiniki n'uburyo
bundi bwa gihanga busanzwe bikoreshwa mu bushakashatsi. Mu rwego rwa tekiniki
twakoresheje gukusanya, gusoma no gukora incamake y'ibyo twasomye, bijyanye
n'ubushakashatsi bwacu, dukoresha kandi uburyo bw'iperereza hakoreshejwe
ibibazo n'ijonjora ry'abantu babazwa, ndetse n'ibiganiro. Mu rwego rw'uburyo
bwa gihanga twakoresheje gushakisha amavu n'amavuko, isesengura ndetse n'uburyo
bw'igereranya.
Mu rwego rw'isesengura mu bushakashatsi twihaye intego nkuru
ebyiri :
-Kuba umunyamuryango wa Koperative bitanga inyungu nyinshi mu
rwego rw'ubukungu, amafaranga, imibanire n'abandi ndetse no kongera
umutungo.
-Koperative IABM igira uruhare runini mu kuzamura imibereho
y'abanyamuryango, ibikorwa byayo mu by'ubukungu birafatika kandi imibanire
n'abandi ijyanye no guhindura imyumvire n'imyifatire ni myiza bitewe
n'amahugurwa yahawe abanyamuryango.
Mu bushakashatsi twakoze, twasanze ko bitewe no kuba
umunyamuryango wa koperative, 94,8% by'ababajijwe bavuga ko imibereho yabo
yiyongereye, koperative yatumye bamenya gukorera hamwe, kungurana ibitekerezo,
gukora imishinga ibyara inyungu, kubona amahugurwa, ndetse no kongera umutungo
wa buri kwezi bityo n'uburyo bwo kubitsa bwariyongereye.
Kugira ngo ibikorwa bya koperative bitere imbere, hari ingamba
zigomba gufatwa, niyo mpamvu twatanze inama ku barebwa na koperative
batandukanye.
SUMMARY
Our research topic deals with «the promotion of the
cooperatives as a strategic tool to fight against poverty in Rwanda: Study case
of IABM cooperative in Nyamabuye Sector»
We thought about this work, in order to contribute to the
improvement of the life condition of Rwandans.
Aiming at finding out some solutions to the problem related to
management and different functions of the cooperative and its role in process
of fighting against poverty, our research tried to sort out the strengths, the
weaknesses, the opportunities and the threats of IABM cooperative which can
limit the perennity of its actions.
For the achievement of this work, we have used some techniques
and methods recommended in scientific investigations such as; documentation,
questionnaire, interview as well as functionalist, structural, historical and
systemic methods.
In order to carry out systematically our analysis, we
expressed the two following hypothesis:
-To be a member of a cooperative provides many advantages
economically, financially, socially and materially.
-IABM cooperative contributes to the improving of the life
conditions of its beneficiaries because of the role played in social and
economic actions and in the changing of the attitudes and behaviours due to the
access on trainings.
The research findings confirmed that, because of being members
of a cooperative, 94, 8% of respondents have improved their conditions of life.
The cooperative has allowed them to develop a spirit of working in groups, to
design some income generating projects to have trainings and to increase the
monthly income.
Therefore, we have suggested some recommendations that should
help in making cooperative's activities successful.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENTS
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
LISTE DES TABLEAUX
iii
LISTE DES GRAPHIQUES
iii
LISTE DES ANNEXES
iii
RESUME
iii
INCAMAKE ix
SUMMARY
iii
TABLE DES MATIERES
iii
INTRODUCTION GENERALE
3
1. JUSTIFICATION ET INTERET DU SUJET
3
1.1. Justification du sujet
3
1.2. Intérêts du sujet
3
1.2.1. Intérêt social
3
1.2.2. Intérêt personnel
3
1.2..3. Intérêt académique
3
1.2.4. Intérêt scientifique
3
2. DELIMITATION DU SUJET
3
2.1. Délimitation dans le temps
3
2.2. Délimitation dans l'espace
3
2.3. Délimitation dans le domaine
3
3. PROBLEMATIQUE
3
4. HYPOTHESES
3
5. OBJECTIFS DU TRAVAIL
3
5.1. Objectif général
3
5.2. Objectifs spécifiques
3
6. SUBDIVISION DU TRAVAIL
3
PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL ET
THEORIQUE
3
CHAPITRE I. DEFINITION DES CONCEPTS CLES ET
REVUE DE LA
LITTERATURE
3
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES AU
SUJET D'ETUDE
3
1.1. COOPERATIVE
3
1.1.1. Définition
3
1.1.2. Distinction entre une coopérative et
d'autres groupements
3
1.1.3. Distinction entre une société
par actions et une coopérative
3
1.1.4. Différence entre une
coopérative et les mouvements de solidarité
3
1.1.5. Différence entre groupement à
vocation coopérative et une coopérative
3
1.1.6. Coopérative et association sans but
lucrative (a.s.b.l.)
3
1.1.7. Les principes et valeurs
coopératifs
3
1.1.7.1. Les principes coopératifs
3
1.1.7.2. Les Valeurs coopératives
3
1.1.8. Les objectifs du mouvement
coopératif
3
1.1.9. Répercussions
socio-économiques de l'action coopérative
3
1.1.9.1. Action coopérative et les
changements sociaux
3
1.1.9.2. Importance de l'action
coopérative
3
1.1.10. Emergence du mouvement coopératif
au Rwanda.
3
1.1.10.1. L'esprit coopératif
traditionnel
3
1.1.10.2. Les coopératives modernes
3
1.1.11. Evolution des Coopératives au
Rwanda
3
1.2. PAUVRETE
3
1.2.1. Différentes définitions de la
pauvreté
3
1.2.2 Différents concepts liés
à la notion de la pauvreté
3
1.2.3. Indicateurs de la pauvreté en
général
3
1.2.3.Indicateurs normatifs de la
pauvreté
3
1.2.3.2. Indicateurs positifs de la
pauvreté
3
1.2.3.3. Indicateurs économiques
3
1.2.3.4. Indicateurs sociaux
3
1.2.4 L `évolution de la pauvreté au
niveau national
3
1.2.5. Les caractéristiques des
ménages pauvres
3
1.2.6 Caractéristiques et analyse de la
pauvreté au Rwanda
3
1.2.6.1. La pauvreté au Rwanda: une vue
d'ensemble
3
Conclusion partielle
3
CHAPITRE II : PRESENTATION DU SECTEUR
NYAMABUYE ET DE LA
COOPERATIVE IABM
3
2.1. PRESENTATION DU SECTEUR DE NYAMABUYE
3
2.1.1. Situation géographique
3
2.1.2. Situation démographique
3
2.1.3. Situation politico-administrative
3
2.1.3.1. Objectifs du Secteur
3
2.1.3.2. Organisation du Secteur de Nyamabuye
3
2.1.4. Situation économique
3
2.1.4.1. Agri-élevage
3
2.1.4.2. Commerce et finance
3
2.1.4.3. Transport et communication
3
2.1.4.4. Emploi
3
2.1.5. Situation socio-culturelle
3
2.1.5.1. Education
3
2.1.5.2. Santé
3
2.1.5.3. Religion
3
2.2. PRESENTATION DE LA COOPERATIVE IABM
3
2.2.1. Localisation du siège de la
coopérative IABM
3
2.2.2. Historique
3
2.2.3. Objectifs de la coopérative IABM
3
2.2.4. Structure organisationnelle de la
coopérative
3
2.2.5. Orientation stratégique
3
2.2.6. Les activités de la
coopérative IABM
3
2.2.6.1. Activités effectuées au
niveau de l'agriculture
3
2.2.6.2. Les activités menées par le
CSC dans la Coopérative IABM dans le domaine
Agricole.
3
2.2.6.3. Les activités menées par le
CSC dans la Coopérative IABM dans le domaine de l'élevage
3
2.2.6.4. Activités exercées pour la
promotion de la femme
3
2.2.6.5. Activités au niveau de la situation
politico-administrative
3
2.3.6.6. Analyse des Forces, des Faiblesses, des
Opportunités et des Menaces
3
Conclusion partielle
3
CHAPITRE III.CADRE
METHODOLOGIQUE
3
3.1. TECHNIQUES DE RECHERCHE UTILISEES
3
3.1.1. Technique documentaire
3
3.1.2. Technique d'enquête par
questionnaire
3
3.1.2.1. Population de l'étude et
échantillonnage
3
3.1.2.2. Contenu du questionnaire
3
3.1.2.3. Administration du questionnaire
3
3.2.3. Technique d'interview
3
3.2. METHODES DE RECHERCHE UTILISEES
3
3.2.1. Méthode structuro-fonctionnaliste
3
3.2.2. Méthode comparative
3
3.2.3. Méthode historique
3
3.2.4. La méthode analytique
3
Conclusion partielle
3
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION,
ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
3
CHAPITRE IV. PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
3
Introduction
3
4.1. Caractéristiques
socioéconomiques des enquêtés
3
4.1.1. Répartition des
enquêtés par sexe
3
4.1.2. Répartition des enquêtés
par sexe et par âge
3
4.1.3. Répartition des enquêtés
selon le niveau d'éducation
3
4.1.3. Répartition des enquêtés
selon l'état civil
3
4.1.5. Répartition des membres
enquêtés selon les métiers autres que l'agriculture
3
4.1.6. Taille des ménages de la
coopérative enquêtée
3
4.2. Les causes majeures d'adhésion de la
coopérative
3
4.3. Perception des coopérateurs
vis-à-vis du concept « coopérative »
3
4.4. Idée de création de la
coopérative
3
4.5. Objectifs de la coopérative selon les
enquêtés
3
4.6. Avantages de travailler dans la
coopérative
3
4.7. Intervention de la coopérative dans les
activités d'amélioration des conditions de vie de la
population
3
4.7.1. Intervention de la coopérative en
Agri-élevage
3
4.7.2. Intervention de la coopérative dans
le domaine de l' hygiène et de l'assainissement
3
4.7.3. Collecte d'eau et protection de l
`environnement
3
4.7.3. Contribution de la coopérative dans
le domaine de l'éducation
3
4.8. Evaluation des activités de la
coopérative selon les enquêtés
3
4.9. Perception du
concept « pauvreté »
3
4.10. Apport de la coopérative à la
promotion des conditions de vie des membres.
3
4.11. Contribution de la coopérative dans la
satisfaction des besoins primaires.
3
4.12. Contribution de la coopérative dans
l'amélioration des relations sociales
3
Conclusion partielle
3
CHAPITRE V : INTERPRETATION DES
RESULTATS ET VALIDATION DES HYPOTHESES
3
5.1. INTERPRETATION DES RESULTATS
3
5.1.1. Création de la coopérative
3
5.1.2. Les avantages de l'adhésion à
la coopérative IABM.
3
5.1.2.1. L'apport de la coopérative dans la
fomation de ses membres
3
5.1.2.3. L'accès aux différents
services
3
5.1.2.3.1. L'accès à l'épargne
et aux crédits.
3
5.1.2.3.2. Accès aux autres appuis
3
5.1.2.3. L'amélioration des relations
sociales
3
5.1.3. IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA COOPERATIVE
IABM SUR LA VIE DE SES MEMBRES
3
5.1.3.1. La situation montrant l'évolution
des revenus des membres
3
5.1.3.2. L'importance du revenu des membres
3
5.1.3.2.1. Satisfaction des besoins scolaires des
enfants
3
5.1.3.2.2. Elevage du bétail
3
5.1.3.2.3. Promotion de l'état de
santé
3
5.1.3.2.4. Satisfaction d'autres besoins
familiaux
3
5.1.3.2.5. Situation d'accès aux moyens de
communication et de transport
3
a)Poste de radio et ou de
téléviseurs
3
b) Possession de téléphone
3
c) Possession de bicyclette
3
5.1.3.2.6. Adduction d'eau et protection de
l'environnement
3
5.1.3.2.7. Amélioration de
l'alimentation
3
5.1.3.2.8. Amélioration de l'habitat
3
5.1.3.2.9. Achat de parcelles
3
5.2. VALIDATION DES HYPOTHESES
3
CONCLUSION GENERALE
3
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
3
INTRODUCTION GENERALE
1. JUSTIFICATION ET INTERET
DU SUJET
1.1. Justification du sujet
Le Rwanda est un pays dont l'économie est
essentiellement basée sur l'agriculture.
Ce secteur occupe 91,1% de la population active.
(MINAGRI ; 2004 :4) La ressource foncière constitue de ce fait
le facteur de production et de survie le plus important pour la nation et pour
tout le peuple. Malgré l'importance du secteur agricole au Rwanda la
plupart de la population rwandaise continue à vivre dans la
pauvreté.
Soucieux de ce problème en tant que rwandais et futur
agent de Développement, nous avons le souci de faire la recherche sur ce
qui peut apporter et /ou renforcer le développement de la
société. Ainsi, les coopératives en tant
qu' « ENTREPRISE »et
« ASSOCIATION » (ayant comme fin de relever la situation
économique et sociale de ses membres) Nous pensions qu'elles peuvent
jouer un grand rôle dans la réduction de la pauvreté des
Rwandais afin d'arriver à un développement durable.
De plus, le choix de notre sujet a été
déterminé par les observations participantes menées lors
de deux stages faits au Centre des Services aux Coopératives (CSC), et
plus particulièrement dans la coopérative IABM ainsi que notre
séjour intermittent dans les milieux ruraux inclus mon village natal
où la pauvreté sévit avec acuité.
Notre réflexion porte sur toute action qui contribue
à la construction d'un avenir meilleur. Nous avons le souci de montrer
l'intégration des membres de la coopérative IABM dans le
processus de lutte contre la pauvreté.
Concernant le cas d'étude, nous avons choisi la
coopérative que l'on rencontre dans notre secteur (Nyamabuye), car comme
disent les Rwandais « ijya kurisha ihera ku rugo » et les
français « Toute charte bien ordonnée commence par
soi-même ».
1.2. Intérêts du
sujet
1.2.1. Intérêt
social
Parmi les grands maux qui rongent la société
rwandais, la pauvreté vient au premier rang.Le regroupement des
personnes en associations et coopératives figure parmi les
priorités du gouvernement rwandais de lutter contre la pauvreté.
Les coopératives sont d'un grand intéret social dans la mesure
où elles visent d'abord à l'amélioration des conditions
socio-économiques, ensuite elles contribuent à l'instruction de
ses membres, enfin elles permettent à leurs membres de renforcer
certaines valeurs telles que la solidarité, l'équité, le
respect de la personne.
1.2.2. Intérêt
personnel
Ce travail a pour nous un triple intérêt :
D'abord il nous permet d'établir un lien entre les connaissances
théoriques acquises au banc de l'école avec la vie quotidienne
d'un rwandais ensuite il nous permet de mieux comprendre les problèmes
réels de nos compatriotes et enfin en tant que futur agent de
développement, il nous permet d'envisager d'apporter notre contribution,
si modeste soit-elle à l'amélioration de la vie des rwandais.
1.2..3.
Intérêt académique
Le règlement académique général de
l'UCK oblige tous les étudiants finalistes du deuxième cycle
d'Université de présenter et défendre un Mémoire de
fin d'études et c'est dans cette optique que ce travail a
été réalisé.
1.2.4. Intérêt
scientifique
Ce travail a été réalisé selon les
techniques et les méthodes internationalement reconnues dans le cadre de
recherche scientifique. Les résultats sont donc fiables et peuvent
servir de référence pour des recherches ultérieures.
2. DELIMITATION DU
SUJET
Compte tenus des contraintes de temps et des moyens financiers
ainsi que pour la faisabilité de notre étude il s'est
avéré nécessaire de délimiter notre sujet dans le
temps, dans l'espace ainsi que dans le domaine d'étude.
2.1. Délimitation dans
le temps
Notre étude s'étend sur une période
allant de janvier 2004 à décembre 2008.
Le choix de cette période a été
motivé d'une part, par le fait que c'est une période où
la coopérative a fait ses débuts dans les activités de
multiplications des semences sélectionnées.
D'autre part, puisque notre étude vise
l'évaluation des activités de la coopérative IABM dans la
lutte contre la pauvreté, nous avons pensé qu'une période
de 5 ans est suffisante pour qu'il y ait des changements
socio-économiques des membres de la coopérative.
2.2. Délimitation dans
l'espace
Comme nous l'avons déjà signalé, compte
tenu du temps et des moyens financiers, il nous a été impossible
d'étendre notre étude sur une grande échelle. C'est
pourquoi nous avons ciblé le secteur de Nyamabuye dans lequel la
coopérative IABM exerce ses activités.
2.3. Délimitation dans
le domaine
Compte tenu des compétences, des moyens et du temps qui
nous était imparti, nous nous sommes bornés sur la promotion des
coopératives comme instrument de développement.
3. PROBLEMATIQUE
La pauvreté au Rwanda est la conséquence de
plusieurs facteurs, économiques et historiques.
La pauvreté est perçue de deux
façons : Premièrement la structure économique
reflète un échec chronique à réaliser
l'accroissement de la productivité, dans le contexte d'une population
large et grandissant sans cesse.
Deuxièmement, la guerre et le génocide de 1994
ont laissé un héritage horrifiant, appauvrissant encore plus le
pays et laissant un certain nombre de problèmes et de défis
spécifiques. Les problèmes de la pauvreté résident
aussi dans l'héritage du génocide :
Entre avril et juin 1994, il y a eu une campagne
systématique de génocide visant à l'élimination
complète d'une partie de la population et à tuer plusieurs autres
qui s'opposaient à cette idéologie. Nous continuons à
vivre avec les conséquences du génocide, qui a
profondément affecté la vie de tous les rwandais sans
exception.
Plus d'un million de personnes ont été
tuées et environ 3 millions de personnes se sont exilées dans les
pays limitrophes. Les logements et le revenu ont connu une diminution au niveau
des ménages. Certaines régions du pays sont aujourd'hui
confrontées à un sérieux manque d'infrastructures, suite
à la destruction durant la guerre et l'immigration des populations dans
des zones auparavant faiblement peuplées.
Environ 107.000 personnes sont en prison, attendant
d'être jugées pour des crimes liés au génocide, ce
qui impose un lourd fardeau économique aussi bien à l'Etat
qu'à leurs familles chargées de les nourrir.
Le génocide a laissé 85.000 ménages
dirigés par des enfants. Certains des enfants ont maintenant grandi ou
ont été intégrés dans des ménages d'accueil,
mais la plupart continue à assumer plus de responsabilité et de
travail largement supérieurs à leur âge.
Une grande proportion des ménages est dirigée
par des femmes (34% en 1996) et par des veuves (21% en 1996), tandis que les
hommes constituent une minorité de la population adulte. Le milieu rural
du Rwanda abrite par la large majorité de la population totale, soit
94%. Aujourd'hui, 60% de la population rwandaise vit en dessous du seuil de la
pauvreté.1(*)
En général, le paysan principal acteur de son
développement souffre de nombreux problèmes dont :
· L'insuffisance des emplois productifs
· Le faible revenu monétaire qui entraîne
une faible épargne domestique
· Le manque de marché
· La faible capacité intellectuelle.
En plus de ces problèmes, le paysan Rwandais en
général exploite une terre très pauvre.2(*)L'économie du Rwanda est
essentiellement basée sur l'agriculture et l'élevage. La
population rwandaise vit à plus de 90% en milieu rural et dépend
quasi exclusivement de revenus et des ressources dégagées par
l'agriculture.
Les activités agricoles occupent la part
importante de la population mais l'agriculture pratiquée est
traditionnelle, son rendement ne répond pas au besoin de la
population.
Bien que la production agricole par habitant et les rendements
des cultures aient régressé continuellement depuis le milieu des
années 80, les politiques économiques n'ont pas fait assez pour
encourager la transformation agricole. Ceci nous a légué les
problèmes microéconomiques structurels suivants:
· Une faible productivité agricole, qui a
été aggravée par l'échec des politiques agricoles
passées, en particulier l'incapacité à faire la transition
au début des années 80 d'une agriculture à faible valeur
à une agriculture à haute valeur. En conséquence, les
agriculteurs n'ont pas les ressources nécessaires pour se risquer
à investir dans le changement technologique et méthodologique.
· Un faible développement des ressources humaines,
spécialement dans l'alphabétisation et le développement
des métiers.
· Des opportunités limitées d'emplois, avec
une offre excédentaire de travailleurs non qualifiés par rapport
à la faible demande.
· Une forte densité et une grande croissance
démographique.
· Des coûts de transport élevés
compte tenu de l'enclavement du Rwanda, qui ont été alourdis par
les limitations de poids à l'essieu dans les pays limitrophes. Le
coût du transport intérieur constitue également une
contrainte majeure, en partie du fait de la décapitalisation du monde
rural.
· La dégradation de l'environnement avec le
déclin chronique de la fertilité du sol, la mauvaise gestion de
l'eau et le déboisement.
·La faible productivité agricole due à la
perte de fertilité du sol et au manque du petit et du gros bétail
producteur de fumier organique.
·La vulgarisation agricole et les services
vétérinaires sont perçus comme absents.
·La commercialisation agricole et le développement
non agricole sont freinés par l'absence de centres de négoce, les
fluctuations de prix, le manque de crédit, le taux
d'intérêt bancaire élevé et le manque de petites et
moyennes entreprises.3(*)
Actuellement, les acteurs du domaine de développement
travaillent d'arrache-pied pour trouver les voies et moyens pour combattre la
pauvreté.
C'est dans ce cadre que le gouvernement rwandais à
travers sa vision 2020 avec ses programmes spécifiques tels que l'EDPRS,
la vision 2020 Umurenge, One family one cow, Agasozi indatwa(village
modèle), umurenge w'ikitegererezo, Kitchen Garden(Umurima w'igikoni) et
d'autres sous-programmes sectoriels a mobilisé la population rwandaise
toute entière, surtout la population rurale à se regrouper et
à travailler au sein des associations et des coopératives pour
plus d'efficacité et de rentabilité. La coopérative IABM
est née dans la perspective d'améliorer le bien- être de
ses membres.
Au cours de notre travail de recherche, nous nous sommes
posés les questions suivantes :
-Quels sont les avantages d'adhérer à une
coopérative ?
-Quel est l'impact socio-économique de la
coopérative IABM sur la vie de ses membres ?
4. HYPOTHESES
D'après GRAWITZ Madeleine, l'hypothèse est une
réponse anticipée à la problématique. Elle est
encore définie comme une «affirmation à priori qui doit
être démontrée, confirmée ou infirmée
à travers le travail ».4(*)
Partant de la définition ci-haut citée et pour
parvenir à répondre à des problèmes ci-haut
mentionnés, nous avons posé des hypothèses
suivantes :
1. L'adhésion à la coopérative offre
beaucoup d'avantages d'ordre économique, financier,
social et matériel.
2. La coopérative IABM contribue à
l'amélioration des conditions de vie de la population
bénéficiaire de ses services notamment
des actions économiques quantifiables et
sociales liées à l'amélioration
des conditions de vie et changements d'attitudes et de
comportement grâce aux formations reçues.
5. OBJECTIFS DU TRAVAIL
5.1. Objectif
général
Notre objectif général est d'étudier
comment la promotion des coopératives est un outil de lutte contre la
pauvreté au Rwanda.
5.2. Objectifs
spécifiques
Les objectifs spécifiques de notre travail sont :
Ø Montrer les traits caractéristiques propres
à une coopérative.
Ø Identifier les activités de la
coopérative IABM.
Ø Mettre en exergue les forces et les faiblesses de la
coopérative.
Ø Emettre quelques recommandations.
6. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Notre travail est subdivisé en deux parties
précédées par une introduction générale et
clôturées par une conclusion générale.
La première partie comprend 3 chapitres.
Le premier chapitre de cette partie porte sur la
définition des concepts clés et la revue de la
littérature.
Le deuxième chapitre porte sur la présentation
du secteur de Nyamabuye et de la coopérative IABM
Le troisième chapitre met à jour la
méthodologie de la recherche.
La deuxième partie porte sur la présentation,
l'analyse et l'interprétation des résultats de la recherche.
Le quatrième chapitre montre la présentation de
la population enquêtée et les résultats de la recherche,
tandis que le cinquième est le dernier chapitre fait ressortir les
résultats de la recherche sur la promotion de la coopérative IABM
dans la lutte contre la pauvreté. Ces résultats sont
analysés et interprétés.
C'est aussi dans ce chapitre que les hypothèses de la
recherche sont vérifiées et que des suggestions sont
émises à l'intention des futurs chercheurs.
PREMIERE PARTIE :
CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
CHAPITRE I. DEFINITION DES
CONCEPTS CLES ET REVUE DE LA
LITTERATURE
Tout travail scientifique doit être
élaboré de façon à permettre une bonne
compréhension aux lecteurs et reposer sur des théories
scientifiques des auteurs bien connus. C'est dans ce cadre qu'au cours de ce
chapitre, les concepts clés vont être définis et quelques
notions et théories en rapport avec notre sujet de recherche vont
être présentées, en vue d'appuyer scientifiquement les
résultats de notre recherche.
Pour parvenir à un bon éclaircissement ainsi
qu'à une bonne compréhension du présent travail, quelques
concepts-clés doivent être expliqués notamment le
concept « coopérative » et
« pauvreté » ainsi que les théories y
relatives.
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES AU SUJET D'ETUDE
1.1. COOPERATIVE
1.1.1. Définition
Le mot « coopérative » a
été défini par plusieurs auteurs et de différentes
manières. Nous avons retenu les définitions proposées par
le Bureau International du Travail (B.I.T.) et celle de l'Alliance
Coopérative Internationale (A.C.I.).
Selon le B.I.T. (1974 :5), « une
coopérative est une association de personnes qui sont volontairement
groupées pour atteindre un but commun, par la constitution d'une
entreprise dirige démocratiquement, en fournissant une quote-part
équitable du capital nécessaire et en acceptant une juste
participation aux fruits et aux risques de cette entreprise et au
fonctionnement de laquelle les membres participent
activement. »5(*) Il ressort de cette définition qu'une
coopérative est :
Une association de personnes : d'abord
car avant de créer une coopérative, il faut avoir formé
une association, c'est-à-dire avoir fait des coopérateurs, c'est
une société des personnes et non des capitaux, entreprise
collective et non individuelle. En outre les fruits et risques de l'entreprise
sont partagés équitablement pour les membres qui sont
à la fois entrepreneur et usagers de l'entreprise.
Une entreprise économique :
c'est-à-dire que les associés s'unissent dans le but de
rechercher les moyens économiques pour subvenir aux besoins ressentis
par eux-mêmes. Autrement dit, la coopérative a un but
économique. Et c'est cette recherche économique qui lui donne le
caractère de l'entreprise : une coopérative fonctionne
conformément aux principes coopératifs plutôt que
d'emprunter la voie des sociétés des capitaux à la
recherche du plus grand profit maximum.6(*)
D'après l'A.C.I.,(cité par Gisaro
M.B. ;2007)« une coopérative est une association de
personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et
besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyens d'une
entreprise dont la propriété est collective et où le
pouvoir est exercé démocratiquement ».7(*)
L'analyse de cette définition permet de ressortir deux
éléments essentiels : l'un social, l'autre
économique. Mais alors, la définition du B.I.T. nous semble la
meilleure, car elle montre clairement et brièvement les
éléments constitutifs d'une coopérative.
1.1.2. Distinction entre une
coopérative et d'autres groupements
En nous référant à la définition
du B.I.T. cette dernière fait ressortir trois éléments sur
base desquels nous trouvons la différence entre la coopérative et
d'autres groupements des personnes. Il est évident de ne pas confondre
la coopérative avec d'autres types d'associations telles que les
associations sans but lucratifs (a.s.b.l.), les entreprises à
capital-actions, les tontines, etc. Cependant, il y a lieu d'établir des
dissemblances des différents modes d'associations au regard des
coopératives.
1.1.3. Distinction entre une
société par actions et une coopérative
Une Société par
actions :
-Est essentiellement une action de capitaux
-A comme objectif principal de rechercher le plus grand
bénéfice sur les fonds investis
-A un nombre d'actionnaires limités
-A un contrôle de gestion suivant le nombre d'actions
détenues
- Les dividendes versés aux actionnaires sont
limités uniquement par le montant des bénéfices
réalisés.
-Les excédents des recettes appartiennent à
l'entreprise.
-La répartition des bénéfices est au prorata
du nombre d'actions.
-Les actions sont librement négociables et leur valeur
varie suivant les bénéfices réalisés
Une coopérative :
-Est essentiellement une association de personnes
-Fournit les services suivants des principes économiques
et rationnels
-N'a pas en général de limitation, le membre
adhère librement
-La gestion est démocratique « un homme
égal une voix »
-Les intérêts sont fixes et limités sur
le capital
- Les excédents des recettes appartiennent aux
membres clients.
-Les excédents sont repartis au prorata des services
réalisés.
-Les parts sont nominatives et peuvent être
cédées à des fins spéculatives.8(*)
Il est à remarquer qu'il y a une grande
différence entre association et coopérative. Les membres de la
coopérative adhèrent volontairement et participent activement aux
activités de la coopérative suivant les intérêts
commun ce qui est nécessaire pour sa réussite.
Seul le fonctionnement interne d'une coopérative fait
la différence avec d'autres entreprises, sinon elle est une entreprise
comme les autres soumises aux lois du marché et de l'économie.
1.1.4. Différence entre
une coopérative et les mouvements de solidarité
Le mouvement de solidarité :
-Est informel,
-Est familial, clanique ou coopératif,
spontané,
-Est fermé sur soi,
-Rend des services sans profit
Une coopérative est :
-Formel, non clanique, non corporative,
fondé sur l'esprit d'entreprise, réfléchie, mûrie,
ouverte à tous, que les intérêts sont fixes et
limités sur les parts sociales.
Compte tenu du caractère informel des mouvements de
solidarité, ils ne sont ni groupements à vocation
coopérative ni entreprises capitalistes, ils sont tout simplement des
mouvements. Ils sont fragilisés par leur propre élément
auto destructeur qui est le « désintérêt» et
ne peuvent de ce fait franchir leur sphère d'action. Tandis qu'une
coopérative est une entreprise de personnes qui se sont volontairement
réunies pour répondre à un besoin commun.
1.1.5. Différence entre
groupement à vocation coopérative et une coopérative
Un Groupement à vocation coopérative
naît d'une promotion externe, peut être
gérée de l'extérieur, il est collectivisant et
extraverti.
Une Coopérative
naît de l'initiative des membres, elle est auto
gérée et auto promue
Une organisation peut avoir une forme
pré-coopérative lorsqu'elle essaie d'être à
régler du point de vue principe coopératif mais n'a pas encore
reçu l'accord des juridictions localisées.9(*)
1.1.6. Coopérative et
association sans but lucrative (a.s.b.l.)
Une association sans but lucrative présente des
traits suivants :
Sans but lucratif pour les membres
-La gestion est confiée à des personnes morales
-Le capital social ne se partage pas même à la
dissolution
- L'association travaille pour des personnes souvent
inconnues, presque toujours anonymes (ex. enfants de la rue)
-Les associations assurent une éducation ponctuelle
selon les enjeux du moment
-Vivent des dons et des aides, les cotisations des membres ne
suffisent pas à leur survie
Une coopérative présente des traits
suivants :
But lucratif pour les membres
-La gestion est commune et démocratique (gestion social
et économique)
-A la dissolution les parts sociales sont reprises, seul est
dévolu l'actif net qui n'appartient à personne.
-La coopérative travaille pour ses membres bien
identifiés, dont les besoins à satisfaire sont bien connus avec
lesquels la coopérative a des relations personnelles.
-La coopérative assure l'éducation obligatoire
continue pour ses membres.
-Vivent de la créativité et des transactions des
membres. Le travail des membres alimente et enrichie la coopérative.
-Il est à remarquer que la coopérative est
différente d'une association surtout sur les modes de leur gestion.
1.1.7. Les principes et valeurs
coopératifs
1.1.7.1. Les principes
coopératifs
Les principes coopératifs sont universels et guident
les actions des coopératives quels que soient leurs domaines
d'activité. C'est en 1995 que l'A.C.I. propose une révision des
principes coopératifs. Cette révision n'est pas en dehors des
principes initiaux de Rochdale et ils sont toujours considérés
comme le fondement du mouvement coopératif. Selon KANZIRA H., 2008, les
sept principes actualisés par l'Alliance Coopérative
Internationale sont les suivantes :
-Adhésion volontaire et ouverte à
tous.
Les coopératives sont des organisations fondées
sur le volontariat et ouvertes à toutes les personnes aptes à
utiliser leurs services et déterminées à comprendre leurs
responsabilités en tant que membre, sans discrimination fondée
sur le sexe, l'origine sociale, la race, la religion.
-Pouvoir démocratique exercé par les
membres.
Les coopératives sont des sociétés
démocratiques dirigées par leurs membres qui participent
activement à l'établissement des politiques et à la
prise de décision. Les hommes et les femmes élus comme
représentant des membres sont responsables devant ces derniers. Les
membres ont des droits de vote égaux en vertu de la
règle « un membre une voix »
-Participation économique des
membres
Les membres contribuent de manière équitable au
capital de leur coopérative et en ont le contrôle. Une partie de
ce capital est habituellement la propriété commune de la
coopérative. Les membres ne bénéficient que d'une
rémunération limitée du capital souscrit comme condition
de leur adhésion.
Ils affectent les excédents aux projets de
développement de la société, éventuellement par la
dotation des réserves dont une partie est impartageable, par des
ristournes distribuées aux membres en proportion de leurs transactions
avec la coopérative, par le soutien à d'autres activités
approuvées par les membres.
-Autonomie et indépendance
Les coopératives sont des organisations autonomes
d'entraide, gérées par leurs membres. La conclusion d'accords
avec d'autres organisations et des groupements ou la recherche de fonds
à partir de sources extérieures doit se faire dans des conditions
qui préservent le pouvoir démocratique des membres et
maintiennent l'indépendance de leur coopérative.
-Education, formation et
information
Les coopératives fournissent à leurs membres,
leurs dirigeants élus, leurs gestionnaires et leurs employés
l'éducation et la formation requise pour contribuer effectivement au
développement de leur coopérative. Elles informent le grand
public, en particulier les jeunes et les leaders d'opinions sur la nature ainsi
que les avantages de la coopération.
-Coopération entre les
coopératives
Pour apporter un meilleur service à leurs membres et
renforcer le mouvement coopératif, les coopératives oeuvrent
au sein des structurent locales, nationales, régionales et
internationales.
-Engagement envers la
communauté
Les coopératives contribuent au développement de
leur communauté dans le cadre humain en s'attaquant aux problèmes
environnementaux, en renforçant la capacité de leurs
communautés à mieux satisfaire les besoins économiques et
sociaux. Les principes coopératifs, nous amènent à parler
aussi aux valeurs coopératives.
1.1.7.2. Les Valeurs
coopératives
Selon GISARO M-B ; les valeurs fondamentales des
coopératives citées lors du congrès de l'A.C.I. (1995)
sont les suivantes :
Ø La prise en charge et la
responsabilité personnelle
La prise en charge personnelle signifie qu'au sein de la
coopérative le membre doit s'identifier comme un membre à part
entière, et doit de ce fait chercher à moment à
sauvegarder sa personnalité à travers une réelle
contribution à la vie de sa coopérative.
-La prise en charge et la personnalité mutuelle :
La prise en charge mutuelle veut dire que les membres de la coopérative
doivent être conscients du fait que la résolution de leurs
problèmes ne dépend que de leur unité et de leur
volonté commune de les résoudre.
Ø La démocratie
La notion de démocratie intègre d'autres
dimensions telles que l'écoute et le respect de l'autre et de son point
de vue, la tolérance, la recherche permanente de la conciliation et de
l'harmonie du groupe.
Ø L'égalité
Les membres de la coopératives doivent connaître
qu'ils ont les mêmes droits et devoirs au sein de leurs
organisations.
Ø L'équité
Par l'équité, on entend la justice dans le
traitement des coopératives à différents niveaux :
les coopérateurs doivent accéder aux informations et aux
formations, la prise en charge des dépenses engagées, la prise en
charge des risques et la répartition des fruits.
Ø La solidarité
Ici, il s'agit d'une entraide mutuelle des membres dans la
satisfaction de leurs besoins individuels.
En plus de ces valeurs fondamentales (valeurs
démocratiques) on peut y ajouter aussi les valeurs
éthiques : comme mentionnées dans la déclaration sur
l'identité coopérative de l'A.C.I. Ces valeurs classiques
demeurent fondamentales pour la coopérative. La conduite morale des
membres de la coopérative conditionne la cohésion et l'harmonie
de l'association et par là même, la croissance et le
développement de l'entreprise.
Il s'agit de l'honnêteté, la transparence, la
responsabilité sociale de l'altruisme.
On peut dire que les valeurs coopératives alimentent
les mouvements coopératifs et les activités, les programmes, les
stratégies, les objectifs et les structures coopératives sont
inscrites dans ce cadre.
On peut soutenir la raison que les valeurs éthiques
aspirent, exercent une influence sur les activités de certaines des
entreprises contrôlées par les états ou par les
responsables. Ces valeurs sont néanmoins intègres parce qu'elles
occupent une place particulière dans les traditions des
coopératives
Les valeurs coopératives nous amènent à
parler aussi aux objectifs coopératifs10(*)
1.1.8. Les objectifs du
mouvement coopératif
Tout coopérateur doit connaître les objectifs
clés de la coopération et les garder en tête pour un
meilleur accomplissement de sa tache. Pour GISARO M.B., ces objectifs
sont :
ü Amélioration du bien être
économique : La coopération est un système
économique fondé sur l'application de la justice dans les
affaires ; les coopératives empêchent l'exploitation des
membres dans la société.
ü Moyen d'éducation : Une
coopérative contribue constamment à l'instruction de ses
membres.
ü Ecole de la démocratie :
Le mouvement coopératif est fondé sur des principes
démocratiques et respecte les droits de l'individu ; une bonne
coopérative applique une procédure démocratique dans tous
les aspects de sa gestion ; réunions, choix du conseil
d'administration et la coopérative enseigne le respect envers les
dirigeants.
1.1.9. Répercussions
socio-économiques de l'action coopérative
1.1.9.1. Action
coopérative et les changements sociaux11(*)
Selon Guy ROCHER, le changement social se définit
comme : « toute transformation observable dans le
temps, qui affecte d'une manière éphémère ou
provisoire, la structure ou le fonctionnement de l'organisation sociale d'une
collectivité donnée et modifie le cours de son
histoire »
L'impact de la coopération n'est pas entendu de la
même manière par différents auteurs :
Selon DAVIDOVIC G. (1975 :168), « Bien des
gens, en particulier ceux qui sont d'allégeance capitalistes ou
communiste, affirment que les coopératives sont uniquement des
entreprises commerciales et que leur rôle doit se limiter au seul secteur
économique. Selon eux, les coopératives ne peuvent, ni ne doivent
pas intervenir dans le domaine social, pas plus qu'elles ne peuvent, ni ne
doivent poursuivre des objectifs sociaux de façon autonome. D'autres par
contre soutiennent le contraire. Ils considèrent que les
coopératives ne sont pas seulement des entreprises commerciales, mais
également des éléments de changement
social »12(*)
A partir de ces controverses, nous venons de nous rendre
compte qu'il est à soutenir l'idée de ceux qui disent que les
coopératives sont non seulement les entreprises commerciales mais
également des éléments de changement social. En effet, au
sens classique du terme, la coopérative par définition, est
à la fois « ASSOCIATION » et
« ENTREPRISE ». C'est ce que THOMAS E.H. a appelé
« double visage des coopératives »13(*)
Ainsi, d'après SENTAMA E., cité par
MUSHIMIYIMANA P. la qualité des coopératives permet à
leurs membres de renforcer certaines valeurs difficilement trouvables dans
d'autres associations ou entreprises, telles que : la solidarité,
l'équité, dans le partage des pouvoirs, le respect de la
personne, l'égalité dans le partage des pouvoirs,
l'autodétermination (engagement personnel) et la liberté
d'action.14(*)
1.1.9.2. Importance de
l'action coopérative
L'importance majeure de l'action coopérative du point
de vue socio-éducatif réside dans le fait qu'elle apprend aux
gens comment travailler dans l'esprit coopératif. Elle leur enseigne les
principes coopératifs, tels que le self-help et entraide, les pratiques
mutualistes et l'honnêteté dans les affaires. L'une des
conséquences sociales particulières de cette forme d'association
est que la coopérative abolie les barrières qui divisent les gens
en différentes classes. Elle efface toutes les différences qui
découlent de la religion, des opinions politiques, de la race, de la
classe sociale ou le sexe. Elle rejette la discrimination sous toutes ses
formes.
1.1.10. Emergence du mouvement
coopératif au Rwanda.
1.1.10.1. L'esprit
coopératif traditionnel
Traditionnellement, le Rwanda a ses formes d'entraide qui
obéissent à ses principes coopératifs.15(*)
L'esprit coopératif s'est manifesté dans le
domaine du travail agricole et les services d'entraide mutuelle. A l'occasion
par exemple de grands travaux agricoles( labour d'un champ étendu, la
récolte sur les grand espaces ou dans le domaine d'habitation), on
trouvait et l'on trouve encore les habitants d'une même colline qui se
trouvaient ensemble pour cultiver un tour de rôle leurs champs.16(*) Cette pratique s'appelle
« UBUDEHE »ou « UMUBYIZI » et elle
entraînait l'entente et la coopération mutuelle entre les
habitants d'une colline. Sur le plan local, ces pratiques traditionnelles qui
ont donné naissance à des mouvements coopératifs,
complexes (surtout dans le domaine agricole) renforcent la solidarité
entre les habitants d'une même colline, d'un village, etc. Signalons que
ces types d'organisations traditionnelles étaient souvent
spontanés et opérationnelles suivant les périodes et
circonstances.
1.1.10.2. Les
coopératives modernes
La coopérative moderne a été introduite
par les autorités coloniales afin de faciliter la production des
cultures industrielles (café, thé, pyrèthre,...). La
première manifestation coopérative au Rwanda remonte de 1943 avec
la création à Nyanza d'une « Laiterie Fromagerie
Coopérative Indigène ».Celle-ci a été
agréée le 1e août 1943, en vertu du
décret de 1921 de la loi belge relative aux sociétés
coopératives. Cette laiterie reflète une association de type
coopératif moderne, car elle a stimulé l'émergence
d'autres coopératives au Rwanda.
Bien que la première coopérative ait vu le jour
en 1943, les textes juridiques sur les associations coopératives sont
apparus plus tard. Le premier texte fut un décret du 16 octobre 1949
applicable au Congo-Belge et au Rwanda-Urundi en vue d'assurer aux associations
coopératives une existence juridique distincte et une éducation
coopérative appropriée. Il limitait les interventions du
gouvernement au strict minimum. Ce décret prévoyait la
création non seulement des coopératives des indigènes mais
aussi des groupements coopératifs indigènes.
Au cours de la colonisation, la coopérative a pris de
l'envergure dans trois domaines, à savoir: la consommation, la collecte
et traitement du café, et à l'indépendance, le Rwanda
comptait huit coopératives reparties dans l'agriculture et dans
l'artisanat. Elles furent plus tard complétées par la banque
populaire créée en 1984, première coopérative
d'épargne et de crédit, à laquelle d'autres ont
progressivement succédé jusqu'aujourd'hui.17(*)
Les coopératives modernes se retrouveraient dans les
domaines suivants :
Coopératives de consommation :
Elles étaient au nombre de trois à savoir
§ La coopérative des travailleurs de la
société des mines de Rutongo (Kigali rural)
§ La coopérative des travailleurs de la
société des mines de Rwinkwavu (Kibungo)
§ La coopérative de TRAFIPRO (Travail,
Fidélité et Progrès).
Coopératives agricoles : Il y
avait :
La coopérative des planteurs de café de l'Impala
(Cyangugu)
La coopérative des planteurs de café de Nkora
(Gisenyi)
La coopérative des planteurs de thé de Ntendezi
(Cyangugu)
Coopérative artisanale :
Coopérative des Artisanats du Rwanda (CODAR) à Nyanza
Coopérative d'épargne et
Crédit : Banques populaires dénommées Union
des Banques Populaires du Rwanda (UBPR) On signale qu'en 1991, une autre COOPEC
a vu le jour : CEPES (Coopérative d'Epargne et d'Entraide pour les
Salariés). 18(*)
1.1.11. Evolution des
Coopératives au Rwanda
Le mouvement coopératif au Rwanda a
évolué en cinq étapes :
Première étape : Avant
l'indépendance (1962) C'est la naissance timide du mouvement
coopératif. La première ordonnance datant de 1949 limitait la
durée d'une coopérative à cinq ans au Rwanda et la seconde
de 1956 la prolongea de cinq à trente ans. Cette période
était caractérisée par des coopératives
initiées de l'extérieur par rapport aux membres, contrairement au
système traditionnel créé par ses membres.
Deuxième étape de
1962-1970 : Durant cette période, c'est la faible intervention de
l'état. L'état a créé des zones destinées
à être des pôles de développement de l'artisanat
appuyées par des bailleurs de fonds. C'est dans ce contexte que les
coopératives artisanales ont été initiées, ce qui
permet aussi la création des coopératives de ramassage et
d'écoulement de café ainsi que la coopérative de
thé. La mission catholique avait quant à elle, mis en place deux
coopératives, l'une pour la réhabilitation des handicapés
physiques à Kigali et l'autre pour résoudre les problèmes
d'emploi et de revenu à Butare.
Troisième étape de
1970-1980 : Une très forte intervention de l'Etat qui intervient
directement tant dans la création que dans la gestion des
coopératives.
Quatrième étape de
1980-1994 : Confusion des
concepts « coopérative »et
« association ».
Cette option socio-politique de confondre les
coopératives avec les associations a continué à semer la
confusion. Il importe de signaler que le concept
« coopérative »se distingue du concept
« association ». La première poursuit les buts
économiques alors que la seconde les buts philanthropiques à
savoir : la défense des intérêts des ses membres, la
culture, la religion, la politique, etc. Durant cette période, on
assiste à la naissance de diverses sortes d'associations qui n'ont
souvent aucun trait d'une coopérative. On note aussi à cette
époque un changement de ministères en charge des
coopératives.
Cinquième étape, après
le génocide de 1994 : Comme les autres secteurs
socio-économiques du pays, les coopératives ont également
souffert des effets néfastes du génocide par des pertes en vies
humaines et en matériels, notamment la perte du capital-confiance.
Toutefois certaines coopératives ont pu se relever notamment l'IABM et
d'autres ont vu le jour après cette période tragique.
1.2.
PAUVRETE
1.2.1. Différentes
définitions de la pauvreté
La pauvreté peut être définie par
plusieurs auteurs dans différentes façons en fonction du revenu
des habitants, d'indicateurs sociaux tels que l'alphabétisation,
l'accès aux soins de santé, à l'information ou la
représentation dans la prise de décisions.
Selon le dictionnaire Petit Robert, la pauvreté est
définie comme manque d'argent, insuffisance des ressources,
état d'une personne pauvre. 19(*)
La pauvreté se définit encore comme la non
satisfaction des besoins fondamentaux portant sur les biens et services. La
pauvreté se caractérise par un profond dénuement, manque
aigu du bien être20(*). Par dénuement, la pauvreté est
définie comme étant le manque de nourriture, de toit, de
vêtements, des moyens de se faire soigner, d'instruction etc.
La pauvreté est l'insuffisance des ressources
matérielles, comme la nourriture, l'accès à l'eau potable,
les vêtements, le logement, et des conditions de vie en
général, mais également de ressources intangibles comme
l'accès à l'éducation, l'exercice d'une activité
valorisante, le respect reçu des autres citoyens.21(*)
En 1997, le rapport mondial sur le développement
humain du PNUD insiste sur deux éléments pour définir la
pauvreté :
· L'indice de pauvreté, à savoir la
proportion de la population qui vit en dessous du seuil de la
pauvreté ;
· L'écart de pauvreté. Il s'agit de
l'écart entre le revenu des ménages pauvres et le seuil de
pauvreté. Un écart de pauvreté de 10% signifie que le
revenu moyen des ménages est 10% inférieur au seul de
pauvreté.
1.2.2 Différents
concepts liés à la notion de la pauvreté
Ces différentes définitions prouvent en
suffisance qu'on ne peut pas examiner les problèmes de la
pauvreté au vu d'un seul indicateur, le revenu, étant
donné que la pauvreté n'implique pas seulement l'insuffisance de
revenu. Selon le rapport du PNUD sur la Pauvreté, cette dernière
peut s'appréhender sous plusieurs angles :22(*)
La pauvreté humaine implique une
absence des capacités humaines de bases, analphabétisme,
malnutrition, longévité réduite, mauvaise santé
maternelle, du fait d'être atteint d'une maladie pouvant être
évitée.
Pauvreté monétaire qui
peut être comprise comme le manque de revenu adéquat le plus
faible ou de la capacité d'engager les dépenses
correspondantes ;
Pauvreté extrême, indigence ou
misère par quoi l'on entend généralement
l'incapacité de satisfaire les besoins alimentaires et non alimentaires
essentiels. La définition des besoins non alimentaires essentiels peut
varier sensiblement d'un pays à l'autre ;
Pauvreté relative qui est une
pauvreté définie selon des normes qui peuvent varier d'un pays
à l'autre ou dans le temps. Ce terme souvent utilisé comme
équivalent approximatif de pauvreté
générale désigne les individus ou ménages qui
se trouvent en dessous d'un seuil fixé en fonction du revenu moyen de la
population à la quelle ils appartiennent. Autrement dit, une personne
vit dans la pauvreté relative si elle n'a pas les revenus suffisants
pour satisfaire ses besoins essentiels non alimentaires. Elle est donc
assimilée au « seuil de pauvreté non
alimentaire »
Pauvreté absolue qui est celle
définie par des normes biologiques c'est-à-dire des conditions
minimales nécessaires à la survie physique de l'individu.
Autrement dit, en dessous de ce seuil la santé de l'individu est en
danger. Ce niveau est assimilé à un seuil de pauvreté
alimentaire. La pauvreté absolue est fixe en un $/jour et permet de
comparer l'étendue de la pauvreté entre les différents
pays.
Quant au rapport du PRSP, Il est important de se rappeler que
l'expérience et les effets de la pauvreté sont uniques pour
chaque individu, ménage et communauté et que deux personnes ne
l'expérimentent pas de la même manière. Cependant, pour des
raisons d'analyse et de développement de politique, nous avons besoin de
quelques définitions standard de la pauvreté à tous ces
niveaux.
L'Evaluation Participative Nationale (EPN) combinée aux
enquêtes statistiques a trouvé qu'à un niveau individuel,
un homme ou une femme est considérée pauvre s'il/elle:
· est confronté à une complexité de
problèmes inter-reliés qu'il ne peut pas résoudre
· n'a pas assez de terres, de revenu ou d'autres
ressources pour satisfaire ses besoins fondamentaux et en conséquence
vit dans des conditions précaires; les besoins fondamentaux comprennent:
la nourriture, l'habillement, les soins médicaux, les frais scolaires
des enfants, etc.
· est incapable de se prendre en charge
Son ménage a un niveau de dépenses totales
inférieures au seuil de 64.000 Frs par équivalent adulte par an
selon les prix de l'année 2000 ou ses dépenses alimentaires
tombent en dessous du seuil de 45.000 Frs par équivalent adulte par
an.
Au niveau des ménages, la propriété
foncière, la taille du ménage et les caractéristiques du
chef du ménage ont été des critères importants de
pauvreté spécialement les ménages dirigés par des
veuves, des enfants, des vieillards et des handicapés sont presque
toujours plus enclins à être pauvres. Au niveau de la
communauté l'insuffisance d'infrastructures économiques et
sociales et des ressources naturelles est un critère important de
pauvreté.23(*)
1.2.3. Indicateurs de la
pauvreté en général
Les indicateurs de la pauvreté se distinguent selon la
nature de la pauvreté. Nombreux d'entre eux ont soit une dimension
monétaire soit une dimension sociale, mais dans les deux cas on ne peut
faire mieux que de partir d'une base relative à chaque
société. Les indicateurs de la pauvreté les plus connus
sont les suivants :
§ Indicateurs normatifs
§ Indicateurs positifs
§ Indicateurs économiques
§ Indicateurs sociaux
1.2.3. Indicateurs normatifs de
la pauvreté
Les indicateurs normatifs de la pauvreté sont
liés à la répartition du revenu. Ils permettent de saisir
la nature de la distribution et l'intensité de l'inégalité
en termes d'utilité du revenu. Toute distribution égalitaire
conduit au maximum d'utilité pour la société, tandis que
toute répartition inégale conduit à une utilité
agrégée, inférieure à la précédente
et elle le sera d'autant plus que la répartition est inégale.
1.2.3.2. Indicateurs
positifs de la pauvreté
Il existe une série d'indicateurs positifs de la
pauvreté mais la plupart d'entre eux reviennent encore à
l'inégalité de revenus. Parmi ces indicateurs, il y a :
§ L'écart maximal relatif : il est
défini comme l'écart le plus grand qui peut exister en termes de
revenus dans la société, ramené à son niveau moyen.
En termes mathématiques, il se calcule de la manière
suivante :
On a l'indicateur noté E = (Max Yi -Min
Yi)
Y
Avec Y= 1 ?
Yi
n
n étant : le nombre d'individus
Yi : le revenu de
l'individu
Y: le revenu moyen
On aura alors E = O, si le revenu est également
distribué et E = n si le revenu est concentré au profit d'une
seule personne.
§ L'écart moyen relatif : celui-ci correspond
à la somme des écarts ramenés au revenu de la
collectivité. Mathématiquement il se présente comme
suit :
On a l'indicateur, noté M = ? (Û
-Yi)
nÛ
avec Yi : le revenu de l'individu
Û : le revenu moyen de l'individu
n : le nombre d'individus
nÛ :le revenu moyen de la
collectivité
Dans ce cas, une distribution absolument égalitaire de
revenu
( Yi = Û ) se traduit par une valeur M =O.
On peut rencontrer d'autres indicateurs positifs de la
pauvreté comme la variance, le coefficient de variation, mais ils sont
moins utilisés.
Le coefficient de GINI est aussi utilisé pour
estimer les inégalités dans la répartition des revenus. Il
indique dans quelle mesure la répartition des revenus entre les
individus et les ménages au sein d'une économie s'écarte
de l'égalité parfaite. Graphiquement ce coefficient dérive
de la courbe appelée courbe de LORENZ et se définit comme
rapport entre d'une part la superficie contenue entre la diagonale à 45%
et la courbe de LORENZ et d'autre part la superficie totale du triangle sous la
diagonale. La courbe se présente comme suit:
% cumulé des ménages
ordonnés par
dépenses
Droite de répartition
équitable (parfaite)
du
revenu dans la société
% des dépenses individuelles ordonnées
GINI
Courbe de Lorenz
La valeur de ce coefficient augmente au fur et à mesure
que la superficie comprise entre la dite diagonale et la courbe de LORENZ
augmente. Plus le coefficient est élevé, plus la
société a des grandes inégalités.
Algébriquement, la relation se présente comme
suit :
avec
G : Coefficient de GINI
H : le nombre d'individus ou de ménages pauvres
Y : le revenu moyen de la population
Yi : le revenu de l'individu avec i =1,.....H
Le coefficient de GINI est compris entre
0(égalité parfaite) et 1 (inégalité absolue).
1.2.3.3. Indicateurs
économiques
L'indicateur économique le plus couramment
utilisé est le « seuil de pauvreté »
défini en fonction des données propres à chaque pays.
Celui-ci est pris comme un niveau minimum de référence
déterminé dans chaque pays à partir des revenus
individuels par ménage et permettant de distinguer la classe des
pauvres à celui des non pauvres. Couramment, les seuils de
pauvreté sont de deux sortes :
§ Les seuils de pauvreté nationaux : ils sont
déterminés au niveau de chaque pays en reposant pour la plupart
sur la pauvreté alimentaire. Ces seuils indiquent le niveau en dessous
duquel les ressources économiques ne permettent pas de satisfaire les
besoins minimaux en termes d'alimentation. Ils aident à mesurer le
niveau de sécurité alimentaire.
§ Les seuils de pauvreté internationaux : il
s'agit des seuils, destinés aux comparaisons des niveaux de
pauvreté au niveau international mais essentiellement dans les pays en
développement.
Il existe aussi deux autres indicateurs économiques qui
sont retenus pour estimer la pauvreté en termes de revenu et tous les
deux sont estimés à partir d'un seuil de pauvreté
déterminé. Il s'agit de :
§ L'écart de pauvreté qui indique
l'écart entre le revenu moyen des ménages pauvres et le seuil
de pauvreté. Par exemple, un écart de pauvreté de 10%
signifie que le revenu moyen des ménages pauvres est de 10%
inférieur au seuil de pauvreté.
§ L'indice de pauvreté indique la proportion de la
population qui vit en dessous du seuil de pauvreté.
1.2.3.4. Indicateurs
sociaux
Les indicateurs sociaux sont principalement liés
à la pauvreté humaine qu'à la pauvreté
monétaire. Il s'agit du taux d'alphabétisation, du taux net de
scolarisation primaire, du taux de mortalité infantile, du taux de
mortalité maternelle, du pourcentage des personnes ayant accès
aux services de santé et à l'énergie.
Ces différentes perceptions de la pauvreté nous
amènent à faire une distinction de la pauvreté à
deux niveaux. Au niveau individuel d'une part, où la pauvreté
se traduit par la non satisfaction des besoins essentiels tels que
l'alimentation, l'habillement et le logement et au niveau collectif d'autre
part où la pauvreté se traduit par l'absence de facteurs naturels
favorables, la famine et les situations d'épidémies, l'absence
d'un environnement sécurisant (sécurité publique),
le manque d' infrastructures sociales( écoles, marchés,
dispensaires, ... ), l'enclavement de certaines zones et la faiblesse des
moyens de transport qui ne sont autre chose que les principales manifestations
du sous-développement.
1.2.4 L `évolution de la
pauvreté au niveau national
Jusqu'ici, le suivi de la pauvreté au Rwanda s'est fait
en utilisant l'extrapolation des mouvements de consommation à partir de
l'enquête de 1985 auprès des ménages et en faisant des
hypothèses de distribution. Le seuil de pauvreté avait
été fixé au niveau en dessous duquel se retrouvaient 46%
des ménages dans l'enquête de 1985. Dans cette approche
statistique, la pauvreté est mesurée par la valeur réelle
des dépenses des ménages; si les dépenses réelles
d'un ménage, y compris la nourriture auto-produite, se situent en
dessous d'un certain niveau, il est considéré comme pauvre. En
utilisant cette approche, le tableau 5 montre la proportion de la population
estimée être en dessous de ce seuil de pauvreté.
Tableau 1. Evolution de la pauvreté depuis
1985
Année
|
Pourcentage de ménages en dessous du seuil de
pauvreté
|
|
Rural
|
Urbain
|
Total
|
1985
|
48.4
|
16.1
|
45.7
|
1990
|
50.3
|
16.8
|
47.5
|
1994
|
82.4
|
27.5
|
77.8
|
1995
|
76.6
|
25.5
|
72.4
|
1996
|
75.3
|
25.1
|
71.1
|
1997
|
74.1
|
24.7
|
70.0
|
1998
|
70.7
|
23.6
|
66.8
|
1999
|
69.3
|
23.1
|
65.4
|
2000
|
67.9
|
22.6
|
64.1
|
Source : MINECOFIN, Système de
gestion de l'information de la filière semencière du
Rwanda, juin 2002.p.17.
Comme le montrent les données, la pauvreté
augmentait vers la fin des années 80 et au début des
années 90. La proportion des ménages plutôt que celles des
individus en dessous du seuil de pauvreté atteignait 53% en 1993. Suite
au génocide, la pauvreté s'est accrue fortement en 1994. Depuis
1994, la pauvreté diminue chaque année mais elle reste plus
élevée qu'elle ne l'était avant le génocide.
1.2.5. Les
caractéristiques des ménages pauvres
Dans le cadre de l'Evaluation Participative de la
Pauvreté (PPA : Poverty Participatory Assessment), le cas pilote
« Ubudehe mu kurwanya ubukene » a généré un
stock important d'information à la base sur la situation de la
pauvreté des populations et les stratégies de survie qu'elles
utilisent. Dans le cadre de ce processus, les communautés ont
défini des catégories sociales pour leurs ménages. Les six
catégories les plus communes sont présentées dans le
tableau 6.
Les données quantitatives suggèrent aussi que la
grande taille du ménage est associée à la pauvreté
(bien que le calcul du seuil de pauvreté tienne compte des besoins
nutritionnels des enfants). Par exemple, seulement 15% des ménages avec
un seul membre tombent en dessous du seuil de pauvreté alors que 48% des
ménages de plus de 7 membres sont en dessous de ce seuil. Les
ménages dirigés par les femmes sont aussi plus enclins à
être pauvres que ceux dirigés par les hommes. Ceci est du dans le
fait que surtout dans la campagne la culture n'a pas permis à une femme
d'être responsable aux activités familiales quand le mari est
encore vivant. Une fois que le mari est mort la femme se trouve dans
l'impossibilité de se débrouiller.
Tableau 2. Les caractéristiques des
ménages au Rwanda
Catégorie de ménage
|
Caractéristiques
|
Umutindi nyakujya
(l' indigent)
|
Celui qui doit mendier pour survivre. Il n'a pas de terre ni
de bétail et manque de logement, de vêtements et de nourriture. Il
tombe souvent malade et n'a pas accès aux soins médicaux. Ses
enfants sont mal nourris et il ne peut pas les envoyer à l'école.
|
Umutindi (le très pauvre)
|
La principale différence entre l'umutindi et l'umutindi
nyakujya est que l'Umutindi est physiquement capable de travailler la terre
possédée par d'autres, même s'il n'a pas de terre ou de
très petites exploitations et pas de bétails.
|
Umukene (le pauvre)
|
Ces ménages ont de la terre et un habitat convenable,
ils vivent du fruit de leur travail et de leur production; ils n'ont pas
d'épargne, mais ils peuvent manger à leur faim, même si
souvent la nourriture n'est pas complète.
Ils n'ont pas de production excédentaire à
commercialiser. Les enfants ne vont pas toujours à l'école et
bien souvent ils n'ont pas les moyens d'accéder aux soins de
santé.
|
Umukene wifashije (le pauvre qui se
débrouille)
|
Ce groupe partage plusieurs des caractéristiques Du
groupe précédent, mais en plus ils ont un petit bétail et
leurs enfants fréquentent l'école primaire.
|
Umukungu (qui est riche en termes de
nourriture)
|
Ce groupe a des exploitations plus larges avec un sol fertile
et suffisamment de nourriture. Les membres de ce groupe ont du bétail,
ont souvent des emplois rémunérés et peuvent
accéder aux soins de santé.
|
Umukire (qui est riche en termes
d'argent)
|
Ce groupe a une terre et du gros bétail et souvent des
emplois bien rémunérés. Ses membres ont des logements de
qualité, ils ont souvent un véhicule et suffisamment d'argent
pour prêter ou pour obtenir un crédit bancaire. Beaucoup
émigrent vers les centres urbains.
|
Source : MINECOFIN,
Système de Gestion de l'Information de la Filière
Semencière du Rwanda, Stratégie de la réduction de la
pauvreté, juin 2002, p.15.
1.2.6 Caractéristiques
et analyse de la pauvreté au Rwanda
1.2.6.1. La pauvreté
au Rwanda: une vue d'ensemble
Les indicateurs de la pauvreté
Le tableau suivant présente le niveau actuel de
quelques indicateurs importants au Rwanda
Tableau 3: Indicateurs de développement
économique et de pauvreté au Rwanda 24(*)
Indicateur
|
Niveau actuel
|
Source
|
Année
|
Population
Femme
Homme
Population urbaine : Kigali
Autres villes
Population Rural
|
3 7.979.930
4.276.787
3.703.142
7 %
2.9 %
90.1 %
|
EICV
EICV
EICV
EICV
EICV
EICV
|
2000
2000
2000
2000
2000
2000
|
Proportion des ménages sous le seuil de pauvreté
|
60.29%
|
EICV
|
2000
|
Espérance de vie
|
49 ans
|
EDS
|
2000
|
Mortalité maternelle pour 100 000 naissances
|
810
|
EDS
|
2000
|
Mortalité infantile sur 1.000 (proportion qui meure
avant le 1er anniversaire)
|
107
|
EDS
|
2000
|
Mortalité juvénile sur 1.000 (proportion qui
meure
avant le 5ème anniversaire)
|
198
|
EDS
|
2000
|
Prévalence du SIDA (15-49 ans)
|
13.7
|
EDS
|
2000
|
Indice de fécondité (nombre moyen d'enfants
durant la période de fécondité)
|
5.8
|
EDS
|
2000
|
Utilisation de contraceptifs
|
4%
|
EDS
|
2000
|
Proportion d'enfants complètement immunisés
(moins de 5 ans)
|
72%
|
MINISANTE
|
2000
|
Utilisation de fertilisants par ha
|
2 Kg/an
|
MINAGRI
|
2000
|
Enrôlement primaire brut (ratio des enfants de
n'importe quel âge à l'école primaire sur
le groupe
d'âge de l'école primaire)
|
100.0
|
MINEDUC
|
2000
|
Enrôlement primaire net (proportion des enfants du
groupe d'âge de l'école primaire
fréquentant l'école)
|
73.3
|
MINEDUC
|
2000
|
Enrôlement secondaire brut (ratio des enfants de
n'importe quel âge a l'école secondaire sur le groupe d'âge
de l'école secondaire)
|
10.2
|
MINEDUC
|
2000
|
Enrôlement secondaire net (proportion des enfants du
groupe d'âge de l'école secondaire fréquentant
l'école)
|
6.0
|
MINEDUC
|
2000
|
Alphabétisation adulte (> 15 ans)
- Femmes
-Hommes
Malnutrition :
- Retard de croissance
-Insuffisance pondérale
|
52,36 %
47.79 %
58,06%
42,7%
29%
|
EICV
EICV
EICV
EDS
EDS
|
2000
2000
2000
2000
2000
|
Source : MINECOFIN,
Système de Gestion de l'Information de la Filière
Semencière du Rwanda, Stratégie de la réduction de la
pauvreté, juin 2002, p.16.
Conclusion partielle
Ce chapitre, nous avons expliqué les termes clés
tels que la coopérative et la pauvreté qui constituent l'ossature
du sujet, ainsi que les théories y relatives.
Ce premier chapitre met en exergue les concepts-clés et
les concepts connexes. Il a été révélé
à travers ce chapitre, que la pauvreté au Rwanda est un
phénomène complexe causé par différents facteurs
tant économiques que socio-démographiques.
Il existe des liens étroits entre la population,
l'environnement et le développement agricole, qui ont des incidences sur
le degré de sécurité alimentaire et la pauvreté au
Rwanda. Il convient donc d'adopter dans les programmes de lutte contre la
pauvreté une approche multidisciplinaire intégrée qui
harmonise l'accroissement démographique global avec la croissance de la
production alimentaire tout en assurant la bonne gestion de l'environnement,
(CEE, 2000 : p.8).
Ce chapitre qui suit invite le lecteur à faire la
connaissance du secteur de Nyamabuye qui constitue notre comme milieu
d'étude : sa situation géographique, démographique,
politique et économique, ainsi que la connaissance de la
coopérative IABM, son histoire, ses objectifs et ses activités.
CHAPITRE II :
PRESENTATION DU SECTEUR NYAMABUYE ET DE LA
COOPERATIVE IABM
2.1. PRESENTATION DU
SECTEUR DE NYAMABUYE
Ce chapitre présente d'abord le secteur administratif
de Nyamabuye, servant de cadre spatial de notre recherche, il décrit sa
situation géographique, ses entités administratives (Cellules
et villages), les aspects socio-démographiques et économiques de
la population surtout en rapport avec l'étude en question.
Le secteur NYAMABUYE se trouve dans le district de MUHANGA, et
il a été agrée par l'arrêté
Présidentiel n° 52/01 du 31/12/2005 déterminant les
modalités d'administré par un comité de coordination, le
sectaire exécutif et le Comité de Sécurité.
2.1.1. Situation
géographique
Le Secteur de Nyamabuye est l'un de douze secteurs du District
de Muhanga en Privince du Sud. Il est situé presque dans le centre du
pays à environ 47km de Kigali capitale, sur la route Kigali-Butare.
Il est délimité au nord par le Secteur Cyeza, au
sud par le Secteur Byimana, à l'ouest par le Secteur Muhanga et à
l'est par le secteur Shyogwe. Ce secteur est divisé en quatre cellules
à savoir : GAHOGO, REMERA, GIFUMBA et GITARAMA, Il a aussi 29
zones.
2.1.2. Situation
démographique
La population du Secteur de Nyamabuye s'élève
à environ 26650 personnes. Cette population est répartie
administrativement dans quatre cellules dont : Gahogo, Gitarama, Remera et
Gifumba et 29 agglomérations (imidugudu). Elle est répartie en
5836 ménages.
2.1.3. Situation
politico-administrative
2.1.3.1. Objectifs du
Secteur
Le Secteur de Nyamabuye a des objectifs poursuivis ;
parmi lesquels nous pouvons citer :
v Etre plus près des administrés, pour mieux
répondre aux besoins locaux. Il vise le développement durable en
assurant d'abord le bien-être socio-économique de sa
population.
v Assurer l'accès de la population aux services
donnés par le Secteur.
v Faire participer la population relative dans la prise des
décisions.
v Echanger les informations avec la population concernant leur
contribution dans les activités prioritaires du développement du
Secteur ;
v Faire une planification à partir de la consultation
à la base de la population.
2.1.3.2. Organisation du
Secteur de Nyamabuye
Etant une entité décentralisée, le
Secteur Nyamabuye est doté d'une certaine autonomie qui définit
son ordre intérieur ainsi que son fonctionnement. Comme le montre son
organigramme, le conseil consultatif est composé de vingt quatre
personnes réparties comme suit : Trois représentants la
jeunesse, quatre coordinateurs des cellules , trois représentantes des
femmes, un représentant de l'hôpital, un représentant les
églises, un représentant des écoles primaires, un
représentant des écoles secondaires, un représentant de la
société civile, un représentant du secteur privé,
le Secrétaire Exécutif, les chargés des affaires sociales,
de l'Etat civil, des requêtes de la population et enfin du chargé
de l'agriculture, de l`élevage et de l'infrastructure, les coordinateurs
de cellules et les secrétaires de cellules ; le comité
exécutif de la cellule ; le comité exécutif de
l'agglomération et enfin au plus bas échelon se trouve le
« Nyumbakumi » ou résponsable de dix ménages.
2.1.4. Situation
économique
2.1.4.1.
Agri-élevage
Le secteur Nyamabuye est composé de deux parties, le
milieu urbain et milieu rural.
En effet, ce secteur est une région à vocation
agro pastorale, la population est essentiellement agricole. L'agriculture
est très avancée parce que le sol est fertile, grâce au
climat.
La production agricole concerne principalement les cultures
vivrières variées (le haricot, le mais, la patate douce, le
manioc, etc.). Cette production reste faible suite aux aléas
climatiques, à l'exiguïté des terres arables et à la
faible utilisation des intrants agricoles. L'élevage est pratiqué
essentiellement dans la partie rurale de ce secteur. Il est composé de
bovins, de caprins, d'ovins, de porcins, de lapins et des volailles.
2.1.4.2. Commerce et
finance
Les échanges entre la population du secteur se font
principalement au centre commercial de Muhanga. D'autres flux d'échanges
s'opèrent dans des centres de négoce situés au niveau des
cellules.
Les commerçants sont de trois catégories :
les grossistes, les détaillants et les ambulants. Le grand marché
de Muhanga et les magasins constituent la principale source de revenus pour le
secteur Nyamabuye, grâce aux impôts et taxes perçus.
Comme usine, il y a celle de traitement d'eau de Gihuma .Il y
a aussi l'industrie qui est l'imprimerie de Kabgayi.
Les institutions d'épargne et de crédit sont
aussi présentées :
-3 banques commerciales : B.K, ECOBANK, Banque populaire
du Rwanda, Branche de Nyamabuye.
-6 institutions de Micro-finances : INKINGI,
DUTERIMBERE, CAF ISONGA, CFE AGASEKE et CT MUHANGA et CLECAM ejo heza.
Il y a aussi 4 sociétés d'assurances :
SORAS, CORAR, SONARWA, COGEAR.
2.1.4.3. Transport et
communication
Le secteur Nyamabuye a l'avantage d'être traversé
par trois principaux axes routiers :
-Kigali-Muhanga-Huye
-Kigali-Muhanga-Karongi
- Kigali-Muhanga-Ngororero.
Ces routes permettent à la population de ce secteur
l'échange facile avec la population du reste du pays. Il y a aussi les
compagnies de transport tels que ONATRACOM, ATRACO, HORIZON, TEBUKA, SOTRA
TOURS...., Taxi Minibus, Taxi Voitures, Motos, Vélo à
moteurs...
En ce qui concerne la communication, on trouve le service de
l'ORINFOR, la Radio Maria Rwanda ainsi que les téléphones fixes
et portables et les cybers café Internet.
2.1.4.4. Emploi
Les cellules rurales sont occupées par les
agri-éleveurs tandis qu'en ville, les secteurs secondaires et tertiaires
y sont développés avec notamment les activités formelles
et informelles.
2.1.5. Situation
socio-culturelle
2.1.5.1. Education
Le Secteur Nyamabuye compte 26650 habitants repartis en 5836
ménages. Ce secteur n'est pas resté derrière sur le plan
scolaire. Aujourd'hui, il possède 5 écoles maternelles, 11
écoles primaires et le taux de scolarisation est de 80%. Le secteur
possède 7 écoles secondaires et le taux moyen de réussite
pour les finalistes est de 51,17% pour les filles et 56,83% pour les
garçons. On y trouve 4 institutions supérieures (UCK, Grand
Séminaire Philosiphicum de Kabgayi, Ecole Supérieure des
infirmières A1 de Kabgayi et Kavumu Collège of Education.
(KCE).
2.1.5.2. Santé
Le Secteur de Nyamabuye est desservi par l'hôpital de
référence de Kabgayi et le centre de santé de Kabgayi.
Signalons qu'il y a aussi des dispensaires et des cabinets médicaux
privés. Les principales causes de mortalité et de
morbidité sont dues au manque des formations sanitaires ainsi que les
maladies comme le paludisme, les infections des voies respiratoires, les
maladies diarrhéiques, ainsi que les parasitoses intestinales, sans
oublier le SIDA.
2.1.5.3. Religion
Bien que le catholicisme compte un bon nombre d'adeptes dans
ce secteur, on y trouve aussi des pratiquants des autres confessions
religieuses tels que l'Islam, le Protestantisme et les Adventistes du
7ème jour.25(*)
Le Secteur de Nyamabuye est généralement bien
organisé même si dans certains domaines comme le domaine agricole,
le secteur se heurte aux problèmes de l'insuffisance d'encadreurs
agricoles faute des moyens financiers suffisants.
2.2. PRESENTATION DE LA
COOPERATIVE IABM
2.2.1. Localisation du
siège de la coopérative IABM
La coopérative IABM (Iterambere ry'Abahinzi Borozi ba
Makera : Coopérative de développement des
agri-éleveurs de Makera). Il a son siège dans la cellule Gahogo,
Secteur de Nyamabuye, District de Muhanga.
2.2.2. Historique
La coopérative IABM a été
créée en 1990 sous forme d'un intergroupement agricole sous la
houlette de l'UGAMA/CSC26(*)dont l'objectif principal est d'appuyer et de
renforcer les groupements et les coopératives surtout dans le domaine de
la gestion et de l'assistance technique, visant l'amélioration de la
viabilité économique et sociale de leurs entreprises si petites
soient-elles.
Les membres de la coopérative à leur tour sont
devenus les partenaires et les négociateurs valables des autres acteurs
économiques et sociaux.
Ce n'est qu'en octobre 2007 que l'IABM est devenu une
coopérative des agri-éleveurs dans le district de Muhanga,
exploitant le marais de MAKERA.
Elle comptait alors 1552 membres dont 740 hommes et 812 femmes
répartis dans 84 groupements. Chaque groupement avait un effectif
variant entre sept et vingt membres.
L'intergroupement avait comme un rôle
d'intermédiaire entre les groupements et les intervenants de la
région et de coordonner les actions de différents groupements
membres ainsi que faciliter l'accès aux services qu'un groupement
isolé ne peut s'offrir.
En avoir 2007, l'IABM est devenue une coopérative des
agri-éleveurs oeuvrant dans le district de Muhanga et exploitant le
marais de Makera étendu sur 98 hectares. Les membres de cet
intergroupement qui ont pu payer la part sociale dans la coopérative
sont devenus membres et le nombre des coopérateurs est diminué.
La coopérative IABM compte actuellement 727 membres dont 280 hommes et
447 femmes.27(*)
La coopérative détient une autorisation
provisoire de multiplier les semences qui lui sont fournies offerte par RADA.
Actuellement, cette coopérative attend la personnalité juridique
de la part du Ministère de la justice.
2.2.3. Objectifs de la
coopérative IABM
L'IABM a comme objectif principal de promouvoir
l'activité agricole par la multiplication de semences
sélectionnées telles que le maïs, le soja et le haricot.
Pour les objectifs spécifiques, il s'agit de :
Ø Former les membres sur la technologie de
multiplication des semences sélectionnées.
Ø Produire pour le marché et le
conquérir.
Ø Disponibiliser les intrants agricoles près de ses
membres et à temps ; Contribuer au développement de la
région ;
Ø Multiplier les semences sélectionnées
dans la région de Muhanga.
Ø Faire le professionnalisme en culture des
légumes ;
Ø Inciter ses membres à faire des économies
après la récolte.
Ø Créer l'emploi ;28(*)
2.2.4. Structure
organisationnelle de la coopérative
Les groupements coopératifs, quelles
que soient leurs tailles, doivent être de véritables entreprises
économiques. Comme toute entreprise, ils doivent s'auto-administrer, se
doter d'une structure organisationnelle, s'auto-gérer et dans une
certaine mesure prévoir, planifier, organiser, diriger et
contrôler.29(*)
La structure d'association de la coopérative IABM se
présente comme suit :
La coopérative a trois échelons administratifs
qui sont claires dans leurs statuts et règlements d'ordre
intérieur à savoir :
· Assemblée Générale
(A.G.)
C'est l'organe suprême composé de tous les
membres. Elle est composée par tous les membres de la
coopérative. Elle se tient deux fois par an sur convocation du
Président du Conseil d'Administration (C.A.) de la coopérative.
Cependant, l'A.G extraordinaire peut se réunir chaque fois que le besoin
se fait sentir.
· Conseil d'Administration (C.A)
Le C.A. est composé par le Président, le Vice
président, le Secrétaire, le Trésorier et quatre
conseillers. Il s'occupe de la gestion de l'organisation et pilote les
activités dans la coopérative.
Il est élu par l'Assemblée
Générale, exécute les décisions prises par celle-ci
et assure la mise en exécution des programmes de la coopérative
par le suivi régulier. Le conseil est dissout par l'A.G. Le mandat est
de 3 ans renouvelables une seule fois. Il se réunit en cession ordinaire
une fois par mois.
· Le conseil de Contrôle ou Conseil de
Surveillance (C.S.)
Trois commissaires aux comptes sont élus par l'A.G. et
sont chargés de la surveillance des activités de la
coopérative. Ils donnent le rapport au C.A. qui sera
présenté à l'A.G. Le C.S. jouit de plein pouvoir de l'A.G.
en ce qui concerne la gestion saine du patrimoine. Le mandant des commissaires
aux comptes est de deux ans.
· Les commissions
spécialisées
Les instances d'appui à l'organisation sont
créées en vertu des principales activités de la
coopérative. Les membres jouissent de mandats de l`A.G.
Ces instances sont :
-Une commission formée de 7 personnes
chargées de la formation des membres de la coopérative.
-Une commission chargée de l'agriculture et de
la récolte.
-Une commission chargée du recouvrement.
2.2.5. Orientation
stratégique
Pour atteindre ses objectifs, la coopérative IABM est
résolue à :
§ Mener des négociations collectives et des
échanges avec les institutions étatiques sur les problèmes
des agriculteurs et éleveurs et renforcer les échanges entre ces
institutions et la coopérative.
§ Mener des échanges et des négociations
avec des organisations partenaires sur les problèmes des agriculteurs et
renforcer le partenariat entre ces organisations et la coopérative.
§ Assurer la représentation et le plaidoyer des
coopérateurs auprès des organisations publiques et privées
s'intéressant à la promotion de l'agriculture et de
l'élevage ;
§ Sensibiliser et mobiliser les agriculteurs et
éleveurs pour la protection de leurs droits et
intérêts ;
§ Mettre en place et appuyer les oeuvres socio
collectives visant le renforcement de la profession agricole et pastorale ainsi
que l'amélioration de la situation socio-économique des
coopérateurs.
§ Renforcer la solidarité entre les
coopérateurs eux-mêmes.
2.2.6. Les activités de
la coopérative IABM
La vie coopérative représente les valeurs
économiques, morales, culturelles et sociales les plus importantes pour
la population en générale et celle du Secteur de Nyamabuye en
particulier. En effet, comme le dit J.J. ROUSSEAU, « C'est au
sein du groupe qu'un citoyen reconnaît qu'il est homme. Il ajoute qu'un
citoyen n'a pas une existence indépendante, qu'il est dans la
dépendance de la cité entière, en sorte que chaque
particulier ne se croit plus un, mais partie de l'unité et ne soit plus
sensible que par tout ».30(*) De ce fait, les coopérateurs jouissent des
avantages multiples tels que la cohésion du groupe, l'esprit et
l'engagement au sacrifice et au bénévolat, la bravoure et
l'autodiscipline.
L'IABM a comme principales activités et d'une
façon continue de :
· Tenir des réunions ;
· Protéger et exploiter le marais de MAKERA
· Viabiliser la production agricole et chercher le
marché ;
· Disponibiliser les intrants agricoles et les produits
vétérinaires aux agri-éleveurs du district de Muhanga.
· Multiplication des semences sélectionnées
(soja, maïs, haricots) ;
· Pratique l'élevage à domicile afin de
pouvoir trouver du fumier ;
· Protéger l'environnement en préparant les
plantes agro-forestières et fruitières.
2.2.6.1. Activités
effectuées au niveau de l'agriculture
a. L'exploitation du marais
L'IABM exploite le marais de MAKERA ayant
une superficie de 98 ha dont 80 aménagés. Ce marais se trouve
confiné entre les Secteurs Nyamabuye, Cyeza et Muhanga du District de
Muhanga.
Le marais est divisé en 4 blocs (A, B, C, D) et chaque
bloc est exploité par une vingtaine d'associations, mais chaque
association a sa propriété. En fonction des saisons, le
comité détermine la culture et la rotation identique pour toutes
les associations. Les cultures adoptées sont prioritairement les
haricots, le soja et le mas.
La coopérative dispose d'un magasin d'intrants
agricoles où les associations s'approvisionnement. Signalons que les
associations n'ont pas droit de trier les semences de leurs
récoltes ; la coopérative est la seule habileté
à fournir les semences sélectionnées à un prix bien
attendu préférentiel pour les associations. L'IABM
s'approvisionne auprès du service national semencier (RADA)
Au début de chaque saison culturale, les
représentants des associations vont s'approvisionner au magasin des
intrants agricoles de la coopérative (IABM). Les normes sont telles que
chaque association ou groupement doit acheter la qualité de semences
proportionnelle à la dimension de la superficie exploitée. La
coopérative en plus de la coordination des associations exploitant le
marais de MAKERA, a créé un fonds de crédit rotatif
appelé »IKIGEGA », qui assure l'épargne et le
crédit pour les associations membres. Les crédits octroyés
sont destinés essentiellement à l'achat des intrants et aux
projets du développement.
b. L'IRABM face à l'agriculture
durable.
Dans le cadre de développement
agricole et de la sécurité alimentaire, le CSC a initié
une agriculture durable ou biologique. Cette agriculture consiste en
l'utilisation de la fumure organique, la pratique des terrasses radicales, la
plantation des arbres associés aux éleveurs sur base de
critères prédéfinis en collaboration avec le CSC.
Auparavant le comité de l'IABM et le CSC a choisi vingt
agri-éleveurs, qui répondaient plus aux critères
prédéfinis et communiqués à tous.
Critères de sélection :
o Elevage en stabilisation
o Lutte anti-érosive ;
o Agroforesterie ;
En principe, le CSC n'octroie pas d'appui financier. Mais pour
ce programme, une dérogation a été consentie. Pour les dix
éleveurs pilotes, un appui a été octroyé pour la
mise en état des étables, ceci pour les encourager à la
collecte de la fumure organique dans des conditions plus ou moins
idéales. A chaque agri-éleveur on a demandé
d'évaluer les besoins et de les présenter pour une intervention
dans la limite des possibilités.
Pour sortir des théories, des réunions
régulières seront tenues chaque fois chez un membre de cette
équipe.
Cette pratique permettra d'échanger des
expériences et de prendre des dispositions pour la suite. Le programme
d'agriculture durable rempli les dimensions suivantes : « c'est
une agriculture saine, équitable, biologique,
économique,... ». Cette agriculture se situe dans le cadre du
développement durable et vise à l'occurrence la protection du
sol.
Des actions concrètes sont en cours. Au cours de
l'année 2005, dix étables ont été
réhabilitées et vingt en 2006 ; beaucoup d'efforts sont
aussi dirigés vers le creusement et le curage des fossés
anti-érosifs, la plantation des arbres fixatrices et des arbres agro
forestier ainsi que l'amélioration des techniques culturales
(l'utilisation de semences sélectionnées, pesticides, soins
culturaux, semis alignés, etc.), sans oublier l'élevage en
stabilisation permanente pour la disponibilité de la fumure.
En résumé, à travers la
coopérative, les membres reçoivent des appuis du Centre de
Services aux Coopératives.
Le CSC assure la promotion de l'agriculture comme
activité économique de la coopérative IABM qui a pour but
la promotion des denrées alimentaires et pour cible l'espèce
vivante, animale et végétale. Signalons que c'est dans
l'agriculture que nous tirons notre nourriture et qu'au Rwanda, une proportion
égale à 90% de la population vit de l'agriculture.
2.2.6.2. Les
activités menées par le CSC dans la Coopérative IABM dans
le domaine
Agricole.
o Organiser des voyages d'études dans les unités
de transformation avancées au Rwanda. ;
o Former les coopérateurs selon les filières
(techniques culturales, multiplications des semences, lutte phytosanitaire,
fertilisation, sur l'Agri-durable, la Gestion des coopératives,
l'Education Civique ;
o Appuyer les unités et coopératives en
organisation des réunions des organes et celles relatives au partenariat
avec le CSC ;
o Elaborer et faire adopter le cadre de partenariat entre le
CSC et le groupe cible. ;
o Appuyer les unités dans l'opérationnalisation
des comités de gestion ;
o Aider les filières à élaborer leurs
plans d'action ;
o Appuyer la coopérative à commander des
intrants agricoles
o Former les comités de contrôle des comptoirs de
vente des intrants agricoles
o Former les membres de la coopérative sur les
thèmes généraux de gestion de l'exploitation agricole, la
lutte anti- érosive, la conservation du sol, la gestion de l'eau, la loi
foncière, le genre et le développement, la participation au
développement du pays etc.
2.2.6.3. Les
activités menées par le CSC dans la Coopérative IABM dans
le domaine de l'élevage
En principe, l'agriculture et l'élevage sont une
combinaison des systèmes de production et d'exploitations agricoles qui
exigent l'amélioration des pâturages. Pour un intérêt
collectif et personnel l'agriculture et l'élevage doivent se soutenir
mutuellement afin de répondre aux attentes des coopérateurs.
Certains éleveurs sont à mesure d'identifier les
maladies courantes du bétail grâce aux formations reçues.
Grâce aux descentes sur terrain tout au long de notre
recherche, nous avons pu identifier les principales activités faites par
le CSC au profit de la coopérative IABM notamment :
o Organiser des formations et des voyages d'étude pour
les éleveurs
o Sensibiliser les éleveurs pilotes à conseiller
les éleveurs sur l'élevage moderne.
o Octroyer des crédits pour la commercialisation des
produits vétérinaires de bases de base.
o Sensibiliser les membres de la coopérative IABM
à demander des crédits bétail des les CLECAM.
2.2.6.4. Activités
exercées pour la promotion de la femme
A travers les appuis de l'AFEC, des crédits ont
été octroyés aux femmes de la coopérative IABM,
surtout que les femmes sont nombreuses dans la coopérative. Par
ailleurs, le CSC encourage les femmes membres de la coopérative à
se faire représenter au moins à 50% dans les organes de la
coopérative. Les femmes ont pris connaissance de leurs droits et de la
loi régissant la famille, surtout qu'elles ont été
formées sur la loi foncière et sur l'héritage,
mais le chemin est encore long.
2.2.6.5. Activités
au niveau de la situation politico-administrative
La coopérative IABM contribue à l'auto
développement de ses membres qui reçoivent des formations et des
appuis financiers et matériel en vue du renforcement de leurs
capacités et de leurs permettre de mener de petits projets
générateurs de revenus.
La coopérative IABM joue un grand rôle au niveau
de la culture de réconciliation nationale, de la coopération et
de la solidarité entre les membres de la coopérative.
2.3.6.6. Analyse des
Forces, des Faiblesses, des Opportunités et des Menaces
Tableau no4. Analyse MOFF de la
coopérative IABM.
Principales forces31(*)
|
principales faiblesses32(*)
|
*Organisation des membres autour des cultures à grande
valeur ajoutée (maïs et soja). Exploitation de 98 Ha de
champs de marais
*Production de semences certifiées de maïs (16 730
Kg en 2007 et prévision de 50 000 kg en 2008)
*Bon système d'achat de la production de semences aux
membres pour les revendre aux clients avec une petite marge (prix d'achat 300
Frs, prix de vente 350 Frs).
*Membre de CCFSR (Cadre de Concertation de la Filière
Semencière du Rwanda)
*Un réseau de 40 animateurs paysans formés.
*IABM fait lui-même des contacts avec RADA pour la
certification des semences sans passer par UGAMA -CSC
|
*Les plants agro forestiers et fruitiers sont
distribués gratuitement à la population sans contribution
quelconque (alors que cette contribution est possible sur les plants
fruitiers)
*Pas de personnel permanent ni pour la gérance ni pour
les appuis techniques aux membres pour une aussi grande coopérative (707
membres)
* Difficultés à écouler les semences (le
principal client est RADA). Cinq sur 16 tonnes de semences de maïs de la
saison 2007B ne sont pas encore vendues
*Perte des capacités de production des
variétés de soja qui sont actuellement cultivées
*Le Hangar de stockage mal aéré pour stockage
prolongé des semences
* Pas encore de ristournes aux membres suite à de
faibles bénéfices réalisés. Ex : 46.000 Frs en
2007 pour toute la coopérative.
|
Principales opportunités33(*)
|
Principales menaces34(*)
|
*Existence des institutions de recherche agricole;
* Un Hangar de stockage de semences avec une grande
capacité ;
* Dispose d'un magasin de vente des intrants
*Grandes variétés des cultures dans la zone
d'opération de la coopérative ;
*Volonté politique de promouvoir les
coopératives ;
*Vaste marché des produits agricoles ;
*Marais aménagés ;
|
*La persistance des maladies phytosanitaires ;
*Concurrence avec les produits importés des autres
coopératives ;
*Elevage encore traditionnel ;
*Insuffisance du pâturage et de la terre à
cultiver ;
*Connaissances limitées dans le domaine de l'agriculture
et de l'élevage ;
*Moyens financiers limités des membres ;
*Insuffisance des laboratoires
vétérinaires ;
*Prix élevés des intrants agricoles ;
*Accès limité au stockage de la
production ;
*Etc.
|
Source : Evaluation externe du plan
triennal 2006-2008, CSC, p.38.
Conclusion partielle
Ce deuxième chapitre était consacré
à la présentation de notre terrain d'étude qui est en
premier lieu le secteur administratif de Nyamabuye sous l'aspect
géographique, institutionnel, économique et socioculturel. En
deuxième lieu, nous avons présenté la coopérative
IABM du point de vue historique, objectif, structure, activités et
l'analyse des opportunités, menaces, forces et les faiblesses. Dans le
chapitre suivant, nous allons montrer la méthodologie utilisée
pour collecter les données de la recherche.
CHAPITRE III.CADRE
METHODOLOGIQUE
Tout travail scientifique, suit une méthodologie
précise afin de montrer comment on a pu atteindre les objectifs
assignés. C'est pour cette raison que, dans le but de vérifier
notre hypothèse et atteindre nos objectifs, nous nous sommes servis des
techniques et méthodes diverses.
3.1. TECHNIQUES DE
RECHERCHE UTILISEES
Selon CHEVALIER J., les techniques de recherches
sont « les outils de la recherche impliquant des
procédés de collecte des données adaptés à
la fois à l'objet d'investigation, à la méthode d'analyse
adoptée et surtout au point de vue qui guide la
recherche »35(*)
Pour GRAWITZ M., les techniques sont « des
outils et des démarches qui aident le chercheur à aborder les
problèmes lorsque ceux-ci sont
précisés ».36(*)D'après HABUMUREMYI V., « ce sont
des procédés opératoires, concrets, rigoureux, bien
précis, qui sont mis en exécution pour atteindre les objectifs
que le chercheur s'est fixé ».37(*)
Dans le souci de collecter les informations pertinentes et
suffisantes en rapport avec notre sujet, des techniques suivantes ont
été utilisées :
3.1.1. Technique
documentaire
Elle est orientée vers une fouille systématique
de tout ce qui est écrit ayant une liaison avec notre sujet de
recherche.
Pour GRAWITZ M., suivant l'objectif visé, le rôle
des documents sera plus ou moins important, pour compléter, rectifier,
appuyer les hypothèses suggérées par les techniques
vivantes, qui souvent, dans les interviews par exemples, recueillent les
idées que les enquêtes se font, plus que la réalité
elle-même.38(*)
La technique documentaire nous a permis de consulter les
ouvrages, les brochures, les monographies, les documents inédits,
les rapports, les mémoires de fin d'études, les archives
publiques et privées ainsi que des références
électroniques.
Ces différents documents nous ont aidé à
connaître les diverses conceptions qu'ont les auteurs par rapport
à notre sujet de recherche.
3.1.2. Technique
d'enquête par questionnaire
Dans notre recherche, nous avons procédé
à une l'enquête par questionnaire visant une population plus
réduite : quatre catégories ciblées. Notons que le
questionnaire avait pour objet de déceler ce que chacune de ces quatre
catégories entend par coopérative, pauvreté et comment la
promotion des coopératives peut jouer un rôle dans le processus de
réduction de la pauvreté.
3.1.2.1. Population de
l'étude et échantillonnage
1. Population de l'étude
Au cours de notre recherche, nous avons fait intervenir quatre
catégories susceptibles de nous fournir des informations
fiables :
ü Les membres de la coopérative IABM, dans le
Secteur de Nyamabuye, District Muhanga, Province du Sud ;
ü Les personnes non-coopérateurs se trouvant dans
le milieu d'entourage de cette coopérative ;
ü Les agents du CSC ;
ü L'agent du District de Muhanga ayant des
coopératives dans ses attributions
La taille de l'échantillon
L'échantillon est une partie de la population
sélectionnée sur laquelle porte une généralisation
de caractère susceptible d'être attribué à
l'ensemble de ses composantes ; chaque élément pris à
part, présente les caractéristiques de la population
d'étude.
Dans notre travail nous avons utilisé la table
d'Alain BOUCHARD qui se trouve en annexe, qui stipule que quand l'univers
d'enquête est supérieur ou égal à 500 on peut en
faire correspondre un échantillon de 88 individus étant
donné une marge d'erreurs de 10% et un intervalle de 95%.
Comme notre population de 727 des membres, se trouve entre
500 et 1000 ce qui correspond à 88 individus dans le tableau ;
on va chercher l'échantillon corrigé.
En appliquant la formule appropriée proposée
par Bouchard on obtient la taille de l'échantillon corrigée.
Cette formule se présente comme suit:
Avec N : taille de l'univers correspondant au
nombre de tous les membres (taille de l'univers fini)
n : taille de l'échantillon
d'une population finie
nc : la taille de l'échantillon
corrigé.
N=727
n=88
En remplaçant N et n par leurs valeurs, nous
avons :
NC = 88x 727 / (727+88)= 78,4
Donc, notre échantillon est composé de 78
individus.
2) Echantillonnage à choix
raisonné
Pour GRAWITZ M., la technique d'échantillonnage
à choix raisonné est « une technique consistant
à déterminer à partir de la population d'étude, un
nombre abordable sur lequel l'étude se fera et auprès duquel les
données seront recueillies.39(*)
Ainsi, nous avons fait recours à
l'échantillonnage à choix raisonné pour :
§ Vingt cinq (25) personnes non-coopérateurs qui
nous ont répondu par questionnaire,
§ Sept interviewées (7) dont six agents du
CSC et un agent du District ayant les coopératives dans ses
attributions.
Pour la collecte des données, nous nous sommes rendus
sur le terrain, dans les réunions des membres au cours de notre stage de
fin du deuxième cycle effectué au CSC, nous avons
été guidé et aidé par les agents du CSC et
l'animatrice qui suit quotidiennement les activités de la
coopérative.
3.1.2.2. Contenu du
questionnaire
Nous avons utilisé deux types de questions à
savoir :
· Les questions fermées sont des questions d'une
part constituées d'une suite des questions dont l'ordre de formation est
fixé à l'avance et le répondant dans son choix donne la
réponse qui lui convient le mieux. Elles offrent à
l'enquêté une seule possibilité de réponse
alternative de type Oui ou Non.
· Les questions ouvertes ; pour ce genre de
questions, le répondant peut répondre aussi longuement qu'il le
désire.
Notre questionnaire est destiné aux coopérateurs
et aux non coopérateurs. Il porte sur les points suivants :
Ø Concept « COOPERATIVE »
Ø Concept « PAUVRETE »
Ø L'importance des coopérateurs sur le plan
socio-économique
Ø Moyens de réduction de la pauvreté
Ø La promotion des coopératives dans le
processus de lutte contre la pauvreté.
Les répondants devront s'exprimer sur :
Ø L'impact des actions coopératives sur les
non-coopérateurs environnants :
Ø Les attentes des non-coopérateurs quant
à la réduction de la pauvreté
Ø Les raisons de leur non-adhésion aux
coopératives.
3.1.2.3. Administration du
questionnaire
Au cours de notre enquête, nous avons administré
notre questionnaire à deux catégories de personnes, à
savoir les coopérateurs et les non coopérateurs comme le montre
le tableau ci-dessous.
Tableau 5. Administration du questionnaire
Les catégories
|
Nombre à enquêter
|
Nombre des répondants
|
Pourcentage
|
IABM
|
78
|
75
|
100
|
Non-coopérateurs
|
25
|
25
|
100
|
Total
|
103
|
103
|
100
|
Source : Résultat de
l'enquête, novembre 2008
D'après le tableau ci-haut, nous remarquons que parmi
78 membres que nous devrions enquêter tous ont répondu aux
questionnaires ;il en a êté de même pour des personnes
non membres.
3.2.3. Technique
d'interview
Nous avons procédé à des entretiens semi
directs, c'est-à-dire sur base d'un guide d'entretien, avec
différentes personnes, pour avoir plus d'informations sur notre sujet
d'étude. Cette technique nous a servi à recueillir des
informations relatives au fonctionnement de notre cas d'étude ainsi que
des informations relatives à toutes les coopératives rwandaises.
Ces informations nous ont été utiles pour formuler la question de
départ, le sujet de recherche et les hypothèses y
afférentes. Elle nous a également aidé à recueillir
des informations auprès des agronomes sur les techniques culturales.
Par cette technique, nous avons pu
compléter les résultats d'enquête par questionnaire.
Cependant, nous nous sommes bien entretenus avec six agents de la CSC et un
agent du District de Muhanga sur les sujets en annexe.
Tableau 6. Nombre des interviewés
Les catégories
|
Nombre à interviewer
|
Nombre des interviewés
|
Pourcentage
|
C.S.C.
|
6
|
6
|
100
|
District Muhanga
|
1
|
1
|
100
|
Total
|
7
|
7
|
100
|
Source : Résultat de
l'enquête, novembre 2008.
Il est à remarquer que parmi les personnes
à interviewer, ils ont êté disponible.
o Pour la CSC, nous avons fait l'entretien avec le
coordinateur, et les 5 agents qui sont chercheurs-formateurs. Nous les avons
tous trouvés parce que c'est dans ce même centre que nous avons
fait notre stage.
o Au District de Muhanga, nous avons eu l'entretien avec le
chef chargé des coopératives.
3.2. METHODES DE RECHERCHE
UTILISEES
D'après GRAWITZ Madeleine « la
méthode de recherche est un ensemble des opérations par
lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités
qu'elle poursuit, les démontre, les vérifie, (...) elle dicte
surtout de façon concrète d'envisager la recherche, mais ceci de
façon plus ou moins impérative, plus ou moins précise,
complète et systématisée »40(*)Dans d'autres mots elle
est « un ensemble ordonné de principes, des
règles et des opérations intellectuelles permettant de faire
l'analyse en vue d'atteindre un résultat »41(*)
Dans notre travail, nous avons utilisé la
méthode structuro-fonctionnaliste, la méthode comparative, la
méthode historique et la méthode analytique.
3.2.1. Méthode
structuro-fonctionnaliste
Cette méthode nous a permis de connaître les
structures et les fonctions de la coopérative IABM. Elle nous a
également permis de voir si, dans son fonctionnement, la
coopérative est capable de transformer la vie socio-économique de
ses membres.
3.2.2. Méthode
comparative
D'après MARABI, K.W., « la méthode
comparative constitue une véritable expérimentation indirecte par
l'épurateur (utilisateur) qui tire une relation entre les faits
observés(les phénomènes comparés) ; elle
consiste à examiner simultanément les ressemblances et les
différences entre les faits observés »42(*)
Dans notre travail de recherche, cette méthode a
été utilisée pour comparer les conditons socio
économiques des membres de la coopérative IABM et des non
membres.
3.2.3. Méthode
historique
Selon MARABI K.W.,43(*) cité par HABUMUREMYI V., « cette
méthode est soucieuse des causalités temporelles qui sont
attentives à la trame des phénomènes »44(*). C'est-à-dire
qu'elle explique les faits et les phénomènes en s'appuyant sur le
temps. C'est dans l'histoire que l'on va chercher l'explication.
Au cours de notre travail, cette méthode nous a permis
de recueillir les données historiques, de retracer l'origine du
mouvement coopératif et l'évolution de la coopérative IABM
depuis 2004 jusqu'à nos jours.
3.2.4. La méthode
analytique
Compte tenu des réponses diversifiées des
répondants et des données collectées, cette méthode
nous a permis de mener les analyses systématiques pour pouvoir
vérifier et confirmer notre hypothèse.
Conclusion partielle
Nous venons de voir les différentes méthodes et
techniques utilisées au cours de la collecte des données sur
terrain, la partie qui suit concerne les resultat de notre travail de
recherche.
DEUXIEME PARTIE :
PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
CHAPITRE IV. PRESENTATION
ET ANALYSE DES RESULTATS
Introduction
L'analyse et l'interprétation des résultats
constituent une étape importante, qui permet aux utilisateurs de mettre
en pratique les théories développées.
Au cours de notre recherche sur terrain, nous avons pu
examiner les activités de la coopérative IABM et le rôle
que celle-ci a joué dans la lutte contre la pauvreté.
Nous avons en outre analysé les avantages de promouvoir
la coopérative, appréhender les difficultés et émis
quelques suggestions pour que les activités en coopérative
puissent jouer un rôle important dans la lutte contre la
pauvreté.
Afin de vérifier les hypothèses de notre
travail, nous avons fait recours à une enquête auprès des
membres de la coopérative IABM.
Ainsi, sur 78 questionnaires distribués aux membres, 75
ont été répondus tandis que 3 ne l'ont pas
été. Le questionnaire que nous avons adressé aux membres
de la coopérative IABM comprend deux parties : Dans la
première partie, nous nous sommes intéressé à la
répartition des enquêtés par sexe, par genre et à
l'âge, niveau d'éducation, état civil, et par métier
secondaire des répondants.La deuxième partie concerne les
questions générales sur la coopérative et les questions
qui traitent la lutte contre la pauvreté à travers la
coopérative.
4.1.
Caractéristiques socioéconomiques des enquêtés
4.1.1. Répartition des
enquêtés par sexe
Graphique 1.
Femmes
62%
Hommes
38%
Source : Notre enquête, novembre
2008.
Le graphique montre que dans notre échantillon le
nombre des femmes dépasse le nombre des hommes. 48 personnes
enquetés sont des femmes soit 62% contre 30 hommes soit 37%.
En bref, cette identification par sexe permet de constater
qu'une grande partie des coopérateurs est celle de sexe féminin.
La politique du gouvernement encourage la promotion des femmes et c'est dans
cette logique que les femmes sont toujours plus sensibilisées que les
hommes à être membres des coopératives.
4.1.2. Répartition des
enquêtés par sexe et par âge
Tableau 7. Répartition des
enquêtés par sexe et par âge
Age
|
Classe
|
H
|
F
|
H+F
|
Fi
|
Ri*C
|
Ef cum
|
Taux %
|
[20-25]
|
22.5
|
1
|
2
|
3
|
0.04
|
67.5
|
0.04
|
4
|
[25-30]
|
27.5
|
1
|
2
|
3
|
0.04
|
82,5
|
0.08
|
8
|
[30-35]
|
32.5
|
4
|
5
|
9
|
0.12
|
292,5
|
0.20
|
20
|
[35-40]
|
37.5
|
8
|
9
|
17
|
0.22
|
637,5
|
0.41
|
41
|
[40-45]
|
42.5
|
13
|
11
|
24
|
0.3
|
1020
|
0.71
|
71
|
[45-50]
|
47.5
|
8
|
7
|
15
|
0.19
|
807.5
|
0.90
|
90
|
[50-55]
|
52.5
|
1
|
2
|
3
|
0.04
|
712,5
|
0.94
|
94
|
[55-60]
|
57.5
|
1
|
2
|
3
|
0.04
|
172,5
|
0.98
|
98
|
[60-65]
|
62.5
|
0
|
1
|
1
|
0.01
|
62.5
|
0.99
|
99
|
[65 et +
|
67.5
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
100
|
TOTAL
|
|
37
|
41
|
78
|
1
|
3855
|
1
|
100
|
Moyenne
|
|
|
|
|
|
49ans
|
|
|
Source : Résultat de notre
enquête, novembre 2008.
Le tableau ci haut montre que les membres de la
coopérative IABM ont un âge situé entre 20 et 65 ans. 71%
des enquêtés ont un àge inférieur à 45 ans et
la moyenne est de 49ans. Il faut remarquer que la majorité des membres
de la coopérative est jeune, et aussi, plus qu'on avance en âge,
plus les femmes sont majoritaires alors que les hommes ne dépassent pas
l'âge de 60ans.
4.1.3. Répartition des
enquêtés selon le niveau d'éducation
Le niveau d'étude des coopérateurs est un
élément très important parce que l'éducation est la
clé au développement.
Graphique 2. Répartition des
enquêtés selon le niveau d'éducation
Source : notre enquête, novembre 2008.
Lors de l'analyse de ce tableau, nous avons remarqué
que 3 personnes enquêtées soit 3,8% de notre échantillon
n'ont jamais été sur le banc de l'école. La
majorité des adhérents sont de niveau primaire ce qui est normal
car les gens de ce niveau s'adonnent volontiers aux travaux agricoles et aux
autres activités à caractère informel du milieu rural le
tableau montre qu'il y a
70 enquêtés de niveau primaire, soit 89,7%.
Il y a aussi 4 personnes soit 5,1% qui ont
fréquenté les écoles de métiers. Notons
également que parmi les enquêtés, une personne a
fréquenté les études secondaires alors qu'aucune personne
n'a fréquenté l'université. Il est à remarquer que
le bas niveau d'instruction entrave les possibilités de
développement de la population du milieu rural.
Cependant, les coopératives dans leurs principes,
l'éducation, la formation et l'information sont les
éléments de base que celles-ci fournissent à leurs
membres, leurs dirigeants élus, leurs gestionnaires et leurs
employés pour contribuer effectivement au développement de leur
coopérative. Cette opinion souligne la nécessité de
combattre l'ignorance si l'on aspire à lutter contre la pauvreté
et à arriver à un développement harmonieux des
coopératives en général et des coopérateurs
agricoles en particulier, vu que l'économie de notre pays est
basée sur l'agriculture.
4.1.3. Répartition des
enquêtés selon l'état civil
L'état civil pourrait être un facteur important
dans la participation des membres aux activités de la coopérative
IABM, car, suite aux différentes responsabilités familiales, les
personnes n'exercent pas les activités agricoles de la même
façon.
Graphique 3. Répartition des enquêtes selon
l'état civil.
40
23
15
0
20
40
Nombres
d'enquetés
Mariés
Veufs(ves)
Celibataires
S1
Mariés
Veufs(ves)
Celibataires
Source : notre enquête, novembre
2008
A travers le graphique ci-dessus, nous remarquons que parmi
les répondants 40 personnes sont des mariés. Ceci est dû au
fait que l'activité agricole intéresse beaucoup plus les
mariés que les non mariés, car les premiers veulent satisfaire
les besoins des membres de leurs familles et surtout les besoins alimentaires.
Le nombre de célibataires enquêtés est
moins important, car la plupart vont à l'école et les veufs (ves)
ne sont pas très intéressés à cause des
préoccupations quotidiennes qui ne leur donnent pas beaucoup de temps de
consulter les autres.
4.1.5. Répartition des
membres enquêtés selon les métiers autres que
l'agriculture
Même si l'agriculture occupe une place importante parmi
les activités quotidiennes des membres de la coopérative, il est
nécessaire de connaître d'autres activités
génératrices de revenu exercées par ces membres. Le
graphique suivant nous donne des renseignements relatifs à ce point.
Graphique 4 : Répartition des membres
enquêtés selon le métier secondaire
52
7
17
2
0
10
20
30
40
50
78
Aucun
Artisanat
Petit
commerce
Service de
transport
Fréquence
Source : notre
enquête, novembre 2008.
En nous référant sur le graphique ci-haut, nous
trouvons qu'il y a d'autres activités génératrices de
revenu faites par les membres de la coopérative IABM. Sur un total de 78
personnes enquêtées, 52 personnes, soit 66,7% de tous les
enquêtés n'ont aucun autre métier secondaire car ils
peuvent satisfaire leurs besoins de base à travers les activités
agricoles. Ce sont des agriculteurs à temps plein ; 7 personnes
soit 8,9% des personnes enquêtées pratiquent aussi
l'artisanat. ; 17 personnes, soit 21,8 des personnes
enquêtées pratiquent le petit commerce comme métier
secondaire, alors qu'un petit nombre de 2 personnes, soit 2,6% des personnes
enquêtées sont en même temps agriculteurs et chauffeurs de
taxis moto.
4.1.6. Taille des
ménages de la coopérative enquêtée
Graphique 5:
12
55
11
0
10
20
30
40
50
78
Nombre
d'enquêtés
< à 3
enfants
3 à 5
enfants
> à 5
enfants
Source : Résultat de notre
enquête novembre 2008.
D'après ce tableau, nous constatons que sur
l'échantillon total des membres enquêtés de la
coopérative, 12 personnes sur 78 enquêtés soit 15,4% ont de
0 à 3 enfants. Ce chiffre comprend les célibataires qui n'ont
aucun enfant ; 55 personnes soit 70,5% ont entre 3 et 5 enfants, alors que
11 personnes soit 14,1% des enquêtées ont plus de 5
enfants.
Nous constatons encore une fois que les fortes naissances
observées dans les familles rwandaises en général et au
sein des familles des membres de la coopérative en particulier peuvent
constituer l'une des sources de la pauvreté s'il n y a pas
d'équilibre entre la taille de ménage et la production
familiale.
4.2. Les causes majeures
d'adhésion de la coopérative
Le fait d'adhérer
à la coopérative IABM nous a poussé à
connaître les causes majeures de l'adhésion. En plus, il s'agit
ici de verifier l'une des hypothèses de notre travail qui veut que
l'adhésion à la coopérative offre plusieurs avantages,
dont l'accès à la formation et la distribution des aides
matérielles et financières pour le renforcement de la profession
agricole et pastorale.
Pour vérifier cette hypothèse, il a
été nécessaire de chercher des indicateurs pour
vérifier que la promotion de la coopérative IABM a
facilité à ses membres dans le processus de réduction de
la pauvreté depuis l'adhésion jusqu'aujourd'hui. Nous allons
analyser cette situation à travers les graphiques qui suivent :
Graphique 6 : Les causes majeures
d'adhésion à la coopérative par les membres
11
15
23
16
15
16
0
5
10
15
20
78
Echanger
les idées
Bénéficier
des
formations et
techniques
de
production
Sortir de
l'ignorance
S'associer
avec les
autres pour
sortir de la
pauvreté
Se
développer
Accéder aux
aides
matérielles et
financières
LES CAUSES MAJEURES
Nombres d'enquetés
Source : notre enquête, novembre
2008.
Le graphique ci-dessus nous montre les raisons majeures
d'adhésion à la coopérative. Parmi les causes
d'adhésion, 11 sur 78 enquêtés soit 14.1% des
enquêtés disent qu'ils ont adhéré à la
coopérative pour échanger les idées, 15 personnes
enquêtées, pour avoir bénéficié des
formations et techniques de production, 23 enquêtés ont
adhéré parce qu'ils voulaient sortir de l'ignorance, 16 personnes
ont adhéré parce qu'elles voulaient s'associer aux autres pour
sortir de la pauvreté, 15 personnes ont adhéré parce
qu'elles voulaient se développer et 15 personnes enquêtées
voulaient accéder aux aides matérielles et financières.
4.3. Perception des
coopérateurs vis-à-vis du
concept « coopérative »
Ce serait une grande erreur de parler du rôle positif
des coopérateurs dans le processus de lutte contre la pauvreté,
sans savoir d'abord si les coopérateurs comprennent le concept
coopératif. Voici les différentes conceptions selon les
enquêtés.
Graphique 7: Perception des coopérateurs
vis-à-vis du
concept « coopérative »
Source : notre enquête, novembre
2008.
Le graphique ci-haut montre comment les coopérateurs
comprennent le concept « coopérative » On remarque
17 personnes enquêtées qui disent que la coopérative est
une association des personnes qui ressemblent les capitaux, 22 personnes
enquêtées définissent la coopérative comme une
association des personnes qui sont volontairement groupées, et 29
enquêtés disent que la coopérative est une association des
personnes qui rassemblent les idées. Signalons qu'il ya une
minorité c'est-à-dire 10 sur 78 personnes enquêtées
qui n'ont rien donné comme définition.
En général, les membres de la
coopérative comprennent le sens du mot
« coopérative ».
4.4. Idée de
création de la coopérative
Comme la coopérative est une association de personnes
volontairement regroupées pour atteindre un but commun, nous avons
voulu savoir si la coopérative a été créée
selon la volonté des membres. Certaines raisons ont été
évoquées et sont présentées dans le graphique
suivant :
Graphique 8 : Avis sur l'idée de
création de la coopérative
68
1
4
5
La volonté des
membres
Autorités
étatiques
Bailleurs de
fond
Aucune réponse
Source : notre enquête, novembre
2008.
Le graphique ci-haut nous montre que parmi les 78
enquêtés, 68 ont dit que la coopérative a été
créée par la volonté des membres, 1 et 4
enquêtés disent respectivement que c'est l'Etat et les bailleurs
de fond qui ont encouragé la créativité de la
coopérative. Cinq (5) personnes n'ont rien donné comme
réponse.
4.5. Objectifs de la
coopérative selon les enquêtés
Tout coopérateur doit connaître les objectifs de
la coopérative et de se les approprier pour un meilleur accomplissement
de sa tâche. Ainsi, au cours des formations, les membres doivent d'abord
comprendre les objectifs de la coopérative et d'essayer de travailler
dans une même vision. Pour cela, nous avons voulu savoir si les membres
de la coopérative IABM connaissent les objectifs de la
coopérative et les réponses sont reprises dans le graphique
suivant :
Graphique 9. Objectifs de la coopérative selon
enquêtés
50
18
6
4
0
10
20
30
40
50
60
Amélioration
du bien être
économique
Moyen
d'éducation
Ecole de la
démocratie
Aucune
réponse
nombre d'enquêtés
78
Source : notre enquête, novembre
2008.
D'après le graphique ci-haut, nous remarquons que selon
les enquêtés, la majorité des membres connaissent les
objectifs de la coopérative ; 50 sur 78 personnes
enquêtés disent que l'objectif de la coopérative est d'
améliorer les conditions socio-économiques de ses membres, 20
personnes disent que l'objectif de la coopérative est de former ses
membres alors que 6 personnes sur 78 affirment que la coopérative est
une école de la démocratie, car elle permet aux membres de
développer une culture de respect mutuel et privilégier
l'égalité entre tous, notamment à travers le mot d'ordre
des coopérative et qui en est le principe moteur : «Un membre,
une voix». Quatre personnes n'ont donné aucune réponse,
probablement parce qu'elles ne connaissent pas les objectifs de leur
coopérative. A partir des réponses données à propos
des objectifs, nous avons voulu connaître le degré d'atteinte de
ces objectifs. Les réponses sont mentionnées dans le tableau
suivant :
Tableau 8. Le degré d'atteinte des objectifs de
la coopérative selon les enquêtés
Les degrés
|
Nombres des répondants
|
Pourcentage
|
Excellent 75-100%
|
4
|
5
|
Suffisant 50-75%
|
42
|
53,8
|
Peu suffisant 25-50%
|
20
|
25,6
|
Insuffisant 0-25%
|
12
|
15,4
|
Total
|
78
|
100
|
Source : notre enquête novembre
2008.
Le tableau ci-haut nous renseigne sur le degré
d'atteinte des objectifs de la coopérative. Nous remarquons que la
majorité des répondants, 42 personnes soit 53,8% disent que les
objectifs ont été atteints à une degré suffisant et
pour 20 personnes soit 25,6%, les objectifs sont insuffisants. Il est
à remarquer que les objectifs n'ont pas encore atteint le niveau
d'excellence car il n'y a que 5 personnes enquêtées soit 4%
qui croient que le niveau est excellent. Enfin 12 personnes
enquêtées disent que le degré d'atteinte des objectifs est
peu suffisant.
A partir des avis des enquêtés, il y a beaucoup
à faire pour que les membres de la coopérative puissent sortir de
la pauvreté et améliorer leurs conditions sociales et
économiques.
4.6. Avantages de
travailler dans la coopérative
Dans le cadre d'analyser le rôle de la
coopérative dans la réduction de la pauvreté, nous avons
demandé s'il y avait des avantages à travailler dans la
coopérative comparativement aux non membres.
Les réponses reçues montrent que le fait
d'appartenir aux coopératives permet l'accès à certaines
facilités que les personnes qui travaillent individuellement
n'obtiennent pas aisément, à l'instar des intrants agricoles des
crédits et des appuis de natures diverses.
Le tableau suivant illustre ces réponses.
Tableau 9. Avantages d'adhésion à la
coopérative
Avantages
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Formations
|
78
|
100
|
Harmonie sociale
|
20
|
25,6
|
Bénéficier des différents services
|
60
|
76,9
|
Accès aux crédits financiers
|
21
|
26,9
|
Source : notre enquête, novembre
2008.
Toutes les personnes enquêtées soit 100%
affirment qu'il y a des avantages à travailler dans la
coopérative, comparativement aux non membres des coopératives.
Nous constatons que 100% des enquêtés ont
reçu des diverses formations, 25,6% pensent que grâce à
l'adhésion à la coopérative, il y a une grande harmonie
sociale qui s'est développée entre les membres ; 76,9% ont
bénéficié de divers avantages : accès aux
intrants agricoles, aux matériels agricoles...et 21% ont pu
accéder aux crédits financiers.
4.7. Intervention de la
coopérative dans les activités d'amélioration des
conditions de vie de la population
La coopérative intervient dans les différents
domaines de la vie pour améliorer le niveau de vie de la population
bénéficiaire. Nous allons présenter l'apport de la
coopérative dans les domaines tels que : l'agri élevage,
l'hygiène et assainissement, l'éducation...
4.7.1. Intervention de la
coopérative en Agri-élevage
Nous avons essayé de comparer les avis des membres
enquêtés et des non membres, en ce qui concerne l'augmentation de
la production agricole. Le tableau suivant synthétise cette
comparaison.
Tableau 10: Augmentation de la production de
l'agriculture
Réponses
|
Fréquences
|
%
|
Membres
|
Non membres
|
Membres
|
Non membres
|
La production agricole a augmenté
|
74
|
5
|
94,9
|
20
|
La production a stagné
|
1
|
2
|
1,3
|
8
|
La production n'a pas augmenté
|
3
|
18
|
3,8
|
72
|
Total
|
78
|
25
|
100
|
100
|
Source : notre enquête,
novembre2008.
D'après le tableau ci-dessus, nous remarquons que 74
personnes membres de la coopérative, soit 94,9 ont répondu que la
production a augmenté contre 20% de non membres. 1 seul membre soit 1,3
% dit que la production a stagné contre 8% des non membres. Ceux qui
disent que la production n'a pas augmenté sont 3,8% contre 72% des non
membres de la coopérative.
En général, les données du tableau
ci-dessus nous montrent qu'il y a une grande différence au niveau de la
production car les coopérateurs ont été formés sur
les méthodes culturales qui permettent une grande production. Ils
obtiennent facilement des intrants agricoles.
Tableau 11 : Situation de l'élevage des
membres de la coopérative IABM et des non
membres.
Réponses
|
Fréquences
|
%
|
Membres
|
Non membres
|
Membres
|
Non membres
|
Elevage des bovins
|
25
|
2
|
27,8
|
5,6
|
Elevage des caprins
|
15
|
2
|
16,7
|
16
|
Elevage des porcins
|
11
|
2
|
12,2
|
8
|
Elevages des ovins
|
16
|
17
|
17,8
|
8
|
Elevage des lapins
|
50
|
14
|
64,1
|
56
|
Elevage des volailles
|
70
|
15
|
77,8
|
60
|
Aucun élevage
|
0
|
3
|
0
|
12
|
Total
|
78
|
25
|
100
|
100
|
Source : notre enquête, novembre
2008.
Au niveau de l'élevage, pour marquer la
différence entre les membres et les non membres nous avons recueilli les
avis des deux répondants. Le tableau ci-haut montre que 26% des membres
enquêtés, élèvent les bovins contre 10,4% personnes
non membres. 15,6% des membres enquêtés élèvent les
caprins contre 10,4% des non membres. Pour l'élevage des porcins, 11,5%
des membres ont des porcs dans leurs ménages contre 5,2% des non
membres. Seize personnes enquêtées sur 96 soit 16,7%
élèvent les ovins contre 11,5% des non membres. Des portions
importantes des membres élèvent des lapins et des volailles, soit
50% et 72,9% respectivement contre 46,9% et 41,7% pour les non membres.
Nous remarquons que les membres de la coopérative
pratiquent l'élevage d'une façon remarquable comparativement aux
non membres. Ceci parce que les membres ont acquis des connaissances et des
techniques ainsi que des appuis et des moyens financiers que les non membres
n`ont pas.
La coopérative contribue à l'achat du
bétail et encourage les menbres à élaborer des projets
d`élevage à présenter aux banques, pour obtenir des
credits et acheter du bétail de leur choix ou encore sollicite des
appuis des bailleurs qui distribuent du bétail à un petit nombre
des membres et ces derniers donnent des petits nés aux autres membres et
ceci à tour de role jusqu'à ce que tout le monde soit servi.
Ce n'est pas le cas pour les non membres car ils
opèrent individuellement et ne peuvent pas recevoir des appuis
généralement réservés aux coopératives.
4.7.2. Intervention de la
coopérative dans le domaine de l'hygiène et de
l'assainissement
Tableau 12 : Avis des enquêtés sur
l'intervention de la coopérative
Intervention
|
Fréquence
|
%
|
Construction des foyers améliorés
|
25
|
32.0
|
Construction d'une toilette
|
35
|
44,9
|
Pas de réponses
|
15
|
19,2
|
Total
|
90
|
100
|
Source : notre enquête, novembre
2008.
Grâce aux appuis du CSC à travers les
différentes formations, 32,0% des membres enquêtés de la
coopérative ont pu construire des foyers améliorés dans
leur famille, contribuant ainsi à réduire la quantité de
bois de chauffage consommée dans chaque ménage ; 44,9% des
enquêtés ont dit que dans leurs ménages, ils ont pu
construire des toilettes, ce qui a augmenté considérablement le
niveau de l'hygiène dans leurs familles et a diminué fortement
les maladies résultant du manque d'hygiène ; les 19,2% n'ont
rien répondu parce qu'ils les avaient déjà construits
avant l'adhésion de la coopérative.
La coopérative a exposé des problèmes des
ses membres liés au manque d'hygienne en vers le CSC et ce dernier a pu
donner des appuis de formations.
4.7.3. Collecte d'eau et
protection de l `environnement
Grâce à l'appartenance à la
coopérative, les membres ont pu se procurer des moyens de collecte d'eau
de pluie pour avoir une eau suffisante pendant la saison de pluie et
protéger
L'environnement. Les moyens utilisés pour la protection
de l'environnement sont les terrasses, le creusement des fosses
anti-érosives et la plantation des arbres, tel que l'illustre le tableau
suivant.
Tableau 13. Moyens utilisés de collecte d'eau
et protection de l'environnement.
Moyens
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Achat ou construire une citerne
|
0
|
0
|
Achat du matériel de collecte d'eau de pluie
|
20
|
25,6
|
Terrasses radicales
|
1
|
1,2
|
Creusement des fosses anti-érosives
|
32
|
41
|
Plantation des arbres
|
21
|
26,9
|
Source : Résultats de notre
enquête, novembre 2008.
A la lumière du tableau, nous constatons que 25,6% ont
pu acheter le matériel de collecte de collecte d'eau de pluie. Quant
à la protection de l'environnement, 1,2% ont fait des terrasses
radicales, 41% ont creusé des fosses anti-érosives, et 26,9 ont
planté des arbres.
4.7.3. Contribution de la
coopérative dans le domaine de l'éducation
En général, les différents ménages
payent le minerval de leurs enfants. C'est dans ce cadre que nous avons voulu
savoir la contribution de la coopérative au paiement des frais scolaires
des enfants des parents membres de la coopérative, tout en
précisant le niveau d'étude. Le tableau suivant va nous montrer
l'avis des enquêtés sur la façon dont la coopérative
facilite aux membres de payer les frais scolaires de leurs enfants.
Tableau 14. Avis des enquêtés sur la
façon de payer les frais scolaires des enfants par les
membres de la coopérative
et par les nos membres.
Niveau d'études
|
Fréquences
|
%
|
Membres
|
Non membres
|
Membres
|
Non membres
|
Ecole primaire
|
78
|
24
|
100
|
96
|
Ecole des métiers (CFJ)
|
23
|
2
|
29,5
|
8
|
Ecole secondaire
|
11
|
3
|
14,1
|
12
|
Total
|
78
|
25
|
100
|
100
|
Source : notre enquête, novembre
2008.
La politique de l'éducation pour tous, oblige tous les
enfants à l'âge scolaire de fréquenter les écoles
primaires. Les membres de la coopérative obéissent
scrupuleusement à cette politique comme le montre les données du
tableau ci-dessus, 78 personnes enquêtées, soit 100% affirment que
leurs enfants fréquentent les écoles contre 96% des non
membres.
Ici il n'y a pas une grande différence entre les
membres et les non membres pour la simple raison que la politique de l'Etat,
prévoit des punitions pour les personnes qui n'envoient pas leurs
enfants à l'école, mais la différence se fait surtout
sentir au niveau du manque de matériel scolaire pour les nos membres.
Pour les écoles de métiers, 23 personnes soit 29,5 % de nos
répondants affirment qu'ils sont capables d'y envoyer leurs enfants,
contre 8% des non membres. Une portion de 14,1% de non répondants
affirme avoir payer les frais scolaires pour les élèves des
écoles secondaires alors que seulement 3 non membres soit 12%
parviennent à payer les études secondaires pour leurs enfants. En
effet, l'écart entre le niveau de possibilités des membres et
des non membres de la coopérative se remarque parce que la
coopérative offre des facilités à ses membres en leur
donnant des ristournes et en les encourageant à contracter des
crédits bancaires (Banque populaire de Nyamabuye) ou des micro finances
(CLECAM EJO HEZA, CAF ISONGA, AGASEKE etc).
Il est à signaler qu'il y a des répondants
célibataires qui payent également le minerval pour leurs
frères et leurs soeurs.
4.8. Evaluation des
activités de la coopérative selon les enquêtés
La promotion de la coopérative IABM se remarque
à travers ses activités. En effet, nous avons voulu savoir
comment les membres de la coopérative évaluent les
activités de la coopérative et les réponses sont dans le
tableau suivant :
Tableau 15: Avis sur l'évaluation des
activités de la coopérative.
Avis
|
Fréquences
|
%
|
Membres
|
Non membres
|
Membres
|
Non membres
|
Excellent
|
11
|
7
|
14,1
|
28
|
Très bon
|
48
|
12
|
61,6
|
48
|
Bon
|
15
|
4
|
19,2
|
16
|
Médiocre
|
4
|
2
|
5,1
|
8
|
Total
|
100
|
25
|
100
|
100
|
Source : notre enquête, novembre
2008.
D'après le tableau 15 ci-haut, les membres et les nos
membres de la coopérative apprécient les activités de la
coopérative; 14,1% des membres contre 28% des non membres les trouvent
excellentes. La majorité des coopérateurs et des non
coopérateurs enquêtés, qualifient les activités de
la coopérative de mention très bonnes (61,6% contre48% de non
membres). Quinze personnes membres soit 19,2% touvent les activités
de la cooperative bon contre quatre personnes soit 16% des non membres.
Quatre personnes enquetés membres de l'IABM soit 5,1%
affirment que les activites de la cooperative sont mediocre contre deux
personnes non membres soit 8%.
4.9. Perception du
concept « pauvreté »
La pauvreté est perçue différemment par
les membres de la coopérative IABM. Nous avons voulu connaître les
différentes définitions données par les membres de la
coopérative :
Tableau 16: Perception du
concept « pauvreté » selon les
enquêtés.
Définitions
|
Nombre des enquêtés
|
Pourcentage
|
Manque de moyens financiers
|
14
|
18
|
Insuffisance des besoins de base
|
60
|
76,9
|
Aucune réponse
|
4
|
5,1
|
Total
|
78
|
100
|
Source : notre enquête, novembre
2008.
D'après le tableau ci-dessus 74 sur 78 des
répondants se sont prononcés pour une définition de la
pauvreté, 14 enquêtés soit 18% ont dit que la
pauvreté est le manque des moyens financiers, 60 personnes soit 76,9 ont
dit que la pauvreté est l'incapacité de satisfaction des besoins
de base, comme le manque des soins de santé, difficulté de payer
le minerval pour les enfants, difficulté d'accéder à une
alimentation équilibrée etc ; 4 personnes soit 5,1 % n'ont
aucune idée de ce qui est la pauvreté.
4.10. Apport de la
coopérative à la promotion des conditions de vie des
membres.
L'objectif principal de la coopérative est
l'amélioration des conditions de vie, de ses membres. Nous visons ici
l'amélioration du revenu, l'amélioration de
l'épargne, la satisfaction des besoins primaires comme par
exemple, l'amélioration de l'alimentation, la
satisfaction des besoins scolaires des enfants, l'amélioration de la
santé, l'amélioration de l'habitat,
l'amélioration des relations sociales, etc.
Tableau 17 : Avis sur l'amélioration des
conditions de vie des membres
Degré d'amélioration
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Il y a eu amélioration des conditions de vie
|
74
|
94,8
|
Il n'y a pas eu d'amélioration des conditions de vie
|
0
|
0
|
Pas de réponse
|
4
|
5,1
|
Total
|
78
|
100
|
Source : notre enquête, novembre
2008.
Le tableau ci-haut laisse voir que 94,8% soit 74 sur 78
enquêtés pensent que la promotion de la coopérative a
contribué beaucoup à l'amélioration des conditions de vie
des membres. Quatre répondant soit 5,1% seulement n'ont rien
répondu à la question.
En principe, les coopératives doivent viser à
améliorer les conditions socio-économiques de leurs membres en
leur accordant le privilège de mettre ensemble leur volonté pour
résoudre leurs problèmes par leurs propres efforts.
L'adhésion à la coopérative a permis aux
membres de développer un esprit de travail en équipe, de
réaliser des projets générateurs de revenus,
d'acquérir des formations, des séminaires, des rencontres, des
échanges et des voyages d'études, en vue d'augmenter la
capacité de réflexion et de bénéficier des appuis
techniques surtout dans le domaine agricole. En plus, la création des
emplois par la coopérative, le financement de certains projets,
l'entraide et la solidarité constitue des stratégies de lutte
contre la pauvreté des membres de la coopérative.
La coopérative est le lieu privilégié
pour la création d'emploi. La coopérative est une
opportunité de l'emploi rémunéré pour ses membres
et aussi pour les non membres. Suivant les activités de la
coopérative, il y a des employés temporaires qui travaillent par
exemple dans les pépinières et des employés permanents.
Le tableau suivant montre l'évolution du revenu mensuel
avant et après l'adhésion des membres à la
coopérative.
Tableau 18 : Niveau de revenus mensuels
avant/après l'adhésion à la
coopérative
Niveau de revenus
|
Effectifs avant l'adhésion
|
Pourcentage
%
|
Effectifs après l'adhésion
|
Pourcentage
%
|
0 - 5000
|
58
|
74,4
|
16
|
20,5
|
5001- 10000
|
11
|
14,1
|
43
|
55,1
|
10001 - 20000
|
9
|
11,5
|
8
|
10,3
|
20001 - 30000
|
0
|
0
|
6
|
7,7
|
30001-40000
|
0
|
0
|
4
|
5,1
|
Plus de 40000
|
0
|
0
|
1
|
1,3
|
|
0
|
0
|
0
|
0
|
TOTAL
|
78
|
100
|
78
|
100
|
Source : Notre enquête, novembre
2008.
Avec le tableau des revenus ci-haut, nous avons des
données qui nous autorisent à faire les observations
suivantes : avant l'adhésion à la coopérative,
le nombre de personnes dont le revenu ne dépassait pas 5000 francs
rwandais s'élevait à 58 soit 74,4% de l'échantillon,
après l'adhésion à la coopérative, le nombre de
personnes disposant de ce même niveau de revenu a fortement
diminué et est tombé à 16 individus soit 20,5% de notre
échantillon. Ceci signifie que la plupart de ces personnes ont
augmenté leurs revenus et sont passées à la
catégorie supérieure de plus de 5000 Frs par mois.
Le nombre de personnes dont le revenu mensuel se situait
entre 5001 et 10000 Frs avant l'adhésion à la coopérative
s'élevait à 11 individus soit 14,1% des répondants,
après l'adhésion à la coopérative, l'effectif des
personnes dont le revenu se situe entre 5001 et 10000 Frs s'est fortement accru
et est passé de 11 à 43 individus soit 55,1% de notre
échantillon. Ceci explique en partie la baisse de l'effectif des
personnes dont le revenu tourne autour de 5000 Frs.
Les personnes dont le revenu mensuel se situait entre 10001 et
20000 Frs avant l'adhésion à la coopérative étaient
au nombre de 9 et représentaient 11,5% de l'ensemble des personnes
interrogées ; après l'adhésion à la
coopérative, l'effectif de ces personnes a baissé jusqu'à
8 individus soit 10,3 % de notre échantillon.
Avant l'adhésion à la coopérative, il n'y
avait aucun individu dont les revenus mensuels pouvaient s'évaluer entre
20001 et 30000 Frs mais après l'adhésion à la
coopérative, six(6) personnes soit 7,7% du groupe ciblé
reconnaissent avoir réalisé des revenus mensuels de l'ordre de
20001 à 30000 Frs. Partant de l'effectif 0, on compte 6 personnes qui
ont fait une évolution significative au niveau des revenus.
Avant l'adhésion à la coopérative, il n'y
avait personne qui pouvait afficher un revenu mensuel situé entre 30001
et 40000 Frs, après il y a eu 4 personnes, représentant 5,1% de
notre échantillon qui affirment avoir réalisé des revenus
situés entre 30001 et 40000 Frs. Des revenus qui sont plus de 40000 Frs
n'avaient jamais été atteints avant l'adhésion à la
coopérative ; avec l'adhésion à la
coopérative, une (1) personne soit 1.3% des répondants
déclare avoir atteint ce niveau de revenu.
4.11. Contribution de la
coopérative dans la satisfaction des besoins primaires.
Nous constatons que grâce aux revenus
réalisés, les membres de la coopérative ont pu satisfaire
leurs besoins primaires selon l'ordre de priorité suivant :
Tableau19: Réalisations atteintes grâce
à la coopérative
Réalisations
|
Fréquence
|
%
|
Rangs
|
Achat /Réhabilitation d'une maison
|
15
|
19,2
|
8ème
|
Achat d'une parcelle
|
4
|
5,1
|
10ème
|
Payement des frais scolaires des enfants
|
32
|
41
|
5ème
|
Achat des vivres
|
40
|
51,3
|
4 ème
|
Achat d'équipement familial
|
16
|
20,5
|
7ème
|
Achat d'une télévision
|
1
|
1,2
|
13ème
|
Achat d'un poste de radio
|
12
|
15,38
|
9ème
|
Payement des frais d'affiliation à la mutuelle de
santé
|
58
|
74,35
|
1ère
|
Achat d'articles d'habillement
|
42
|
53,8
|
3 ème
|
Achat d'une vache de race traditionnelle
|
4
|
5,1
|
10ème
|
Achat d'une vache de race améliorée
|
1
|
1,2
|
13ème
|
Achat du petit bétail
|
56
|
71,8
|
2ème
|
Achat d'un téléphone portable
|
1
|
1,2
|
13ème
|
Embaucher un ouvrier agricole ou un domestique
|
4
|
5,1
|
10 ème
|
Achat d'un véhicule
|
0
|
0
|
15ème
|
Achat d'un champ
|
3
|
3,8
|
11ème
|
Achat d'un vélo moteur
|
1
|
1,2
|
13 ème
|
Achat d'un vélo
|
2
|
2,5
|
12 ème
|
Apprendre à lire et à écrire
|
0
|
0
|
16 ème
|
Autres
|
18
|
23
|
6ème
|
Source : notre enquête, novembre
2008.
Le tableau des réalisations atteintes grâce
à la coopérative est riche en informations sur les
réalisations des adhérents.
La lecture et l'observation de ces données montrent
qu'en premier lieu, les membres de la coopérative ont pu payer les frais
d'affiliation à la Mutuelle de Santé, c'est l'avis de 58
citations des répondants sur 78. En second lieu, il y a eu achat du
petit bétail avec 56 réponses positives des personnes
enquêtées. En troisième lieu, 42 personnes affirment avoir
acheté les articles d'habillement. En quatrième position c'est
l'achat des vivres qui a été réalisé avec 40
réponses. En cinquième lieu, 32 enquêtés affirment
avoir satisfait aux exigences scolaires pour leurs enfants (minerval,
matériel scolaire, uniformes, etc.). En sixième lieu, 18
répondants ont pu honorer d'autres obligations sociales : les frais
de mariage, décès, voyages...
En septième position, 16 répondants ont
acheté les équipements familiaux ; En huitième lieu,
15 répondants disent qu'ils ont acheté ou
réhabilité leurs maisons. En neuvième position, 12
enquêtés affirment avoir acheté un poste de radio. En
dixième position, 5,1% des personnes interrogées déclarent
avoir embauché un ouvrier agricole ou un domestique, avoir acheté
une vache de race traditionnelle ou l'achat d'une parcelle. A la onzième
position, c'est l'achat d'un champ. A la douzième position deux membres
ont pu acheter un vélo, A la treizième position c'est l'achat
d'un téléphone portable, l'achat des vaches de races
améliorées, l'achat d'une télévision ou l'achat
d'un vélo moteur.
Aucun membre n'a pu acheter un vehicule.
Enfin, en dernier lieu, il n'y a pas de personnes
interrogées qui ont déclaré avoir appris à lire et
à écrire. La raison c'est que la coopérative n'a pas
organisée ce programme.
Toutes ces données renferment un témoignage
issu des membres, qui montre que le rôle de la coopérative IABM
dans la promotion socio-économique de ses membres a été
décisif.
Au cours de notre travail, nous avons voulu connaître le
degré d'épargne avant et après l'adhésion. Le
tableau suivant montre la situation de l'épargne.
Tableau 20 : Tableau d'épargne mensuelle
des membres de la coopérative IABM
Niveau d'épargne
|
Effectifs avant
l'adhésion
à la coopérative
|
Pourcentage
%
|
Effectifs après
l'adhésion à la
coopérative
|
%
|
0 - 5000
|
78
|
86,7
|
30
|
33,3
|
5001-10000
|
12
|
13,3
|
50
|
55,6
|
10001 - 20000
|
0
|
0
|
6
|
6,7
|
20001 - 30000
|
0
|
0
|
4
|
4,4
|
30001 - 40000
|
0
|
0
|
0
|
|
Plus de 40000
|
0
|
0
|
0
|
|
Total
|
90
|
100
|
90
|
|
Source : notre enquête, novembre
2008.
Avant l'adhésion à la coopérative, la
population était majoritairement très pauvre. En effet, 86,7% des
personnes interrogées pouvaient seulement épargner entre 0 et
5000 Frw par mois, 13,3% de notre échantillon pouvaient épargner
entre 5001 et 10000 Frw par mois. Ces chiffres sont très parlants et
montrent que l'épargne était très faible, et que par
conséquent ce qui indique que le revenu était aussi faible.
Apres l'adhésion à la coopérative, la
situation économique des ménages s'est remarquablement
modifiée. Ainsi, 33,3% de notre échantillon ont pu
épargner entre 0 et 5000 Frw tandis que 55,6% des personnes
interrogées ont pu épargner entre 5000 et 10000 Frw par mois. Par
ailleurs, l'épargne mensuelle des 6,7% des répondants se situe
entre l'intervalle de 10001 à 20000 Frw, enfin, 4,4% de notre
échantillon affirment avoir une épargne mensuelle se situant
entre 20001 et 30000 Frw.
Nous constatons donc qu'au moment où beaucoup de
personnes ne pouvaient pas épargner avant l'adhésion, elles ont
pu trouver de l'argent à épargner après l'adhésion
à la coopérative.
Nous remarquons en plus, que le niveau de l'épargne a
connu une grande croissance car après l'adhésion à la
coopérative deux nouvelles tranches apparaissent dans la structure des
niveaux d'épargne. Ces nouvelles tranches sont celle entre 10001 et
20000 Frw et celle entre 20001 et 30000 Frw. Il y a eu émergence de 6 et
de 4 membres enquêtés dans les 2 classes respectives.
Au niveau rural, une épargne de cette valeur constitue
un signe d'une amélioration de vie des ménages, ce qui
apparaît comme une appréciation positive de la coopérative
même si le niveau de l'épargne reste encore faible, parce que le
revenu est encore faible dans la coopérative.
4.12. Contribution de la
coopérative dans l'amélioration des relations sociales
Il est connu que parmi les caractéristiques d'une
personne pauvre, figurent souvent l'angoisse, l'isolement, la perte de
confiance en soi, les tendances même suicidaires etc. qui
l'empêchent d'avoir de bonnes relations avec les voisins, le tableau
suivant montre l'avis des enquêtés sur les effets positifs de
l'appartenance à la coopérative sur l'amélioration des
relations sociales des membres de la coopérative IABM.
Tableau 21: Impact de l'adhésion à la
coopérative sur les relations sociales
Observation
|
Réponse
|
Effectif
|
%
|
L'appartenance à la coopérative
a amélioré sensiblement les relations sociales
avec les autres
|
Oui
|
74
|
94,9
|
Non
|
4
|
5,1
|
Total
|
78
|
100
|
Source : notre enquête, novembre
2008.
Les données de ce tableau confirment qu'il y a eu une
amélioration des relations sociales grâce à l'appartenance
à la coopérative IABM ; 74 répondants, soit 94,9% de
l'échantillon affirment que l'appartenance à la
coopérative IABM leur a permis d'améliorer leurs relations avec
les autres. Quatre personnes, soit 5,1% de l'échantillon disent qu'il
n'y a pas eu l'amélioration des relations sociales. Bref tout le monde
s'accorde sur le fait que les relations se sont plutôt
améliorées, ce qui constitue un facteur incontournable de
réussite, surtout pour une société rwandaise, dont les
tissus social et économique ont été durement
éprouvés par la guerre et le génocide de 1994.
Graphique 10: Les domaines où
l'amélioration des relations sociales a été
remarquable
60
9
59
18
0
20
40
60
80
100
Fréquence
1
Domaine d'amélioration
Echange d'idées
Echange d'expérience
Accès à l'information
Accès à l'assistance
Source : Notre enquête,
novembre 2008.
L'amélioration des relations a été
reconnue dans les domaines jugés utiles par les répondants. Les
domaines sont cités selon l'ordre d'importance : l'échange
des idées avec 60 citations, l'accès à l'information avec
59 citations, l'accès à l'assistance des autres avec 18 citations
et enfin l'échange d'expérience avec 9 fois.
Ce tableau nous montre à quel point l'appartenance
à une coopérative constitue une opportunité
d'échanger les idées, de s'épanouir, de pouvoir s'estimer
mutuellement, de développer un système de communication et un
esprit collectif, nécessaire pour la promotion de la coopérative
et des membres pris individuellement.
Conclusion partielle
Tout au long de ce chapitre nous avons presenté et
analysé les resultats de notre recherche à partir du
questionnaire que nous avons donné aux membres de la coopérative
IABM. D'abord nous nous sommes intéressés
à la répartition des enquêtés par sexe, par genre et
à l'âge, niveau d'éducation, état civil, et par
métier secondaire des répondants. Puis, nous avons
presenté sous forme de tableaux et graphiques les réponses aux
questions générales sur la coopérative ainsi que les
réponses qui traitent de la lutte contre la pauvreté à
travers la coopérative.
Le chapitre qui suit concerne l'interprétation des
resultats et la validation des hypothèses.
En effet, nous allons verifié nos hypothèses
à partir des principaux indicateurs tels que l'avantage de travailler
dans la coopérative, l'intervention de la coopérative dans les
activités génératrices de revenu, la contribution de la
coopérative dans les différents domaines tels que
l'éducation, la santé et les réalisations atteintes
grâce à la coopérative.
CHAPITRE V :
INTERPRETATION DES RESULTATS ET VALIDATION DES
HYPOTHESES
5.1. INTERPRETATION DES
RESULTATS
Après avoir présenté et analysé
les données au cours de notre travail de recherche effectué au
sein de la coopérative IABM, les résultats obtenus nous ont
permis de confirmer la capacité des coopératives dans la lutte
contre la pauvreté à travers diverses activités qu'elles
font en faveur de leur membres.
5.1.1. Création de la
coopérative
Pour concrétiser en quoi consiste l'impact de la
coopérative à l'amélioration du bien être de
ses membres, voyons de quelle façon la population s'est
intéressée à la création de la
coopérative.
Au cours de notre enquête, nous avons constaté
que la coopérative IABM en particulier et d'autres coopératives
en général sont créées soit à partir des
idées de la population elle-même, de l'Etat ou des ONG.
D'après Jean P. Jacob et Philippe Lavigne Delville,
les coopératives se forment à travers soit des rapports de
voisinage et d'amitié, soit des relations de parenté et
d'alliance ou soit de clientèle.45(*)«Traditionnellement, c'est à partir des
pratiques telles que « ubudehe » initiées par la
population, qui ont donné naissance à des mouvements
coopératifs complexes (surtout dans le domaine agricole). Ces mouvements
sont devenus des coopératives et ont joué un rôle capital
dans le renforcement de la solidarité entre les habitants d'une
même colline, d'un village sous forme d'entraide ».46(*)
C'est dans ce cadre que selon notre enquête 60 sur 78
personnes enquêtées soit 76,9% disaient que la coopérative
IABM a été créée grâce à la
population, qui voulait accéder à de meilleurs conditions
économiques favorables (cfr. Graphique no8).
La part de l'Etat se limite à sa politique de promotion
des coopératives car il doit assurer un environnement économique
favorable de sa population.
Il est à signaler encore que les ONG jouent un
rôle non négligeable à la promotion des
coopératives, car elles participent activement à leur
financement, en accordant du matériel varié, en organisant des
formations pour les membres, en facilitant dans l'octroi des crédits
etc. Quatre personnes enquêtées sur 78 soit 5% nous ont
affirmé que la coopérative IABM a été
créée et a évolué grâce à la
contributon des ONG dont le CSC.
5.1.2. Les avantages de
l'adhésion à la coopérative IABM.
5.1.2.1. L'apport de la
coopérative dans la fomation de ses membres
Le renforcement des capacités dans tous les services
d'une organisation est l'un des outils qui permettent la rentabilité de
ses activités. Le rôle principal de l'Etat est de lutter contre
l'ignorance et l'analphabétisme et de promouvoir des connaissances
scientifiques pour un développement durable en vue de
l'amélioration des conditions de vie de la population.
«L'éducation, ou la formation est d'une grande importance dans les
sociétés qui se développent socialement, culturellement et
économiquement. Pour y vivre aisément, les individus ont besoin
de plus de savoir et de plus de savoir- faire».47(*)
Dans le cadre d'aider ses membres, la coopérative
organise des formations en vue d'améliorer leur niveau des
connaissances.(cfr tableau no9).Pour remédier au
problème de l'ignorance qui est l'un des indicateurs du sous-
développement, 100% des personnes enquêtées ont eu les
formations.
Les formations reçues par les membres de la
coopérative IABM ont porté sur les thèmes tels que les
lois coopératives, l'utilisation rationnelle de la fumure organique et
l'utilisation des semences sélectionnées, la lutte contre
l'érosion, la rotation des plantes dans les champs, l'élaboration
des petits projets générateurs de revenus, faire la
budgétisation en agriculture, les droits et les devoirs d'un membre, le
diagnostic des maladies et des ravageurs, la rentabilité des cultures,
les pratiques agricoles, la conservations des produits agricoles, la gestion de
l'épargne et du crédit, les concepts de développement
comme le genre et développement , la pauvreté et le
développement, la participation de la population dans le
développement du pays, la décentralisation, la loi
foncière, l'expropriation et héritage, etc.
Les formations permettent aux membres de changer les
mentalités et de pratiquer des méthodes culturales modernes dans
le but de rendre l'agriculture professionnelle et d'augmenter la production
alimentaire. De plus, après avoir reçu des formations sur la
planification et la gestion des petits projets générateurs de
revenu, les membres de la coopérative ont pu démarrer des
activités commerciales, comme le petit commerce dans des boutiques
situées aux centres de négoces de leur quartier (cfr graphique
19).
5.1.2.3. L'accès
aux différents services
5.1.2.3.1. L'accès
à l'épargne et aux crédits.
Parmi les avantages reçus par les membres de la
coopérative, nous pouvons citer l'accès aux crédits.
Un projet de n'importe quelle taille qu'il soit ne peut
être exécuté sans financement. ARZANO Robert affirme que
«l'argent est le nerf de la guerre».48(*) Cette expression reflète la
vérité première pour l'entreprise ou un projet dont la
naissance et le développement sont le fruit de la conjonction entre la
volonté d'une personne et de moyens, en particulier financiers.
Cependant, l'idéal serait de développer des
structures de financement au sein de la coopérative elle-même.
Elle doit collaborer avec des institutions bancaires pour créer un
système coopératif d'épargne et de crédit. La
coopérative doit aider ses membres à faire des projets
générateurs de revenu et les sensibiliser pour avoir la culture
d'épargne et de crédits.
C'est dans ce cadre que selon l'enquête, 26,9% des
personnes enquêtées affirment avoir reçu les crédits
(cfr tableau 9) et qu'elles ont été sensibilisées à
l'épargne (cfr tableau 20).
5.1.2.3.2. Accès aux
autres appuis
La coopérative IABM joue un grand rôle dans la
valorisation des cultures de maïs, soja et haricot. La coopérative
a reçu un certificat n°116 donné par RADA, qui lui permet de
figurer parmi les multiplicateurs des semences sélectionnées au
niveau national. Les membres de la coopérative IABM effectuent la
multiplication des semences sélectionnées pour les cultures
ci-haut citées. D'après les informations tirées du CSC,
à travers la coopérative, les membres accèdent aux
semences sélectionnées, aux engrais chimiques (NPK, Urée),
aux pesticides (soumithium, actérie) et ces dernières servent
à tuer les pucerons et à protéger les cultures et les
récoltes contre les parasites, les champignons, les mauvaises herbes et
les insectes.
Dans le domaine de l'élevage, les membres ont
reçu des appuis des bailleurs qui distribuent du bétail à
un petit nombre de membres qui, à leur tour donnent des petits
nés aux autres membres. C'est pourquoi les éleveurs membres sont
plus nombreux que les non membres (cfr tableau 11).
5.1.2.3.
L'amélioration des relations sociales
Le génocide des Tutsis de 1994 a laissé pas mal
de problèmes liés à la pauvreté dans notre pays.
Pour essayer de remédier ces problèmes, les coopératives
ont joué un rôle important dans l'amélioration des
relations sociales de leurs membres nottament en leur inculquant quelques
valeurs sociales positives telles que l'écoute des autres, la
tolérance mutuelle, la recherche permanente de la réconciliation
et de l'harmonie, l'égalité,
la solidarité...
La coopérative constitue une opportunité
d'échanger les idées, de s'épanouir, de pouvoir s'estimer
mutuellement, de développer un système de communication et un
esprit collectif nécessaire pour la promotion de la coopérative
et des membres pris individuellement (cfr graphique 11.)
5.1.3. IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE
DE LA COOPERATIVE IABM SUR LA VIE
DE SES MEMBRES
Le principal objectif de la coopérative est
d'améliorer les conditions de vie de ses membres en augmentant leur
revenu et leur niveau du bien être.
C'est dans cette logique que les membres de la
coopérative trouvent l'argent dans la vente soit de la production
agricole provenant du marais de Makera ou provenant d'autres superficies
cultivables, soit de la production animale réalisée grâce
à la coopérative.
Cet argent est utilisé d'une part, à la
réalisation des activités génératrices de
revenu ; et d'autre part, à la satisfaction des besoins
familiaux.
5.1.3.1. La situation
montrant l'évolution des revenus des membres
Nous avons examiné les indicateurs qui nous ont
renseignés sur la situation financière des membres de la
coopérative. L'analyse des réponses données a
orienté notre jugement concernant l'importance des activités des
membres de la coopérative IABM au processus de lutte contre la
pauvreté.
Ainsi donc, dans le tableau 20, il ressort qu'après
l'adhésion à la coopérative, le revenu mensuel des membres
a connu une augmentation. 55,1% parviennent à faire entrer entre 5000
Frw et 10 000 Frw par mois. 10,3% des enquêtés parviennent
à faire entrer entre 10 000 Frw et 20 000 Frw,7,7% des
personnes enquêtées parviennent à encaisser entre
20 000Frw et 30 000 Frw et 5,1% font des entrées variant entre
30 000 Frw et 40 000 Frw. Il y a des enquêtés qui
parviennent à encaisser plus de 40 000 Frw par mois.
5.1.3.2. L'importance du
revenu des membres
La modernisation de l'agriculture et de l'élevage
permet non seulement de pallier à la situation de déficit
alimentaire, mais aussi de générer des revenus nécessaires
au financement des activités génératrices de revenus et de
répondre à d'autres besoins liés à
l'éducation, santé, le logement, l'amélioration des
conditions d'hygiène, la lutte contre la malnutrition et à
l'achat d'autres équipements domestiques.
5.1.3.2.1. Satisfaction des
besoins scolaires des enfants
Parmi les problèmes du pays, il y a le problème
d'analphabétisme. Ce problème est aggravé par les
écoles primaires et secondaires qui connaissent des abandons suite au
manque de frais scolaires.
Le taux d'abandon scolaire à l'école secondaire
lié surtout au manque de minerval était élevé au
cours de l'année scolaire 2002-2003 à 15,2% et il a
diminué en 2005 jusqu'à 3%.49(*)
De ce point, selon les résultats de notre enquête
enregistrés dans le tableau 14, nous constatons que la
coopérative a beaucoup contribué à la résolution de
ce problème. En effet, tous les membres de la coopérative sont
capables de satisfaire les besoins scolaires de leurs enfants de l'école
primaire ; 29,5% ont pu payer les frais scolaires des élèves
qui fréquentent les écoles de métiers (CFJ) et 14,1% ont
payé les frais scolaires des enfants qui fréquentent les
écoles secondaires. Ce n'est plus difficile d'acheter l'uniforme pour
leurs enfants, le matériel scolaire et de payer le minerval, car ils se
sont créés aussi des activités génératrices
de revenu. D'après le tableau 19, 41% des personnes
enquêtées ont pu payer les frais scolaires pour les enfants.
5.1.3.2.2. Elevage du
bétail
Grâce à l'épargne, et aux appuis des ONG ;
les membres de la coopérative pratiquent l'élevage plus que les
non membres. D'après le tableau onze, 27,8% des enquêtés
membres de la coopérative élèvent des bovins,16,7%
élèvent des caprins,12,2% élèvent des porcins,17,8%
élèvent des ovins,64,1% élèvent des lapins ,77,8%
élèvent des volailles contre 5,6% des non membres
enquêtés qui élèvent des bovins, 16% qui
élèvent des caprins, 8%, qui élèvent des porcins,
8% qui élèvent des ovins également, 56%
élèvent des lapins, et 60% qui élèvent des
vollailles.
D'après ce même tableau, nous remarquons que les
membres de la coopérative pratique l'élevage d'une façon
beaucoup plus que les non membres. Ceci parce que les membres ont
été formés et ont reçu des appuis necessaires pour
une meilleure production.
La coopérative contribue à l'achat du
bétail en incitant les membres à élaborer les projets
d'élevage bancables et qui recoivent des crédits pour acheter du
bétail à leur choix ou encore reçoivent des appuis des
bailleurs de fonds qui distribuent du bétail à un petit nombre
des membres et qui à leur tour donnent des nouveaux nés aux
autres membres jusqu'à ce que tout le monde soit servi,ce qui n'est pas
le cas pour les non membres.
L'investissement dans l'élevage aide les membres
à satisfaire d'autres besoins dont l'amélioration de la nutrition
par l'introduction des matières nutritives provenant de la viande et du
lait dans l'alimentation familiale.
5.1.3.2.3. Promotion de
l'état de santé
Le gouvernement rwandais a promu des mécanismes de
financement communautaire qui renforcent la solidarité et le partage des
risques comme les mutuelles de santé, les systèmes de
prépaiement et l'assurance maladie.
Le district de Muhanga s'est donné l'objectif d'assurer
et de promouvoir l'état de santé de la population, en veillant
à l'offre des services, des soins préventifs, curatifs, et
promotionnels de qualité. D'après les données
tirées dans son plan de développement, les performances des
services de santé au cours des ces trois dernières années
(2004-2006) ont connu des progrès. L'utilisation des services curatifs
de santé au niveau des centres de santé a augmenté de
38,2% en 2004 à 48,4% en 2005 et 52% en 2006. Cela résulte de
l'approche contractuelle appuyée par le gouvernement et par la
coopération Belge et d'autres interventions comme les mutuelles de
santé qui ont augmenté de 56% en 2005, à 80% en 2006 et
à 64,8 % en 2007.
La population qui a adhéré à la
coopérative IABM a contribué à la promotion de la
santé. Les membres de la coopérative prennent en charge leurs
membres en leur payant la mutuelle de santé et d'autres soins
médicaux selon le tableau 19 qui montre que 74,35 satisfont ces besoins.
Dans ce domaine, la coopérative en collaboration avec
les agents de santé communautaire mobilise les membres à
adhérer à la Mutuelle de santé, à fréquenter
le service de la planification familiale, la consultation prénatale,
l'accouchement assisté, la vaccination, la prévention du
paludisme et du VIH/SIDA, l'hygiène individuelle et collective
(utilisation de l'eau potable, des latrines, bon habitat, surtout en ce qui
concerne le partage de ménage avec les animaux domestiques etc.
En plus, selon les données du tableau n o
12, trente deux pour cent (32,0%) des membres enquêtés de la
coopérative ont pu construire des foyers améliorés dans
leur famille, contribuant ainsi à réduire la quantité de
bois de chauffage consommée dans chaque ménage ; 44,9% des
enquêtés ont pu construire des toilettes, ce qui a augmenté
considérablement le niveau de l'hygiène dans leurs familles et a
diminué fortement les maladies résultant du manque
d'hygiène.
5.1.3.2.4. Satisfaction
d'autres besoins familiaux
A la lumière du tableau 19, la coopérative a
fort aidé ses membres à satisfaire d'autres besoins familiaux.
En effet 51,3% des personnes enquêtées ont pu
acheter des vivres, 20,5% ont acheté des équipements familiaux,
53,8% ont acheté des articles d'habillement, achat des intrants
agricoles, l'embauche des ouvriers agricoles (5,1%).
5.1.3.2.5. Situation
d'accès aux moyens de communication et de transport
a)Poste de radio et ou de
téléviseurs
Au Rwanda, près de 46% de ménages
possèdent une radio et environ 2% possèdent une
télévision. Les ménages qui possèdent une radio
sont plus nombreux en milieu urbain (65%) qu'en milieu rural (43%). De
même, la télévision est plus presente en milieu urbain
qu'en milieu rural mais avec de faibles proportions (14% contre 0,3%).50(*)
Nous constatons dans le tableau 19, que les activités
de la coopérative ont beaucoup contribué beaucoup à la
lutte contre la pauvreté dans la région, car elles ont permis
d'augmenter l'effectif des gens qui sont en possession des radios et des
télévisions. Selon notre enquête 15,37% ont acheté
un poste de radio et 1,2% ont acheté des téléviseurs.
b) Possession de
téléphone
Le téléphone n'est pas très
utilisé au Rwanda. Dans l'ensemble du pays, environ 5% de ménages
utilisent un téléphone mobile. Les ménages qui utilisent
un téléphone fixe ne représentent que 1%. En milieu rural,
l'utilisation de téléphone reste très faible : 1,3%
pour le téléphone mobile contre 0,1% pour le
téléphone fixe.51(*)
La part de la coopérative a été
remarquée sur ce point, parce que d'après les
enquêtés 0,01% ont acheté des téléphones
portables (cfr tableau 19).
c) Possession de
bicyclette
Dans l'ensemble du pays, la proportion des ménages qui
possèdent une bicyclette est environ 11%. Cette proportion reste
pratiquement inchangée en milieu urbain et en milieu rural.52(*)
Le fait d'appartenir à la coopérative a
contribué à l'augmentation de moyens de déplacement dans
la région enquêtée.
Selon les résultats de notre recherche, 2,5% ont
acheté des vélos, 1,2% ont acheté des vélomoteurs
(cfr tableau 19). Personne n'a encore pu se procurer une moto ou une voiture.
Ceci est significatif parce qu'au Rwanda, la proportion de ménages
rwandais qui possèdent au moins un véhicule demeure très
insignifiante : Il est possédé pour moins de 1% de
ménages.53(*)
5.1.3.2.6. Adduction d'eau et
protection de l'environnement
Le manque d'eau potable est généralisé
dans le district de Muhanga et constitue une réalité.
Actuellement, dans le district de Muhanga, seulement 46%des
ménages ont accès à l'eau potable.54(*)
Toutefois des potentialités de fourniture en eau
existent car on peut collecter l'eau de pluie provenant des toitures des
maisons pendant la saison de pluie.
C'est dans cette optique que grâce au revenu provenant
des activités de la coopérative, les membres
enquêtés ont pu s'acheter du matériel de collecte d'eau.
Le tableau 13 montre que 25,6% des personnes
enquêtées utilisent l'eau de pluie collectée de pluie
pendant la saison pluvieuse.
La coopérative a organisé des formations pour
les membres sur le creusement et la protection des fossés
anti-érosifs, les résultats sont tangibles car 1,2% des
enquêtés ont construit des terrasses radicales, 41% ont
creusé des fossés anti-érosives et 26,9% ont planté
les arbres. Les coopérateurs de l'IABM ont placé parmi leurs
priorités le respect et la protection de l'environnement.
Les initiatives comportent la mise en pratique relative des
programmes de reboisement et la culture intégrée
c'est-à-dire la rotation des cultures des plantes alimentaires d'arbres
fruitiers. La coopérative doit avoir une pépinière
d'essence agroforesterie par an de 40 000 plants. Chaque année 400
membres de la coopérative reçoivent des variétés
des plantes fixatrices du sol et celles qui augmentent la fertilité du
sol (engrais verts).
5.1.3.2.7. Amélioration
de l'alimentation
D'après le tableau 10, nous remarquons que la
coopérative a permis aux membres d'augmenter la production agricole et
animale. Ce qui signifie que les vivres ont augmenté. Nous notons que
94,9% des répondants ont augmenté leur production agricole. Ils
disent qu'ils ont augmenté la production agricole grâce aux
formations reçues sur les techniques modernes d'agriculture et à
l'accès suffisant à la fumure organique et chimique.
A travers la coopérative, le CSC a aidé les
coopérateurs de l'IABM à pratiquer la culture des légumes.
Les coopérateurs reçoivent des techniques
appropriées : ils ont appris à exploiter les petits espaces
dont ils disposent et à les rentabiliser davantage. Ils ont
réalisé les jardins potagers (uturima tw'igikoni), ils ont
planté des légumes dans des sols collectés dans les sacs
et dans les champs. A part des légumes naturellement cultivées
comme les amarantes (dodo, imbwija, inyabutongo..) et les feuilles de manioc
(isombe), le CSC a diffusé d'autres espèces qui
sont :Celosia argentina 42, African eggplent AB2, Ethiopian mustard
mbeya green, Ethiopian mustard mbeya purple, Jutte mallow, Night shade, Closia
argentina Ex mwanga, African eggplant AB3 et cochurus.
Ils ont planté aussi les arbres fruitiers comme les
citronniers et les orangers etc. Ceci les a aidés non seulement
à améliorer et à équilibrer leur alimentation mais
aussi à réaliser quelques recettes financières
tirées de la commercialisation de la production agricole
supplémentaire et à la protection de l'environnement.
Au point de vue alimentaire, les legumes sont reconnus
essentiellement pour leur richesse en vitamines et en sels minéraux et
leur absence entraîne l'anémie et la diminution des
activités physiques ainsi qu'un affaiblissement de l'organisme.
Pour l'environnement, le cycle des legumes est plus court, ce
qui fait qu'on peut avoir plusieurs cultures par an. Les semences peuvent
être produites facilement car les légumes s'adaptent facilements
à l'environnement. Ils peuvent être associés à
d'autres cultures, ce qui est un atout pour notre pays où la monoculture
n'est que faiblement pratiqué. Les légumes dans les
ménages des membres de la coopérative contribuent à la
sécurité alimentaire.
Au point de vue économique ils sont devenus une source
de revenus pour les membres de la coopérative. Ils ont permis
d'épargne sur les achats des pesticides puis ils résistent
à différentes maladies et ravageurs, ce qui contribue aussi
à la protection de l'environnement. De part, leurs
propriétés médicinales, les dépenses en soins de
santé ont été épargnées et ainsi être
allouées à d'autres besoins familiaux.
5.1.3.2.8. Amélioration
de l'habitat
La grande majorité des Rwandais vivent dans des
logements dont le sol est recouvert de terre, du sable ou de la boue à
86%. Ce type de sol est plus fréquent en milieu rural (92%) qu'en milieu
urbain (52%).
Dans l'ensemble du pays, le ciment ne revêt que 13% des
unités d'habitation, et en milieu rural, le pavement est fait en ciment
dans 7% des unités d'habitation.55(*)
D'après le tableau 19, la coopérative a
beaucoup contribué à l'amélioration de l'habitat dans la
région car 19,2% ont pu soit acheter ou construire leurs propres
maisons, soit les réhabiliter. Les commentaires qu'ils ont donnés
montrent que grâce à l'adhésion à la
coopérative, il y a ceux qui ont construit des maisons en briques
adobes, en tôles ou en tuiles avec des pavements non cimentés ou
cimentés.
5.1.3.2.9. Achat de
parcelles
Le District de Muhanga couvre une superficie de
647,7km2.56(*)
La pression demographique sur les terres et les autres ressources est
très forte et augmente de façon continue. En effet l'agriculture
souffre des problèmes dont l'exploitation archaïque et
l'insuffisance de la terre cultivable.57(*)
La forte pression sur la terre augmente le degré de
pauvreté des ménages qui doivent vivre necessairement de leurs
petits lopins de terre.
Selon les données du tableau19, 5,1% des
enquêtés affirment que grâce à leur adhésion
à la coopérative ils ont pu acheter des terres pour cultiver.
5.2. VALIDATION DES
HYPOTHESES
Après la présentation, l'analyse et
l'interprétation des résultats de notre recherche
effectuée dans le but de voir si la promotion des coopératives
peut être un outil de lutte contre la pauvreté, nous allons
procéder à la vérification des hypothèses de notre
travail.
A propos de la première hypothèse qui stipule
que l'adhésion à la coopérative offre beaucoup d'avantages
d'ordre économique, financier, social et matériel, l'analyse des
différentes réponses fournies par nos répondants, nous a
permis de constater que les membres de la coopérative IABM tirent un
grand profit de la coopérative.
En effet, grâce à l'appartenance des membres
à la coopérative, ils ont eu l'accès aux diverses
formations, l'accès aux différents services et
l'amélioration de leurs relations sociales.
Pour les formations, la coopérative a organisé
des formations qui permettent aux membres de changer les mentalités et
de pratiquer des méthodes culturales modernes dans le but de rendre
l'agriculture plus professionnelle et d'augmenter la production alimentaire. En
plus, après avoir reçu des formations sur la planification et la
gestion des petits projets générateurs de revenu, les membres de
la coopérative ont pu démarrer des activités commerciales,
comme le petit commerce dans des boutiques situées aux centres de
négoces de leur quartier.
En ce qui a trait aux différents services qu'ils ont
reçus, nous pouvons citer l'accès à l'épargne et
aux crédits pour leur aider à faire des projets
générateurs de revenu, ils ont aussi
bénéficié des appuis en semences
sélectionnées et en intrants agricoles, en bétails,
etc.
Enfin, ils ont amélioré les relations sociales
car ils ont eu le temps d'échanger les idées avec les autres, de
s'épanouir, développer l `esprit de travailler en
équipe etc. Toutes ces observations sont refletées dans les
tableaux no 9, no 19 et no 21.
Concernant la deuxième hypothèse selon laquelle
la coopérative IABM contribue à l'amélioration des
conditions de vie de la population bénéficiaire de ses services,
notamment des actions économiques quantifiables et sociales liées
à l'amélioration des conditions de vie et des changements
d'attitudes et de comportement grâce aux formations reçues,
par les réponses fournies par nos enquêtés et les
interviews tant formelles qu'informelles et grâce aux activités de
la coopérative IABM, les revenus des membres ont augmenté, ce qui
a des effets positifs sur leurs conditions de vie.
Plusieurs avantages tant physiques que non physiques sont
enregistrés. Nous citerons quelques exemples :
Ø Les membres de la coopérative ont eu
accès aux crédits financiers pour la satisfaction des besoins
familiaux, l'achat des intrants agricoles, des produits
vétérinaires et l'investissement dans d'autres activités
génératrices de revenu ;
Ø Les membres ont accédé aux formations
diverses, séminaires, des rencontres, des échanges et des voyages
d'études ou ont bénéficié des appuis
techniques ;
Ø Quelques membres enquêtés sont devenus
éleveurs de petit et du gros bétail, à cause des profits
tirés de la coopérative IABM ;
Ø Le payement des mutuelles de santé et autres
soins médicaux ne constitue plus un problème pour les membres de
la coopérative ;
Ø Les membres parviennent à payer les frais
scolaires et à acheter des équipements scolaires pour leurs
enfants dans les écoles primaires, les CFJ et dans les
établissements secondaires ;
Ø Certains enquêtés ont pu acheter des
appareils de communications comme les téléphones portables, les
postes de radios et les téléviseurs ;
Ø D'autres membres ont pu se procurer des moyens de
transport comme des bicyclettes et des vélos moteurs ;
Ø Grâce à la coopérative, des
moyens de collecte d'eau de pluie ont été acquis par certains
ménages, membres de la coopérative ;
Ø La coopérative a mobilisé les membres
à protéger l'environnement notamment par les terrasses radicales,
les fossés anti-érosives, la plantation des arbres et des plantes
fixatrices du sol ;
Ø Les membres de la coopérative ont enrichi et
équilibré leur mode d'alimentation en plantant les légumes
et les arbres fruitiers.
Ø L'habitat a été considérablement
amélioré au niveau des ménages membres de la
coopérative IABM, car le revenu provenant des activités de la
coopérative et des ménages des membres, a facilité la
construction ou la réhabilitation des maisons, des foyers
améliorés et des latrines ;
Eu égard aux résultats obtenus de notre enquete,
nous pouvons dire que nos hypothèses ont été
confirmées et que nos objectifs ont été atteints.
CONCLUSION GENERALE
Notre travail est intitulé « Promotion des
coopératives comme outil stratégique de lutte contre la
pauvreté au Rwanda : cas de l'IABM du secteur de Nyamabuye
(2004-2008) ».
Le choix de ce sujet a été motivé par
notre souci de faire la recherche sur ce qui peut apporter et /ou renforcer le
développement de la société rwandaise et d'apporter notre
modeste contribution. Les coopératives en tant
qu' « ENTREPRISE »et
« ASSOCIATION » ayant comme fin de rehausser le niveau
économique et social de ses membres, peuvent jouer un grand rôle
dans la réduction de la pauvreté des Rwandais et arriver à
un développement durable.
Dans ce travail nous avons voulu montrer les avantages majeurs
d'appartenir à une coopérative et essayé de
répondre à la question de savoir si oui ou non, la promotion de
la coopérative IABM avait un impact social et économique
réel sur la vie socioéconomique de ses membres.
Pour procéder méthodiquement, nous avons
formulé deux hypothèses de travail que nous avons voulu
vérifier par des réponses provenant de nos groupes cibles.
Ces hypothèses sont les suivantes :
· L'adhésion à la coopérative offre
beaucoup d'avantages d'ordre économique, financier, social et
matériel.
· La coopérative IABM contribue à
l'amélioration des conditions de vie de la population
bénéficiaire de ses services, notamment des actions
économiques quantifiables et sociales liées à
l'amélioration des conditions de vie et des changements d'attitudes et
de comportements grâce aux formations reçues
Dans notre premier chapitre, nous nous sommes largement
étendus sur les notions de la coopérative et de la
pauvreté. Nous avons montré la situation de la pauvreté
au Rwanda et les efforts déployés dans le domaine de la
réduction de la pauvreté.
Le deuxième chapitre, présente la description de
la zone d'étude et la présentation de la coopérative
IABM.
Le troisième chapitre a montré la
méthodologie que nous avons utilisée. Les techniques et les
méthodes de recherches utilisées nous ont permis de recueillir
les données, de les traiter de présenter et d'interpréter
les résultats, dans le but d'infirmer ou de confirmer nos
hypothèses de travail.
Enfin, le quatrième chapitre a consisté à
l'analyse et à l'interprétation des résultats.
Il nous a donné l'occasion de vérifier les deux
hypothèses du travail. La première est formulée comme
suit : «L'adhésion à la coopérative
offre beaucoup d'avantages d'ordre économique, financier, social et
matériel »
Cette hypothèse est vérifiée par les
résultats se trouvant dans le tableau no 9 qui dit que toutes
les personnes enquêtées soit 100% affirment qu'il y a des
avantages à travailler dans la coopérative comparativement aux
non membres des coopératives. En effet, la coopérative offert
beaucoup de facilités à ses membres comme la disponibilité
des intrants agricoles, les crédits bancaires et autres appuis de
natures diverses.
Nous avons voulu analyser l'impact des activités de la
coopérative IABM sur l'amélioration des conditions de vie de ses
membres et les résultats ont confirmé notre deuxième
hypothèse qui stipule que: « La coopérative
IABM contribue à l'amélioration des conditions de vie de la
population bénéficiaire de ses services notamment des actions
économiques quantifiables et sociales liées à
l'amélioration des conditions de vie et changements d'attitudes et de
comportement grâce aux formations reçues »
Pour atteindre cet objectif, nous avons procédé
à une enquête portant sur 78 personnes membres de la
coopérative IABM constituant notre échantillon. Nous avons
distribué un questionnaire qui nous a été ramené
avec des réponses riches et variées.
Le dépouillement et l'analyse des résultats nous
amènent à conclure que la coopérative contribue largement
et réellement au développement socio-économique de ses
membres. Comme le proverbe le dit : « L'union fait la
force », les membres ont changé positivement non
seulement leurs mentalités et leurs comportements mais aussi leurs
conditions de vie, grâce aux efforts conjugués de tous et à
l'appui de la coopérative.
Nos deux hypothèses ont été
vérifiées grâce aux données fournies par notre
enquête sur terrain et grâce aux entretiens que nous avons eus,
à la fois avec les membres de la coopérative IABM, les agents du
CSC ainsi que l'agent administratif, travaillant dans le District de Muhanga et
ayant les coopératives dans ses attributions.
Dans le cadre de notre contribution personnelle et pour
l'amélioration des performances de la coopérative IABM, nous nous
sommes respectueusement permis d'émettre des suggestions suivantes :
a) Aux membres de la coopérative, nous
suggerons de
· Sensibiliser les non membres à adhérer
à la coopérative.
· Suivre les conseils donnés par leur
coopérative et les chercheurs avec qui ils travaillent en vue
d'améliorer leur production d'une façon durable.
· Participer aux formations, réunions et voyages
d'études organisés à leur intention, pour renforcer leurs
capacités.
· S'approprier au maximum les actions de leur
coopérative.
b) A la coopérative, nous suggerons
de :
· S'impliquer davantage dans les activités
variées de réduction de la pauvreté, tant au niveau
régional, provincial que national ;
· Intéresser les bailleurs de fonds pour
renforcer la coopérative
· Préparer des expositions-ventes des produits de
l'IABM pour encourager les non membres à adhérer à la
coopérative et pour assurer le marché des produits.
· Constituer des réserves nécessaires pour
assurer la pérennité car le système
donateurs-récepteurs ne peut pas être éternel.
c) Aux ONGs d'encadrement, nous suggerons
de :
· Continuer à renforcer les capacités
institutionnelles et organisationnelles de la coopérative IABM.
· Assurer une formation continue et doter la
coopérative d'outils nécessaires de gestion pour assurer sa
survie après le retrait des bailleurs de fonds
· Préparer un calendrier de retrait graduel, afin
d'assurer une transition en douceur.
· Travailler en collaboration étroite avec la
coopérative et les autorités de base pour préparer la
relève.
d) Aux autorités locales, nous suggerons
de :
· Continuer les efforts de sensibilisation et de
mobilisation de la population à l'utilité du regroupement en
association coopérative selon la politique du gouvernement
rwandais ;
· Effectuer un suivi régulier des
activités de la coopérative afin de la prévenir contre des
dérapages et des risques de faillite.
· Renforcer la politique de l'Etat « un
ménage, une vache » pour permettre à la population
d'équilibrer son alimentation, d'augmenter le revenu monétaire
financier de la famille par la vente de lait et d'autres produits laitiers
ainsi que par le fumier organique nécessaire pour augmenter la
production agricole.
PERSPECTIVES DE RECHERCHE
Dans l'introduction générale, nous avons
limité notre travail au seul domaine de la coopérative comme
outil de lutte contre la pauvreté, mais en réalité, la
coopérative est beaucoup plus complexe.
En effet, elle peut être considérée sous
plusieurs angles tels que le côté social de la coopérative
avec ses valeurs humaines (souci de la personne et de l'association, le
caractère humaniste de la coopérative) ou ses valeurs
rationnelles (souci de l'entreprise, approche rationnelle de la
coopérative) etc. Il serait très intéressant de mener des
études approfondies sur cette « ambivalence »
c'est-à-dire cette double nature de la coopérative comme milieu
d'épanuissement d'abord moral et intellectuel et ensuite comme milieu
d'affaire dans lequel l'esprit de lucre et l'esprit caritatif font bon
ménage.
Nous invitons des chercheurs à poursuivre ce travail
qui n'est en réalité qu'une goutte d'eau dans l'océan par
rapport aux recherches, à mener dans le domaine des
coopératives.
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
A.OUVRAGES
1. BIZIMANA, M., J., Les déterminants de la
pauvreté en milieu rural au Rwanda: analyse par l'approche
microéconomique, Kigali, Rwanda, 2004, 1032 p.
2. CHEVALIER J., Administration de l'entreprise,
Dunod, Paris, 1992, 423 p.
3. DAVIDOVIC, G., Vers un monde coopératif,
Ottawa, Edition jour, 1975, 790 p.
4. GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales,
4 ème édition Dalloz, paris,1979,548 p.
5. GRAWITZ, M., Méthodes des Sciences Sociales,
9ème édition, Précis Dalloz, Paris,
1993,735 p.
6. GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales,
11 ème édition, Dalloz, Paris, 2001, 1019 p.
7. JAVEAU C., Enquête par questionnaire; manuel
à l'usage du plasticien, 2 ème édition,
Université libre de Bruxelles, Bruxelles, 1995, 1302 p.
8. ROCHER Guy., Introduction à la sociologie
générale. Regard sur la réalité sociale,
Montréal, Editions Hurtubise HMH.1969 816 p.
9. ROUSSEAU J. J. Contrat social, livret
1ère édition Nathan, Paris, 1998, 320 p.
10. POUGAN S., les formes élémentaires de la
pauvreté, PUF, Paris, mars 2005, 534 p.
11. THOMAS E.H., Gestion des coopératives,
7ème édition, Paris, les éditions
d'organisation, 1970, 674 p.
B. OUTILS
1. Dictionnaire Grand Larousse Ed.1987
2. Dictionnaire Petit Larousse illustré, Ed.2006
3. Dictionnaire Encyclopédie de poche, Paris, 1999
4. Dictionnaire Petit Robert
5. Dictionnaire Grand Larousse illustré, Paris, 1989
6. Dictionnaire de la langue française, lexis, Paris,
1994
C. MEMOIRES
1. BIZUMUREMYI Godefroid, Impact de la vulgarisation du
Soja à l'amélioration du bien-être de la population dans le
District de Kamonyi : Cas de l'intervention de l'association COCOF,
Mémoire, UCK, 2009, 106 p.
2. HABUMUREMYI V., Evaluation de la contribution des
coopératives au processus de Développement au Rwanda.
Cas de l'IMPAKOMU en Secteur de Byimana, Mémoire, UCK,
2008, 53p.
3. MUKASE V., Diagnostic organisationnel et
institutionnel : Cas du CSC, Mémoire, UCK, 2008, 85
p.
4.
MUSHIMIYIMANA P., Analyse du rôle des coopératives dans le
processus de réconciliation nationale au Rwanda : Cas des
Coopératives ABAHUZAMIGAMBI BA KAWA (Maraba) et KOPABAMU (Musambira),
Mémoire UNR, 2006, 97p.
5. NDIZEYE, J., L'Association Agricole Elément
Moteur de Développement Rural Intègre, Mémoire, UNR,
1997, 86 p.
D. RAPPORTS, REVUES ET PERIODIQUES
1. Banque Mondiale, Rapport sur le développement
dans le monde 2001, 402 p.
2.
B.I.T., Caractéristique et fonction de l'entreprise
coopérative, 1ère édition Manuel de formation
coopérative, Fascicule I, Genève 1974, 529 p.
3. CSC Evaluation externe du plan triennal 2006-2008,
CSC, 42p.
4. IABM, statut de la coopérative IABM,
MUHANGA 2007, 35 p.
5. MINECOFIN, EDPRS, 2007, 920 p.
6. MINECOFIN, rapport EICV, 2002, 1309 p.
7. MINECOFIN, Stratégie de Réduction de la
Pauvreté au Rwanda 2002,534 p.
8. MINECOFIN, les indicateurs de développement au
Rwanda, Kigali, 2005, 643 p.
9. MINECOFIN/PRSP Système de Gestion de
l'Information de la filière Semencière du Rwanda,
Stratégie de la réduction de la pauvreté, juin 2002,
747 p.
10.
MINECOFIN, Système de Gestion de l'Information de la Filière
Semencière du Rwanda, Décembre 2007, 751 p.
11. MINALOC, Politique de promotion des
coopératives, Kigali, 2001,344 p.
12. PNUD, vaincre la pauvreté
humaine : Rapport sur la pauvreté dans le monde, Paris, 2000,
294 p.
13. Plan de développement de District de
Muhanga 2008-2012,539 p.
.
E. NOTES DES COURS
1. GISARO.M.B., Cours de gestions des
coopératives, Ing I, STD, UCK, MUHANGA, 2007.
2.
KANZIRA I., Cours de gestions des coopératives, Ing I, STD,
UCK, MUHANGA, 2008.
3. MARABI K.W., Séminaire de méthodes pour
la rédaction de mémoire, UCK, Muhanga, 2006.
4. NTAVYOHANYUMA P., cours de formation
coopérative, Centre IWACU, Kigali, 1987.
5. RUKINGAMA E., cours d'initiation à la recherche
scientifique, G III SSE, MUHANGA, 2004.
6. RWIGAMBA B., Cours d'Initiation au travail de recherche
scientifique, ULK, Kigali, 2000.
F. REFERENCES ELECTRONIQUES
1. ftp://ftp.fao.org/docrep,
consulté , le27/10/2008
2. http/w,w,w,fewsnet/ Rwanda Food security,
consulté le 01/5/2008
3.
http://conte,u-bordeaux4,fr/, consulté le 20/09/2008
4.
http://conte,u-bordeaux4,fr/Enseig, consulté, le 8/010/2008
5.
http://www,fao,org/nouvelle/factfile,consulté le 28/09/2008
6.
http://www,hc-sc,gc,ca/fn-an/nutrition, consulté, le
16/09/2008
7. http://
www.com/gov.rwa./dictionnaire/Developpement
durable consulté le 20/10/2008
8. http://www.rural poverty
portal.org./French/regions/Africa/rwa/reports Doc.Consulté le
25/12/2008.
ANNEXE I.
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE DESTINE AUX MEMBRES DE LA
COOPERATIVE IABM ET AUX NON MEMBRES
Bonjour,
Je m'appelle MWUMVANEZA Alain, je suis étudiant
à l'UCK.
A la fin du IIèmecycle de
l'Université, le Règlement Général
Académique demande à chaque étudiant finaliste de mener
un travail de recherche, qu'il doit présenter et défendre devant
un jury, constitué ad hoc, pour obtenir un diplôme de fin
d'études. C'est dans ce cadre que je viens solliciter votre appui, pour
m'aider à remplir ce devoir.
Les informations que vous me fournirez seront utilisées
à cette seule fin et avec la plus grande discrétion. C'est pour
cela qu'il n'est pas nécessaire de marquer votre nom sur la feuille de
réponse. Je vous remercie de votre collaboration.
INSTRUCTIONS
§ Ce questionnaire est administré dans le cadre de
faire la recherche sur la « Promotion des coopérative
comme outil stratégique de lutte contre la pauvreté au
Rwanda »
§ Nous vous demandons d'y répondre franchement et
tranquillement.
§ Il ne vous engage à rien et
§ Pour les questions fermées, veuillez cocher avec
le signe X où la réponse vous semble
correcte.
§ Pour les questions ouvertes, veuillez répondre
où il y a les pointillés.
§ Pour les non membres vous ne répondez qu'aux
questions qui vous concernent.
Veuillez vous exprimer librement, essayer de répondre
en peu de mots, mais d'une façon claire.
I. IDENTIFICATION DU REPONDANT
1) Lieu de résidence :
Cellule :........................
Secteur :.....................
2) Date de naissance :
(Année).................................
3) Sexe : Masculin
Féminin
4)Etat civil : Célibataire
Maré(e)
Veuf (ve)
Divorcé(e)
4) Fonction/Occupation dans la
coopérative..................................
5) Niveau d'étude : Primaire
Secondaire
Ecole de métiers
(C.F.J.)
Etudes
supérieurs/Université
II. LES COOPERATIVES FACE A LA REDUCTION DE LA
PAUVRETE
1) Quels sont les causes majeures qui vous poussent à
adhérer à la coopérative ?
-Echanger les idées
-Augmenter la production
-Rehausser le niveau de nos connaissances par des formations
et techniques de production
-Lutter contre l'ignorance
-Autodéveloppement
2) Qu'entendez-vous par le concept
« coopérative » ?.........................................................
...........................................................................................................
3) D'où est venue l'idée de votre
adhésion à la coopérative ?
-De nous même
- Des autorités
- Des bailleurs de fonds
- Des autres à
préciser................................................................................
4) a) Quels sont les objectifs de votre
coopérative ?............................................................
b) À quel degré ces objectifs sont-ils
atteints ?
Excellent 75-100%
Moyen 50-75%
Insuffisant 25-50%
Médiocre 0-25%
5) Recevez-vous des formations ?
Oui
Non
Si oui, sur quels
sujets ?.....................................................................................
................................................................................................
De qui recevez-vous ces
formations ?...............................................................
6) Personnellement, croyez-vous qu'il est plus avantageux de
travailler en coopérative qu'en
individuel ?................................................................................................................
......................................................................................................
7) Après avoir adhéré à la
coopérative, comment évaluez-vous la contribution de la
coopérative à l'augmentation de la production agricole ?
-La production a augmenté
-La production a stagné
-La production a diminué
8) Quel type d'élevage pratiquez-vous ?
a) élevage des bovins
b) élevage des caprins
c) élevage des porcins
d) élevage des ovins
e) élevage des lapins
f) élevage des volailles
g) aucune sorte d'élevage
9) Depuis que vous êtes membres, avez-vous pu
améliorer vos possibilités d'envoyer vos enfants à
l'école ?
-Primaire
-Ecole de métiers (CFJ)
-Secondaire
- Supérieure
10) Comment évaluez-vous le niveau des activités
de la coopérative IABM ?
-Excellent
-Très bon
-Bon
-Médiocre
11) Qu'entendez-vous par concept de
« Pauvreté » ?................................................
.........................................................................................................
12) Y a-t-il des indicateurs qui vous permettent d'affirmer
que grâce à l'adhésion à la coopérative IABM
vos conditions de vie se sont améliorées ?
Oui
Non
13 Quel était votre niveau de revenus mensuels avant
l'adhésion à la coopérative ?
0 - 5000 Frw
5001- 10000Frw
10001 - 20000Frw
20001 - 30000Frw
30001-40000Frw
Plus de 40000Frw
14. Quel est votre niveau de revenus mensuels en tant que
membre de la coopérative ?
0 - 5000 Frw
5001- 10000Frw
10001- 20000Frw
20001 - 30000Frw
30001-40000Frw
Plus de 40000Frw
15. Parmi les besoins primaires suivants, quelle a
été la part de la coopérative IABM ?
Achat /Réhabilitation d'une maison
Achat d'une parcelle
|
Payement des frais scolaires des enfants
|
Achat des vivres
|
Achat d'équipement familial
Achat d'une télévision
|
Achat d'un poste de radio
|
Payement des frais d'affiliation à la mutuelle de
santé
|
Achat d'articles d'habillement
|
Achat d'une vache traditionnelle
Achat d'une vache de race améliorée
|
Achat du petit bétail
|
Achat d'un téléphone portable
|
Embaucher un ouvrier agricole ou un domestique
|
Achat d'un véhicule
|
Achat d'un champ
|
Achat d'un vélo
Achat d'un vélomoteur
|
Apprendre à lire et à écrire
|
Autres.................................................................................................
|
16. Combien épargnez-vous par mois parmi les
niveaux suivants ?
0 - 5000 Frw
5001- 10000Frw
10001 - 20000Frw
20001- 30000Frw
30001-40000Frw
Plus de 40000Frw
17. L'appartenance à la coopérative vous a-elle
aidé à améliorer vos relations sociales avec les
autres ?
-Beaucoup
-Un peu
-Pas du tout
ANNEXE II.
URUTONDE RW'IBIBAZO BY'UBUSHAKASHATSI BIGENEWE
ABANYAMURYANGO BA KOPERATIVE IABM N'ABATARI BO.
Muraho,
Nitwa MWUMVANEZA Alain,ndi umunyeshuri muri Kaminuza Gatorika
ya Kabgayi.
Mu rwego rwo gusoza icyiciro cya kabiri cya Kaminuza, itegeko
rusange ry'imyigire muri Kaminuza riteganya ko buri munyeshuri akora
ubushakashatsi, akagomba gusobanura ubushakashatsi bwe kugira ngo abone
impamyabumenyi ya Kaminuza. Ni muri urwo rwego tubasaba inkunga yo kugira ngo
dushobore kurangiza uwo murimo.
Amakuru muzaduha tuzayakoresha mu ibanga kandi kucyo
agenewe.
AMABWIRIZA Y'IBANZE
§ Ibi bibazo bigamije ubushakashatsi bwo kureba koko ko
« Guteza imbere amakoperative ari inzira yo kurwanya ubukene
bw'abanyarwanda ».
§ Turabasaba gutanga ibisubizo mwisanzuye
§ Nta ngaruka bizabagiraho, n'ikimenyimenyi ntabwo ari
ngombwa kwandika amazina yanyu.
§ Shyira inyuguti X imbere ya yego
cyangwa oya bitewe n'igisubizo cyawe wahisemo.
§ Subiza ahari utudomo, biragusaba gusubiza mu magambo
yawe bwite, ugerageze gukoresha amagambo yumvikana kandi make.
§ Kubatari abanyamuryango musubize ibibazo bibareba.
I. UMWIRONDORO W'UMUNYAMURYANGO
1.Aho utuye :
-Akagari.......................................
-Umurenge....................................
2. Igihe wavukiye(umwaka)..................................
3. Igitsina : Gabo
Gore
4. Irangamimerere : Ingaragu
Warashatse
Umupfa(kazi)
Mwaratandukanye
5. Amashuri wize : Ntayo
Abanza
Ay'imyuga
Ayisumbuye
Amakuru
6. Umurimo ukora mu buzima
busanzwe..............................................
7.Umwanya ufite muri
koperative................................................
8. Ufite abana?
Yego
Oya
Niba ari yego ni bangahe?..................................
II. AMAKOPERATIVE MU KURWANYA UBUKENE
1. Ni izihe mpamvu zatumye ujya muri Koperative?
-Kungurana ibitekerezo
-Kongera umusaruro
-Kongera ubumenyi duhabwa amahugurwa n'izindi tekiniki mu
buhinzi
-Kwiteza imbere
-Kurwanya ubujiji
-Gufatanya n'abandi ngo dusohoke mu bukene
-Ibindi............................................................................................
2. Koperative ni
iki?...............................................................................................................
................................................................................................................................
3.Igitekerezo cyo kwinjira muri koperative cyaturutse:
- Ku bushake bwawe
- Ku bayobozi ba Leta
- Ku baterankunga
- Abandi
bantu..........................
4). a) Koperative yanyu ifite izihe
ntego?.............................................................................
..........................................................................................................
b) Ese izo ntego zayo zigerwaho mu ruhe rugero?
-Byiza cyane 70-100%
-Biraringaniye50-75%
-Buhoro 50%
Ntizigerwaho0-50%
Sobanura igisubizo
cyawe................................................................
5) Hari amahugurwa mujya mugira muri koperative yanyu?
Yego
Oya
6)Ku bwawe ubona gukorera mu ishyirahamwe ari byiza kuruta
gukora wenyine?
Yego
Oya
Niba ari yego ayo mahugurwa yibanda ku
biki ?..........................................................
............................................................................................................
Ayo mahugurwa muyahabwa na
nde?...................................................................................
............................................................................................................
7.Ugereranyije utaraza muri koperative mubona umusaruro mu
by'ubuhinzi waragenze ute?
-Wariyongereye
-Ntiwahindutse
-Waragabanutse
8. Woroye iki muri ibi bikurikira ?
a) ubworozi bw'inka
b) Ubworozi bw'ihene
c) Ubworozi bw'intama
d) Ubworozi bw'ingurube
e) Ubworozi bw'ibiguruka
f) Ubworozi bw' inkwavu
Utoroye na kimwe
9) Ubona aho ubereye umunyamuryango wa koperative hari
ikiyongereye mu myigire y'abo ushinzwe kurera ?
a)Yego
Oya
b) Niba ari yego ushobora kohereza abo ushinzwe mu mashuri
akurikira ?
Abanza
Ayisumbuye
Ay'imyuga
Amakuru
10) Ni gute mubona ibikorwa by'ishyirahamwe?
-Birahebuje
-Ni byiza cyane
-Ni byiza
-Si byiza
Ni gute ubona ibikorwa by'ishyirahamwe?
11) Wumva ute ijambo
« ubukene » ?..................................................................................
...........................................................................................
12) Nyuma yo kujya mu ishyirahamwe mubona imibereho yanyu
yarahindutse?
-Yego
-Oya
13) Muri ibi byiciro by'amafaranga mwabonaga umutungo
w'amafaranga atarengeje angahe mu kwezi mbere yo kujya muri koperative?
0-5000Frw
5000-10 000Frw
10 000-20 000Frw
20 000-30 000Frw
30 000-40 000Frw
Hejuru ya 40 000Frw
14) ) Muri ibi byiciro by'amafaranga nyuma yo kujya mu
ishyiraahmwe mu kwezi nk'abanyamuryango ba koperative mwabonye atarengeje
angahe?
0-5000Frw
5000-10 000Frw
10 000-20 000Frw
20 000-30 000Frw
30 000-40 000Frw
Hejuru ya 40 000Frw
15) Muri ibi bikenerwa by'ibanze koperative IABM yagize uruhe
ruhare ?
-Kugura/gusana inzu
-Kugura umurima
|
-Kuriha amafaranga y'ishuri y'abana
|
-Kugura ibiribwa
|
-Kugura ibikoresho byo mu rugo
|
-Kugura radiyo
-Kugura televiziyo
|
-Kuriha amafaranga y'ubwisungane mu kwivuza
|
-Kugura imyenda
|
-Kugura inka ya kinyarwanda
-Kugura inka ya kizungu
|
-Kugura itungo rigufi
|
-Kugura telephone igendanwa
|
-Kugira umukozi wo mu rugo
|
-Kugura imodoka
|
-Kugura umurima
|
-Kugura igare
-Kugura igare rifite moteri
|
-Kwiga gusoma no kwandika
|
Ibindi.................................................................................................
|
16) Mwaba mubitsa amafaranga angahe ku kwezi muri ibi
byiciro?
0-5000Frw
5000-10 000Frw
10 000-20 000Frw
20 000F-30 000Frw
30 000-40 000Frw
Hejuru ya 40 000Frw
17) Kuba muri abanyamuryango ba koperative hari icyo
byabamariye mu mibanire yanyu n'abandi?
-Cyane
-Gahoro
-Habe na mba
18 Hari ibimenyetso bikwereka ko mu mibereho yanyu mwarwanyije
ubukene ?
Yego
Oya
Niba ari yego ni ibihe bimenyetso muri ibi bikurikira
bikwereka ko mwaba mwarageze ku iterambere :
a) Kwishyura amafaranga y'ubwisungane mu kwivuza
b) Kugira konti muri banki cyangwa mu kigega cy `imari
iciriritse
c) Uburyo bwo kurihirira abana amashuri
d) Kugura ibikoresho by'ibanze
e) Kubaka inzu mu bikoresho biciriritse
f) Kugira imibereho iboneye
ANNEXE III. Table de
détermination de la taille de l'échantillon
Taille de la population
|
PRECISION
|
90 fois sur 100
|
95 fois sur 100
|
99 fois sur 100
|
+10%
|
+5%
|
+1%
|
+10%
|
+5%
|
+1%
|
+10%
|
+5%
|
+1%
|
Infinie
|
68
|
271
|
6765
|
96
|
384
|
9604
|
166
|
664
|
16589
|
1.000.000
|
68
|
271
|
6720
|
96
|
384
|
9513
|
166
|
663
|
16319
|
100.000
|
68
|
270
|
6336
|
96
|
384
|
8763
|
166
|
659
|
14229
|
50.000
|
68
|
269
|
5959
|
96
|
381
|
8057
|
165
|
655
|
12457
|
10.000
|
67
|
263
|
4035
|
95
|
370
|
4899
|
163
|
622
|
6239
|
5.000
|
67
|
257
|
2875
|
94
|
357
|
3288
|
161
|
586
|
3842
|
1.000
|
63
|
313
|
871
|
88
|
278
|
906
|
142
|
399
|
943
|
500
|
60
|
176
|
466
|
81
|
217
|
475
|
125
|
285
|
485
|
100
|
41
|
73
|
99
|
49
|
80
|
99
|
63
|
87
|
99
|
50
|
29
|
42
|
50
|
33
|
41
|
50
|
39
|
47
|
50
|
Source : Bouchard A, cité
par GATERA Frédéric, Séminaire sur la
rédaction des mémoires, Licence I, SSEG, UCK, 2008.
ANNEXE V. GUIDE D'INTERVIEW
1. Guide d'interview pour les agents du
C.S.C.
1. Comment expliquez-vous le
mot « coopérative » ?
b) Est-ce que les coopératives peuvent être un
moyen de lutte contre la pauvreté au Rwanda ?
2. L'UGAMA/CSC, en tant qu'un Centre qui collabore avec
un grand nombre des coopératives, et qui donne beaucoup de formation,
que faites-vous dans le cadre de lutte contre la pauvreté à
travers les coopératives ?
3. Quel est le rôle des coopératives dans la vie
sociale des rwandais plus particulièrement dans la lutte contre la
pauvreté ?
4. Pourriez-vous nous parler de la particularité des
coopératives en ce qui concerne la lutte contre la pauvreté de
leurs membres par rapport aux non membres ?
2. GUIDE D'INTERVIEW POUR L'AGENT DU DISTRICT AYANT
LES COOPERATIVES DANS LEURS ATTRIBUTIONS
1. Parmi les objectifs du District figure
l'amélioration des conditions de vie de la population en luttant contre
la pauvreté, raison pour laquelle « les coopératives
ont été créées ».
Y a - il une collaboration direct entre ces
coopératives et le District ?
2. Croyez-vous que ces coopératives peuvent jouer un
grand rôle dans le processus de lutte contre la pauvreté ?
Comment ?
3. A quel degré estimez-vous que les
coopératives contribuent au processus de lutte contre la pauvreté
au Rwanda ?
Excellent
Suffisant
Peu suffisant
Insuffisant
ANNEXE VI LISTE DES PERSONNES RESSOURCES
CONTACTEES
Noms et prénoms
|
Fonctions
|
JYAMBERE Laurien
|
Cordinateur au CSC
|
HAKIZIMANA Jean Pierre
|
Chercheur-Formateur au CSC
|
USENGIMANA Emmanuel
|
Chercheur-Formateur au CSC
|
SEMANONKO Canisius
|
Responsable Departement Valorisation de la production
au CSC
|
MUNYABARAME Stiven
|
Chercheur-Formateur au CSC
|
MUHIMPUNDU Espérance
|
Analyste financière au CSC
|
KAYITESI Delphine
|
Chargé des coopératives dans le District
de Muhanga.
|
* 1 MINECOFIN, Stratégie
de la réduction de la pauvreté, Décembre 2007,P.34.
* 2 NDIZEYE, J., L'Association
Agricole Elément Moteur de Développement Rural Intègre,
Mémoire, UNR, 1997, p.4
* 3 MINECOFIN,
Système de Gestion de l'Information de la Filière
Semencière du Rwanda, Stratégie de la réduction de la
pauvreté, juin 2002, p.21
* 4 GRAWITZ M., Méthodes
des Sciences Sociales, 4e édition, Dalloz, Paris, 1979,
p.403
* 5 B.I.T.,
Caractéristique et fonction de l'entreprise coopérative,
1ère édition Manuel de formation coopérative,
Fascicule I, Génève 1974, p.5.
* 6 GISARO.M.B., Cours de
gestions des coopératives, Ing I, STD, UCK, MUHANGA, 2007,
Inédit, p.16.
* 7 GISARO.M.B., idem p.16.
* 8 KANZIRA H., Notes de
cours, Gestion des coopératives, UCK, Ing I, STD, 2008.
* 9 KANZIRA H., Notes de
cours, Gestion des coopératives, UCK, Ing I, STD, 2008.
* 10 GISARO M.B., opcit
p.20.
* 11 ROCHER Guy.,
Introduction à la sociologie générale. Regard sur la
réalité sociale, Montréal, Editions Hurtubise
HMH.1969, p.326).
* 12 DAVIDOVIC G., opcit 1975,
p. 168.
* 13 THOMAS E.H., Gestion
des coopératives, 7e édition, Paris, Les Editions
d'Organisation.1970, p.36.
* 14 MUSHIMIYIMANA P., Analyse
du rôle des coopératives dans le processus de
réconciliation nationale au Rwanda : Cas des Coopératives
ABAHUZAMIGAMBI BA KAWA (Maraba) et KOPABAMU (Musambira) mémoire UNR,
2006, p.13.
* 15 MINALOC, Politique
National de promotion des coopératives, Kigali, 2001, p.8.
* 16 GISARO M.B., Gestion des
coopératives, Notes des cours, ULK, Kigali, 2004, p.41.
* 17 GISARO M.B., opcit
p.44.
* 18 GISARO M.B., opcit
p.11.
* 19 Dictionnaire Petit Robert,
Paris 1995:p.732
* 20 Banque Mondiale,
Ibidem:p.19
* 21 POUGAN S., Les formes
élémentaires de la pauvreté, PUF, Paris mars 2005,
page 25
* 22 PNUD, vaincre la
pauvreté humaine: Rapport sur la pauvreté dans le monde, Paris,
2000, p16
* 23 MINECOFIN,
Système de Gestion de l'Information de la Filière
Semencière du Rwanda, Stratégie de la réduction de la
pauvreté, juin 2002, p.17.
* 24 MINECOFIN,
Système de Gestion de l'Information de la Filière
Semencière du Rwanda, Stratégie de la réduction de la
pauvreté, juin 2002, p.16.
* 25 Plan triennal de
développement du Secteur de Nyamabuye, 2007, p.18-20.
* 26 CSC (Centre des Services
aux Coopératives) est un centre crée par l'Association UGAMA
(Umuryango Ugamije Gushyigikira Amashyirahamwe n'amakoperative-Association
ayant pour but d'appuyer des associations et des coopératives).
* 27 IABM, statut de la
coopérative IABM, Muhanga, 2007, p.1.
* 28 Idem, p.3.
* 29 NTAVYOHANYUMA P., cours de
formation coopérative, Centre IWACU, Kigali, 1987, p.64.
* 30 ROUSSEAU J. J.Contrat
social, livret 1e édition Nathan, Paris, 1998.
* 31 Evaluation externe du plan
triennal 2006-2008, CSC, p.38.
* 32 Idem
* 33Notre enquête
* 34 Idem
* 35 CHEVALIER J.,
Administration de l'entreprise, Dunod, Paris, 1992, p.168.
* 36 GRAWITZ M., op.cit
p.346.
* 37 HABUMUREMYI V., op.cit
p.28.
* 38 GRAWITZ M.,
Méthodes des sciences sociales, 11e édition, Dalloz,
Paris, 2001, p.398.
* 39 GRAWITZ M.,
Méthodes des sciences sociales, op.cit. p.190.
* 40 GRAWITZ M.,
Méthodes des sciences sociales, 4e édition Dalloz,
paris, 1979, p.344.
* 41 RUKINGAMA E., cours
d'initiation à la recherche scientifique, G III SSE, MUHANGA, 2004
inédit, p.7.
* 42 MARABI K.W.,
Séminaire de méthodes pour la rédaction de
mémoire, UCK, Gitarama, 2006, p.5
* 43 MARABI K.W.,
op.cit.p.3.
* 44 HABUMUREMYI V.,
Evaluation de la contribution des coopératives au processus de
Developpemnt au Rwanda. Cas de l'IMPAKOMU en Secteur de Byimana,
mémoire, UCK, Gitarama, inédit 2008, p.27.
* 45 J.P. JACOB et Phillippe
Lavigne Delville, Les associations paysannes en Afriques et
dynamiques, ed. KARTHALA, Paris, 1994, p.10.
* 46 MINALOC, Politique
National de promotion des coopératives, Kigali, 2001, p.8.
* 47 MINEDUC, annuaire
statistique, service carte scolaire, 2007.
* 48 ROBERT Arsano, cite par
BIZUMUREMYI G., Impact de la vulgarization du soja à
l'amélioration du bien-être de la population dans le District de
Kamonyi: Cas de l'intervention de l'association COCOF, UCK, MUHANGA, 2008,
p.92.
* 49 http://
www.com/gov.rwa./dictionnaire/Developpement
durable consulté le 20/10/2008.
* 50 MINECOFIN, Les
indicateurs de développement au Rwanda, Kigali, 2005 p.66.
* 51 Idem p.66.
* 52 Ibidem p.66.
* 53
http://www.rural poverty
portal.org./French/regions/Africa/rwa/reports Doc.Consulté le
25/12/2008.
* 54 PDD Muhanga p.42.
* 55 http:/www.rural poverty
portal.org./French/regions/Africa/rwa/reports/Doc.Consulté le
30/12/2008.
* 56 PDD Muhanga juillet 2007,
p.13.
* 57Idem p.37.