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La promotion des coopératives comme outil stratégique de lutte contre la pauvreté au Rwanda. Cas de la coopérative IABM du secteur de Nyamabuye(2004- 2008 )au Rwanda

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par Alain MWUMVANEZA
Université catholique de Kabgayi Rwanda - Diplôme d'ingénieur Ao en études du développement 2008
  

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    Muhanga, Avril 2009

    Sous la direction de

     

    Mr KANZIRA Hildebrand

     

    Par :

    MWUMVANEZA Alain

    Mémoire présenté en vue de l'obtention du Diplôme d'Ingénieur Ao en Etudes du Développement

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    LA PROMOTION DES COOPERATIVES COMME OUTIL

    STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE AU RWANDA: Cas de la coopérative IABM du secteur de

    NYAMABUYE(2004-2008)

    UNIVERSITE CATHOLIQUE DE KABGAYI

     

     

     

    FACULTE DE SCIENCES DE DEVELOPEMENT

     

    DEDICACE

    A nos parents,

    A nos frères et soeurs,

    A notre oncle Faustin NTEZIRYAYO,

    A tous nos amis et connaissances

    REMERCIEMENTS

    Ce travail est le fruit des efforts conjugués de plusieurs personnes, à qui le devoir nous incombe d'exprimer nos sincères remerciements.

    Qu'il nous soit permis d'exprimer nos profonds remerciements à l'UCK pour la formation qu'elle nous a donnée pendant cinq ans.

    Notre reconnaissance s'addresse à Mr Hildebrand KANZIRA qui a bien accepté de diriger ce travail. Sa disponibilité, son accompagnement, ses orientations et ses conseils nous ont affermi tout au long de notre travail de recherche.

    Nos sincères remerciements vont également à notre oncle NTEZIRYAYO Faustin pour son soutien moral et matériel.

    Que nos très chers parents, frères et soeurs, tantes et oncles, amis et connaissances veuillent particulièrement trouver en ces quelques pages, la part de notre reconnaissance.

    Qu'il nous soit permis d'exprimer franchement notre gratitude au Centre des Services aux Coopératives qui nous a facilité l'accès à la documentation.

    Nous exprimons particulièrement nos remerciements aux membres de la coopérative IABM, pour leur aimable collaboration.

    Nos remerciements s'adressent également à nos enquêtés pour avoir accepté de répondre à notre questionnaire et aux personnes interviewées pour leur collaboration.

    Que tous ceux qui, d'une façon ou d'une autre, ont contribué à la réalisation de ce travail trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

     

    SIGLES ET ABREVIATIONS

     
     
     

    A.C.I :

    Alliance Coopérative Internationale

     
     
     

    A.G :

    Assemblée Générale

     
     
     
     

    a.s.b.l. :

    association sans but lucratif

     
     
     

    AFEC :

    Association Féminine d'Epargne et de Crédit

     
     

    B.I.T. :

    Bureau International du Travail

     
     
     

    B.K :

    Banque de KIGALI

     
     
     
     

    C.A :

    Conseil d'Administration

     
     
     
     

    CCFSR :

    Centre de Concertation de la Filière Semencière du Rwanda

     

    C.S :

    Conseil de Surveillance

     
     
     
     

    CAF :

    Caisse des Affaires Financières

     
     
     

    CEE :

    Communauté Economique Européenne

     
     
     

    CEPES :

    Coopérative d'Epargne et d'Entraide pour les Salariés

     

    CLECAM :

    Coopérative Locale d'Epargne et de Crédit Agricole Mutuelle

     

    CODAR :

    Coopérative des Artisanats du Rwanda

     
     

    COGEAR. :

    Compagnie Générale d'Assurance et de Réassurance

     

    COOPEC :

    Coopérative d'Epargne et de Crédits

     
     
     

    CORAR :

    Compagnie Rwandaise d'Assurance et de Réassurance au

     
     
     

    Rwanda

     
     
     

    CSC :

    Centre des Services aux Coopératives

     
     
     

    CT :

    Coopérative des Travailleurs

     
     
     

    EDPRS :

    Economic Development and Poverty Reduction Strategy( Stratégie de

     

    Développement Economique et de Réduction de la pauvreté)

     

    EDS :

    Economic Development Strategy (Stratégie de

     
     

    Développement Economique)

     
     
     
     

    EICV :

    Enquête Intégrale sur les Conditions de Vie des Ménages

     

    EPN :

    Evaluation Participative Nationale

     
     
     

    Etc. :

    Et Caetera

     
     
     
     
     

    Frw :

    Franc rwandais

     
     
     
     

    IABM :

    Coopérative des Agri-éleveurs de Makera/Nyamabuye

     

    IMPAKOMU :

    Coopérative des Agri-éleveurs de l'ex-commune Mukingi

     

    Ing :

    Ingénieur

     
     
     
     
     

    KCE :

    Kavumu Collège of Education

     
     
     

    MINAGRI :

    Ministère de l'Agriculture et de l'Elévage

     
     

    MINALOC :

    Ministère de l'Administration Locale

     
     
     

    MINECOFIN :

    Ministère des Finances et de la Planification Economique

     

    MINEDUC :

    Ministère de l'Education

     
     
     
     

    MINISANTE :

    Ministère de la Santé

     
     
     
     

    MOFF :

    Ménaces Opportunités Forces et Faiblesses

     
     

    n° :

    Numéro

     
     
     
     
     

    ONG :

    Organisation Non Gouvernementale

     
     
     

    ORINFOR :

    Office Rwandais de l'Information

     
     
     

    p. :

    Page

     
     
     
     
     

    PIB :

    Produit Intérieur Brut

     
     
     
     

    PNRP :

    Programme National de Réduction de la pauvreté

     
     

    PNUD :

    Programme des Nations Unies pour le Développement

     

    PRSP :

    Poverty Reduction Strategy paper

     
     
     

    RADA :

    Rwanda Agriculture Development Agency

     
     

    SIDA :

    Syndrome d'Immuno Déficience Acquise

     
     

    SONARWA :

    Société Nouvelle d'Assurance du Rwanda

     
     

    SORAS :

    Société Rwandaise d'Assurance

     
     
     

    SSE :

    Sciences Sociales et Economiques

     
     
     

    SD :

    Sciences de Développement

     
     

    TRAFIPRO :

    Travail, Fidélité et Progrès

     
     
     

    UBPR :

    Union des Banques Populaires du Rwanda

     
     

    UCK :

    Université Catholique de Kabgayi

     
     
     

    UGAMA :

    Umuryango wo Gushyigikira Amashyirahamwe

     
     

    UNR :

    Université Nationale du Rwanda.

     
     
     

    www :

    World wide web

     
     
     
     

    LISTE DES TABLEAUX

    Tableau 1. Evolution de la pauvreté depuis 1985....................................................26

    Tableau 2. Caractéristiques des ménages au Rwanda................................................27

    Tableau 3. Indicateurs de développement économique et de pauvreté au Rwanda .............28

    Tableau 4. Analyse MOFF de la coopérative IABM................................................42

    Tableau 5. Administration du questionnaire..........................................................47

    Tableau 6. Nombre des interviewés........................................................................48

    Tableau 7. Répartition par genre et par âge...........................................................52

    Tableau 8. Degré d'atteinte des objectifs de la coopérative selon les enquêtés..................59

    Tableau 9. Avantage d'adhésion à la coopérative.....................................................60

    Tableau 10. Augmentation de la production de l'agriculture.......................................61

    Tableau 11. Situation de l'élevage des membres de la coopérative IABM et des non

    membres.....................................................................................62

    Tableau 12. Avis des enquêtés sur l'intervention de la coopérative ..............................63

    Tableau 13. Moyens utilisés de collecte d'eau et la protection de l'environnement............64

    Tableau 14. Avis des enquêtés sur la façon de payer les frais scolaires des enfants par les

    membres de la coopérative et par les nos membres...................................64

    Tableau 15. Avis sur l'évaluation des activités de la coopérative.................................65

    Tableau 16. Perception du concept « pauvreté » selon les enquêtés..............................66

    Tableau 17. Avis sur l'amélioration des conditions de vie des membres.........................67

    Tableau 18.  Niveau de revenus mensuels avant/après l'adhésion à la coopérative.............68

    Tableau 19. Réalisations atteintes grâce à la coopérative..........................................70

    Tableau 20. Tableau d'épargne mensuelle des membres de la coopérative IABM..............71

    Tableau 21. Impact de l'adhésion à la coopérative sur les relations sociales....................73

    LISTE DES GRAPHIQUES

    Graphique 1. Répartition des enquêtés par sexe................................................... ..51

    Graphique 2. Répartition des enquêtés selon le niveau d'éducation ..............................53

    Graphique 3. Répartition des enquêtés selon l'état civil............................................54

    Graphique 4. Répartition des enquêtés selon le métier secondaire ................................55

    Graphique 5. Taille des ménages de la coopérative enquêtée......................................55

    Graphique 6. Causes majeures d'adhésion à la coopérative par les membres......................56

    Graphique 7. Perception des coopérateurs vis-à-vis du concept « coopérative »................57

    Graphique 8. Avis sur l'idée de création de la coopérative.........................................58

    Graphique 9. Objectifs de la coopérative selon les enquêtés.......................................59

    Graphique 10: Domaines où l'amélioration des relations sociales a été remarquable..........73

    LISTE DES ANNEXES

    Annexe 1. Questionnaire d'enquête destiné aux membres et aux non membres de la

    Coopérative IABM

    Annexe 2. Ibibazo bigenewe abanyamuryango n'abatari abanyamuryango ba koperative

    Annexe 3. Table de détermination de la taille de l'échantillon

    Annexe 4. Organigramme de la coopérative IABM

    Annexe 5. Guide d'interview

    Annexe 6. Liste des personnes ressources contactées

    Annexe 7.Localisation du milieu de recherche

    RESUME

    Notre travail de recherche porte sur la « promotion des coopératives comme outil stratégique de lutte contre la pauvreté au Rwanda : Cas de la coopérative IABM du secteur de Nyamabuye. »

    En entreprenant cette étude, notre préoccupation consistait à apporter une contribution, si modeste soit-elle à l'amélioration de la vie des rwandais.

    Dans le but de trouver des réponses à la problématique liée à éclairer la population sur le fonctionnement des coopératives et sur son rôle dans la lutte contre la pauvreté, notre recherche a essayé de mettre en exergue les forces, les faiblesses, les opportunités et les ménaces de la coopérative IABM qui peuvent influencer la pérennité de ses actions.

    Nous avons aussi montré le rôle des activités de la coopérative liées à l'amélioration des conditions de vie ainsi que des changements d'attitudes et de comportement de la population bénéficiaire.

    Pour y arriver, nous avons recouru aux techniques et méthodes recommandées en investigation scientifique : la documentation, l'enquête par questionnaire, l'échantillonnage, l'interview ainsi que les méthodes structuro-fonctionnaliste, historique, analytique et comparative.

    En vue de mener systématiquement notre analyse, nous avons émis des hypothèses ci-après.-L'adhésion à la coopérative offre beaucoup d'avantages d'ordre économique, financier, social et matériel.

    -La coopérative IABM contribue à l'amélioration des conditions de vie de la population bénéficiaire de ses services notamment des actions économiques quantifiables et sociales liées à l'amélioration des conditions de vie et changements d'attitudes et de comportement grâce aux formations reçues.

    Nous avons constaté que grâce à l'appartenance à la coopérative, 94,8% des personnes enquêtées ont amélioré leurs conditions de vie, la coopérative a permis de développer un esprit de travail en équipe, d'échanger des idées, de s'épanouir, de réaliser les projets générateurs de revenus, d'acquérir des formations et a permis aussi aux membres d'accroître le revenu mensuels et l'épargne.

    Ainsi, pour que des activités de la coopérative prospèrent, certaines mesures sont à prendre, d'où l'importance des recommandations formulées à l'endroit des différents intervenants.

    INCAMAKE

    Umurimo w'ubushakashatsi bwacu ugamije kureba koko ko « Guteza imbere amakoperative ari inzira yo kurwanya ubukene mu Rwanda : twifashishije urugero rwa Koperative IABM yo mu murenge wa Nyamabuye »

    Dutangira uyu murimo twatekerezaga cyane ku musanzu natwe ubwacu twatanga, uko waba ungana kose, mu nzira yo kuzahura imibereho y `abanyarwanda.

    Mu bushakashatsi twakoze twasesenguye ahantu haboneka imbaraga, intege nke, amaturufu n'inzitizi biri muri koperative IABM byatuma ibikorwa byayo bishobora kuramba.

    Kugira ngo ibi tubigereho, twakoresheje tekiniki n'uburyo bundi bwa gihanga busanzwe bikoreshwa mu bushakashatsi. Mu rwego rwa tekiniki twakoresheje gukusanya, gusoma no gukora incamake y'ibyo twasomye, bijyanye n'ubushakashatsi bwacu, dukoresha kandi uburyo bw'iperereza hakoreshejwe ibibazo n'ijonjora ry'abantu babazwa, ndetse n'ibiganiro. Mu rwego rw'uburyo bwa gihanga twakoresheje gushakisha amavu n'amavuko, isesengura ndetse n'uburyo bw'igereranya.

    Mu rwego rw'isesengura mu bushakashatsi twihaye intego nkuru ebyiri :

    -Kuba umunyamuryango wa Koperative bitanga inyungu nyinshi mu rwego rw'ubukungu, amafaranga, imibanire n'abandi ndetse no kongera umutungo.

    -Koperative IABM igira uruhare runini mu kuzamura imibereho y'abanyamuryango, ibikorwa byayo mu by'ubukungu birafatika kandi imibanire n'abandi ijyanye no guhindura imyumvire n'imyifatire ni myiza bitewe n'amahugurwa yahawe abanyamuryango.

    Mu bushakashatsi twakoze, twasanze ko bitewe no kuba umunyamuryango wa koperative, 94,8% by'ababajijwe bavuga ko imibereho yabo yiyongereye, koperative yatumye bamenya gukorera hamwe, kungurana ibitekerezo, gukora imishinga ibyara inyungu, kubona amahugurwa, ndetse no kongera umutungo wa buri kwezi bityo n'uburyo bwo kubitsa bwariyongereye.

    Kugira ngo ibikorwa bya koperative bitere imbere, hari ingamba zigomba gufatwa, niyo mpamvu twatanze inama ku barebwa na koperative batandukanye.

    SUMMARY

    Our research topic deals with «the promotion of the cooperatives as a strategic tool to fight against poverty in Rwanda: Study case of IABM cooperative in Nyamabuye Sector»

    We thought about this work, in order to contribute to the improvement of the life condition of Rwandans.

    Aiming at finding out some solutions to the problem related to management and different functions of the cooperative and its role in process of fighting against poverty, our research tried to sort out the strengths, the weaknesses, the opportunities and the threats of IABM cooperative which can limit the perennity of its actions.

    For the achievement of this work, we have used some techniques and methods recommended in scientific investigations such as; documentation, questionnaire, interview as well as functionalist, structural, historical and systemic methods.

    In order to carry out systematically our analysis, we expressed the two following hypothesis:

    -To be a member of a cooperative provides many advantages economically, financially, socially and materially.

    -IABM cooperative contributes to the improving of the life conditions of its beneficiaries because of the role played in social and economic actions and in the changing of the attitudes and behaviours due to the access on trainings.

    The research findings confirmed that, because of being members of a cooperative, 94, 8% of respondents have improved their conditions of life. The cooperative has allowed them to develop a spirit of working in groups, to design some income generating projects to have trainings and to increase the monthly income.

    Therefore, we have suggested some recommendations that should help in making cooperative's activities successful.

    TABLE DES MATIERES

    DEDICACE i

    REMERCIEMENTS iii

    SIGLES ET ABREVIATIONS iii

    LISTE DES TABLEAUX iii

    LISTE DES GRAPHIQUES iii

    LISTE DES ANNEXES iii

    RESUME iii

    INCAMAKE ix

    SUMMARY iii

    TABLE DES MATIERES iii

    INTRODUCTION GENERALE 3

    1. JUSTIFICATION ET INTERET DU SUJET 3

    1.1. Justification du sujet 3

    1.2. Intérêts du sujet 3

    1.2.1. Intérêt social 3

    1.2.2. Intérêt personnel 3

    1.2..3. Intérêt académique 3

    1.2.4. Intérêt scientifique 3

    2. DELIMITATION DU SUJET 3

    2.1. Délimitation dans le temps 3

    2.2. Délimitation dans l'espace 3

    2.3. Délimitation dans le domaine 3

    3. PROBLEMATIQUE 3

    4. HYPOTHESES 3

    5. OBJECTIFS DU TRAVAIL 3

    5.1. Objectif général 3

    5.2. Objectifs spécifiques 3

    6. SUBDIVISION DU TRAVAIL 3

    PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 3

    CHAPITRE I. DEFINITION DES CONCEPTS CLES ET REVUE DE LA

    LITTERATURE 3

    1.1. DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES AU SUJET D'ETUDE 3

    1.1. COOPERATIVE 3

    1.1.1. Définition 3

    1.1.2. Distinction entre une coopérative et d'autres groupements 3

    1.1.3. Distinction entre une société par actions et une coopérative 3

    1.1.4. Différence entre une coopérative et les mouvements de solidarité 3

    1.1.5. Différence entre groupement à vocation coopérative et une coopérative 3

    1.1.6. Coopérative et association sans but lucrative (a.s.b.l.) 3

    1.1.7. Les principes et valeurs coopératifs 3

    1.1.7.1. Les principes coopératifs 3

    1.1.7.2. Les Valeurs coopératives 3

    1.1.8. Les objectifs du mouvement coopératif 3

    1.1.9. Répercussions socio-économiques de l'action coopérative 3

    1.1.9.1. Action coopérative et les changements sociaux 3

    1.1.9.2. Importance de l'action coopérative 3

    1.1.10. Emergence du mouvement coopératif au Rwanda. 3

    1.1.10.1. L'esprit coopératif traditionnel 3

    1.1.10.2. Les coopératives modernes 3

    1.1.11. Evolution des Coopératives au Rwanda 3

    1.2.  PAUVRETE 3

    1.2.1. Différentes définitions de la pauvreté 3

    1.2.2 Différents concepts liés à la notion de la pauvreté 3

    1.2.3. Indicateurs de la pauvreté en général 3

    1.2.3.Indicateurs normatifs de la pauvreté 3

    1.2.3.2. Indicateurs positifs de la pauvreté 3

    1.2.3.3. Indicateurs économiques 3

    1.2.3.4. Indicateurs sociaux 3

    1.2.4 L `évolution de la pauvreté au niveau national 3

    1.2.5. Les caractéristiques des ménages pauvres 3

    1.2.6 Caractéristiques et analyse de la pauvreté au Rwanda 3

    1.2.6.1. La pauvreté au Rwanda: une vue d'ensemble 3

    Conclusion partielle 3

    CHAPITRE II : PRESENTATION DU SECTEUR NYAMABUYE ET DE LA

    COOPERATIVE IABM 3

    2.1. PRESENTATION DU SECTEUR DE NYAMABUYE 3

    2.1.1. Situation géographique 3

    2.1.2. Situation démographique 3

    2.1.3. Situation politico-administrative 3

    2.1.3.1. Objectifs du Secteur 3

    2.1.3.2. Organisation du Secteur de Nyamabuye 3

    2.1.4. Situation économique 3

    2.1.4.1. Agri-élevage 3

    2.1.4.2. Commerce et finance 3

    2.1.4.3. Transport et communication 3

    2.1.4.4. Emploi 3

    2.1.5. Situation socio-culturelle 3

    2.1.5.1. Education 3

    2.1.5.2. Santé 3

    2.1.5.3. Religion 3

    2.2. PRESENTATION DE LA COOPERATIVE IABM 3

    2.2.1. Localisation du siège de la coopérative IABM 3

    2.2.2. Historique 3

    2.2.3. Objectifs de la coopérative IABM 3

    2.2.4. Structure organisationnelle de la coopérative 3

    2.2.5. Orientation stratégique 3

    2.2.6. Les activités de la coopérative IABM 3

    2.2.6.1. Activités effectuées au niveau de l'agriculture 3

    2.2.6.2. Les activités menées par le CSC dans la Coopérative IABM dans le domaine

    Agricole. 3

    2.2.6.3. Les activités menées par le CSC dans la Coopérative IABM dans le domaine de l'élevage 3

    2.2.6.4. Activités exercées pour la promotion de la femme 3

    2.2.6.5. Activités au niveau de la situation politico-administrative 3

    2.3.6.6. Analyse des Forces, des Faiblesses, des Opportunités et des Menaces 3

    Conclusion partielle 3

    CHAPITRE III.CADRE METHODOLOGIQUE 3

    3.1. TECHNIQUES DE RECHERCHE UTILISEES 3

    3.1.1. Technique documentaire 3

    3.1.2. Technique d'enquête par questionnaire 3

    3.1.2.1. Population de l'étude et échantillonnage 3

    3.1.2.2. Contenu du questionnaire 3

    3.1.2.3. Administration du questionnaire 3

    3.2.3. Technique d'interview 3

    3.2. METHODES DE RECHERCHE UTILISEES 3

    3.2.1. Méthode structuro-fonctionnaliste 3

    3.2.2. Méthode comparative 3

    3.2.3. Méthode historique 3

    3.2.4. La méthode analytique 3

    Conclusion partielle 3

    DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES

    RESULTATS 3

    CHAPITRE IV. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 3

    Introduction 3

    4.1. Caractéristiques socioéconomiques des enquêtés 3

    4.1.1. Répartition des enquêtés par sexe 3

    4.1.2. Répartition des enquêtés par sexe et par âge 3

    4.1.3. Répartition des enquêtés selon le niveau d'éducation 3

    4.1.3. Répartition des enquêtés selon l'état civil 3

    4.1.5. Répartition des membres enquêtés selon les métiers autres que l'agriculture 3

    4.1.6. Taille des ménages de la coopérative enquêtée 3

    4.2. Les causes majeures d'adhésion de la coopérative 3

    4.3. Perception des coopérateurs vis-à-vis du concept « coopérative » 3

    4.4. Idée de création de la coopérative 3

    4.5. Objectifs de la coopérative selon les enquêtés 3

    4.6. Avantages de travailler dans la coopérative 3

    4.7. Intervention de la coopérative dans les activités d'amélioration des conditions de vie de la population 3

    4.7.1. Intervention de la coopérative en Agri-élevage 3

    4.7.2. Intervention de la coopérative dans le domaine de l' hygiène et de l'assainissement 3

    4.7.3. Collecte d'eau et protection de l `environnement 3

    4.7.3. Contribution de la coopérative dans le domaine de l'éducation 3

    4.8. Evaluation des activités de la coopérative selon les enquêtés 3

    4.9. Perception du concept « pauvreté » 3

    4.10. Apport de la coopérative à la promotion des conditions de vie des membres. 3

    4.11. Contribution de la coopérative dans la satisfaction des besoins primaires. 3

    4.12. Contribution de la coopérative dans l'amélioration des relations sociales 3

    Conclusion partielle 3

    CHAPITRE V : INTERPRETATION DES RESULTATS ET VALIDATION DES HYPOTHESES 3

    5.1. INTERPRETATION DES RESULTATS 3

    5.1.1. Création de la coopérative 3

    5.1.2. Les avantages de l'adhésion à la coopérative IABM. 3

    5.1.2.1. L'apport de la coopérative dans la fomation de ses membres 3

    5.1.2.3. L'accès aux différents services 3

    5.1.2.3.1. L'accès à l'épargne et aux crédits. 3

    5.1.2.3.2. Accès aux autres appuis 3

    5.1.2.3. L'amélioration des relations sociales 3

    5.1.3. IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA COOPERATIVE IABM SUR LA VIE DE SES MEMBRES 3

    5.1.3.1. La situation montrant l'évolution des revenus des membres 3

    5.1.3.2. L'importance du revenu des membres 3

    5.1.3.2.1. Satisfaction des besoins scolaires des enfants 3

    5.1.3.2.2. Elevage du bétail 3

    5.1.3.2.3. Promotion de l'état de santé 3

    5.1.3.2.4. Satisfaction d'autres besoins familiaux 3

    5.1.3.2.5. Situation d'accès aux moyens de communication et de transport 3

    a)Poste de radio et ou de téléviseurs 3

    b) Possession de téléphone 3

    c) Possession de bicyclette 3

    5.1.3.2.6. Adduction d'eau et protection de l'environnement 3

    5.1.3.2.7. Amélioration de l'alimentation 3

    5.1.3.2.8. Amélioration de l'habitat 3

    5.1.3.2.9. Achat de parcelles 3

    5.2. VALIDATION DES HYPOTHESES 3

    CONCLUSION GENERALE 3

    REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE 3

    INTRODUCTION GENERALE

    1. JUSTIFICATION ET INTERET DU SUJET

    1.1. Justification du sujet

    Le Rwanda est un pays dont l'économie est essentiellement basée sur l'agriculture.

    Ce secteur occupe 91,1% de la population active. (MINAGRI ; 2004 :4) La ressource foncière constitue de ce fait le facteur de production et de survie le plus important pour la nation et pour tout le peuple. Malgré l'importance du secteur agricole au Rwanda la plupart de la population rwandaise continue à vivre dans la pauvreté.

    Soucieux de ce problème en tant que rwandais et futur agent de Développement, nous avons le souci de faire la recherche sur ce qui peut apporter et /ou renforcer le développement de la société. Ainsi, les coopératives en tant qu' « ENTREPRISE »et « ASSOCIATION » (ayant comme fin de relever la situation économique et sociale de ses membres) Nous pensions qu'elles peuvent jouer un grand rôle dans la réduction de la pauvreté des Rwandais afin d'arriver à un développement durable.

    De plus, le choix de notre sujet a été déterminé par les observations participantes menées lors de deux stages faits au Centre des Services aux Coopératives (CSC), et plus particulièrement dans la coopérative IABM ainsi que notre séjour intermittent dans les milieux ruraux inclus mon village natal où la pauvreté sévit avec acuité.

    Notre réflexion porte sur toute action qui contribue à la construction d'un avenir meilleur. Nous avons le souci de montrer l'intégration des membres de la coopérative IABM dans le processus de lutte contre la pauvreté.

    Concernant le cas d'étude, nous avons choisi la coopérative que l'on rencontre dans notre secteur (Nyamabuye), car comme disent les Rwandais « ijya kurisha ihera ku rugo » et les français « Toute charte bien ordonnée commence par soi-même ».

    1.2. Intérêts du sujet

    1.2.1. Intérêt social

    Parmi les grands maux qui rongent la société rwandais, la pauvreté vient au premier rang.Le regroupement des personnes en associations et coopératives figure parmi les priorités du gouvernement rwandais de lutter contre la pauvreté. Les coopératives sont d'un grand intéret social dans la mesure où elles visent d'abord à l'amélioration des conditions socio-économiques, ensuite elles contribuent à l'instruction de ses membres, enfin elles permettent à leurs membres de renforcer certaines valeurs telles que la solidarité, l'équité, le respect de la personne.

    1.2.2. Intérêt personnel

    Ce travail a pour nous un triple intérêt : D'abord il nous permet d'établir un lien entre les connaissances théoriques acquises au banc de l'école avec la vie quotidienne d'un rwandais ensuite il nous permet de mieux comprendre les problèmes réels de nos compatriotes et enfin en tant que futur agent de développement, il nous permet d'envisager d'apporter notre contribution, si modeste soit-elle à l'amélioration de la vie des rwandais.

    1.2..3. Intérêt académique

    Le règlement académique général de l'UCK oblige tous les étudiants finalistes du deuxième cycle d'Université de présenter et défendre un Mémoire de fin d'études et c'est dans cette optique que ce travail a été réalisé.

    1.2.4. Intérêt scientifique

    Ce travail a été réalisé selon les techniques et les méthodes internationalement reconnues dans le cadre de recherche scientifique. Les résultats sont donc fiables et peuvent servir de référence pour des recherches ultérieures.

    2. DELIMITATION DU SUJET

    Compte tenus des contraintes de temps et des moyens financiers ainsi que pour la faisabilité de notre étude il s'est avéré nécessaire de délimiter notre sujet dans le temps, dans l'espace ainsi que dans le domaine d'étude.

    2.1. Délimitation dans le temps

    Notre étude s'étend sur une période allant de janvier 2004 à décembre 2008.

    Le choix de cette période a été motivé d'une part, par le fait que c'est une période où la coopérative a fait ses débuts dans les activités de multiplications des semences sélectionnées.

    D'autre part, puisque notre étude vise l'évaluation des activités de la coopérative IABM dans la lutte contre la pauvreté, nous avons pensé qu'une période de 5 ans est suffisante pour qu'il y ait des changements socio-économiques des membres de la coopérative.

    2.2. Délimitation dans l'espace

    Comme nous l'avons déjà signalé, compte tenu du temps et des moyens financiers, il nous a été impossible d'étendre notre étude sur une grande échelle. C'est pourquoi nous avons ciblé le secteur de Nyamabuye dans lequel la coopérative IABM exerce ses activités.

    2.3. Délimitation dans le domaine

    Compte tenu des compétences, des moyens et du temps qui nous était imparti, nous nous sommes bornés sur la promotion des coopératives comme instrument de développement.

    3. PROBLEMATIQUE

    La pauvreté au Rwanda est la conséquence de plusieurs facteurs, économiques et historiques.

    La pauvreté est perçue de deux façons : Premièrement la structure économique reflète un échec chronique à réaliser l'accroissement de la productivité, dans le contexte d'une population large et grandissant sans cesse.

    Deuxièmement, la guerre et le génocide de 1994 ont laissé un héritage horrifiant, appauvrissant encore plus le pays et laissant un certain nombre de problèmes et de défis spécifiques. Les problèmes de la pauvreté résident aussi dans l'héritage du génocide :

    Entre avril et juin 1994, il y a eu une campagne systématique de génocide visant à l'élimination complète d'une partie de la population et à tuer plusieurs autres qui s'opposaient à cette idéologie. Nous continuons à vivre avec les conséquences du génocide, qui a profondément affecté la vie de tous les rwandais sans exception.

    Plus d'un million de personnes ont été tuées et environ 3 millions de personnes se sont exilées dans les pays limitrophes. Les logements et le revenu ont connu une diminution au niveau des ménages. Certaines régions du pays sont aujourd'hui confrontées à un sérieux manque d'infrastructures, suite à la destruction durant la guerre et l'immigration des populations dans des zones auparavant faiblement peuplées.

    Environ 107.000 personnes sont en prison, attendant d'être jugées pour des crimes liés au génocide, ce qui impose un lourd fardeau économique aussi bien à l'Etat qu'à leurs familles chargées de les nourrir.

    Le génocide a laissé 85.000 ménages dirigés par des enfants. Certains des enfants ont maintenant grandi ou ont été intégrés dans des ménages d'accueil, mais la plupart continue à assumer plus de responsabilité et de travail largement supérieurs à leur âge.

    Une grande proportion des ménages est dirigée par des femmes (34% en 1996) et par des veuves (21% en 1996), tandis que les hommes constituent une minorité de la population adulte. Le milieu rural du Rwanda abrite par la large majorité de la population totale, soit 94%. Aujourd'hui, 60% de la population rwandaise vit en dessous du seuil de la pauvreté.1(*)

    En général, le paysan principal acteur de son développement souffre de nombreux problèmes dont :

    · L'insuffisance des emplois productifs

    · Le faible revenu monétaire qui entraîne une faible épargne domestique

    · Le manque de marché

    · La faible capacité intellectuelle.

    En plus de ces problèmes, le paysan Rwandais en général exploite une terre très pauvre.2(*)L'économie du Rwanda est essentiellement basée sur l'agriculture et l'élevage. La population rwandaise vit à plus de 90% en milieu rural et dépend quasi exclusivement de revenus et des ressources dégagées par l'agriculture.

    Les activités agricoles occupent la part importante de la population mais l'agriculture pratiquée est traditionnelle, son rendement ne répond pas au besoin de la population.

    Bien que la production agricole par habitant et les rendements des cultures aient régressé continuellement depuis le milieu des années 80, les politiques économiques n'ont pas fait assez pour encourager la transformation agricole. Ceci nous a légué les problèmes microéconomiques structurels suivants:

    · Une faible productivité agricole, qui a été aggravée par l'échec des politiques agricoles passées, en particulier l'incapacité à faire la transition au début des années 80 d'une agriculture à faible valeur à une agriculture à haute valeur. En conséquence, les agriculteurs n'ont pas les ressources nécessaires pour se risquer à investir dans le changement technologique et méthodologique.

    · Un faible développement des ressources humaines, spécialement dans l'alphabétisation et le développement des métiers.

    · Des opportunités limitées d'emplois, avec une offre excédentaire de travailleurs non qualifiés par rapport à la faible demande.

    · Une forte densité et une grande croissance démographique.

    · Des coûts de transport élevés compte tenu de l'enclavement du Rwanda, qui ont été alourdis par les limitations de poids à l'essieu dans les pays limitrophes. Le coût du transport intérieur constitue également une contrainte majeure, en partie du fait de la décapitalisation du monde rural.

    · La dégradation de l'environnement avec le déclin chronique de la fertilité du sol, la mauvaise gestion de l'eau et le déboisement.

    ·La faible productivité agricole due à la perte de fertilité du sol et au manque du petit et du gros bétail producteur de fumier organique.

    ·La vulgarisation agricole et les services vétérinaires sont perçus comme absents.

    ·La commercialisation agricole et le développement non agricole sont freinés par l'absence de centres de négoce, les fluctuations de prix, le manque de crédit, le taux d'intérêt bancaire élevé et le manque de petites et moyennes entreprises.3(*)

    Actuellement, les acteurs du domaine de développement travaillent d'arrache-pied pour trouver les voies et moyens pour combattre la pauvreté.

    C'est dans ce cadre que le gouvernement rwandais à travers sa vision 2020 avec ses programmes spécifiques tels que l'EDPRS, la vision 2020 Umurenge, One family one cow, Agasozi indatwa(village modèle), umurenge w'ikitegererezo, Kitchen Garden(Umurima w'igikoni) et d'autres sous-programmes sectoriels a mobilisé la population rwandaise toute entière, surtout la population rurale à se regrouper et à travailler au sein des associations et des coopératives pour plus d'efficacité et de rentabilité. La coopérative IABM est née dans la perspective d'améliorer le bien- être de ses membres.

    Au cours de notre travail de recherche, nous nous sommes posés les questions suivantes :

    -Quels sont les avantages d'adhérer à une coopérative ?

    -Quel est l'impact socio-économique de la coopérative IABM sur la vie de ses membres ?

    4. HYPOTHESES

    D'après GRAWITZ Madeleine, l'hypothèse est une réponse anticipée à la problématique. Elle est encore définie comme une «affirmation à priori qui doit être démontrée, confirmée ou infirmée à travers le travail ».4(*)

    Partant de la définition ci-haut citée et pour parvenir à répondre à des problèmes ci-haut mentionnés, nous avons posé des hypothèses suivantes :

    1. L'adhésion à la coopérative offre beaucoup d'avantages d'ordre économique, financier,

    social et matériel.

    2. La coopérative IABM contribue à l'amélioration des conditions de vie de la population

    bénéficiaire de ses services notamment des actions économiques quantifiables et

    sociales liées à l'amélioration des conditions de vie et changements d'attitudes et de

    comportement grâce aux formations reçues.

    5. OBJECTIFS DU TRAVAIL

    5.1. Objectif général

    Notre objectif général est d'étudier comment la promotion des coopératives est un outil de lutte contre la pauvreté au Rwanda.

    5.2. Objectifs spécifiques

    Les objectifs spécifiques de notre travail sont :

    Ø Montrer les traits caractéristiques propres à une coopérative.

    Ø Identifier les activités de la coopérative IABM.

    Ø Mettre en exergue les forces et les faiblesses de la coopérative.

    Ø Emettre quelques recommandations.

    6. SUBDIVISION DU TRAVAIL

    Notre travail est subdivisé en deux parties précédées par une introduction générale et clôturées par une conclusion générale. 

    La première partie comprend 3 chapitres.

    Le premier chapitre de cette partie porte sur la définition des concepts clés et la revue de la littérature.

    Le deuxième chapitre porte sur la présentation du secteur de Nyamabuye et de la coopérative IABM

    Le troisième chapitre met à jour la méthodologie de la recherche.

    La deuxième partie porte sur la présentation, l'analyse et l'interprétation des résultats de la recherche.

    Le quatrième chapitre montre la présentation de la population enquêtée et les résultats de la recherche, tandis que le cinquième est le dernier chapitre fait ressortir les résultats de la recherche sur la promotion de la coopérative IABM dans la lutte contre la pauvreté. Ces résultats sont analysés et interprétés.

    C'est aussi dans ce chapitre que les hypothèses de la recherche sont vérifiées et que des suggestions sont émises à l'intention des futurs chercheurs.

    PREMIERE PARTIE : CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

    CHAPITRE I. DEFINITION DES CONCEPTS CLES ET REVUE DE LA

    LITTERATURE

    Tout travail scientifique doit être élaboré de façon à permettre une bonne compréhension aux lecteurs et reposer sur des théories scientifiques des auteurs bien connus. C'est dans ce cadre qu'au cours de ce chapitre, les concepts clés vont être définis et quelques notions et théories en rapport avec notre sujet de recherche vont être présentées, en vue d'appuyer scientifiquement les résultats de notre recherche.

    Pour parvenir à un bon éclaircissement ainsi qu'à une bonne compréhension du présent travail, quelques concepts-clés doivent être expliqués notamment le concept « coopérative » et « pauvreté » ainsi que les théories y relatives.

    1.1. DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES AU SUJET D'ETUDE

    1.1. COOPERATIVE 

    1.1.1. Définition

    Le mot « coopérative » a été défini par plusieurs auteurs et de différentes manières. Nous avons retenu les définitions proposées par le Bureau International du Travail (B.I.T.) et celle de l'Alliance Coopérative Internationale (A.C.I.).

    Selon le B.I.T. (1974 :5), « une coopérative est une association de personnes qui sont volontairement groupées pour atteindre un but commun, par la constitution d'une entreprise dirige démocratiquement, en fournissant une quote-part équitable du capital nécessaire et en acceptant une juste participation aux fruits et aux risques de cette entreprise et au fonctionnement de laquelle les membres participent activement. »5(*) Il ressort de cette définition qu'une coopérative est :

    Une association de personnes : d'abord car avant de créer une coopérative, il faut avoir formé une association, c'est-à-dire avoir fait des coopérateurs, c'est une société des personnes et non des capitaux, entreprise collective et non individuelle. En outre les fruits et risques de l'entreprise sont partagés équitablement pour les membres qui sont à la fois entrepreneur et usagers de l'entreprise.

    Une entreprise économique : c'est-à-dire que les associés s'unissent dans le but de rechercher les moyens économiques pour subvenir aux besoins ressentis par eux-mêmes. Autrement dit, la coopérative a un but économique. Et c'est cette recherche économique qui lui donne le caractère de l'entreprise : une coopérative fonctionne conformément aux principes coopératifs plutôt que d'emprunter la voie des sociétés des capitaux à la recherche du plus grand profit maximum.6(*)

    D'après l'A.C.I.,(cité par Gisaro M.B. ;2007)« une coopérative est une association de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyens d'une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement ».7(*)

    L'analyse de cette définition permet de ressortir deux éléments essentiels : l'un social, l'autre économique. Mais alors, la définition du B.I.T. nous semble la meilleure, car elle montre clairement et brièvement les éléments constitutifs d'une coopérative.

    1.1.2. Distinction entre une coopérative et d'autres groupements

    En nous référant à la définition du B.I.T. cette dernière fait ressortir trois éléments sur base desquels nous trouvons la différence entre la coopérative et d'autres groupements des personnes. Il est évident de ne pas confondre la coopérative avec d'autres types d'associations telles que les associations sans but lucratifs (a.s.b.l.), les entreprises à capital-actions, les tontines, etc. Cependant, il y a lieu d'établir des dissemblances des différents modes d'associations au regard des coopératives.

    1.1.3. Distinction entre une société par actions et une coopérative

    Une Société par actions : 

    -Est essentiellement une action de capitaux

    -A comme objectif principal de rechercher le plus grand bénéfice sur les fonds investis

    -A un nombre d'actionnaires limités

    -A un contrôle de gestion suivant le nombre d'actions détenues

    - Les dividendes versés aux actionnaires sont limités uniquement par le montant des bénéfices réalisés.

    -Les excédents des recettes appartiennent à l'entreprise.

    -La répartition des bénéfices est au prorata du nombre d'actions.

    -Les actions sont librement négociables et leur valeur varie suivant les bénéfices réalisés

    Une coopérative :

    -Est essentiellement une association de personnes

    -Fournit les services suivants des principes économiques et rationnels

    -N'a pas en général de limitation, le membre adhère librement

    -La gestion est démocratique « un homme égal une voix »

    -Les intérêts sont fixes et limités sur le capital

    - Les excédents des recettes appartiennent aux membres clients.

    -Les excédents sont repartis au prorata des services réalisés.

    -Les parts sont nominatives et peuvent être cédées à des fins spéculatives.8(*)

    Il est à remarquer qu'il y a une grande différence entre association et coopérative. Les membres de la coopérative adhèrent volontairement et participent activement aux activités de la coopérative suivant les intérêts commun ce qui est nécessaire pour sa réussite.

    Seul le fonctionnement interne d'une coopérative fait la différence avec d'autres entreprises, sinon elle est une entreprise comme les autres soumises aux lois du marché et de l'économie.

    1.1.4. Différence entre une coopérative et les mouvements de solidarité

    Le mouvement de solidarité :

    -Est informel,

    -Est familial, clanique ou coopératif, spontané,

    -Est fermé sur soi,

    -Rend des services sans profit

    Une coopérative est :

    -Formel, non clanique, non corporative, fondé sur l'esprit d'entreprise, réfléchie, mûrie, ouverte à tous, que les intérêts sont fixes et limités sur les parts sociales.

    Compte tenu du caractère informel des mouvements de solidarité, ils ne sont ni groupements à vocation coopérative ni entreprises capitalistes, ils sont tout simplement des mouvements. Ils sont fragilisés par leur propre élément auto destructeur qui est le « désintérêt» et ne peuvent de ce fait franchir leur sphère d'action. Tandis qu'une coopérative est une entreprise de personnes qui se sont volontairement réunies pour répondre à un besoin commun.

    1.1.5. Différence entre groupement à vocation coopérative et une coopérative

    Un Groupement à vocation coopérative naît d'une promotion externe, peut être gérée de l'extérieur, il est collectivisant et extraverti.

    Une Coopérative naît de l'initiative des membres, elle est auto gérée et auto promue

    Une organisation peut avoir une forme pré-coopérative lorsqu'elle essaie d'être à régler du point de vue principe coopératif mais n'a pas encore reçu l'accord des juridictions localisées.9(*)

    1.1.6. Coopérative et association sans but lucrative (a.s.b.l.)

    Une association sans but lucrative présente des traits suivants :

    Sans but lucratif pour les membres

    -La gestion est confiée à des personnes morales

    -Le capital social ne se partage pas même à la dissolution

    - L'association travaille pour des personnes souvent inconnues, presque toujours anonymes (ex. enfants de la rue)

    -Les associations assurent une éducation ponctuelle selon les enjeux du moment

    -Vivent des dons et des aides, les cotisations des membres ne suffisent pas à leur survie

    Une coopérative présente des traits suivants :

    But lucratif pour les membres

    -La gestion est commune et démocratique (gestion social et économique)

    -A la dissolution les parts sociales sont reprises, seul est dévolu l'actif net qui n'appartient à personne.

    -La coopérative travaille pour ses membres bien identifiés, dont les besoins à satisfaire sont bien connus avec lesquels la coopérative a des relations personnelles.

    -La coopérative assure l'éducation obligatoire continue pour ses membres.

    -Vivent de la créativité et des transactions des membres. Le travail des membres alimente et enrichie la coopérative.

    -Il est à remarquer que la coopérative est différente d'une association surtout sur les modes de leur gestion.

    1.1.7. Les principes et valeurs coopératifs

    1.1.7.1. Les principes coopératifs

    Les principes coopératifs sont universels et guident les actions des coopératives quels que soient leurs domaines d'activité. C'est en 1995 que l'A.C.I. propose une révision des principes coopératifs. Cette révision n'est pas en dehors des principes initiaux de Rochdale et ils sont toujours considérés comme le fondement du mouvement coopératif. Selon KANZIRA H., 2008, les sept principes actualisés par l'Alliance Coopérative Internationale sont les suivantes :

    -Adhésion volontaire et ouverte à tous.

    Les coopératives sont des organisations fondées sur le volontariat et ouvertes à toutes les personnes aptes à utiliser leurs services et déterminées à comprendre leurs responsabilités en tant que membre, sans discrimination fondée sur le sexe, l'origine sociale, la race, la religion.

    -Pouvoir démocratique exercé par les membres.

    Les coopératives sont des sociétés démocratiques dirigées par leurs membres qui participent activement à l'établissement des politiques et à la prise de décision. Les hommes et les femmes élus comme représentant des membres sont responsables devant ces derniers. Les membres ont des droits de vote égaux en vertu de la règle « un membre une voix »

    -Participation économique des membres

    Les membres contribuent de manière équitable au capital de leur coopérative et en ont le contrôle. Une partie de ce capital est habituellement la propriété commune de la coopérative. Les membres ne bénéficient que d'une rémunération limitée du capital souscrit comme condition de leur adhésion.

    Ils affectent les excédents aux projets de développement de la société, éventuellement par la dotation des réserves dont une partie est impartageable, par des ristournes distribuées aux membres en proportion de leurs transactions avec la coopérative, par le soutien à d'autres activités approuvées par les membres.

    -Autonomie et indépendance

    Les coopératives sont des organisations autonomes d'entraide, gérées par leurs membres. La conclusion d'accords avec d'autres organisations et des groupements ou la recherche de fonds à partir de sources extérieures doit se faire dans des conditions qui préservent le pouvoir démocratique des membres et maintiennent l'indépendance de leur coopérative.

    -Education, formation et information

    Les coopératives fournissent à leurs membres, leurs dirigeants élus, leurs gestionnaires et leurs employés l'éducation et la formation requise pour contribuer effectivement au développement de leur coopérative. Elles informent le grand public, en particulier les jeunes et les leaders d'opinions sur la nature ainsi que les avantages de la coopération.

    -Coopération entre les coopératives

    Pour apporter un meilleur service à leurs membres et renforcer le mouvement coopératif, les coopératives oeuvrent au sein des structurent locales, nationales, régionales et internationales.

    -Engagement envers la communauté

    Les coopératives contribuent au développement de leur communauté dans le cadre humain en s'attaquant aux problèmes environnementaux, en renforçant la capacité de leurs communautés à mieux satisfaire les besoins économiques et sociaux. Les principes coopératifs, nous amènent à parler aussi aux valeurs coopératives.

    1.1.7.2. Les Valeurs coopératives

    Selon GISARO M-B ; les valeurs fondamentales des coopératives citées lors du congrès de l'A.C.I. (1995) sont les suivantes :

    Ø La prise en charge et la responsabilité personnelle

    La prise en charge personnelle signifie qu'au sein de la coopérative le membre doit s'identifier comme un membre à part entière, et doit de ce fait chercher à moment à sauvegarder sa personnalité à travers une réelle contribution à la vie de sa coopérative.

    -La prise en charge et la personnalité mutuelle : La prise en charge mutuelle veut dire que les membres de la coopérative doivent être conscients du fait que la résolution de leurs problèmes ne dépend que de leur unité et de leur volonté commune de les résoudre.

    Ø La démocratie

    La notion de démocratie intègre d'autres dimensions telles que l'écoute et le respect de l'autre et de son point de vue, la tolérance, la recherche permanente de la conciliation et de l'harmonie du groupe.

    Ø L'égalité

    Les membres de la coopératives doivent connaître qu'ils ont les mêmes droits et devoirs au sein de leurs organisations.

    Ø L'équité

    Par l'équité, on entend la justice dans le traitement des coopératives à différents niveaux : les coopérateurs doivent accéder aux informations et aux formations, la prise en charge des dépenses engagées, la prise en charge des risques et la répartition des fruits.

    Ø La solidarité

    Ici, il s'agit d'une entraide mutuelle des membres dans la satisfaction de leurs besoins individuels.

    En plus de ces valeurs fondamentales (valeurs démocratiques) on peut y ajouter aussi les valeurs éthiques : comme mentionnées dans la déclaration sur l'identité coopérative de l'A.C.I. Ces valeurs classiques demeurent fondamentales pour la coopérative. La conduite morale des membres de la coopérative conditionne la cohésion et l'harmonie de l'association et par là même, la croissance et le développement de l'entreprise.

    Il s'agit de l'honnêteté, la transparence, la responsabilité sociale de l'altruisme.

    On peut dire que les valeurs coopératives alimentent les mouvements coopératifs et les activités, les programmes, les stratégies, les objectifs et les structures coopératives sont inscrites dans ce cadre.

    On peut soutenir la raison que les valeurs éthiques aspirent, exercent une influence sur les activités de certaines des entreprises contrôlées par les états ou par les responsables. Ces valeurs sont néanmoins intègres parce qu'elles occupent une place particulière dans les traditions des coopératives

    Les valeurs coopératives nous amènent à parler aussi aux objectifs coopératifs10(*)

    1.1.8. Les objectifs du mouvement coopératif

    Tout coopérateur doit connaître les objectifs clés de la coopération et les garder en tête pour un meilleur accomplissement de sa tache. Pour GISARO M.B., ces objectifs sont :

    ü Amélioration du bien être économique : La coopération est un système économique fondé sur l'application de la justice dans les affaires ; les coopératives empêchent l'exploitation des membres dans la société.

    ü Moyen d'éducation : Une coopérative contribue constamment à l'instruction de ses membres.

    ü Ecole de la démocratie : Le mouvement coopératif est fondé sur des principes démocratiques et respecte les droits de l'individu ; une bonne coopérative applique une procédure démocratique dans tous les aspects de sa gestion ; réunions, choix du conseil d'administration et la coopérative enseigne le respect envers les dirigeants.

    1.1.9. Répercussions socio-économiques de l'action coopérative

    1.1.9.1. Action coopérative et les changements sociaux11(*)

    Selon Guy ROCHER, le changement social se définit comme : « toute transformation observable dans le temps, qui affecte d'une manière éphémère ou provisoire, la structure ou le fonctionnement de l'organisation sociale d'une collectivité donnée et modifie le cours de son histoire »

    L'impact de la coopération n'est pas entendu de la même manière par différents auteurs :

    Selon DAVIDOVIC G. (1975 :168), « Bien des gens, en particulier ceux qui sont d'allégeance capitalistes ou communiste, affirment que les coopératives sont uniquement des entreprises commerciales et que leur rôle doit se limiter au seul secteur économique. Selon eux, les coopératives ne peuvent, ni ne doivent pas intervenir dans le domaine social, pas plus qu'elles ne peuvent, ni ne doivent poursuivre des objectifs sociaux de façon autonome. D'autres par contre soutiennent le contraire. Ils considèrent que les coopératives ne sont pas seulement des entreprises commerciales, mais également des éléments de changement social »12(*)

    A partir de ces controverses, nous venons de nous rendre compte qu'il est à soutenir l'idée de ceux qui disent que les coopératives sont non seulement les entreprises commerciales mais également des éléments de changement social. En effet, au sens classique du terme, la coopérative par définition, est à la fois « ASSOCIATION » et « ENTREPRISE ». C'est ce que THOMAS E.H. a appelé « double visage des coopératives »13(*)

    Ainsi, d'après SENTAMA E., cité par MUSHIMIYIMANA P. la qualité des coopératives permet à leurs membres de renforcer certaines valeurs difficilement trouvables dans d'autres associations ou entreprises, telles que : la solidarité, l'équité, dans le partage des pouvoirs, le respect de la personne, l'égalité dans le partage des pouvoirs, l'autodétermination (engagement personnel) et la liberté d'action.14(*)

    1.1.9.2. Importance de l'action coopérative

    L'importance majeure de l'action coopérative du point de vue socio-éducatif réside dans le fait qu'elle apprend aux gens comment travailler dans l'esprit coopératif. Elle leur enseigne les principes coopératifs, tels que le self-help et entraide, les pratiques mutualistes et l'honnêteté dans les affaires. L'une des conséquences sociales particulières de cette forme d'association est que la coopérative abolie les barrières qui divisent les gens en différentes classes. Elle efface toutes les différences qui découlent de la religion, des opinions politiques, de la race, de la classe sociale ou le sexe. Elle rejette la discrimination sous toutes ses formes.

    1.1.10. Emergence du mouvement coopératif au Rwanda.

    1.1.10.1. L'esprit coopératif traditionnel

    Traditionnellement, le Rwanda a ses formes d'entraide qui obéissent à ses principes coopératifs.15(*)

    L'esprit coopératif s'est manifesté dans le domaine du travail agricole et les services d'entraide mutuelle. A l'occasion par exemple de grands travaux agricoles( labour d'un champ étendu, la récolte sur les grand espaces ou dans le domaine d'habitation), on trouvait et l'on trouve encore les habitants d'une même colline qui se trouvaient ensemble pour cultiver un tour de rôle leurs champs.16(*) Cette pratique s'appelle « UBUDEHE »ou « UMUBYIZI » et elle entraînait l'entente et la coopération mutuelle entre les habitants d'une colline. Sur le plan local, ces pratiques traditionnelles qui ont donné naissance à des mouvements coopératifs, complexes (surtout dans le domaine agricole) renforcent la solidarité entre les habitants d'une même colline, d'un village, etc. Signalons que ces types d'organisations traditionnelles étaient souvent spontanés et opérationnelles suivant les périodes et circonstances.

    1.1.10.2. Les coopératives modernes

    La coopérative moderne a été introduite par les autorités coloniales afin de faciliter la production des cultures industrielles (café, thé, pyrèthre,...). La première manifestation coopérative au Rwanda remonte de 1943 avec la création à Nyanza d'une « Laiterie Fromagerie Coopérative Indigène ».Celle-ci a été agréée le 1e août 1943, en vertu du décret de 1921 de la loi belge relative aux sociétés coopératives. Cette laiterie reflète une association de type coopératif moderne, car elle a stimulé l'émergence d'autres coopératives au Rwanda.

    Bien que la première coopérative ait vu le jour en 1943, les textes juridiques sur les associations coopératives sont apparus plus tard. Le premier texte fut un décret du 16 octobre 1949 applicable au Congo-Belge et au Rwanda-Urundi en vue d'assurer aux associations coopératives une existence juridique distincte et une éducation coopérative appropriée. Il limitait les interventions du gouvernement au strict minimum. Ce décret prévoyait la création non seulement des coopératives des indigènes mais aussi des groupements coopératifs indigènes.

    Au cours de la colonisation, la coopérative a pris de l'envergure dans trois domaines, à savoir: la consommation, la collecte et traitement du café, et à l'indépendance, le Rwanda comptait huit coopératives reparties dans l'agriculture et dans l'artisanat. Elles furent plus tard complétées par la banque populaire créée en 1984, première coopérative d'épargne et de crédit, à laquelle d'autres ont progressivement succédé jusqu'aujourd'hui.17(*)

    Les coopératives modernes se retrouveraient dans les domaines suivants :

    Coopératives de consommation : Elles étaient au nombre de trois à savoir

    § La coopérative des travailleurs de la société des mines de Rutongo (Kigali rural)

    § La coopérative des travailleurs de la société des mines de Rwinkwavu (Kibungo)

    § La coopérative de TRAFIPRO (Travail, Fidélité et Progrès).

    Coopératives agricoles : Il y avait :

    La coopérative des planteurs de café de l'Impala (Cyangugu)

    La coopérative des planteurs de café de Nkora (Gisenyi)

    La coopérative des planteurs de thé de Ntendezi (Cyangugu)

    Coopérative artisanale : Coopérative des Artisanats du Rwanda (CODAR) à Nyanza

    Coopérative d'épargne et Crédit : Banques populaires dénommées Union des Banques Populaires du Rwanda (UBPR) On signale qu'en 1991, une autre COOPEC a vu le jour : CEPES (Coopérative d'Epargne et d'Entraide pour les Salariés). 18(*)

    1.1.11. Evolution des Coopératives au Rwanda

    Le mouvement coopératif au Rwanda a évolué en cinq étapes :

    Première étape : Avant l'indépendance (1962) C'est la naissance timide du mouvement coopératif. La première ordonnance datant de 1949 limitait la durée d'une coopérative à cinq ans au Rwanda et la seconde de 1956 la prolongea de cinq à trente ans. Cette période était caractérisée par des coopératives initiées de l'extérieur par rapport aux membres, contrairement au système traditionnel créé par ses membres.

    Deuxième étape de 1962-1970 : Durant cette période, c'est la faible intervention de l'état. L'état a créé des zones destinées à être des pôles de développement de l'artisanat appuyées par des bailleurs de fonds. C'est dans ce contexte que les coopératives artisanales ont été initiées, ce qui permet aussi la création des coopératives de ramassage et d'écoulement de café ainsi que la coopérative de thé. La mission catholique avait quant à elle, mis en place deux coopératives, l'une pour la réhabilitation des handicapés physiques à Kigali et l'autre pour résoudre les problèmes d'emploi et de revenu à Butare.

    Troisième étape de 1970-1980 : Une très forte intervention de l'Etat qui intervient directement tant dans la création que dans la gestion des coopératives.

    Quatrième étape de 1980-1994 : Confusion des concepts « coopérative »et « association ».

    Cette option socio-politique de confondre les coopératives avec les associations a continué à semer la confusion. Il importe de signaler que le concept « coopérative »se distingue du concept « association ». La première poursuit les buts économiques alors que la seconde les buts philanthropiques à savoir : la défense des intérêts des ses membres, la culture, la religion, la politique, etc. Durant cette période, on assiste à la naissance de diverses sortes d'associations qui n'ont souvent aucun trait d'une coopérative. On note aussi à cette époque un changement de ministères en charge des coopératives.

    Cinquième étape, après le génocide de 1994 : Comme les autres secteurs socio-économiques du pays, les coopératives ont également souffert des effets néfastes du génocide par des pertes en vies humaines et en matériels, notamment la perte du capital-confiance. Toutefois certaines coopératives ont pu se relever notamment l'IABM et d'autres ont vu le jour après cette période tragique.

    1.2.  PAUVRETE 

    1.2.1. Différentes définitions de la pauvreté

    La pauvreté peut être définie par plusieurs auteurs dans différentes façons en fonction du revenu des habitants, d'indicateurs sociaux tels que l'alphabétisation, l'accès aux soins de santé, à l'information ou la représentation dans la prise de décisions.

    Selon le dictionnaire Petit Robert, la pauvreté est définie comme manque d'argent, insuffisance des ressources, état d'une personne pauvre. 19(*)

    La pauvreté se définit encore comme la non satisfaction des besoins fondamentaux portant sur les biens et services. La pauvreté se caractérise par un profond dénuement, manque aigu du bien être20(*). Par dénuement, la pauvreté est définie comme étant le manque de nourriture, de toit, de vêtements, des moyens de se faire soigner, d'instruction etc.

    La pauvreté est l'insuffisance des ressources matérielles, comme la nourriture, l'accès à l'eau potable, les vêtements, le logement, et des conditions de vie en général, mais également de ressources intangibles comme l'accès à l'éducation, l'exercice d'une activité valorisante, le respect reçu des autres citoyens.21(*)

    En 1997, le rapport mondial sur le développement humain du PNUD insiste sur deux éléments pour définir la pauvreté :

    · L'indice de pauvreté, à savoir la proportion de la population qui vit en dessous du seuil de la pauvreté ;

    · L'écart de pauvreté. Il s'agit de l'écart entre le revenu des ménages pauvres et le seuil de pauvreté. Un écart de pauvreté de 10% signifie que le revenu moyen des ménages est 10% inférieur au seul de pauvreté.

    1.2.2 Différents concepts liés à la notion de la pauvreté

    Ces différentes définitions prouvent en suffisance qu'on ne peut pas examiner les problèmes de la pauvreté au vu d'un seul indicateur, le revenu, étant donné que la pauvreté n'implique pas seulement l'insuffisance de revenu. Selon le rapport du PNUD sur la Pauvreté, cette dernière peut s'appréhender sous plusieurs angles :22(*)

    La pauvreté humaine implique une absence des capacités humaines de bases, analphabétisme, malnutrition, longévité réduite, mauvaise santé maternelle, du fait d'être atteint d'une maladie pouvant être évitée.

    Pauvreté monétaire qui peut être comprise comme le manque de revenu adéquat le plus faible ou de la capacité d'engager les dépenses correspondantes ;

    Pauvreté extrême, indigence ou misère par quoi l'on entend généralement l'incapacité de satisfaire les besoins alimentaires et non alimentaires essentiels. La définition des besoins non alimentaires essentiels peut varier sensiblement d'un pays à l'autre ;

    Pauvreté relative qui est une pauvreté définie selon des normes qui peuvent varier d'un pays à l'autre ou dans le temps. Ce terme souvent utilisé comme équivalent approximatif de pauvreté générale désigne les individus ou ménages qui se trouvent en dessous d'un seuil fixé en fonction du revenu moyen de la population à la quelle ils appartiennent. Autrement dit, une personne vit dans la pauvreté relative si elle n'a pas les revenus suffisants pour satisfaire ses besoins essentiels non alimentaires. Elle est donc assimilée au « seuil de pauvreté non alimentaire »

    Pauvreté absolue  qui est celle définie par des normes biologiques c'est-à-dire des conditions minimales nécessaires à la survie physique de l'individu. Autrement dit, en dessous de ce seuil la santé de l'individu est en danger. Ce niveau est assimilé à un seuil de pauvreté alimentaire. La pauvreté absolue est fixe en un $/jour et permet de comparer l'étendue de la pauvreté entre les différents pays.

    Quant au rapport du PRSP, Il est important de se rappeler que l'expérience et les effets de la pauvreté sont uniques pour chaque individu, ménage et communauté et que deux personnes ne l'expérimentent pas de la même manière. Cependant, pour des raisons d'analyse et de développement de politique, nous avons besoin de quelques définitions standard de la pauvreté à tous ces niveaux.

    L'Evaluation Participative Nationale (EPN) combinée aux enquêtes statistiques a trouvé qu'à un niveau individuel, un homme ou une femme est considérée pauvre s'il/elle:

    · est confronté à une complexité de problèmes inter-reliés qu'il ne peut pas résoudre

    · n'a pas assez de terres, de revenu ou d'autres ressources pour satisfaire ses besoins fondamentaux et en conséquence vit dans des conditions précaires; les besoins fondamentaux comprennent: la nourriture, l'habillement, les soins médicaux, les frais scolaires des enfants, etc.

    · est incapable de se prendre en charge

    Son ménage a un niveau de dépenses totales inférieures au seuil de 64.000 Frs par équivalent adulte par an selon les prix de l'année 2000 ou ses dépenses alimentaires tombent en dessous du seuil de 45.000 Frs par équivalent adulte par an.

    Au niveau des ménages, la propriété foncière, la taille du ménage et les caractéristiques du chef du ménage ont été des critères importants de pauvreté spécialement les ménages dirigés par des veuves, des enfants, des vieillards et des handicapés sont presque toujours plus enclins à être pauvres. Au niveau de la communauté l'insuffisance d'infrastructures économiques et sociales et des ressources naturelles est un critère important de pauvreté.23(*)

    1.2.3. Indicateurs de la pauvreté en général

    Les indicateurs de la pauvreté se distinguent selon la nature de la pauvreté. Nombreux d'entre eux ont soit une dimension monétaire soit une dimension sociale, mais dans les deux cas on ne peut faire mieux que de partir d'une base relative à chaque société. Les indicateurs de la pauvreté les plus connus sont les suivants :

    § Indicateurs normatifs

    § Indicateurs positifs

    § Indicateurs économiques

    § Indicateurs sociaux

    1.2.3. Indicateurs normatifs de la pauvreté

    Les indicateurs normatifs de la pauvreté sont liés à la répartition du revenu. Ils permettent de saisir la nature de la distribution et l'intensité de l'inégalité en termes d'utilité du revenu. Toute distribution égalitaire conduit au maximum d'utilité pour la société, tandis que toute répartition inégale conduit à une utilité agrégée, inférieure à la précédente et elle le sera d'autant plus que la répartition est inégale.

    1.2.3.2. Indicateurs positifs de la pauvreté

    Il existe une série d'indicateurs positifs de la pauvreté mais la plupart d'entre eux reviennent encore à l'inégalité de revenus. Parmi ces indicateurs, il y a :

    § L'écart maximal relatif : il est défini comme l'écart le plus grand qui peut exister en termes de revenus dans la société, ramené à son niveau moyen. En termes mathématiques, il se calcule de la manière suivante :

    On a l'indicateur noté E = (Max Yi -Min Yi)

    Y

    Avec Y= 1 ? Yi

    n

    n étant : le nombre d'individus

    Yi : le revenu de l'individu

    Y: le revenu moyen

    On aura alors E = O, si le revenu est également distribué et E = n si le revenu est concentré au profit d'une seule personne.

    § L'écart moyen relatif : celui-ci correspond à la somme des écarts ramenés au revenu de la collectivité. Mathématiquement il se présente comme suit :

    On a l'indicateur, noté M = ? (Û -Yi)

    avec Yi  : le revenu de l'individu

    Û  : le revenu moyen de l'individu

    n  : le nombre d'individus

    nÛ :le revenu moyen de la collectivité

    Dans ce cas, une distribution absolument égalitaire de revenu

    ( Yi = Û  ) se traduit par une valeur M =O.

    On peut rencontrer d'autres indicateurs positifs de la pauvreté comme la variance, le coefficient de variation, mais ils sont moins utilisés.

    Le coefficient de GINI est aussi utilisé pour estimer les inégalités dans la répartition des revenus. Il indique dans quelle mesure la répartition des revenus entre les individus et les ménages au sein d'une économie s'écarte de l'égalité parfaite. Graphiquement ce coefficient dérive de la courbe appelée courbe de LORENZ et se définit comme rapport entre d'une part la superficie contenue entre la diagonale à 45% et la courbe de LORENZ et d'autre part la superficie totale du triangle sous la diagonale. La courbe se présente comme suit:

    % cumulé des ménages
    ordonnés par dépenses

    Droite de répartition
    équitable (parfaite) du
    revenu dans la société

    % des dépenses individuelles ordonnées

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    GINI

     
     
     
     
     
     

    Courbe de Lorenz

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

    La valeur de ce coefficient augmente au fur et à mesure que la superficie comprise entre la dite diagonale et la courbe de LORENZ augmente. Plus le coefficient est élevé, plus la société a des grandes inégalités.

    Algébriquement, la relation se présente comme suit :

    avec

    G : Coefficient de GINI

    H : le nombre d'individus ou de ménages pauvres

    Y : le revenu moyen de la population

    Yi : le revenu de l'individu avec i =1,.....H

    Le coefficient de GINI est compris entre 0(égalité parfaite) et 1 (inégalité absolue).

    1.2.3.3. Indicateurs économiques

    L'indicateur économique le plus couramment utilisé est le « seuil de pauvreté » défini en fonction des données propres à chaque pays. Celui-ci est pris comme un niveau minimum de référence déterminé dans chaque pays à partir des revenus individuels par ménage et permettant de distinguer la classe des pauvres à celui des non pauvres. Couramment, les seuils de pauvreté sont de deux sortes :

    § Les seuils de pauvreté nationaux : ils sont déterminés au niveau de chaque pays en reposant pour la plupart sur la pauvreté alimentaire. Ces seuils indiquent le niveau en dessous duquel les ressources économiques ne permettent pas de satisfaire les besoins minimaux en termes d'alimentation. Ils aident à mesurer le niveau de sécurité alimentaire.

    § Les seuils de pauvreté internationaux : il s'agit des seuils, destinés aux comparaisons des niveaux de pauvreté au niveau international mais essentiellement dans les pays en développement.

    Il existe aussi deux autres indicateurs économiques qui sont retenus pour estimer la pauvreté en termes de revenu et tous les deux sont estimés à partir d'un seuil de pauvreté déterminé. Il s'agit de :

    § L'écart de pauvreté qui indique l'écart entre le revenu moyen des ménages pauvres et le seuil de pauvreté. Par exemple, un écart de pauvreté de 10% signifie que le revenu moyen des ménages pauvres est de 10% inférieur au seuil de pauvreté.

    § L'indice de pauvreté indique la proportion de la population qui vit en dessous du seuil de pauvreté.

    1.2.3.4. Indicateurs sociaux

    Les indicateurs sociaux sont principalement liés à la pauvreté humaine qu'à la pauvreté monétaire. Il s'agit du taux d'alphabétisation, du taux net de scolarisation primaire, du taux de mortalité infantile, du taux de mortalité maternelle, du pourcentage des personnes ayant accès aux services de santé et à l'énergie.

    Ces différentes perceptions de la pauvreté nous amènent à faire une distinction de la pauvreté à deux niveaux. Au niveau individuel d'une part, où la pauvreté se traduit par la non satisfaction des besoins essentiels tels que l'alimentation, l'habillement et le logement et au niveau collectif d'autre part où la pauvreté se traduit par l'absence de facteurs naturels favorables, la famine et les situations d'épidémies, l'absence d'un environnement sécurisant (sécurité publique), le manque d' infrastructures sociales( écoles, marchés, dispensaires, ... ), l'enclavement de certaines zones et la faiblesse des moyens de transport qui ne sont autre chose que les principales manifestations du sous-développement.

    1.2.4 L `évolution de la pauvreté au niveau national

    Jusqu'ici, le suivi de la pauvreté au Rwanda s'est fait en utilisant l'extrapolation des mouvements de consommation à partir de l'enquête de 1985 auprès des ménages et en faisant des hypothèses de distribution. Le seuil de pauvreté avait été fixé au niveau en dessous duquel se retrouvaient 46% des ménages dans l'enquête de 1985. Dans cette approche statistique, la pauvreté est mesurée par la valeur réelle des dépenses des ménages; si les dépenses réelles d'un ménage, y compris la nourriture auto-produite, se situent en dessous d'un certain niveau, il est considéré comme pauvre. En utilisant cette approche, le tableau 5 montre la proportion de la population estimée être en dessous de ce seuil de pauvreté.

    Tableau 1. Evolution de la pauvreté depuis 1985

    Année

    Pourcentage de ménages en dessous du seuil de pauvreté

     

    Rural

    Urbain

    Total

    1985

    48.4

    16.1

    45.7

    1990

    50.3

    16.8

    47.5

    1994

    82.4

    27.5

    77.8

    1995

    76.6

    25.5

    72.4

    1996

    75.3

    25.1

    71.1

    1997

    74.1

    24.7

    70.0

    1998

    70.7

    23.6

    66.8

    1999

    69.3

    23.1

    65.4

    2000

    67.9

    22.6

    64.1

    Source : MINECOFIN, Système de gestion de l'information de la filière semencière du

    Rwanda, juin 2002.p.17.

    Comme le montrent les données, la pauvreté augmentait vers la fin des années 80 et au début des années 90. La proportion des ménages plutôt que celles des individus en dessous du seuil de pauvreté atteignait 53% en 1993. Suite au génocide, la pauvreté s'est accrue fortement en 1994. Depuis 1994, la pauvreté diminue chaque année mais elle reste plus élevée qu'elle ne l'était avant le génocide.

    1.2.5. Les caractéristiques des ménages pauvres

    Dans le cadre de l'Evaluation Participative de la Pauvreté (PPA : Poverty Participatory Assessment), le cas pilote « Ubudehe mu kurwanya ubukene » a généré un stock important d'information à la base sur la situation de la pauvreté des populations et les stratégies de survie qu'elles utilisent. Dans le cadre de ce processus, les communautés ont défini des catégories sociales pour leurs ménages. Les six catégories les plus communes sont présentées dans le tableau 6.

    Les données quantitatives suggèrent aussi que la grande taille du ménage est associée à la pauvreté (bien que le calcul du seuil de pauvreté tienne compte des besoins nutritionnels des enfants). Par exemple, seulement 15% des ménages avec un seul membre tombent en dessous du seuil de pauvreté alors que 48% des ménages de plus de 7 membres sont en dessous de ce seuil. Les ménages dirigés par les femmes sont aussi plus enclins à être pauvres que ceux dirigés par les hommes. Ceci est du dans le fait que surtout dans la campagne la culture n'a pas permis à une femme d'être responsable aux activités familiales quand le mari est encore vivant. Une fois que le mari est mort la femme se trouve dans l'impossibilité de se débrouiller.

    Tableau 2. Les caractéristiques des ménages au Rwanda

    Catégorie de ménage

    Caractéristiques

    Umutindi nyakujya

    (l' indigent)

    Celui qui doit mendier pour survivre. Il n'a pas de terre ni de bétail et manque de logement, de vêtements et de nourriture. Il tombe souvent malade et n'a pas accès aux soins médicaux. Ses enfants sont mal nourris et il ne peut pas les envoyer à l'école.

    Umutindi (le très pauvre)

    La principale différence entre l'umutindi et l'umutindi nyakujya est que l'Umutindi est physiquement capable de travailler la terre possédée par d'autres, même s'il n'a pas de terre ou de très petites exploitations et pas de bétails.

    Umukene (le pauvre)

    Ces ménages ont de la terre et un habitat convenable, ils vivent du fruit de leur travail et de leur production; ils n'ont pas d'épargne, mais ils peuvent manger à leur faim, même si souvent la nourriture n'est pas complète.

    Ils n'ont pas de production excédentaire à commercialiser. Les enfants ne vont pas toujours à l'école et bien souvent ils n'ont pas les moyens d'accéder aux soins de santé.

    Umukene wifashije (le pauvre qui se

    débrouille)

    Ce groupe partage plusieurs des caractéristiques Du groupe précédent, mais en plus ils ont un petit bétail et leurs enfants fréquentent l'école primaire.

    Umukungu (qui est riche en termes de

    nourriture)

    Ce groupe a des exploitations plus larges avec un sol fertile et suffisamment de nourriture. Les membres de ce groupe ont du bétail, ont souvent des emplois rémunérés et peuvent accéder aux soins de santé.

    Umukire (qui est riche en termes

    d'argent)

    Ce groupe a une terre et du gros bétail et souvent des emplois bien rémunérés. Ses membres ont des logements de qualité, ils ont souvent un véhicule et suffisamment d'argent pour prêter ou pour obtenir un crédit bancaire. Beaucoup émigrent vers les centres urbains.

    Source : MINECOFIN, Système de Gestion de l'Information de la Filière Semencière du Rwanda, Stratégie de la réduction de la pauvreté, juin 2002, p.15.

    1.2.6 Caractéristiques et analyse de la pauvreté au Rwanda

    1.2.6.1. La pauvreté au Rwanda: une vue d'ensemble

    Les indicateurs de la pauvreté

    Le tableau suivant présente le niveau actuel de quelques indicateurs importants au Rwanda

    Tableau 3: Indicateurs de développement économique et de pauvreté au Rwanda 24(*)

    Indicateur

    Niveau actuel

    Source

    Année

    Population

    Femme

    Homme

    Population urbaine : Kigali

    Autres villes

    Population Rural

    3 7.979.930

    4.276.787

    3.703.142

    7 %

    2.9 %

    90.1 %

    EICV

    EICV

    EICV

    EICV

    EICV

    EICV

    2000

    2000

    2000

    2000

    2000

    2000

    Proportion des ménages sous le seuil de pauvreté

    60.29%

    EICV

    2000

    Espérance de vie

    49 ans

    EDS

    2000

    Mortalité maternelle pour 100 000 naissances

    810

    EDS

    2000

    Mortalité infantile sur 1.000 (proportion qui meure

    avant le 1er anniversaire)

    107

    EDS

    2000

    Mortalité juvénile sur 1.000 (proportion qui meure

    avant le 5ème anniversaire)

    198

    EDS

    2000

    Prévalence du SIDA (15-49 ans)

    13.7

    EDS

    2000

    Indice de fécondité (nombre moyen d'enfants durant la période de fécondité)

    5.8

    EDS

    2000

    Utilisation de contraceptifs

    4%

    EDS

    2000

    Proportion d'enfants complètement immunisés

    (moins de 5 ans)

    72%

    MINISANTE

    2000

    Utilisation de fertilisants par ha

    2 Kg/an

    MINAGRI

    2000

    Enrôlement primaire brut (ratio des enfants de

    n'importe quel âge à l'école primaire sur le groupe

    d'âge de l'école primaire)

    100.0

    MINEDUC

    2000

    Enrôlement primaire net (proportion des enfants du

    groupe d'âge de l'école primaire fréquentant l'école)

    73.3

    MINEDUC

    2000

    Enrôlement secondaire brut (ratio des enfants de n'importe quel âge a l'école secondaire sur le groupe d'âge de l'école secondaire)

    10.2

    MINEDUC

    2000

    Enrôlement secondaire net (proportion des enfants du groupe d'âge de l'école secondaire fréquentant l'école)

    6.0

    MINEDUC

    2000

    Alphabétisation adulte (> 15 ans)

    - Femmes

    -Hommes

    Malnutrition :

    - Retard de croissance

    -Insuffisance pondérale

    52,36 %

    47.79 %

    58,06%

    42,7%

    29%

    EICV

    EICV

    EICV

    EDS

    EDS

    2000

    2000

    2000

    2000

    2000

    Source : MINECOFIN, Système de Gestion de l'Information de la Filière Semencière du Rwanda, Stratégie de la réduction de la pauvreté, juin 2002, p.16.

    Conclusion partielle

    Ce chapitre, nous avons expliqué les termes clés tels que la coopérative et la pauvreté qui constituent l'ossature du sujet, ainsi que les théories y relatives.

    Ce premier chapitre met en exergue les concepts-clés et les concepts connexes. Il a été révélé à travers ce chapitre, que la pauvreté au Rwanda est un phénomène complexe causé par différents facteurs tant économiques que socio-démographiques.

    Il existe des liens étroits entre la population, l'environnement et le développement agricole, qui ont des incidences sur le degré de sécurité alimentaire et la pauvreté au Rwanda. Il convient donc d'adopter dans les programmes de lutte contre la pauvreté une approche multidisciplinaire intégrée qui harmonise l'accroissement démographique global avec la croissance de la production alimentaire tout en assurant la bonne gestion de l'environnement, (CEE, 2000 : p.8).

    Ce chapitre qui suit invite le lecteur à faire la connaissance du secteur de Nyamabuye qui constitue notre comme milieu d'étude : sa situation géographique, démographique, politique et économique, ainsi que la connaissance de la coopérative IABM, son histoire, ses objectifs et ses activités.

    CHAPITRE II : PRESENTATION DU SECTEUR NYAMABUYE ET DE LA

    COOPERATIVE IABM

    2.1. PRESENTATION DU SECTEUR DE NYAMABUYE

    Ce chapitre présente d'abord le secteur administratif de Nyamabuye, servant de cadre spatial de notre recherche, il décrit sa situation géographique, ses entités administratives (Cellules et villages), les aspects socio-démographiques et économiques de la population surtout en rapport avec l'étude en question.

    Le secteur NYAMABUYE se trouve dans le district de MUHANGA, et il a été agrée par l'arrêté Présidentiel n° 52/01 du 31/12/2005 déterminant les modalités d'administré par un comité de coordination, le sectaire exécutif et le Comité de Sécurité.

    2.1.1. Situation géographique

    Le Secteur de Nyamabuye est l'un de douze secteurs du District de Muhanga en Privince du Sud. Il est situé presque dans le centre du pays à environ 47km de Kigali capitale, sur la route Kigali-Butare.

    Il est délimité au nord par le Secteur Cyeza, au sud par le Secteur Byimana, à l'ouest par le Secteur Muhanga et à l'est par le secteur Shyogwe. Ce secteur est divisé en quatre cellules à savoir : GAHOGO, REMERA, GIFUMBA et GITARAMA, Il a aussi 29 zones.

    2.1.2. Situation démographique

    La population du Secteur de Nyamabuye s'élève à environ 26650 personnes. Cette population est répartie administrativement dans quatre cellules dont : Gahogo, Gitarama, Remera et Gifumba et 29 agglomérations (imidugudu). Elle est répartie en 5836 ménages.

    2.1.3. Situation politico-administrative

    2.1.3.1. Objectifs du Secteur

    Le Secteur de Nyamabuye a des objectifs poursuivis ; parmi lesquels nous pouvons citer :

    v Etre plus près des administrés, pour mieux répondre aux besoins locaux. Il vise le développement durable en assurant d'abord le bien-être socio-économique de sa population.

    v Assurer l'accès de la population aux services donnés par le Secteur.

    v Faire participer la population relative dans la prise des décisions.

    v Echanger les informations avec la population concernant leur contribution dans les activités prioritaires du développement du Secteur ;

    v Faire une planification à partir de la consultation à la base de la population.

    2.1.3.2. Organisation du Secteur de Nyamabuye

    Etant une entité décentralisée, le Secteur Nyamabuye est doté d'une certaine autonomie qui définit son ordre intérieur ainsi que son fonctionnement. Comme le montre son organigramme, le conseil consultatif est composé de vingt quatre personnes réparties comme suit : Trois représentants la jeunesse, quatre coordinateurs des cellules , trois représentantes des femmes, un représentant de l'hôpital, un représentant les églises, un représentant des écoles primaires, un représentant des écoles secondaires, un représentant de la société civile, un représentant du secteur privé, le Secrétaire Exécutif, les chargés des affaires sociales, de l'Etat civil, des requêtes de la population et enfin du chargé de l'agriculture, de l`élevage et de l'infrastructure, les coordinateurs de cellules et les secrétaires de cellules ; le comité exécutif de la cellule ; le comité exécutif de l'agglomération et enfin au plus bas échelon se trouve le « Nyumbakumi » ou résponsable de dix ménages.

    2.1.4. Situation économique

    2.1.4.1. Agri-élevage

    Le secteur Nyamabuye est composé de deux parties, le milieu urbain et milieu rural.

    En effet, ce secteur est une région à vocation agro pastorale, la population est essentiellement agricole. L'agriculture est très avancée parce que le sol est fertile, grâce au climat.

    La production agricole concerne principalement les cultures vivrières variées (le haricot, le mais, la patate douce, le manioc, etc.). Cette production reste faible suite aux aléas climatiques, à l'exiguïté des terres arables et à la faible utilisation des intrants agricoles. L'élevage est pratiqué essentiellement dans la partie rurale de ce secteur. Il est composé de bovins, de caprins, d'ovins, de porcins, de lapins et des volailles.

    2.1.4.2. Commerce et finance

    Les échanges entre la population du secteur se font principalement au centre commercial de Muhanga. D'autres flux d'échanges s'opèrent dans des centres de négoce situés au niveau des cellules.

    Les commerçants sont de trois catégories : les grossistes, les détaillants et les ambulants. Le grand marché de Muhanga et les magasins constituent la principale source de revenus pour le secteur Nyamabuye, grâce aux impôts et taxes perçus.

    Comme usine, il y a celle de traitement d'eau de Gihuma .Il y a aussi l'industrie qui est l'imprimerie de Kabgayi.

    Les institutions d'épargne et de crédit sont aussi présentées :

    -3 banques commerciales : B.K, ECOBANK, Banque populaire du Rwanda, Branche de Nyamabuye.

    -6 institutions de Micro-finances : INKINGI, DUTERIMBERE, CAF ISONGA, CFE AGASEKE et CT MUHANGA et CLECAM ejo heza.

    Il y a aussi 4 sociétés d'assurances : SORAS, CORAR, SONARWA, COGEAR.

    2.1.4.3. Transport et communication

    Le secteur Nyamabuye a l'avantage d'être traversé par trois principaux axes routiers :

    -Kigali-Muhanga-Huye

    -Kigali-Muhanga-Karongi

    - Kigali-Muhanga-Ngororero.

    Ces routes permettent à la population de ce secteur l'échange facile avec la population du reste du pays. Il y a aussi les compagnies de transport tels que ONATRACOM, ATRACO, HORIZON, TEBUKA, SOTRA TOURS...., Taxi Minibus, Taxi Voitures, Motos, Vélo à moteurs...

    En ce qui concerne la communication, on trouve le service de l'ORINFOR, la Radio Maria Rwanda ainsi que les téléphones fixes et portables et les cybers café Internet.

    2.1.4.4. Emploi

    Les cellules rurales sont occupées par les agri-éleveurs tandis qu'en ville, les secteurs secondaires et tertiaires y sont développés avec notamment les activités formelles et informelles.

    2.1.5. Situation socio-culturelle

    2.1.5.1. Education

    Le Secteur Nyamabuye compte 26650 habitants repartis en 5836 ménages. Ce secteur n'est pas resté derrière sur le plan scolaire. Aujourd'hui, il possède 5 écoles maternelles, 11 écoles primaires et le taux de scolarisation est de 80%. Le secteur possède 7 écoles secondaires et le taux moyen de réussite pour les finalistes est de 51,17% pour les filles et 56,83% pour les garçons. On y trouve 4 institutions supérieures (UCK, Grand Séminaire Philosiphicum de Kabgayi, Ecole Supérieure des infirmières A1 de Kabgayi et Kavumu Collège of Education. (KCE).

    2.1.5.2. Santé

    Le Secteur de Nyamabuye est desservi par l'hôpital de référence de Kabgayi et le centre de santé de Kabgayi. Signalons qu'il y a aussi des dispensaires et des cabinets médicaux privés. Les principales causes de mortalité et de morbidité sont dues au manque des formations sanitaires ainsi que les maladies comme le paludisme, les infections des voies respiratoires, les maladies diarrhéiques, ainsi que les parasitoses intestinales, sans oublier le SIDA.

    2.1.5.3. Religion

    Bien que le catholicisme compte un bon nombre d'adeptes dans ce secteur, on y trouve aussi des pratiquants des autres confessions religieuses tels que l'Islam, le Protestantisme et les Adventistes du 7ème jour.25(*)

    Le Secteur de Nyamabuye est généralement bien organisé même si dans certains domaines comme le domaine agricole, le secteur se heurte aux problèmes de l'insuffisance d'encadreurs agricoles faute des moyens financiers suffisants.

    2.2. PRESENTATION DE LA COOPERATIVE IABM

    2.2.1. Localisation du siège de la coopérative IABM

    La coopérative IABM (Iterambere ry'Abahinzi Borozi ba Makera : Coopérative de développement des agri-éleveurs de Makera). Il a son siège dans la cellule Gahogo, Secteur de Nyamabuye, District de Muhanga.

    2.2.2. Historique

    La coopérative IABM a été créée en 1990 sous forme d'un intergroupement agricole sous la houlette de l'UGAMA/CSC26(*)dont l'objectif principal est d'appuyer et de renforcer les groupements et les coopératives surtout dans le domaine de la gestion et de l'assistance technique, visant l'amélioration de la viabilité économique et sociale de leurs entreprises si petites soient-elles.

    Les membres de la coopérative à leur tour sont devenus les partenaires et les négociateurs valables des autres acteurs économiques et sociaux.

    Ce n'est qu'en octobre 2007 que l'IABM est devenu une coopérative des agri-éleveurs dans le district de Muhanga, exploitant le marais de MAKERA.

    Elle comptait alors 1552 membres dont 740 hommes et 812 femmes répartis dans 84 groupements. Chaque groupement avait un effectif variant entre sept et vingt membres.

    L'intergroupement avait comme un rôle d'intermédiaire entre les groupements et les intervenants de la région et de coordonner les actions de différents groupements membres ainsi que faciliter l'accès aux services qu'un groupement isolé ne peut s'offrir.

    En avoir 2007, l'IABM est devenue une coopérative des agri-éleveurs oeuvrant dans le district de Muhanga et exploitant le marais de Makera étendu sur 98 hectares. Les membres de cet intergroupement qui ont pu payer la part sociale dans la coopérative sont devenus membres et le nombre des coopérateurs est diminué. La coopérative IABM compte actuellement 727 membres dont 280 hommes et 447 femmes.27(*)

    La coopérative détient une autorisation provisoire de multiplier les semences qui lui sont fournies offerte par RADA. Actuellement, cette coopérative attend la personnalité juridique de la part du Ministère de la justice.

    2.2.3. Objectifs de la coopérative IABM

    L'IABM a comme objectif principal de promouvoir l'activité agricole par la multiplication de semences sélectionnées telles que le maïs, le soja et le haricot.

    Pour les objectifs spécifiques, il s'agit de :

    Ø Former les membres sur la technologie de multiplication des semences sélectionnées.

    Ø Produire pour le marché et le conquérir.

    Ø Disponibiliser les intrants agricoles près de ses membres et à temps ; Contribuer au développement de la région ;

    Ø Multiplier les semences sélectionnées dans la région de Muhanga.

    Ø Faire le professionnalisme en culture des légumes ;

    Ø Inciter ses membres à faire des économies après la récolte.

    Ø Créer l'emploi ;28(*)

    2.2.4. Structure organisationnelle de la coopérative

    Les groupements coopératifs, quelles que soient leurs tailles, doivent être de véritables entreprises économiques. Comme toute entreprise, ils doivent s'auto-administrer, se doter d'une structure organisationnelle, s'auto-gérer et dans une certaine mesure prévoir, planifier, organiser, diriger et contrôler.29(*)

    La structure d'association de la coopérative IABM se présente comme suit :

    La coopérative a trois échelons administratifs qui sont claires dans leurs statuts et règlements d'ordre intérieur à savoir :

    · Assemblée Générale (A.G.)

    C'est l'organe suprême composé de tous les membres. Elle est composée par tous les membres de la coopérative. Elle se tient deux fois par an sur convocation du Président du Conseil d'Administration (C.A.) de la coopérative. Cependant, l'A.G extraordinaire peut se réunir chaque fois que le besoin se fait sentir.

    · Conseil d'Administration (C.A)

    Le C.A. est composé par le Président, le Vice président, le Secrétaire, le Trésorier et quatre conseillers. Il s'occupe de la gestion de l'organisation et pilote les activités dans la coopérative.

    Il est élu par l'Assemblée Générale, exécute les décisions prises par celle-ci et assure la mise en exécution des programmes de la coopérative par le suivi régulier. Le conseil est dissout par l'A.G. Le mandat est de 3 ans renouvelables une seule fois. Il se réunit en cession ordinaire une fois par mois.

    · Le conseil de Contrôle ou Conseil de Surveillance (C.S.)

    Trois commissaires aux comptes sont élus par l'A.G. et sont chargés de la surveillance des activités de la coopérative. Ils donnent le rapport au C.A. qui sera présenté à l'A.G. Le C.S. jouit de plein pouvoir de l'A.G. en ce qui concerne la gestion saine du patrimoine. Le mandant des commissaires aux comptes est de deux ans.

    · Les commissions spécialisées

    Les instances d'appui à l'organisation sont créées en vertu des principales activités de la coopérative. Les membres jouissent de mandats de l`A.G.

    Ces instances sont :

    -Une commission formée de 7 personnes chargées de la formation des membres de la coopérative.

    -Une commission chargée de l'agriculture et de la récolte.

    -Une commission chargée du recouvrement.

    2.2.5. Orientation stratégique

    Pour atteindre ses objectifs, la coopérative IABM est résolue à :

    § Mener des négociations collectives et des échanges avec les institutions étatiques sur les problèmes des agriculteurs et éleveurs et renforcer les échanges entre ces institutions et la coopérative.

    § Mener des échanges et des négociations avec des organisations partenaires sur les problèmes des agriculteurs et renforcer le partenariat entre ces organisations et la coopérative.

    § Assurer la représentation et le plaidoyer des coopérateurs auprès des organisations publiques et privées s'intéressant à la promotion de l'agriculture et de l'élevage ;

    § Sensibiliser et mobiliser les agriculteurs et éleveurs pour la protection de leurs droits et intérêts ;

    § Mettre en place et appuyer les oeuvres socio collectives visant le renforcement de la profession agricole et pastorale ainsi que l'amélioration de la situation socio-économique des coopérateurs.

    § Renforcer la solidarité entre les coopérateurs eux-mêmes.

    2.2.6. Les activités de la coopérative IABM

    La vie coopérative représente les valeurs économiques, morales, culturelles et sociales les plus importantes pour la population en générale et celle du Secteur de Nyamabuye en particulier. En effet, comme le dit J.J. ROUSSEAU, « C'est au sein du groupe qu'un citoyen reconnaît qu'il est homme. Il ajoute qu'un citoyen n'a pas une existence indépendante, qu'il est dans la dépendance de la cité entière, en sorte que chaque particulier ne se croit plus un, mais partie de l'unité et ne soit plus sensible que par tout ».30(*) De ce fait, les coopérateurs jouissent des avantages multiples tels que la cohésion du groupe, l'esprit et l'engagement au sacrifice et au bénévolat, la bravoure et l'autodiscipline.

    L'IABM a comme principales activités et d'une façon continue de :

    · Tenir des réunions ;

    · Protéger et exploiter le marais de MAKERA

    · Viabiliser la production agricole et chercher le marché ;

    · Disponibiliser les intrants agricoles et les produits vétérinaires aux agri-éleveurs du district de Muhanga.

    · Multiplication des semences sélectionnées (soja, maïs, haricots) ;

    · Pratique l'élevage à domicile afin de pouvoir trouver du fumier ;

    · Protéger l'environnement en préparant les plantes agro-forestières et fruitières.

    2.2.6.1. Activités effectuées au niveau de l'agriculture

    a. L'exploitation du marais

    L'IABM exploite le marais de MAKERA ayant une superficie de 98 ha dont 80 aménagés. Ce marais se trouve confiné entre les Secteurs Nyamabuye, Cyeza et Muhanga du District de Muhanga.

    Le marais est divisé en 4 blocs (A, B, C, D) et chaque bloc est exploité par une vingtaine d'associations, mais chaque association a sa propriété. En fonction des saisons, le comité détermine la culture et la rotation identique pour toutes les associations. Les cultures adoptées sont prioritairement les haricots, le soja et le mas.

    La coopérative dispose d'un magasin d'intrants agricoles où les associations s'approvisionnement. Signalons que les associations n'ont pas droit de trier les semences de leurs récoltes ; la coopérative est la seule habileté à fournir les semences sélectionnées à un prix bien attendu préférentiel pour les associations. L'IABM s'approvisionne auprès du service national semencier (RADA)

    Au début de chaque saison culturale, les représentants des associations vont s'approvisionner au magasin des intrants agricoles de la coopérative (IABM). Les normes sont telles que chaque association ou groupement doit acheter la qualité de semences proportionnelle à la dimension de la superficie exploitée. La coopérative en plus de la coordination des associations exploitant le marais de MAKERA, a créé un fonds de crédit rotatif appelé »IKIGEGA », qui assure l'épargne et le crédit pour les associations membres. Les crédits octroyés sont destinés essentiellement à l'achat des intrants et aux projets du développement.

    b. L'IRABM face à l'agriculture durable.

    Dans le cadre de développement agricole et de la sécurité alimentaire, le CSC a initié une agriculture durable ou biologique. Cette agriculture consiste en l'utilisation de la fumure organique, la pratique des terrasses radicales, la plantation des arbres associés aux éleveurs sur base de critères prédéfinis en collaboration avec le CSC. Auparavant le comité de l'IABM et le CSC a choisi vingt agri-éleveurs, qui répondaient plus aux critères prédéfinis et communiqués à tous.

    Critères de sélection :

    o Elevage en stabilisation

    o Lutte anti-érosive ;

    o Agroforesterie ;

    En principe, le CSC n'octroie pas d'appui financier. Mais pour ce programme, une dérogation a été consentie. Pour les dix éleveurs pilotes, un appui a été octroyé pour la mise en état des étables, ceci pour les encourager à la collecte de la fumure organique dans des conditions plus ou moins idéales. A chaque agri-éleveur on a demandé d'évaluer les besoins et de les présenter pour une intervention dans la limite des possibilités.

    Pour sortir des théories, des réunions régulières seront tenues chaque fois chez un membre de cette équipe.

    Cette pratique permettra d'échanger des expériences et de prendre des dispositions pour la suite. Le programme d'agriculture durable rempli les dimensions suivantes : « c'est une agriculture saine, équitable, biologique, économique,... ». Cette agriculture se situe dans le cadre du développement durable et vise à l'occurrence la protection du sol.

    Des actions concrètes sont en cours. Au cours de l'année 2005, dix étables ont été réhabilitées et vingt en 2006 ; beaucoup d'efforts sont aussi dirigés vers le creusement et le curage des fossés anti-érosifs, la plantation des arbres fixatrices et des arbres agro forestier ainsi que l'amélioration des techniques culturales (l'utilisation de semences sélectionnées, pesticides, soins culturaux, semis alignés, etc.), sans oublier l'élevage en stabilisation permanente pour la disponibilité de la fumure.

    En résumé, à travers la coopérative, les membres reçoivent des appuis du Centre de Services aux Coopératives.

    Le CSC assure la promotion de l'agriculture comme activité économique de la coopérative IABM qui a pour but la promotion des denrées alimentaires et pour cible l'espèce vivante, animale et végétale. Signalons que c'est dans l'agriculture que nous tirons notre nourriture et qu'au Rwanda, une proportion égale à 90% de la population vit de l'agriculture.

    2.2.6.2. Les activités menées par le CSC dans la Coopérative IABM dans le domaine

    Agricole.

    o Organiser des voyages d'études dans les unités de transformation avancées au Rwanda. ;

    o Former les coopérateurs selon les filières (techniques culturales, multiplications des semences, lutte phytosanitaire, fertilisation, sur l'Agri-durable, la Gestion des coopératives, l'Education Civique ;

    o Appuyer les unités et coopératives en organisation des réunions des organes et celles relatives au partenariat avec le CSC ;

    o Elaborer et faire adopter le cadre de partenariat entre le CSC et le groupe cible. ;

    o Appuyer les unités dans l'opérationnalisation des comités de gestion ;

    o Aider les filières à élaborer leurs plans d'action ;

    o Appuyer la coopérative à commander des intrants agricoles

    o Former les comités de contrôle des comptoirs de vente des intrants agricoles

    o Former les membres de la coopérative sur les thèmes généraux de gestion de l'exploitation agricole, la lutte anti- érosive, la conservation du sol, la gestion de l'eau, la loi foncière, le genre et le développement, la participation au développement du pays etc.

    2.2.6.3. Les activités menées par le CSC dans la Coopérative IABM dans le domaine de l'élevage

    En principe, l'agriculture et l'élevage sont une combinaison des systèmes de production et d'exploitations agricoles qui exigent l'amélioration des pâturages. Pour un intérêt collectif et personnel l'agriculture et l'élevage doivent se soutenir mutuellement afin de répondre aux attentes des coopérateurs.

    Certains éleveurs sont à mesure d'identifier les maladies courantes du bétail grâce aux formations reçues.

    Grâce aux descentes sur terrain tout au long de notre recherche, nous avons pu identifier les principales activités faites par le CSC au profit de la coopérative IABM  notamment :

    o Organiser des formations et des voyages d'étude pour les éleveurs

    o Sensibiliser les éleveurs pilotes à conseiller les éleveurs sur l'élevage moderne.

    o Octroyer des crédits pour la commercialisation des produits vétérinaires de bases de base.

    o Sensibiliser les membres de la coopérative IABM à demander des crédits bétail des les CLECAM.

    2.2.6.4. Activités exercées pour la promotion de la femme

    A travers les appuis de l'AFEC, des crédits ont été octroyés aux femmes de la coopérative IABM, surtout que les femmes sont nombreuses dans la coopérative. Par ailleurs, le CSC encourage les femmes membres de la coopérative à se faire représenter au moins à 50% dans les organes de la coopérative. Les femmes ont pris connaissance de leurs droits et de la loi régissant la famille, surtout qu'elles ont été formées sur la loi foncière et sur l'héritage, mais le chemin est encore long.

    2.2.6.5. Activités au niveau de la situation politico-administrative

    La coopérative IABM contribue à l'auto développement de ses membres qui reçoivent des formations et des appuis financiers et matériel en vue du renforcement de leurs capacités et de leurs permettre de mener de petits projets générateurs de revenus.

    La coopérative IABM joue un grand rôle au niveau de la culture de réconciliation nationale, de la coopération et de la solidarité entre les membres de la coopérative.

    2.3.6.6. Analyse des Forces, des Faiblesses, des Opportunités et des Menaces

    Tableau no4. Analyse MOFF de la coopérative IABM.

    Principales forces31(*)

    principales faiblesses32(*)

    *Organisation des membres autour des cultures à grande valeur ajoutée  (maïs et soja). Exploitation de 98 Ha de champs de marais

    *Production de semences certifiées de maïs (16 730 Kg en 2007 et prévision de 50 000 kg en 2008)

    *Bon système d'achat de la production de semences aux membres pour les revendre aux clients avec une petite marge (prix d'achat 300 Frs, prix de vente 350 Frs).

    *Membre de CCFSR (Cadre de Concertation de la Filière Semencière du Rwanda)

    *Un réseau de 40 animateurs paysans formés.

    *IABM fait lui-même des contacts avec RADA pour la certification des semences sans passer par UGAMA -CSC

    *Les plants agro forestiers et fruitiers sont distribués gratuitement à la population sans contribution quelconque (alors que cette contribution est possible sur les plants fruitiers)

    *Pas de personnel permanent ni pour la gérance ni pour les appuis techniques aux membres pour une aussi grande coopérative (707 membres)

    * Difficultés à écouler les semences (le principal client est RADA). Cinq sur 16 tonnes de semences de maïs de la saison 2007B ne sont pas encore vendues

    *Perte des capacités de production des variétés de soja qui sont actuellement cultivées

    *Le Hangar de stockage mal aéré pour stockage prolongé des semences

    * Pas encore de ristournes aux membres suite à de faibles bénéfices réalisés. Ex : 46.000 Frs en 2007 pour toute la coopérative.

    Principales opportunités33(*)

    Principales menaces34(*)

    *Existence des institutions de recherche agricole;

    * Un Hangar de stockage de semences avec une grande capacité ;

    * Dispose d'un magasin de vente des intrants

    *Grandes variétés des cultures dans la zone d'opération de la coopérative ;

    *Volonté politique de promouvoir les coopératives ;

    *Vaste marché des produits agricoles ;

    *Marais aménagés ;

    *La persistance des maladies phytosanitaires ;

    *Concurrence avec les produits importés des autres coopératives ;

    *Elevage encore traditionnel ;

    *Insuffisance du pâturage et de la terre à cultiver ;

    *Connaissances limitées dans le domaine de l'agriculture et de l'élevage ;

    *Moyens financiers limités des membres ;

    *Insuffisance des laboratoires vétérinaires ;

    *Prix élevés des intrants agricoles ;

    *Accès limité au stockage de la production ;

    *Etc.

    Source : Evaluation externe du plan triennal 2006-2008, CSC, p.38.

    Conclusion partielle

    Ce deuxième chapitre était consacré à la présentation de notre terrain d'étude qui est en premier lieu le secteur administratif de Nyamabuye sous l'aspect géographique, institutionnel, économique et socioculturel. En deuxième lieu, nous avons présenté la coopérative IABM du point de vue historique, objectif, structure, activités et l'analyse des opportunités, menaces, forces et les faiblesses. Dans le chapitre suivant, nous allons montrer la méthodologie utilisée pour collecter les données de la recherche.

    CHAPITRE III.CADRE METHODOLOGIQUE

    Tout travail scientifique, suit une méthodologie précise afin de montrer comment on a pu atteindre les objectifs assignés. C'est pour cette raison que, dans le but de vérifier notre hypothèse et atteindre nos objectifs, nous nous sommes servis des techniques et méthodes diverses.

    3.1. TECHNIQUES DE RECHERCHE UTILISEES

    Selon CHEVALIER J., les techniques de recherches sont « les outils de la recherche impliquant des procédés de collecte des données adaptés à la fois à l'objet d'investigation, à la méthode d'analyse adoptée et surtout au point de vue qui guide la recherche »35(*)

    Pour GRAWITZ M., les techniques sont « des outils et des démarches qui aident le chercheur à aborder les problèmes lorsque ceux-ci sont précisés ».36(*)D'après HABUMUREMYI V., « ce sont des procédés opératoires, concrets, rigoureux, bien précis, qui sont mis en exécution pour atteindre les objectifs que le chercheur s'est fixé ».37(*)

    Dans le souci de collecter les informations pertinentes et suffisantes en rapport avec notre sujet, des techniques suivantes ont été utilisées :

    3.1.1. Technique documentaire

    Elle est orientée vers une fouille systématique de tout ce qui est écrit ayant une liaison avec notre sujet de recherche.

    Pour GRAWITZ M., suivant l'objectif visé, le rôle des documents sera plus ou moins important, pour compléter, rectifier, appuyer les hypothèses suggérées par les techniques vivantes, qui souvent, dans les interviews par exemples, recueillent les idées que les enquêtes se font, plus que la réalité elle-même.38(*)

    La technique documentaire nous a permis de consulter les ouvrages, les brochures, les monographies, les documents inédits, les rapports, les mémoires de fin d'études, les archives publiques et privées ainsi que des références électroniques.

    Ces différents documents nous ont aidé à connaître les diverses conceptions qu'ont les auteurs par rapport à notre sujet de recherche.

    3.1.2. Technique d'enquête par questionnaire

    Dans notre recherche, nous avons procédé à une l'enquête par questionnaire visant une population plus réduite : quatre catégories ciblées. Notons que le questionnaire avait pour objet de déceler ce que chacune de ces quatre catégories entend par coopérative, pauvreté et comment la promotion des coopératives peut jouer un rôle dans le processus de réduction de la pauvreté.

    3.1.2.1. Population de l'étude et échantillonnage

    1. Population de l'étude

    Au cours de notre recherche, nous avons fait intervenir quatre catégories susceptibles de nous fournir des informations fiables :

    ü Les membres de la coopérative IABM, dans le Secteur de Nyamabuye, District Muhanga, Province du Sud ;

    ü Les personnes non-coopérateurs se trouvant dans le milieu d'entourage de cette coopérative ;

    ü Les agents du CSC ;

    ü L'agent du District de Muhanga ayant des coopératives dans ses attributions

    La taille de l'échantillon

    L'échantillon est une partie de la population sélectionnée sur laquelle porte une généralisation de caractère susceptible d'être attribué à l'ensemble de ses composantes ; chaque élément pris à part, présente les caractéristiques de la population d'étude.

    Dans notre travail nous avons utilisé la table d'Alain BOUCHARD qui se trouve en annexe, qui stipule que quand l'univers d'enquête est supérieur ou égal à 500 on peut en faire correspondre un échantillon de 88 individus étant donné une marge d'erreurs de 10% et un intervalle de 95%.

    Comme notre population de 727 des membres, se trouve entre 500 et 1000 ce qui correspond à 88 individus dans le tableau ; on va chercher l'échantillon corrigé.

    En appliquant la formule appropriée proposée par Bouchard on obtient la taille de l'échantillon corrigée. Cette formule se présente comme suit:

    Avec N : taille de l'univers correspondant au nombre de tous les membres (taille de l'univers fini)

    : taille de l'échantillon d'une population finie

    nc : la taille de l'échantillon corrigé.

    N=727

    n=88

    En remplaçant N et n par leurs valeurs, nous avons :

    NC = 88x 727 / (727+88)= 78,4

    Donc, notre échantillon est composé de 78 individus.

    2) Echantillonnage à choix raisonné

    Pour GRAWITZ M., la technique d'échantillonnage à choix raisonné est « une technique consistant à déterminer à partir de la population d'étude, un nombre abordable sur lequel l'étude se fera et auprès duquel les données seront recueillies.39(*)

    Ainsi, nous avons fait recours à l'échantillonnage à choix raisonné pour :

    § Vingt cinq (25) personnes non-coopérateurs qui nous ont répondu par questionnaire,

    § Sept interviewées (7) dont six agents du CSC et un agent du District ayant les coopératives dans ses attributions.

    Pour la collecte des données, nous nous sommes rendus sur le terrain, dans les réunions des membres au cours de notre stage de fin du deuxième cycle effectué au CSC, nous avons été guidé et aidé par les agents du CSC et l'animatrice qui suit quotidiennement les activités de la coopérative.

    3.1.2.2. Contenu du questionnaire

    Nous avons utilisé deux types de questions à savoir :

    · Les questions fermées sont des questions d'une part constituées d'une suite des questions dont l'ordre de formation est fixé à l'avance et le répondant dans son choix donne la réponse qui lui convient le mieux. Elles offrent à l'enquêté une seule possibilité de réponse alternative de type Oui ou Non.

    · Les questions ouvertes ; pour ce genre de questions, le répondant peut répondre aussi longuement qu'il le désire.

    Notre questionnaire est destiné aux coopérateurs et aux non coopérateurs. Il porte sur les points suivants :

    Ø Concept « COOPERATIVE »

    Ø Concept « PAUVRETE »

    Ø L'importance des coopérateurs sur le plan socio-économique

    Ø Moyens de réduction de la pauvreté

    Ø La promotion des coopératives dans le processus de lutte contre la pauvreté.

    Les répondants devront s'exprimer sur :

    Ø L'impact des actions coopératives sur les non-coopérateurs environnants :

    Ø Les attentes des non-coopérateurs quant à la réduction de la pauvreté

    Ø Les raisons de leur non-adhésion aux coopératives.

    3.1.2.3. Administration du questionnaire

    Au cours de notre enquête, nous avons administré notre questionnaire à deux catégories de personnes, à savoir les coopérateurs et les non coopérateurs comme le montre le tableau ci-dessous.

    Tableau 5. Administration du questionnaire

    Les catégories

    Nombre à enquêter

    Nombre des répondants

    Pourcentage

    IABM

    78

    75

    100

    Non-coopérateurs

    25

    25

    100

    Total

    103

    103

    100

    Source : Résultat de l'enquête, novembre 2008

    D'après le tableau ci-haut, nous remarquons que parmi 78 membres que nous devrions enquêter tous ont répondu aux questionnaires ;il en a êté de même pour des personnes non membres.

    3.2.3. Technique d'interview

    Nous avons procédé à des entretiens semi directs, c'est-à-dire sur base d'un guide d'entretien, avec différentes personnes, pour avoir plus d'informations sur notre sujet d'étude. Cette technique nous a servi à recueillir des informations relatives au fonctionnement de notre cas d'étude ainsi que des informations relatives à toutes les coopératives rwandaises. Ces informations nous ont été utiles pour formuler la question de départ, le sujet de recherche et les hypothèses y afférentes. Elle nous a également aidé à recueillir des informations auprès des agronomes sur les techniques culturales.

    Par cette technique, nous avons pu compléter les résultats d'enquête par questionnaire. Cependant, nous nous sommes bien entretenus avec six agents de la CSC et un agent du District de Muhanga sur les sujets en annexe.

    Tableau 6. Nombre des interviewés

    Les catégories

    Nombre à interviewer

    Nombre des interviewés

    Pourcentage

    C.S.C.

    6

    6

    100

    District Muhanga

    1

    1

    100

    Total

    7

    7

    100

    Source : Résultat de l'enquête, novembre 2008.

    Il est à remarquer que parmi les personnes à interviewer, ils ont êté disponible.

    o Pour la CSC, nous avons fait l'entretien avec le coordinateur, et les 5 agents qui sont chercheurs-formateurs. Nous les avons tous trouvés parce que c'est dans ce même centre que nous avons fait notre stage.

    o Au District de Muhanga, nous avons eu l'entretien avec le chef chargé des coopératives.

    3.2. METHODES DE RECHERCHE UTILISEES

    D'après GRAWITZ Madeleine  « la méthode de recherche est un ensemble des opérations par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre, les vérifie, (...) elle dicte surtout de façon concrète d'envisager la recherche, mais ceci de façon plus ou moins impérative, plus ou moins précise, complète et systématisée »40(*)Dans d'autres mots elle est « un ensemble ordonné de principes, des règles et des opérations intellectuelles permettant de faire l'analyse en vue d'atteindre un résultat »41(*)

    Dans notre travail, nous avons utilisé la méthode structuro-fonctionnaliste, la méthode comparative, la méthode historique et la méthode analytique.

    3.2.1. Méthode structuro-fonctionnaliste

    Cette méthode nous a permis de connaître les structures et les fonctions de la coopérative IABM. Elle nous a également permis de voir si, dans son fonctionnement, la coopérative est capable de transformer la vie socio-économique de ses membres.

    3.2.2. Méthode comparative

    D'après MARABI, K.W., « la méthode comparative constitue une véritable expérimentation indirecte par l'épurateur (utilisateur) qui tire une relation entre les faits observés(les phénomènes comparés) ; elle consiste à examiner simultanément les ressemblances et les différences entre les faits observés »42(*)

    Dans notre travail de recherche, cette méthode a été utilisée pour comparer les conditons socio économiques des membres de la coopérative IABM et des non membres.

    3.2.3. Méthode historique

    Selon MARABI K.W.,43(*) cité par HABUMUREMYI V., « cette méthode est soucieuse des causalités temporelles qui sont attentives à la trame des phénomènes »44(*). C'est-à-dire qu'elle explique les faits et les phénomènes en s'appuyant sur le temps. C'est dans l'histoire que l'on va chercher l'explication.

    Au cours de notre travail, cette méthode nous a permis de recueillir les données historiques, de retracer l'origine du mouvement coopératif et l'évolution de la coopérative IABM depuis 2004 jusqu'à nos jours.

    3.2.4. La méthode analytique

    Compte tenu des réponses diversifiées des répondants et des données collectées, cette méthode nous a permis de mener les analyses systématiques pour pouvoir vérifier et confirmer notre hypothèse.

    Conclusion partielle

    Nous venons de voir les différentes méthodes et techniques utilisées au cours de la collecte des données sur terrain, la partie qui suit concerne les resultat de notre travail de recherche.

    DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES

    RESULTATS

    CHAPITRE IV. PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

    Introduction

    L'analyse et l'interprétation des résultats constituent une étape importante, qui permet aux utilisateurs de mettre en pratique les théories développées.

    Au cours de notre recherche sur terrain, nous avons pu examiner les activités de la coopérative IABM et le rôle que celle-ci a joué dans la lutte contre la pauvreté.

    Nous avons en outre analysé les avantages de promouvoir la coopérative, appréhender les difficultés et émis quelques suggestions pour que les activités en coopérative puissent jouer un rôle important dans la lutte contre la pauvreté.

    Afin de vérifier les hypothèses de notre travail, nous avons fait recours à une enquête auprès des membres de la coopérative IABM.

    Ainsi, sur 78 questionnaires distribués aux membres, 75 ont été répondus tandis que 3 ne l'ont pas été. Le questionnaire que nous avons adressé aux membres de la coopérative IABM comprend deux parties : Dans la première partie, nous nous sommes intéressé à la répartition des enquêtés par sexe, par genre et à l'âge, niveau d'éducation, état civil, et par métier secondaire des répondants.La deuxième partie concerne les questions générales sur la coopérative et les questions qui traitent la lutte contre la pauvreté à travers la coopérative.

    4.1. Caractéristiques socioéconomiques des enquêtés

    4.1.1. Répartition des enquêtés par sexe

    Graphique 1.

    Femmes

    62%

    Hommes

    38%

    Source : Notre enquête, novembre 2008.

    Le graphique montre que dans notre échantillon le nombre des femmes dépasse le nombre des hommes. 48 personnes enquetés sont des femmes soit 62% contre 30 hommes soit 37%.

    En bref, cette identification par sexe permet de constater qu'une grande partie des coopérateurs est celle de sexe féminin. La politique du gouvernement encourage la promotion des femmes et c'est dans cette logique que les femmes sont toujours plus sensibilisées que les hommes à être membres des coopératives.

    4.1.2. Répartition des enquêtés par sexe et par âge

    Tableau 7. Répartition des enquêtés par sexe et par âge

    Age

    Classe

    H

    F

    H+F

    Fi

    Ri*C

    Ef cum

    Taux %

    [20-25]

    22.5

    1

    2

    3

    0.04

    67.5

    0.04

    4

    [25-30]

    27.5

    1

    2

    3

    0.04

    82,5

    0.08

    8

    [30-35]

    32.5

    4

    5

    9

    0.12

    292,5

    0.20

    20

    [35-40]

    37.5

    8

    9

    17

    0.22

    637,5

    0.41

    41

    [40-45]

    42.5

    13

    11

    24

    0.3

    1020

    0.71

    71

    [45-50]

    47.5

    8

    7

    15

    0.19

    807.5

    0.90

    90

    [50-55]

    52.5

    1

    2

    3

    0.04

    712,5

    0.94

    94

    [55-60]

    57.5

    1

    2

    3

    0.04

    172,5

    0.98

    98

    [60-65]

    62.5

    0

    1

    1

    0.01

    62.5

    0.99

    99

    [65 et +

    67.5

    0

    0

    0

    0

    0

    1

    100

    TOTAL

     

    37

    41

    78

    1

    3855

    1

    100

    Moyenne

     
     
     
     
     

    49ans

     
     

    Source : Résultat de notre enquête, novembre 2008.

    Le tableau ci haut montre que les membres de la coopérative IABM ont un âge situé entre 20 et 65 ans. 71% des enquêtés ont un àge inférieur à 45 ans et la moyenne est de 49ans. Il faut remarquer que la majorité des membres de la coopérative est jeune, et aussi, plus qu'on avance en âge, plus les femmes sont majoritaires alors que les hommes ne dépassent pas l'âge de 60ans.

    4.1.3. Répartition des enquêtés selon le niveau d'éducation

    Le niveau d'étude des coopérateurs est un élément très important parce que l'éducation est la clé au développement.

    Graphique 2. Répartition des enquêtés selon le niveau d'éducation

    Source : notre enquête, novembre 2008.

    Lors de l'analyse de ce tableau, nous avons remarqué que 3 personnes enquêtées soit 3,8% de notre échantillon n'ont jamais été sur le banc de l'école. La majorité des adhérents sont de niveau primaire ce qui est normal car les gens de ce niveau s'adonnent volontiers aux travaux agricoles et aux autres activités à caractère informel du milieu rural le tableau montre qu'il y a

    70 enquêtés de niveau primaire, soit 89,7%.

    Il y a aussi 4 personnes soit 5,1% qui ont fréquenté les écoles de métiers. Notons également que parmi les enquêtés, une personne a fréquenté les études secondaires alors qu'aucune personne n'a fréquenté l'université. Il est à remarquer que le bas niveau d'instruction entrave les possibilités de développement de la population du milieu rural.

    Cependant, les coopératives dans leurs principes, l'éducation, la formation et l'information sont les éléments de base que celles-ci fournissent à leurs membres, leurs dirigeants élus, leurs gestionnaires et leurs employés pour contribuer effectivement au développement de leur coopérative. Cette opinion souligne la nécessité de combattre l'ignorance si l'on aspire à lutter contre la pauvreté et à arriver à un développement harmonieux des coopératives en général et des coopérateurs agricoles en particulier, vu que l'économie de notre pays est basée sur l'agriculture.

    4.1.3. Répartition des enquêtés selon l'état civil

    L'état civil pourrait être un facteur important dans la participation des membres aux activités de la coopérative IABM, car, suite aux différentes responsabilités familiales, les personnes n'exercent pas les activités agricoles de la même façon.

    Graphique 3. Répartition des enquêtes selon l'état civil.

    40

    23

    15

    0

    20

    40

    Nombres

    d'enquetés

    Mariés

    Veufs(ves)

    Celibataires

    S1

    Mariés

    Veufs(ves)

    Celibataires

    Source : notre enquête, novembre 2008

    A travers le graphique ci-dessus, nous remarquons que parmi les répondants 40 personnes sont des mariés. Ceci est dû au fait que l'activité agricole intéresse beaucoup plus les mariés que les non mariés, car les premiers veulent satisfaire les besoins des membres de leurs familles et surtout les besoins alimentaires.

    Le nombre de célibataires enquêtés est moins important, car la plupart vont à l'école et les veufs (ves) ne sont pas très intéressés à cause des préoccupations quotidiennes qui ne leur donnent pas beaucoup de temps de consulter les autres.

    4.1.5. Répartition des membres enquêtés selon les métiers autres que l'agriculture

    Même si l'agriculture occupe une place importante parmi les activités quotidiennes des membres de la coopérative, il est nécessaire de connaître d'autres activités génératrices de revenu exercées par ces membres. Le graphique suivant nous donne des renseignements relatifs à ce point.

    Graphique 4 : Répartition des membres enquêtés selon le métier secondaire

    52

    7

    17

    2

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    78

    Aucun

    Artisanat

    Petit

    commerce

    Service de

    transport

    Fréquence

    Source : notre enquête, novembre 2008.

    En nous référant sur le graphique ci-haut, nous trouvons qu'il y a d'autres activités génératrices de revenu faites par les membres de la coopérative IABM. Sur un total de 78 personnes enquêtées, 52 personnes, soit 66,7% de tous les enquêtés n'ont aucun autre métier secondaire car ils peuvent satisfaire leurs besoins de base à travers les activités agricoles. Ce sont des agriculteurs à temps plein ; 7 personnes soit 8,9% des personnes enquêtées pratiquent aussi l'artisanat. ; 17 personnes, soit 21,8 des personnes enquêtées pratiquent le petit commerce comme métier secondaire, alors qu'un petit nombre de 2 personnes, soit 2,6% des personnes enquêtées sont en même temps agriculteurs et chauffeurs de taxis moto.

    4.1.6. Taille des ménages de la coopérative enquêtée

    Graphique 5:

    12

    55

    11

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    78

    Nombre

    d'enquêtés

    < à 3

    enfants

    3 à 5

    enfants

    > à 5

    enfants

    Source : Résultat de notre enquête novembre 2008.

    D'après ce tableau, nous constatons que sur l'échantillon total des membres enquêtés de la coopérative, 12 personnes sur 78 enquêtés soit 15,4% ont de 0 à 3 enfants. Ce chiffre comprend les célibataires qui n'ont aucun enfant ; 55 personnes soit 70,5% ont entre 3 et 5 enfants, alors que 11 personnes soit 14,1% des enquêtées ont plus de 5 enfants.

    Nous constatons encore une fois que les fortes naissances observées dans les familles rwandaises en général et au sein des familles des membres de la coopérative en particulier peuvent constituer l'une des sources de la pauvreté s'il n y a pas d'équilibre entre la taille de ménage et la production familiale.

    4.2. Les causes majeures d'adhésion de la coopérative

    Le fait d'adhérer à la coopérative IABM nous a poussé à connaître les causes majeures de l'adhésion. En plus, il s'agit ici de verifier l'une des hypothèses de notre travail qui veut que l'adhésion à la coopérative offre plusieurs avantages, dont l'accès à la formation et la distribution des aides matérielles et financières pour le renforcement de la profession agricole et pastorale.

    Pour vérifier cette hypothèse, il a été nécessaire de chercher des indicateurs pour vérifier que la promotion de la coopérative IABM a facilité à ses membres dans le processus de réduction de la pauvreté depuis l'adhésion jusqu'aujourd'hui. Nous allons analyser cette situation à travers les graphiques qui suivent :

    Graphique 6 : Les causes majeures d'adhésion à la coopérative par les membres

    11

    15

    23

    16

    15

    16

    0

    5

    10

    15

    20

    78

    Echanger

    les idées

    Bénéficier

    des

    formations et

    techniques

    de

    production

    Sortir de

    l'ignorance

    S'associer

    avec les

    autres pour

    sortir de la

    pauvreté

    Se

    développer

    Accéder aux

    aides

    matérielles et

    financières

    LES CAUSES MAJEURES

    Nombres d'enquetés

    Source : notre enquête, novembre 2008.

    Le graphique ci-dessus nous montre les raisons majeures d'adhésion à la coopérative. Parmi les causes d'adhésion, 11 sur 78 enquêtés soit 14.1% des enquêtés disent qu'ils ont adhéré à la coopérative pour échanger les idées, 15 personnes enquêtées, pour avoir bénéficié des formations et techniques de production, 23 enquêtés ont adhéré parce qu'ils voulaient sortir de l'ignorance, 16 personnes ont adhéré parce qu'elles voulaient s'associer aux autres pour sortir de la pauvreté, 15 personnes ont adhéré parce qu'elles voulaient se développer et 15 personnes enquêtées voulaient accéder aux aides matérielles et financières.

    4.3. Perception des coopérateurs vis-à-vis du concept « coopérative »

    Ce serait une grande erreur de parler du rôle positif des coopérateurs dans le processus de lutte contre la pauvreté, sans savoir d'abord si les coopérateurs comprennent le concept coopératif. Voici les différentes conceptions selon les enquêtés.

    Graphique 7: Perception des coopérateurs vis-à-vis du concept « coopérative »

    Source : notre enquête, novembre 2008.

    Le graphique ci-haut montre comment les coopérateurs comprennent le concept « coopérative » On remarque 17 personnes enquêtées qui disent que la coopérative est une association des personnes qui ressemblent les capitaux, 22 personnes enquêtées définissent la coopérative comme une association des personnes qui sont volontairement groupées, et 29 enquêtés disent que la coopérative est une association des personnes qui rassemblent les idées. Signalons qu'il ya une minorité c'est-à-dire 10 sur 78 personnes enquêtées qui n'ont rien donné comme définition.

    En général, les membres de la coopérative comprennent le sens du mot « coopérative ».

    4.4. Idée de création de la coopérative

    Comme la coopérative est une association de personnes volontairement regroupées pour atteindre un but commun, nous avons voulu savoir si la coopérative a été créée selon la volonté des membres. Certaines raisons ont été évoquées et sont présentées dans le graphique suivant :

    Graphique 8 : Avis sur l'idée de création de la coopérative

    68

    1

    4

    5

    La volonté des

    membres

    Autorités

    étatiques

    Bailleurs de

    fond

    Aucune réponse

    Source : notre enquête, novembre 2008.

    Le graphique ci-haut nous montre que parmi les 78 enquêtés, 68 ont dit que la coopérative a été créée par la volonté des membres, 1 et 4 enquêtés disent respectivement que c'est l'Etat et les bailleurs de fond qui ont encouragé la créativité de la coopérative. Cinq (5) personnes n'ont rien donné comme réponse.

    4.5. Objectifs de la coopérative selon les enquêtés

    Tout coopérateur doit connaître les objectifs de la coopérative et de se les approprier pour un meilleur accomplissement de sa tâche. Ainsi, au cours des formations, les membres doivent d'abord comprendre les objectifs de la coopérative et d'essayer de travailler dans une même vision. Pour cela, nous avons voulu savoir si les membres de la coopérative IABM connaissent les objectifs de la coopérative et les réponses sont reprises dans le graphique suivant :

    Graphique 9. Objectifs de la coopérative selon enquêtés

    50

    18

    6

    4

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    Amélioration

    du bien être

    économique

    Moyen

    d'éducation

    Ecole de la

    démocratie

    Aucune

    réponse

    nombre d'enquêtés

    78

    Source : notre enquête, novembre 2008.

    D'après le graphique ci-haut, nous remarquons que selon les enquêtés, la majorité des membres connaissent les objectifs de la coopérative ; 50 sur 78 personnes enquêtés disent que l'objectif de la coopérative est d' améliorer les conditions socio-économiques de ses membres, 20 personnes disent que l'objectif de la coopérative est de former ses membres alors que 6 personnes sur 78 affirment que la coopérative est une école de la démocratie, car elle permet aux membres de développer une culture de respect mutuel et privilégier l'égalité entre tous, notamment à travers le mot d'ordre des coopérative et qui en est le principe moteur : «Un membre, une voix». Quatre personnes n'ont donné aucune réponse, probablement parce qu'elles ne connaissent pas les objectifs de leur coopérative. A partir des réponses données à propos des objectifs, nous avons voulu connaître le degré d'atteinte de ces objectifs. Les réponses sont mentionnées dans le tableau suivant :

    Tableau 8. Le degré d'atteinte des objectifs de la coopérative selon les enquêtés

    Les degrés

    Nombres des répondants

    Pourcentage

    Excellent 75-100%

    4

    5

    Suffisant 50-75%

    42

    53,8

    Peu suffisant 25-50%

    20

    25,6

    Insuffisant 0-25%

    12

    15,4

    Total

    78

    100

    Source : notre enquête novembre 2008.

    Le tableau ci-haut nous renseigne sur le degré d'atteinte des objectifs de la coopérative. Nous remarquons que la majorité des répondants, 42 personnes soit 53,8% disent que les objectifs ont été atteints à une degré suffisant et pour 20 personnes soit 25,6%, les objectifs sont insuffisants. Il  est à remarquer que les objectifs n'ont pas encore atteint le niveau d'excellence car il n'y a que 5 personnes enquêtées soit 4% qui croient que le niveau est excellent. Enfin 12 personnes enquêtées disent que le degré d'atteinte des objectifs est peu suffisant.

    A partir des avis des enquêtés, il y a beaucoup à faire pour que les membres de la coopérative puissent sortir de la pauvreté et améliorer leurs conditions sociales et économiques.

    4.6. Avantages de travailler dans la coopérative

    Dans le cadre d'analyser le rôle de la coopérative dans la réduction de la pauvreté, nous avons demandé s'il y avait des avantages à travailler dans la coopérative comparativement aux non membres.

    Les réponses reçues montrent que le fait d'appartenir aux coopératives permet l'accès à certaines facilités que les personnes qui travaillent individuellement n'obtiennent pas aisément, à l'instar des intrants agricoles des crédits et des appuis de natures diverses.

    Le tableau suivant illustre ces réponses.

    Tableau 9. Avantages d'adhésion à la coopérative

    Avantages

    Effectif

    Pourcentage

    Formations

    78

    100

    Harmonie sociale

    20

    25,6

    Bénéficier des différents services

    60

    76,9

    Accès aux crédits financiers

    21

    26,9

    Source : notre enquête, novembre 2008.

    Toutes les personnes enquêtées soit 100% affirment qu'il y a des avantages à travailler dans la coopérative, comparativement aux non membres des coopératives.

    Nous constatons que 100% des enquêtés ont reçu des diverses formations, 25,6% pensent que grâce à l'adhésion à la coopérative, il y a une grande harmonie sociale qui s'est développée entre les membres ; 76,9% ont bénéficié de divers avantages : accès aux intrants agricoles, aux matériels agricoles...et 21% ont pu accéder aux crédits financiers.

    4.7. Intervention de la coopérative dans les activités d'amélioration des conditions de vie de la population

    La coopérative intervient dans les différents domaines de la vie pour améliorer le niveau de vie de la population bénéficiaire. Nous allons présenter l'apport de la coopérative dans les domaines tels que : l'agri élevage, l'hygiène et assainissement, l'éducation...

    4.7.1. Intervention de la coopérative en Agri-élevage

    Nous avons essayé de comparer les avis des membres enquêtés et des non membres, en ce qui concerne l'augmentation de la production agricole. Le tableau suivant synthétise cette comparaison.

    Tableau 10: Augmentation de la production de l'agriculture

    Réponses

    Fréquences

    %

    Membres

    Non membres

    Membres

    Non membres

    La production agricole a augmenté

    74

    5

    94,9

    20

    La production a stagné

    1

    2

    1,3

    8

    La production n'a pas augmenté

    3

    18

    3,8

    72

    Total

    78

    25

    100

    100

    Source : notre enquête, novembre2008.

    D'après le tableau ci-dessus, nous remarquons que 74 personnes membres de la coopérative, soit 94,9 ont répondu que la production a augmenté contre 20% de non membres. 1 seul membre soit 1,3 % dit que la production a stagné contre 8% des non membres. Ceux qui disent que la production n'a pas augmenté sont 3,8% contre 72% des non membres de la coopérative.

    En général, les données du tableau ci-dessus nous montrent qu'il y a une grande différence au niveau de la production car les coopérateurs ont été formés sur les méthodes culturales qui permettent une grande production. Ils obtiennent facilement des intrants agricoles.

    Tableau 11 : Situation de l'élevage des membres de la coopérative IABM et des non

    membres.

    Réponses

    Fréquences

    %

    Membres

    Non membres

    Membres

    Non membres

    Elevage des bovins

    25

    2

    27,8

    5,6

    Elevage des caprins

    15

    2

    16,7

    16

    Elevage des porcins

    11

    2

    12,2

    8

    Elevages des ovins

    16

    17

    17,8

    8

    Elevage des lapins

    50

    14

    64,1

    56

    Elevage des volailles

    70

    15

    77,8

    60

    Aucun élevage

    0

    3

    0

    12

    Total

    78

    25

    100

    100

    Source : notre enquête, novembre 2008.

    Au niveau de l'élevage, pour marquer la différence entre les membres et les non membres nous avons recueilli les avis des deux répondants. Le tableau ci-haut montre que 26% des membres enquêtés, élèvent les bovins contre 10,4% personnes non membres. 15,6% des membres enquêtés élèvent les caprins contre 10,4% des non membres. Pour l'élevage des porcins, 11,5% des membres ont des porcs dans leurs ménages contre 5,2% des non membres. Seize personnes enquêtées sur 96 soit 16,7% élèvent les ovins contre 11,5% des non membres. Des portions importantes des membres élèvent des lapins et des volailles, soit 50% et 72,9% respectivement contre 46,9% et 41,7% pour les non membres.

    Nous remarquons que les membres de la coopérative pratiquent l'élevage d'une façon remarquable comparativement aux non membres. Ceci parce que les membres ont acquis des connaissances et des techniques ainsi que des appuis et des moyens financiers que les non membres n`ont pas.

    La coopérative contribue à l'achat du bétail et encourage les menbres à élaborer des projets d`élevage à présenter aux banques, pour obtenir des credits et acheter du bétail de leur choix ou encore sollicite des appuis des bailleurs qui distribuent du bétail à un petit nombre des membres et ces derniers donnent des petits nés aux autres membres et ceci à tour de role jusqu'à ce que tout le monde soit servi.

    Ce n'est pas le cas pour les non membres car ils opèrent individuellement et ne peuvent pas recevoir des appuis généralement réservés aux coopératives.

    4.7.2. Intervention de la coopérative dans le domaine de l'hygiène et de l'assainissement

    Tableau 12 : Avis des enquêtés sur l'intervention de la coopérative

    Intervention

    Fréquence

    %

    Construction des foyers améliorés

    25

    32.0

    Construction d'une toilette

    35

    44,9

    Pas de réponses

    15

    19,2

    Total

    90

    100

    Source : notre enquête, novembre 2008.

    Grâce aux appuis du CSC à travers les différentes formations, 32,0% des membres enquêtés de la coopérative ont pu construire des foyers améliorés dans leur famille, contribuant ainsi à réduire la quantité de bois de chauffage consommée dans chaque ménage ; 44,9% des enquêtés ont dit que dans leurs ménages, ils ont pu construire des toilettes, ce qui a augmenté considérablement le niveau de l'hygiène dans leurs familles et a diminué fortement les maladies résultant du manque d'hygiène ; les 19,2% n'ont rien répondu parce qu'ils les avaient déjà construits avant l'adhésion de la coopérative.

    La coopérative a exposé des problèmes des ses membres liés au manque d'hygienne en vers le CSC et ce dernier a pu donner des appuis de formations.

    4.7.3. Collecte d'eau et protection de l `environnement

    Grâce à l'appartenance à la coopérative, les membres ont pu se procurer des moyens de collecte d'eau de pluie pour avoir une eau suffisante pendant la saison de pluie et protéger

    L'environnement. Les moyens utilisés pour la protection de l'environnement sont les terrasses, le creusement des fosses anti-érosives et la plantation des arbres, tel que l'illustre le tableau suivant.

    Tableau 13. Moyens utilisés de collecte d'eau et protection de l'environnement.

    Moyens

    Effectif

    Pourcentage

    Achat ou construire une citerne

    0

    0

    Achat du matériel de collecte d'eau de pluie

    20

    25,6

    Terrasses radicales

    1

    1,2

    Creusement des fosses anti-érosives

    32

    41

    Plantation des arbres

    21

    26,9

    Source : Résultats de notre enquête, novembre 2008.

    A la lumière du tableau, nous constatons que 25,6% ont pu acheter le matériel de collecte de collecte d'eau de pluie. Quant à la protection de l'environnement, 1,2% ont fait des terrasses radicales, 41% ont creusé des fosses anti-érosives, et 26,9 ont planté des arbres.

    4.7.3. Contribution de la coopérative dans le domaine de l'éducation

    En général, les différents ménages payent le minerval de leurs enfants. C'est dans ce cadre que nous avons voulu savoir la contribution de la coopérative au paiement des frais scolaires des enfants des parents membres de la coopérative, tout en précisant le niveau d'étude. Le tableau suivant va nous montrer l'avis des enquêtés sur la façon dont la coopérative facilite aux membres de payer les frais scolaires de leurs enfants.

    Tableau 14. Avis des enquêtés sur la façon de payer les frais scolaires des enfants par les

    membres de la coopérative et par les nos membres.

    Niveau d'études

    Fréquences

    %

    Membres

    Non membres

    Membres

    Non membres

    Ecole primaire

    78

    24

    100

    96

    Ecole des métiers (CFJ)

    23

    2

    29,5

    8

    Ecole secondaire

    11

    3

    14,1

    12

    Total

    78

    25

    100

    100

    Source : notre enquête, novembre 2008.

    La politique de l'éducation pour tous, oblige tous les enfants à l'âge scolaire de fréquenter les écoles primaires. Les membres de la coopérative obéissent scrupuleusement à cette politique comme le montre les données du tableau ci-dessus, 78 personnes enquêtées, soit 100% affirment que leurs enfants fréquentent les écoles contre 96% des non membres.

    Ici il n'y a pas une grande différence entre les membres et les non membres pour la simple raison que la politique de l'Etat, prévoit des punitions pour les personnes qui n'envoient pas leurs enfants à l'école, mais la différence se fait surtout sentir au niveau du manque de matériel scolaire pour les nos membres. Pour les écoles de métiers, 23 personnes soit 29,5 % de nos répondants affirment qu'ils sont capables d'y envoyer leurs enfants, contre 8% des non membres. Une portion de 14,1% de non répondants affirme avoir payer les frais scolaires pour les élèves des écoles secondaires alors que seulement 3 non membres soit 12% parviennent à payer les études secondaires pour leurs enfants. En effet, l'écart entre le niveau de possibilités des membres et des non membres de la coopérative se remarque parce que la coopérative offre des facilités à ses membres en leur donnant des ristournes et en les encourageant à contracter des crédits bancaires (Banque populaire de Nyamabuye) ou des micro finances (CLECAM EJO HEZA, CAF ISONGA, AGASEKE etc).

    Il est à signaler qu'il y a des répondants célibataires qui payent également le minerval pour leurs frères et leurs soeurs.

    4.8. Evaluation des activités de la coopérative selon les enquêtés

    La promotion de la coopérative IABM se remarque à travers ses activités. En effet, nous avons voulu savoir comment les membres de la coopérative évaluent les activités de la coopérative et les réponses sont dans le tableau suivant :

    Tableau 15: Avis sur l'évaluation des activités de la coopérative.

    Avis

    Fréquences

    %

    Membres

    Non membres

    Membres

    Non membres

    Excellent

    11

    7

    14,1

    28

    Très bon

    48

    12

    61,6

    48

    Bon

    15

    4

    19,2

    16

    Médiocre

    4

    2

    5,1

    8

    Total

    100

    25

    100

    100

    Source : notre enquête, novembre 2008.

    D'après le tableau 15 ci-haut, les membres et les nos membres de la coopérative apprécient les activités de la coopérative; 14,1% des membres contre 28% des non membres les trouvent excellentes. La majorité des coopérateurs et des non coopérateurs enquêtés, qualifient les activités de la coopérative de mention très bonnes (61,6% contre48% de non membres). Quinze personnes membres soit 19,2% touvent les activités de la cooperative bon contre quatre personnes soit 16% des non membres.

    Quatre personnes enquetés membres de l'IABM soit 5,1% affirment que les activites de la cooperative sont mediocre contre deux personnes non membres soit 8%.

    4.9. Perception du concept « pauvreté »

    La pauvreté est perçue différemment par les membres de la coopérative IABM. Nous avons voulu connaître les différentes définitions données par les membres de la coopérative :

    Tableau 16: Perception du concept « pauvreté » selon les enquêtés.

    Définitions

    Nombre des enquêtés

    Pourcentage

    Manque de moyens financiers

    14

    18

    Insuffisance des besoins de base

    60

    76,9

    Aucune réponse

    4

    5,1

    Total

    78

    100

    Source : notre enquête, novembre 2008.

    D'après le tableau ci-dessus 74 sur 78 des répondants se sont prononcés pour une définition de la pauvreté, 14 enquêtés soit 18% ont dit que la pauvreté est le manque des moyens financiers, 60 personnes soit 76,9 ont dit que la pauvreté est l'incapacité de satisfaction des besoins de base, comme le manque des soins de santé, difficulté de payer le minerval pour les enfants, difficulté d'accéder à une alimentation équilibrée etc ; 4 personnes soit 5,1 % n'ont aucune idée de ce qui est la pauvreté.

    4.10. Apport de la coopérative à la promotion des conditions de vie des membres.

    L'objectif principal de la coopérative est l'amélioration des conditions de vie, de ses membres. Nous visons ici l'amélioration du revenu, l'amélioration de l'épargne, la satisfaction des besoins primaires comme par exemple, l'amélioration de l'alimentation, la satisfaction des besoins scolaires des enfants, l'amélioration de la santé, l'amélioration de l'habitat, l'amélioration des relations sociales, etc.

    Tableau 17 : Avis sur l'amélioration des conditions de vie des membres

    Degré d'amélioration

    Fréquences

    Pourcentage

    Il y a eu amélioration des conditions de vie

    74

    94,8

    Il n'y a pas eu d'amélioration des conditions de vie

    0

    0

    Pas de réponse

    4

    5,1

    Total

    78

    100

    Source : notre enquête, novembre 2008.

    Le tableau ci-haut laisse voir que 94,8% soit 74 sur 78 enquêtés pensent que la promotion de la coopérative a contribué beaucoup à l'amélioration des conditions de vie des membres. Quatre répondant soit 5,1% seulement n'ont rien répondu à la question.

    En principe, les coopératives doivent viser à améliorer les conditions socio-économiques de leurs membres en leur accordant le privilège de mettre ensemble leur volonté pour résoudre leurs problèmes par leurs propres efforts.

    L'adhésion à la coopérative a permis aux membres de développer un esprit de travail en équipe, de réaliser des projets générateurs de revenus, d'acquérir des formations, des séminaires, des rencontres, des échanges et des voyages d'études, en vue d'augmenter la capacité de réflexion et de bénéficier des appuis techniques surtout dans le domaine agricole. En plus, la création des emplois par la coopérative, le financement de certains projets, l'entraide et la solidarité constitue des stratégies de lutte contre la pauvreté des membres de la coopérative.

    La coopérative est le lieu privilégié pour la création d'emploi. La coopérative est une opportunité de l'emploi rémunéré pour ses membres et aussi pour les non membres. Suivant les activités de la coopérative, il y a des employés temporaires qui travaillent par exemple dans les pépinières et des employés permanents.

    Le tableau suivant montre l'évolution du revenu mensuel avant et après l'adhésion des membres à la coopérative.

    Tableau 18 : Niveau de revenus mensuels avant/après l'adhésion à la coopérative

    Niveau de revenus

    Effectifs avant l'adhésion

    Pourcentage

    %

    Effectifs après l'adhésion

    Pourcentage

    %

    0 - 5000

    58

    74,4

    16

    20,5

    5001- 10000

    11

    14,1

    43

    55,1

    10001 - 20000

    9

    11,5

    8

    10,3

    20001 - 30000

    0

    0

    6

    7,7

    30001-40000

    0

    0

    4

    5,1

    Plus de 40000

    0

    0

    1

    1,3

     

    0

    0

    0

    0

    TOTAL

    78

    100

    78

    100

    Source : Notre enquête, novembre 2008.

    Avec le tableau des revenus ci-haut, nous avons des données qui nous autorisent à faire les observations suivantes : avant l'adhésion à la coopérative, le nombre de personnes dont le revenu ne dépassait pas 5000 francs rwandais s'élevait à 58 soit 74,4% de l'échantillon, après l'adhésion à la coopérative, le nombre de personnes disposant de ce même niveau de revenu a fortement diminué et est tombé à 16 individus soit 20,5% de notre échantillon. Ceci signifie que la plupart de ces personnes ont augmenté leurs revenus et sont passées à la catégorie supérieure de plus de 5000 Frs par mois.

    Le nombre de personnes dont le revenu mensuel se situait entre 5001 et 10000 Frs avant l'adhésion à la coopérative s'élevait à 11 individus soit 14,1% des répondants, après l'adhésion à la coopérative, l'effectif des personnes dont le revenu se situe entre 5001 et 10000 Frs s'est fortement accru et est passé de 11 à 43 individus soit 55,1% de notre échantillon. Ceci explique en partie la baisse de l'effectif des personnes dont le revenu tourne autour de 5000 Frs.

    Les personnes dont le revenu mensuel se situait entre 10001 et 20000 Frs avant l'adhésion à la coopérative étaient au nombre de 9 et représentaient 11,5% de l'ensemble des personnes interrogées ; après l'adhésion à la coopérative, l'effectif de ces personnes a baissé jusqu'à 8 individus soit 10,3 % de notre échantillon.

    Avant l'adhésion à la coopérative, il n'y avait aucun individu dont les revenus mensuels pouvaient s'évaluer entre 20001 et 30000 Frs mais après l'adhésion à la coopérative, six(6) personnes soit 7,7% du groupe ciblé reconnaissent avoir réalisé des revenus mensuels de l'ordre de 20001 à 30000 Frs. Partant de l'effectif 0, on compte 6 personnes qui ont fait une évolution significative au niveau des revenus.

    Avant l'adhésion à la coopérative, il n'y avait personne qui pouvait afficher un revenu mensuel situé entre 30001 et 40000 Frs, après il y a eu 4 personnes, représentant 5,1% de notre échantillon qui affirment avoir réalisé des revenus situés entre 30001 et 40000 Frs. Des revenus qui sont plus de 40000 Frs n'avaient jamais été atteints avant l'adhésion à la coopérative ; avec l'adhésion à la coopérative, une (1) personne soit 1.3% des répondants déclare avoir atteint ce niveau de revenu.

    4.11. Contribution de la coopérative dans la satisfaction des besoins primaires.

    Nous constatons que grâce aux revenus réalisés, les membres de la coopérative ont pu satisfaire leurs besoins primaires selon l'ordre de priorité suivant :

    Tableau19: Réalisations atteintes grâce à la coopérative

    Réalisations

    Fréquence

    %

    Rangs

    Achat /Réhabilitation d'une maison

    15

    19,2

    8ème

    Achat d'une parcelle

    4

    5,1

    10ème

    Payement des frais scolaires des enfants

    32

    41

    5ème

    Achat des vivres

    40

    51,3

    4 ème

    Achat d'équipement familial

    16

    20,5

    7ème

    Achat d'une télévision

    1

    1,2

    13ème

    Achat d'un poste de radio

    12

    15,38

    9ème

    Payement des frais d'affiliation à la mutuelle de santé

    58

    74,35

    1ère

    Achat d'articles d'habillement

    42

    53,8

    3 ème

    Achat d'une vache de race traditionnelle

    4

    5,1

    10ème

    Achat d'une vache de race améliorée

    1

    1,2

    13ème

    Achat du petit bétail

    56

    71,8

    2ème

    Achat d'un téléphone portable

    1

    1,2

    13ème

    Embaucher un ouvrier agricole ou un domestique

    4

    5,1

    10 ème

    Achat d'un véhicule

    0

    0

    15ème

    Achat d'un champ

    3

    3,8

    11ème

    Achat d'un vélo moteur

    1

    1,2

    13 ème

    Achat d'un vélo

    2

    2,5

    12 ème

    Apprendre à lire et à écrire

    0

    0

    16 ème

    Autres

    18

    23

    6ème

    Source : notre enquête, novembre 2008.

    Le tableau des réalisations atteintes grâce à la coopérative est riche en informations sur les réalisations des adhérents.

    La lecture et l'observation de ces données montrent qu'en premier lieu, les membres de la coopérative ont pu payer les frais d'affiliation à la Mutuelle de Santé, c'est l'avis de 58 citations des répondants sur 78. En second lieu, il y a eu achat du petit bétail avec 56 réponses positives des personnes enquêtées. En troisième lieu, 42 personnes affirment avoir acheté les articles d'habillement. En quatrième position c'est l'achat des vivres qui a été réalisé avec 40 réponses. En cinquième lieu, 32 enquêtés affirment avoir satisfait aux exigences scolaires pour leurs enfants (minerval, matériel scolaire, uniformes, etc.). En sixième lieu, 18 répondants ont pu honorer d'autres obligations sociales : les frais de mariage, décès, voyages...

    En septième position, 16 répondants ont acheté les équipements familiaux ; En huitième lieu, 15 répondants disent qu'ils ont acheté ou réhabilité leurs maisons. En neuvième position, 12 enquêtés affirment avoir acheté un poste de radio. En dixième position, 5,1% des personnes interrogées déclarent avoir embauché un ouvrier agricole ou un domestique, avoir acheté une vache de race traditionnelle ou l'achat d'une parcelle. A la onzième position, c'est l'achat d'un champ. A la douzième position deux membres ont pu acheter un vélo, A la treizième position c'est l'achat d'un téléphone portable, l'achat des vaches de races améliorées, l'achat d'une télévision ou l'achat d'un vélo moteur.

    Aucun membre n'a pu acheter un vehicule.

    Enfin, en dernier lieu, il n'y a pas de personnes interrogées qui ont déclaré avoir appris à lire et à écrire. La raison c'est que la coopérative n'a pas organisée ce programme.

    Toutes ces données renferment un témoignage issu des membres, qui montre que le rôle de la coopérative IABM dans la promotion socio-économique de ses membres a été décisif.

    Au cours de notre travail, nous avons voulu connaître le degré d'épargne avant et après l'adhésion. Le tableau suivant montre la situation de l'épargne.

    Tableau 20 : Tableau d'épargne mensuelle des membres de la coopérative IABM

    Niveau d'épargne

    Effectifs avant

    l'adhésion

    à la coopérative

    Pourcentage

    %

    Effectifs après

    l'adhésion à la coopérative

    %

    0 - 5000

    78

    86,7

    30

    33,3

    5001-10000

    12

    13,3

    50

    55,6

    10001 - 20000

    0

    0

    6

    6,7

    20001 - 30000

    0

    0

    4

    4,4

    30001 - 40000

    0

    0

    0

     

    Plus de 40000

    0

    0

    0

     

    Total

    90

    100

    90

     

    Source : notre enquête, novembre 2008.

    Avant l'adhésion à la coopérative, la population était majoritairement très pauvre. En effet, 86,7% des personnes interrogées pouvaient seulement épargner entre 0 et 5000 Frw par mois, 13,3% de notre échantillon pouvaient épargner entre 5001 et 10000 Frw par mois. Ces chiffres sont très parlants et montrent que l'épargne était très faible, et que par conséquent ce qui indique que le revenu était aussi faible.

    Apres l'adhésion à la coopérative, la situation économique des ménages s'est remarquablement modifiée. Ainsi, 33,3% de notre échantillon ont pu épargner entre 0 et 5000 Frw tandis que 55,6% des personnes interrogées ont pu épargner entre 5000 et 10000 Frw par mois. Par ailleurs, l'épargne mensuelle des 6,7% des répondants se situe entre l'intervalle de 10001 à 20000 Frw, enfin, 4,4% de notre échantillon affirment avoir une épargne mensuelle se situant entre 20001 et 30000 Frw.

    Nous constatons donc qu'au moment où beaucoup de personnes ne pouvaient pas épargner avant l'adhésion, elles ont pu trouver de l'argent à épargner après l'adhésion à la coopérative.

    Nous remarquons en plus, que le niveau de l'épargne a connu une grande croissance car après l'adhésion à la coopérative deux nouvelles tranches apparaissent dans la structure des niveaux d'épargne. Ces nouvelles tranches sont celle entre 10001 et 20000 Frw et celle entre 20001 et 30000 Frw. Il y a eu émergence de 6 et de 4 membres enquêtés dans les 2 classes respectives.

    Au niveau rural, une épargne de cette valeur constitue un signe d'une amélioration de vie des ménages, ce qui apparaît comme une appréciation positive de la coopérative même si le niveau de l'épargne reste encore faible, parce que le revenu est encore faible dans la coopérative.

    4.12. Contribution de la coopérative dans l'amélioration des relations sociales

    Il est connu que parmi les caractéristiques d'une personne pauvre, figurent souvent l'angoisse, l'isolement, la perte de confiance en soi, les tendances même suicidaires etc. qui l'empêchent d'avoir de bonnes relations avec les voisins, le tableau suivant montre l'avis des enquêtés sur les effets positifs de l'appartenance à la coopérative sur l'amélioration des relations sociales des membres de la coopérative IABM.

    Tableau 21: Impact de l'adhésion à la coopérative sur les relations sociales

    Observation

    Réponse

    Effectif

    %

    L'appartenance à la coopérative

    a amélioré sensiblement les relations sociales avec les autres 

    Oui

    74

    94,9

    Non

    4

    5,1

    Total

    78

    100

    Source : notre enquête, novembre 2008.

    Les données de ce tableau confirment qu'il y a eu une amélioration des relations sociales grâce à l'appartenance à la coopérative IABM ; 74 répondants, soit 94,9% de l'échantillon affirment que l'appartenance à la coopérative IABM leur a permis d'améliorer leurs relations avec les autres. Quatre personnes, soit 5,1% de l'échantillon disent qu'il n'y a pas eu l'amélioration des relations sociales. Bref tout le monde s'accorde sur le fait que les relations se sont plutôt améliorées, ce qui constitue un facteur incontournable de réussite, surtout pour une société rwandaise, dont les tissus social et économique ont été durement éprouvés par la guerre et le génocide de 1994.

    Graphique 10: Les domaines où l'amélioration des relations sociales a été remarquable

    60

    9

    59

    18

    0

    20

    40

    60

    80

    100

    Fréquence

    1

    Domaine d'amélioration

    Echange d'idées

    Echange d'expérience

    Accès à l'information

    Accès à l'assistance

    Source : Notre enquête, novembre 2008.

    L'amélioration des relations a été reconnue dans les domaines jugés utiles par les répondants. Les domaines sont cités selon l'ordre d'importance : l'échange des idées avec 60 citations, l'accès à l'information avec 59 citations, l'accès à l'assistance des autres avec 18 citations et enfin l'échange d'expérience avec 9 fois.

    Ce tableau nous montre à quel point l'appartenance à une coopérative constitue une opportunité d'échanger les idées, de s'épanouir, de pouvoir s'estimer mutuellement, de développer un système de communication et un esprit collectif, nécessaire pour la promotion de la coopérative et des membres pris individuellement.

    Conclusion partielle

    Tout au long de ce chapitre nous avons presenté et analysé les resultats de notre recherche à partir du questionnaire que nous avons donné aux membres de la coopérative IABM. D'abord nous nous sommes intéressés à la répartition des enquêtés par sexe, par genre et à l'âge, niveau d'éducation, état civil, et par métier secondaire des répondants. Puis, nous avons presenté sous forme de tableaux et graphiques les réponses aux questions générales sur la coopérative ainsi que les réponses qui traitent de la lutte contre la pauvreté à travers la coopérative.

    Le chapitre qui suit concerne l'interprétation des resultats et la validation des hypothèses.

    En effet, nous allons verifié nos hypothèses à partir des principaux indicateurs tels que l'avantage de travailler dans la coopérative, l'intervention de la coopérative dans les activités génératrices de revenu, la contribution de la coopérative dans les différents domaines tels que l'éducation, la santé et les réalisations atteintes grâce à la coopérative.

    CHAPITRE V : INTERPRETATION DES RESULTATS ET VALIDATION DES

    HYPOTHESES

    5.1. INTERPRETATION DES RESULTATS

    Après avoir présenté et analysé les données au cours de notre travail de recherche effectué au sein de la coopérative IABM, les résultats obtenus nous ont permis de confirmer la capacité des coopératives dans la lutte contre la pauvreté à travers diverses activités qu'elles font en faveur de leur membres.

    5.1.1. Création de la coopérative

    Pour concrétiser en quoi consiste l'impact de la coopérative à l'amélioration du bien être de ses membres, voyons de quelle façon la population s'est intéressée à la création de la coopérative.

    Au cours de notre enquête, nous avons constaté que la coopérative IABM en particulier et d'autres coopératives en général sont créées soit à partir des idées de la population elle-même, de l'Etat ou des ONG.

    D'après Jean P. Jacob et Philippe Lavigne Delville, les coopératives se forment à travers soit des rapports de voisinage et d'amitié, soit des relations de parenté et d'alliance ou soit de clientèle.45(*)«Traditionnellement, c'est à partir des pratiques telles que « ubudehe » initiées par la population, qui ont donné naissance à des mouvements coopératifs complexes (surtout dans le domaine agricole). Ces mouvements sont devenus des coopératives et ont joué un rôle capital dans le renforcement de la solidarité entre les habitants d'une même colline, d'un village sous forme d'entraide ».46(*)

    C'est dans ce cadre que selon notre enquête 60 sur 78 personnes enquêtées soit 76,9% disaient que la coopérative IABM a été créée grâce à la population, qui voulait accéder à de meilleurs conditions économiques favorables (cfr. Graphique no8).

    La part de l'Etat se limite à sa politique de promotion des coopératives car il doit assurer un environnement économique favorable de sa population.

    Il est à signaler encore que les ONG jouent un rôle non négligeable à la promotion des coopératives, car elles participent activement à leur financement, en accordant du matériel varié, en organisant des formations pour les membres, en facilitant dans l'octroi des crédits etc. Quatre personnes enquêtées sur 78 soit 5% nous ont affirmé que la coopérative IABM a été créée et a évolué grâce à la contributon des ONG dont le CSC.

    5.1.2. Les avantages de l'adhésion à la coopérative IABM.

    5.1.2.1. L'apport de la coopérative dans la fomation de ses membres

    Le renforcement des capacités dans tous les services d'une organisation est l'un des outils qui permettent la rentabilité de ses activités. Le rôle principal de l'Etat est de lutter contre l'ignorance et l'analphabétisme et de promouvoir des connaissances scientifiques pour un développement durable en vue de l'amélioration des conditions de vie de la population. «L'éducation, ou la formation est d'une grande importance dans les sociétés qui se développent socialement, culturellement et économiquement. Pour y vivre aisément, les individus ont besoin de plus de savoir et de plus de savoir- faire».47(*)

    Dans le cadre d'aider ses membres, la coopérative organise des formations en vue d'améliorer leur niveau des connaissances.(cfr tableau no9).Pour remédier au problème de l'ignorance qui est l'un des indicateurs du sous- développement, 100% des personnes enquêtées ont eu les formations.

    Les formations reçues par les membres de la coopérative IABM ont porté sur les thèmes tels que les lois coopératives, l'utilisation rationnelle de la fumure organique et l'utilisation des semences sélectionnées, la lutte contre l'érosion, la rotation des plantes dans les champs, l'élaboration des petits projets générateurs de revenus, faire la budgétisation en agriculture, les droits et les devoirs d'un membre, le diagnostic des maladies et des ravageurs, la rentabilité des cultures, les pratiques agricoles, la conservations des produits agricoles, la gestion de l'épargne et du crédit, les concepts de développement comme le genre et développement , la pauvreté et le développement, la participation de la population dans le développement du pays, la décentralisation, la loi foncière, l'expropriation et héritage, etc.

    Les formations permettent aux membres de changer les mentalités et de pratiquer des méthodes culturales modernes dans le but de rendre l'agriculture professionnelle et d'augmenter la production alimentaire. De plus, après avoir reçu des formations sur la planification et la gestion des petits projets générateurs de revenu, les membres de la coopérative ont pu démarrer des activités commerciales, comme le petit commerce dans des boutiques situées aux centres de négoces de leur quartier (cfr graphique 19).

    5.1.2.3. L'accès aux différents services

    5.1.2.3.1. L'accès à l'épargne et aux crédits.

    Parmi les avantages reçus par les membres de la coopérative, nous pouvons citer l'accès aux crédits.

    Un projet de n'importe quelle taille qu'il soit ne peut être exécuté sans financement. ARZANO Robert affirme que «l'argent est le nerf de la guerre».48(*) Cette expression reflète la vérité première pour l'entreprise ou un projet dont la naissance et le développement sont le fruit de la conjonction entre la volonté d'une personne et de moyens, en particulier financiers.

    Cependant, l'idéal serait de développer des structures de financement au sein de la coopérative elle-même. Elle doit collaborer avec des institutions bancaires pour créer un système coopératif d'épargne et de crédit. La coopérative doit aider ses membres à faire des projets générateurs de revenu et les sensibiliser pour avoir la culture d'épargne et de crédits.

    C'est dans ce cadre que selon l'enquête, 26,9% des personnes enquêtées affirment avoir reçu les crédits (cfr tableau 9) et qu'elles ont été sensibilisées à l'épargne (cfr tableau 20).

    5.1.2.3.2. Accès aux autres appuis

    La coopérative IABM joue un grand rôle dans la valorisation des cultures de maïs, soja et haricot. La coopérative a reçu un certificat n°116 donné par RADA, qui lui permet de figurer parmi les multiplicateurs des semences sélectionnées au niveau national. Les membres de la coopérative IABM effectuent la multiplication des semences sélectionnées pour les cultures ci-haut citées. D'après les informations tirées du CSC, à travers la coopérative, les membres accèdent aux semences sélectionnées, aux engrais chimiques (NPK, Urée), aux pesticides (soumithium, actérie) et ces dernières servent à tuer les pucerons et à protéger les cultures et les récoltes contre les parasites, les champignons, les mauvaises herbes et les insectes.

    Dans le domaine de l'élevage, les membres ont reçu des appuis des bailleurs qui distribuent du bétail à un petit nombre de membres qui, à leur tour donnent des petits nés aux autres membres. C'est pourquoi les éleveurs membres sont plus nombreux que les non membres (cfr tableau 11).

    5.1.2.3. L'amélioration des relations sociales

    Le génocide des Tutsis de 1994 a laissé pas mal de problèmes liés à la pauvreté dans notre pays. Pour essayer de remédier ces problèmes, les coopératives ont joué un rôle important dans l'amélioration des relations sociales de leurs membres nottament en leur inculquant quelques valeurs sociales positives telles que l'écoute des autres, la tolérance mutuelle, la recherche permanente de la réconciliation et de l'harmonie, l'égalité, la solidarité...

    La coopérative constitue une opportunité d'échanger les idées, de s'épanouir, de pouvoir s'estimer mutuellement, de développer un système de communication et un esprit collectif nécessaire pour la promotion de la coopérative et des membres pris individuellement (cfr graphique 11.)

    5.1.3. IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA COOPERATIVE IABM SUR LA VIE

    DE SES MEMBRES 

    Le principal objectif de la coopérative est d'améliorer les conditions de vie de ses membres en augmentant leur revenu et leur niveau du bien être.

    C'est dans cette logique que les membres de la coopérative trouvent l'argent dans la vente soit de la production agricole provenant du marais de Makera ou provenant d'autres superficies cultivables, soit de la production animale réalisée grâce à la coopérative.

    Cet argent est utilisé d'une part, à la réalisation des activités génératrices de revenu ; et d'autre part, à la satisfaction des besoins familiaux.

    5.1.3.1. La situation montrant l'évolution des revenus des membres

    Nous avons examiné les indicateurs qui nous ont renseignés sur la situation financière des membres de la coopérative. L'analyse des réponses données a orienté notre jugement concernant l'importance des activités des membres de la coopérative IABM au processus de lutte contre la pauvreté.

    Ainsi donc, dans le tableau 20, il ressort qu'après l'adhésion à la coopérative, le revenu mensuel des membres a connu une augmentation. 55,1% parviennent à faire entrer entre 5000 Frw et 10 000 Frw par mois. 10,3% des enquêtés parviennent à faire entrer entre 10 000 Frw et 20 000 Frw,7,7% des personnes enquêtées parviennent à encaisser entre 20 000Frw et 30 000 Frw et 5,1% font des entrées variant entre 30 000 Frw et 40 000 Frw. Il y a des enquêtés qui parviennent à encaisser plus de 40 000 Frw par mois.

    5.1.3.2. L'importance du revenu des membres

    La modernisation de l'agriculture et de l'élevage permet non seulement de pallier à la situation de déficit alimentaire, mais aussi de générer des revenus nécessaires au financement des activités génératrices de revenus et de répondre à d'autres besoins liés à l'éducation, santé, le logement, l'amélioration des conditions d'hygiène, la lutte contre la malnutrition et à l'achat d'autres équipements domestiques.

    5.1.3.2.1. Satisfaction des besoins scolaires des enfants

    Parmi les problèmes du pays, il y a le problème d'analphabétisme. Ce problème est aggravé par les écoles primaires et secondaires qui connaissent des abandons suite au manque de frais scolaires.

    Le taux d'abandon scolaire à l'école secondaire lié surtout au manque de minerval était élevé au cours de l'année scolaire 2002-2003 à 15,2% et il a diminué en 2005 jusqu'à 3%.49(*)

    De ce point, selon les résultats de notre enquête enregistrés dans le tableau 14, nous constatons que la coopérative a beaucoup contribué à la résolution de ce problème. En effet, tous les membres de la coopérative sont capables de satisfaire les besoins scolaires de leurs enfants de l'école primaire ; 29,5% ont pu payer les frais scolaires des élèves qui fréquentent les écoles de métiers (CFJ) et 14,1% ont payé les frais scolaires des enfants qui fréquentent les écoles secondaires. Ce n'est plus difficile d'acheter l'uniforme pour leurs enfants, le matériel scolaire et de payer le minerval, car ils se sont créés aussi des activités génératrices de revenu. D'après le tableau 19, 41% des personnes enquêtées ont pu payer les frais scolaires pour les enfants.

    5.1.3.2.2. Elevage du bétail

    Grâce à l'épargne, et aux appuis des ONG ; les membres de la coopérative pratiquent l'élevage plus que les non membres. D'après le tableau onze, 27,8% des enquêtés membres de la coopérative élèvent des bovins,16,7% élèvent des caprins,12,2% élèvent des porcins,17,8% élèvent des ovins,64,1% élèvent des lapins ,77,8% élèvent des volailles contre 5,6% des non membres enquêtés qui élèvent des bovins, 16% qui élèvent des caprins, 8%, qui élèvent des porcins, 8% qui élèvent des ovins également, 56% élèvent des lapins, et 60% qui élèvent des vollailles.

    D'après ce même tableau, nous remarquons que les membres de la coopérative pratique l'élevage d'une façon beaucoup plus que les non membres. Ceci parce que les membres ont été formés et ont reçu des appuis necessaires pour une meilleure production.

    La coopérative contribue à l'achat du bétail en incitant les membres à élaborer les projets d'élevage bancables et qui recoivent des crédits pour acheter du bétail à leur choix ou encore reçoivent des appuis des bailleurs de fonds qui distribuent du bétail à un petit nombre des membres et qui à leur tour donnent des nouveaux nés aux autres membres jusqu'à ce que tout le monde soit servi,ce qui n'est pas le cas pour les non membres.

    L'investissement dans l'élevage aide les membres à satisfaire d'autres besoins dont l'amélioration de la nutrition par l'introduction des matières nutritives provenant de la viande et du lait dans l'alimentation familiale.

    5.1.3.2.3. Promotion de l'état de santé

    Le gouvernement rwandais a promu des mécanismes de financement communautaire qui renforcent la solidarité et le partage des risques comme les mutuelles de santé, les systèmes de prépaiement et l'assurance maladie.

    Le district de Muhanga s'est donné l'objectif d'assurer et de promouvoir l'état de santé de la population, en veillant à l'offre des services, des soins préventifs, curatifs, et promotionnels de qualité. D'après les données tirées dans son plan de développement, les performances des services de santé au cours des ces trois dernières années (2004-2006) ont connu des progrès. L'utilisation des services curatifs de santé au niveau des centres de santé a augmenté de 38,2% en 2004 à 48,4% en 2005 et 52% en 2006. Cela résulte de l'approche contractuelle appuyée par le gouvernement et par la coopération Belge et d'autres interventions comme les mutuelles de santé qui ont augmenté de 56% en 2005, à 80% en 2006 et à 64,8 % en 2007.

    La population qui a adhéré à la coopérative IABM a contribué à la promotion de la santé. Les membres de la coopérative prennent en charge leurs membres en leur payant la mutuelle de santé et d'autres soins médicaux selon le tableau 19 qui montre que 74,35 satisfont ces besoins.

    Dans ce domaine, la coopérative en collaboration avec les agents de santé communautaire mobilise les membres à adhérer à la Mutuelle de santé, à fréquenter le service de la planification familiale, la consultation prénatale, l'accouchement assisté, la vaccination, la prévention du paludisme et du VIH/SIDA, l'hygiène individuelle et collective (utilisation de l'eau potable, des latrines, bon habitat, surtout en ce qui concerne le partage de ménage avec les animaux domestiques etc.

    En plus, selon les données du tableau n o 12, trente deux pour cent (32,0%) des membres enquêtés de la coopérative ont pu construire des foyers améliorés dans leur famille, contribuant ainsi à réduire la quantité de bois de chauffage consommée dans chaque ménage ; 44,9% des enquêtés ont pu construire des toilettes, ce qui a augmenté considérablement le niveau de l'hygiène dans leurs familles et a diminué fortement les maladies résultant du manque d'hygiène.

    5.1.3.2.4. Satisfaction d'autres besoins familiaux

    A la lumière du tableau 19, la coopérative a fort aidé ses membres à satisfaire d'autres besoins familiaux.

    En effet 51,3% des personnes enquêtées ont pu acheter des vivres, 20,5% ont acheté des équipements familiaux, 53,8% ont acheté des articles d'habillement, achat des intrants agricoles, l'embauche des ouvriers agricoles (5,1%).

    5.1.3.2.5. Situation d'accès aux moyens de communication et de transport

    a)Poste de radio et ou de téléviseurs

    Au Rwanda, près de 46% de ménages possèdent une radio et environ 2% possèdent une télévision. Les ménages qui possèdent une radio sont plus nombreux en milieu urbain (65%) qu'en milieu rural (43%). De même, la télévision est plus presente en milieu urbain qu'en milieu rural mais avec de faibles proportions (14% contre 0,3%).50(*)

    Nous constatons dans le tableau 19, que les activités de la coopérative ont beaucoup contribué beaucoup à la lutte contre la pauvreté dans la région, car elles ont permis d'augmenter l'effectif des gens qui sont en possession des radios et des télévisions. Selon notre enquête 15,37% ont acheté un poste de radio et 1,2% ont acheté des téléviseurs.

    b) Possession de téléphone

    Le téléphone n'est pas très utilisé au Rwanda. Dans l'ensemble du pays, environ 5% de ménages utilisent un téléphone mobile. Les ménages qui utilisent un téléphone fixe ne représentent que 1%. En milieu rural, l'utilisation de téléphone reste très faible : 1,3% pour le téléphone mobile contre 0,1% pour le téléphone fixe.51(*)

    La part de la coopérative a été remarquée sur ce point, parce que d'après les enquêtés 0,01% ont acheté des téléphones portables (cfr tableau 19).

    c) Possession de bicyclette

    Dans l'ensemble du pays, la proportion des ménages qui possèdent une bicyclette est environ 11%. Cette proportion reste pratiquement inchangée en milieu urbain et en milieu rural.52(*)

    Le fait d'appartenir à la coopérative a contribué à l'augmentation de moyens de déplacement dans la région enquêtée.

    Selon les résultats de notre recherche, 2,5% ont acheté des vélos, 1,2% ont acheté des vélomoteurs (cfr tableau 19). Personne n'a encore pu se procurer une moto ou une voiture. Ceci est significatif parce qu'au Rwanda, la proportion de ménages rwandais qui possèdent au moins un véhicule demeure très insignifiante : Il est possédé pour moins de 1% de ménages.53(*)

    5.1.3.2.6. Adduction d'eau et protection de l'environnement

    Le manque d'eau potable est généralisé dans le district de Muhanga et constitue une réalité.

    Actuellement, dans le district de Muhanga, seulement 46%des ménages ont accès à l'eau potable.54(*)

    Toutefois des potentialités de fourniture en eau existent car on peut collecter l'eau de pluie provenant des toitures des maisons pendant la saison de pluie.

    C'est dans cette optique que grâce au revenu provenant des activités de la coopérative, les membres enquêtés ont pu s'acheter du matériel de collecte d'eau.

    Le tableau 13 montre que 25,6% des personnes enquêtées utilisent l'eau de pluie collectée de pluie pendant la saison pluvieuse.

    La coopérative a organisé des formations pour les membres sur le creusement et la protection des fossés anti-érosifs, les résultats sont tangibles car 1,2% des enquêtés ont construit des terrasses radicales, 41% ont creusé des fossés anti-érosives et 26,9% ont planté les arbres. Les coopérateurs de l'IABM ont placé parmi leurs priorités le respect et la protection de l'environnement.

    Les initiatives comportent la mise en pratique relative des programmes de reboisement et la culture intégrée c'est-à-dire la rotation des cultures des plantes alimentaires d'arbres fruitiers. La coopérative doit avoir une pépinière d'essence agroforesterie par an de 40 000 plants. Chaque année 400 membres de la coopérative reçoivent des variétés des plantes fixatrices du sol et celles qui augmentent la fertilité du sol (engrais verts).

    5.1.3.2.7. Amélioration de l'alimentation

    D'après le tableau 10, nous remarquons que la coopérative a permis aux membres d'augmenter la production agricole et animale. Ce qui signifie que les vivres ont augmenté. Nous notons que 94,9% des répondants ont augmenté leur production agricole. Ils disent qu'ils ont augmenté la production agricole grâce aux formations reçues sur les techniques modernes d'agriculture et à l'accès suffisant à la fumure organique et chimique.

    A travers la coopérative, le CSC a aidé les coopérateurs de l'IABM à pratiquer la culture des légumes. Les coopérateurs reçoivent des techniques appropriées : ils ont appris à exploiter les petits espaces dont ils disposent et à les rentabiliser davantage. Ils ont réalisé les jardins potagers (uturima tw'igikoni), ils ont planté des légumes dans des sols collectés dans les sacs et dans les champs. A part des légumes naturellement cultivées comme les amarantes (dodo, imbwija, inyabutongo..) et les feuilles de manioc (isombe), le CSC a diffusé d'autres espèces qui sont :Celosia argentina 42, African eggplent AB2, Ethiopian mustard mbeya green, Ethiopian mustard mbeya purple, Jutte mallow, Night shade, Closia argentina Ex mwanga, African eggplant AB3 et cochurus.

    Ils ont planté aussi les arbres fruitiers comme les citronniers et les orangers etc. Ceci les a aidés non seulement à améliorer et à équilibrer leur alimentation mais aussi à réaliser quelques recettes financières tirées de la commercialisation de la production agricole supplémentaire et à la protection de l'environnement.

    Au point de vue alimentaire, les legumes sont reconnus essentiellement pour leur richesse en vitamines et en sels minéraux et leur absence entraîne l'anémie et la diminution des activités physiques ainsi qu'un affaiblissement de l'organisme.

    Pour l'environnement, le cycle des legumes est plus court, ce qui fait qu'on peut avoir plusieurs cultures par an. Les semences peuvent être produites facilement car les légumes s'adaptent facilements à l'environnement. Ils peuvent être associés à d'autres cultures, ce qui est un atout pour notre pays où la monoculture n'est que faiblement pratiqué. Les légumes dans les ménages des membres de la coopérative contribuent à la sécurité alimentaire.

    Au point de vue économique ils sont devenus une source de revenus pour les membres de la coopérative. Ils ont permis d'épargne sur les achats des pesticides puis ils résistent à différentes maladies et ravageurs, ce qui contribue aussi à la protection de l'environnement. De part, leurs propriétés médicinales, les dépenses en soins de santé ont été épargnées et ainsi être allouées à d'autres besoins familiaux.

    5.1.3.2.8. Amélioration de l'habitat

    La grande majorité des Rwandais vivent dans des logements dont le sol est recouvert de terre, du sable ou de la boue à 86%. Ce type de sol est plus fréquent en milieu rural (92%) qu'en milieu urbain (52%).

    Dans l'ensemble du pays, le ciment ne revêt que 13% des unités d'habitation, et en milieu rural, le pavement est fait en ciment dans 7% des unités d'habitation.55(*)

    D'après le tableau 19, la coopérative a beaucoup contribué à l'amélioration de l'habitat dans la région car 19,2% ont pu soit acheter ou construire leurs propres maisons, soit les réhabiliter. Les commentaires qu'ils ont donnés montrent que grâce à l'adhésion à la coopérative, il y a ceux qui ont construit des maisons en briques adobes, en tôles ou en tuiles avec des pavements non cimentés ou cimentés.

    5.1.3.2.9. Achat de parcelles

    Le District de Muhanga couvre une superficie de 647,7km2.56(*) La pression demographique sur les terres et les autres ressources est très forte et augmente de façon continue. En effet l'agriculture souffre des problèmes dont l'exploitation archaïque et l'insuffisance de la terre cultivable.57(*)

    La forte pression sur la terre augmente le degré de pauvreté des ménages qui doivent vivre necessairement de leurs petits lopins de terre.

    Selon les données du tableau19, 5,1% des enquêtés affirment que grâce à leur adhésion à la coopérative ils ont pu acheter des terres pour cultiver.

    5.2. VALIDATION DES HYPOTHESES

    Après la présentation, l'analyse et l'interprétation des résultats de notre recherche effectuée dans le but de voir si la promotion des coopératives peut être un outil de lutte contre la pauvreté, nous allons procéder à la vérification des hypothèses de notre travail.

    A propos de la première hypothèse qui stipule que l'adhésion à la coopérative offre beaucoup d'avantages d'ordre économique, financier, social et matériel, l'analyse des différentes réponses fournies par nos répondants, nous a permis de constater que les membres de la coopérative IABM tirent un grand profit de la coopérative.

    En effet, grâce à l'appartenance des membres à la coopérative, ils ont eu l'accès aux diverses formations, l'accès aux différents services et l'amélioration de leurs relations sociales.

    Pour les formations, la coopérative a organisé des formations qui permettent aux membres de changer les mentalités et de pratiquer des méthodes culturales modernes dans le but de rendre l'agriculture plus professionnelle et d'augmenter la production alimentaire. En plus, après avoir reçu des formations sur la planification et la gestion des petits projets générateurs de revenu, les membres de la coopérative ont pu démarrer des activités commerciales, comme le petit commerce dans des boutiques situées aux centres de négoces de leur quartier.

    En ce qui a trait aux différents services qu'ils ont reçus, nous pouvons citer l'accès à l'épargne et aux crédits pour leur aider à faire des projets générateurs de revenu, ils ont aussi bénéficié des appuis en semences sélectionnées et en intrants agricoles, en bétails, etc.

    Enfin, ils ont amélioré les relations sociales car ils ont eu le temps d'échanger les idées avec les autres, de s'épanouir, développer l `esprit de travailler en équipe etc. Toutes ces observations sont refletées dans les tableaux no 9, no 19 et no 21.

    Concernant la deuxième hypothèse selon laquelle la coopérative IABM contribue à l'amélioration des conditions de vie de la population bénéficiaire de ses services, notamment des actions économiques quantifiables et sociales liées à l'amélioration des conditions de vie et des changements d'attitudes et de comportement grâce aux formations reçues, par les réponses fournies par nos enquêtés et les interviews tant formelles qu'informelles et grâce aux activités de la coopérative IABM, les revenus des membres ont augmenté, ce qui a des effets positifs sur leurs conditions de vie.

    Plusieurs avantages tant physiques que non physiques sont enregistrés. Nous citerons quelques exemples :

    Ø Les membres de la coopérative ont eu accès aux crédits financiers pour la satisfaction des besoins familiaux, l'achat des intrants agricoles, des produits vétérinaires et l'investissement dans d'autres activités génératrices de revenu ;

    Ø Les membres ont accédé aux formations diverses, séminaires, des rencontres, des échanges et des voyages d'études ou ont bénéficié des appuis techniques ;

    Ø Quelques membres enquêtés sont devenus éleveurs de petit et du gros bétail, à cause des profits tirés de la coopérative IABM ;

    Ø Le payement des mutuelles de santé et autres soins médicaux ne constitue plus un problème pour les membres de la coopérative ;

    Ø Les membres parviennent à payer les frais scolaires et à acheter des équipements scolaires pour leurs enfants dans les écoles primaires, les CFJ et dans les établissements secondaires ;

    Ø Certains enquêtés ont pu acheter des appareils de communications comme les téléphones portables, les postes de radios et les téléviseurs ;

    Ø D'autres membres ont pu se procurer des moyens de transport comme des bicyclettes et des vélos moteurs ;

    Ø Grâce à la coopérative, des moyens de collecte d'eau de pluie ont été acquis par certains ménages, membres de la coopérative ;

    Ø La coopérative a mobilisé les membres à protéger l'environnement notamment par les terrasses radicales, les fossés anti-érosives, la plantation des arbres et des plantes fixatrices du sol ;

    Ø Les membres de la coopérative ont enrichi et équilibré leur mode d'alimentation en plantant les légumes et les arbres fruitiers.

    Ø L'habitat a été considérablement amélioré au niveau des ménages membres de la coopérative IABM, car le revenu provenant des activités de la coopérative et des ménages des membres, a facilité la construction ou la réhabilitation des maisons, des foyers améliorés et des latrines ;

    Eu égard aux résultats obtenus de notre enquete, nous pouvons dire que nos hypothèses ont été confirmées et que nos objectifs ont été atteints.

    CONCLUSION GENERALE

    Notre travail est intitulé « Promotion des coopératives comme outil stratégique de lutte contre la pauvreté au Rwanda : cas de l'IABM du secteur de Nyamabuye (2004-2008) ».

    Le choix de ce sujet a été motivé par notre souci de faire la recherche sur ce qui peut apporter et /ou renforcer le développement de la société rwandaise et d'apporter notre modeste contribution. Les coopératives en tant qu' « ENTREPRISE »et « ASSOCIATION » ayant comme fin de rehausser le niveau économique et social de ses membres, peuvent jouer un grand rôle dans la réduction de la pauvreté des Rwandais et arriver à un développement durable.

    Dans ce travail nous avons voulu montrer les avantages majeurs d'appartenir à une coopérative et essayé de répondre à la question de savoir si oui ou non, la promotion de la coopérative IABM avait un impact social et économique réel sur la vie socioéconomique de ses membres.

    Pour procéder méthodiquement, nous avons formulé deux hypothèses de travail que nous avons voulu vérifier par des réponses provenant de nos groupes cibles.

    Ces hypothèses sont les suivantes :

    · L'adhésion à la coopérative offre beaucoup d'avantages d'ordre économique, financier, social et matériel.

    · La coopérative IABM contribue à l'amélioration des conditions de vie de la population bénéficiaire de ses services, notamment des actions économiques quantifiables et sociales liées à l'amélioration des conditions de vie et des changements d'attitudes et de comportements grâce aux formations reçues 

    Dans notre premier chapitre, nous nous sommes largement étendus sur les notions de la coopérative et de la pauvreté. Nous avons montré la situation de la pauvreté au Rwanda et les efforts déployés dans le domaine de la réduction de la pauvreté.

    Le deuxième chapitre, présente la description de la zone d'étude et la présentation de la coopérative IABM.

    Le troisième chapitre a montré la méthodologie que nous avons utilisée. Les techniques et les méthodes de recherches utilisées nous ont permis de recueillir les données, de les traiter de présenter et d'interpréter les résultats, dans le but d'infirmer ou de confirmer nos hypothèses de travail.

    Enfin, le quatrième chapitre a consisté à l'analyse et à l'interprétation des résultats.

    Il nous a donné l'occasion de vérifier les deux hypothèses du travail. La première est formulée comme suit : «L'adhésion à la coopérative offre beaucoup d'avantages d'ordre économique, financier, social et matériel »

    Cette hypothèse est vérifiée par les résultats se trouvant dans le tableau no 9 qui dit que toutes les personnes enquêtées soit 100% affirment qu'il y a des avantages à travailler dans la coopérative comparativement aux non membres des coopératives. En effet, la coopérative offert beaucoup de facilités à ses membres comme la disponibilité des intrants agricoles, les crédits bancaires et autres appuis de natures diverses.

    Nous avons voulu analyser l'impact des activités de la coopérative IABM sur l'amélioration des conditions de vie de ses membres et les résultats ont confirmé notre deuxième hypothèse qui stipule que: «  La coopérative IABM contribue à l'amélioration des conditions de vie de la population bénéficiaire de ses services notamment des actions économiques quantifiables et sociales liées à l'amélioration des conditions de vie et changements d'attitudes et de comportement grâce aux formations reçues »

    Pour atteindre cet objectif, nous avons procédé à une enquête portant sur 78 personnes membres de la coopérative IABM constituant notre échantillon. Nous avons distribué un questionnaire qui nous a été ramené avec des réponses riches et variées.

    Le dépouillement et l'analyse des résultats nous amènent à conclure que la coopérative contribue largement et réellement au développement socio-économique de ses membres. Comme le proverbe le dit : « L'union fait la force », les membres ont changé positivement non seulement leurs mentalités et leurs comportements mais aussi leurs conditions de vie, grâce aux efforts conjugués de tous et à l'appui de la coopérative.

    Nos deux hypothèses ont été vérifiées grâce aux données fournies par notre enquête sur terrain et grâce aux entretiens que nous avons eus, à la fois avec les membres de la coopérative IABM, les agents du CSC ainsi que l'agent administratif, travaillant dans le District de Muhanga et ayant les coopératives dans ses attributions.

    Dans le cadre de notre contribution personnelle et pour l'amélioration des performances de la coopérative IABM, nous nous sommes respectueusement permis d'émettre des suggestions suivantes :

    a) Aux membres de la coopérative, nous suggerons de

    · Sensibiliser les non membres à adhérer à la coopérative.

    · Suivre les conseils donnés par leur coopérative et les chercheurs avec qui ils travaillent en vue d'améliorer leur production d'une façon durable.

    · Participer aux formations, réunions et voyages d'études organisés à leur intention, pour renforcer leurs capacités.

    · S'approprier au maximum les actions de leur coopérative.

    b) A la coopérative, nous suggerons de :

    · S'impliquer davantage dans les activités variées de réduction de la pauvreté, tant au niveau régional, provincial que national ;

    · Intéresser les bailleurs de fonds pour renforcer la coopérative

    · Préparer des expositions-ventes des produits de l'IABM pour encourager les non membres à adhérer à la coopérative et pour assurer le marché des produits.

    · Constituer des réserves nécessaires pour assurer la pérennité car le système donateurs-récepteurs ne peut pas être éternel.

    c) Aux ONGs d'encadrement, nous suggerons de :

    · Continuer à renforcer les capacités institutionnelles et organisationnelles de la coopérative IABM.

    · Assurer une formation continue et doter la coopérative d'outils nécessaires de gestion pour assurer sa survie après le retrait des bailleurs de fonds

    · Préparer un calendrier de retrait graduel, afin d'assurer une transition en douceur.

    · Travailler en collaboration étroite avec la coopérative et les autorités de base pour préparer la relève.

    d) Aux autorités locales, nous suggerons de :

    · Continuer les efforts de sensibilisation et de mobilisation de la population à l'utilité du regroupement en association coopérative selon la politique du gouvernement rwandais ;

    · Effectuer un suivi régulier des activités de la coopérative afin de la prévenir contre des dérapages et des risques de faillite.

    · Renforcer la politique de l'Etat « un ménage, une vache » pour permettre à la population d'équilibrer son alimentation, d'augmenter le revenu monétaire financier de la famille par la vente de lait et d'autres produits laitiers ainsi que par le fumier organique nécessaire pour augmenter la production agricole.

    PERSPECTIVES DE RECHERCHE

    Dans l'introduction générale, nous avons limité notre travail au seul domaine de la coopérative comme outil de lutte contre la pauvreté, mais en réalité, la coopérative est beaucoup plus complexe.

    En effet, elle peut être considérée sous plusieurs angles tels que le côté social de la coopérative avec ses valeurs humaines (souci de la personne et de l'association, le caractère humaniste de la coopérative) ou ses valeurs rationnelles (souci de l'entreprise, approche rationnelle de la coopérative) etc. Il serait très intéressant de mener des études approfondies sur cette « ambivalence » c'est-à-dire cette double nature de la coopérative comme milieu d'épanuissement d'abord moral et intellectuel et ensuite comme milieu d'affaire dans lequel l'esprit de lucre et l'esprit caritatif font bon ménage.

    Nous invitons des chercheurs à poursuivre ce travail qui n'est en réalité qu'une goutte d'eau dans l'océan par rapport aux recherches, à mener dans le domaine des coopératives.

    REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE

    A.OUVRAGES

    1. BIZIMANA, M., J., Les déterminants de la pauvreté en milieu rural au Rwanda: analyse par l'approche microéconomique, Kigali, Rwanda, 2004, 1032 p.

    2. CHEVALIER J., Administration de l'entreprise, Dunod, Paris, 1992, 423 p.

    3. DAVIDOVIC, G., Vers un monde coopératif, Ottawa, Edition jour, 1975, 790 p.

    4. GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales, 4 ème édition Dalloz, paris,1979,548 p.

    5. GRAWITZ, M., Méthodes des Sciences Sociales, 9ème édition, Précis Dalloz, Paris, 1993,735 p.

    6. GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales, 11 ème édition, Dalloz, Paris, 2001, 1019 p.

    7. JAVEAU C., Enquête par questionnaire; manuel à l'usage du plasticien, 2 ème édition, Université libre de Bruxelles, Bruxelles, 1995, 1302 p.

    8. ROCHER Guy., Introduction à la sociologie générale. Regard sur la réalité sociale, Montréal, Editions Hurtubise HMH.1969 816 p.

    9. ROUSSEAU J. J. Contrat social, livret 1ère édition Nathan, Paris, 1998, 320 p.

    10. POUGAN S., les formes élémentaires de la pauvreté, PUF, Paris, mars 2005, 534 p.

    11. THOMAS E.H., Gestion des coopératives, 7ème édition, Paris, les éditions d'organisation, 1970, 674 p.

    B. OUTILS

    1. Dictionnaire Grand Larousse Ed.1987

    2. Dictionnaire Petit Larousse illustré, Ed.2006

    3. Dictionnaire Encyclopédie de poche, Paris, 1999

    4. Dictionnaire Petit Robert

    5. Dictionnaire Grand Larousse illustré, Paris, 1989

    6. Dictionnaire de la langue française, lexis, Paris, 1994

    C. MEMOIRES

    1. BIZUMUREMYI Godefroid, Impact de la vulgarisation du Soja à l'amélioration du bien-être de la population dans le District de Kamonyi : Cas de l'intervention de l'association COCOF, Mémoire, UCK, 2009, 106 p.

    2. HABUMUREMYI V., Evaluation de la contribution des coopératives au processus de Développement au Rwanda. Cas de l'IMPAKOMU en Secteur de Byimana, Mémoire, UCK, 2008, 53p.

    3. MUKASE V., Diagnostic organisationnel et institutionnel : Cas du CSC, Mémoire, UCK, 2008, 85 p.

    4. MUSHIMIYIMANA P., Analyse du rôle des coopératives dans le processus de réconciliation nationale au Rwanda : Cas des Coopératives ABAHUZAMIGAMBI BA KAWA (Maraba) et KOPABAMU (Musambira), Mémoire UNR, 2006, 97p.

    5. NDIZEYE, J., L'Association Agricole Elément Moteur de Développement Rural Intègre, Mémoire, UNR, 1997, 86 p.

    D. RAPPORTS, REVUES ET PERIODIQUES

    1. Banque Mondiale, Rapport sur le développement dans le monde 2001, 402 p.

    2. B.I.T., Caractéristique et fonction de l'entreprise coopérative, 1ère édition Manuel de formation coopérative, Fascicule I, Genève 1974, 529 p.

    3. CSC Evaluation externe du plan triennal 2006-2008, CSC, 42p.

    4. IABM, statut de la coopérative IABM, MUHANGA 2007, 35 p.

    5. MINECOFIN, EDPRS, 2007, 920 p.

    6. MINECOFIN, rapport EICV, 2002, 1309 p.

    7. MINECOFIN, Stratégie de Réduction de la Pauvreté au Rwanda 2002,534 p.

    8. MINECOFIN, les indicateurs de développement au Rwanda, Kigali, 2005, 643 p.

    9. MINECOFIN/PRSP Système de Gestion de l'Information de la filière Semencière du Rwanda, Stratégie de la réduction de la pauvreté, juin 2002, 747 p.

    10. MINECOFIN, Système de Gestion de l'Information de la Filière Semencière du Rwanda, Décembre 2007, 751 p.

    11. MINALOC, Politique de promotion des coopératives, Kigali, 2001,344 p.

    12. PNUD, vaincre la pauvreté humaine : Rapport sur la pauvreté dans le monde, Paris, 2000, 294 p.

    13. Plan de développement de District de Muhanga 2008-2012,539 p.

    .

    E. NOTES DES COURS

    1. GISARO.M.B., Cours de gestions des coopératives, Ing I, STD, UCK, MUHANGA, 2007.

    2. KANZIRA I., Cours de gestions des coopératives, Ing I, STD, UCK, MUHANGA, 2008.

    3. MARABI K.W., Séminaire de méthodes pour la rédaction de mémoire, UCK, Muhanga, 2006.

    4. NTAVYOHANYUMA P., cours de formation coopérative, Centre IWACU, Kigali, 1987.

    5. RUKINGAMA E., cours d'initiation à la recherche scientifique, G III SSE, MUHANGA, 2004.

    6. RWIGAMBA B., Cours d'Initiation au travail de recherche scientifique, ULK, Kigali, 2000.

    F. REFERENCES ELECTRONIQUES

    1. ftp://ftp.fao.org/docrep, consulté , le27/10/2008

    2. http/w,w,w,fewsnet/ Rwanda Food security, consulté le 01/5/2008

    3. http://conte,u-bordeaux4,fr/, consulté le 20/09/2008

    4. http://conte,u-bordeaux4,fr/Enseig, consulté, le 8/010/2008

    5. http://www,fao,org/nouvelle/factfile,consulté le 28/09/2008

    6. http://www,hc-sc,gc,ca/fn-an/nutrition, consulté, le 16/09/2008

    7. http:// www.com/gov.rwa./dictionnaire/Developpement durable consulté le 20/10/2008

    8. http://www.rural poverty portal.org./French/regions/Africa/rwa/reports Doc.Consulté le 25/12/2008.

    ANNEXE I.

    QUESTIONNAIRE D'ENQUETE DESTINE AUX MEMBRES DE LA

    COOPERATIVE IABM ET AUX NON MEMBRES

    Bonjour,

    Je m'appelle MWUMVANEZA Alain, je suis étudiant à l'UCK.

    A la fin du IIèmecycle de l'Université, le Règlement Général Académique demande à chaque étudiant finaliste de mener un travail de recherche, qu'il doit présenter et défendre devant un jury, constitué ad hoc, pour obtenir un diplôme de fin d'études. C'est dans ce cadre que je viens solliciter votre appui, pour m'aider à remplir ce devoir.

    Les informations que vous me fournirez seront utilisées à cette seule fin et avec la plus grande discrétion. C'est pour cela qu'il n'est pas nécessaire de marquer votre nom sur la feuille de réponse. Je vous remercie de votre collaboration.

    INSTRUCTIONS

    § Ce questionnaire est administré dans le cadre de faire la recherche sur la « Promotion des coopérative comme outil stratégique de lutte contre la pauvreté au Rwanda »

    § Nous vous demandons d'y répondre franchement et tranquillement.

    § Il ne vous engage à rien et

    § Pour les questions fermées, veuillez cocher avec le signe X où la réponse vous semble correcte.

    § Pour les questions ouvertes, veuillez répondre où il y a les pointillés.

    § Pour les non membres vous ne répondez qu'aux questions qui vous concernent.

    Veuillez vous exprimer librement, essayer de répondre en peu de mots, mais d'une façon claire.

    I. IDENTIFICATION DU REPONDANT

    1) Lieu de résidence : Cellule :........................

    Secteur :.....................

    2) Date de naissance : (Année).................................

    3) Sexe : Masculin

    Féminin 

    4)Etat civil : Célibataire

    Maré(e)

    Veuf (ve)

    Divorcé(e)

    4) Fonction/Occupation dans la coopérative..................................

    5) Niveau d'étude : Primaire

    Secondaire

    Ecole de métiers (C.F.J.)

    Etudes supérieurs/Université

    II. LES COOPERATIVES FACE A LA REDUCTION DE LA PAUVRETE

    1) Quels sont les causes majeures qui vous poussent à adhérer à la coopérative ?

    -Echanger les idées

    -Augmenter la production

    -Rehausser le niveau de nos connaissances par des formations et techniques de production

    -Lutter contre l'ignorance

    -Autodéveloppement

    2) Qu'entendez-vous par le concept « coopérative » ?.........................................................

    ...........................................................................................................

    3) D'où est venue l'idée de votre adhésion à la coopérative ?

    -De nous même

    - Des autorités

    - Des bailleurs de fonds

    - Des autres à préciser................................................................................

    4) a) Quels sont les objectifs de votre coopérative ?............................................................

    b) À quel degré ces objectifs sont-ils atteints ?

    Excellent 75-100%

    Moyen 50-75%

    Insuffisant 25-50%

    Médiocre 0-25%

    5) Recevez-vous des formations ?

    Oui

    Non

    Si oui, sur quels sujets ?.....................................................................................

    ................................................................................................

    De qui recevez-vous ces formations ?...............................................................

    6) Personnellement, croyez-vous qu'il est plus avantageux de travailler en coopérative qu'en individuel ?................................................................................................................

    ......................................................................................................

    7) Après avoir adhéré à la coopérative, comment évaluez-vous la contribution de la coopérative à l'augmentation de la production agricole ?

    -La production a augmenté

    -La production a stagné

    -La production a diminué

    8) Quel type d'élevage pratiquez-vous ?

    a) élevage des bovins

    b) élevage des caprins

    c) élevage des porcins

    d) élevage des ovins

    e) élevage des lapins

    f) élevage des volailles

    g) aucune sorte d'élevage

    9) Depuis que vous êtes membres, avez-vous pu améliorer vos possibilités d'envoyer vos enfants à l'école ?

    -Primaire

    -Ecole de métiers (CFJ)

    -Secondaire

    - Supérieure

    10) Comment évaluez-vous le niveau des activités de la coopérative IABM ?

    -Excellent

    -Très bon

    -Bon

    -Médiocre

    11) Qu'entendez-vous par concept de « Pauvreté » ?................................................

    .........................................................................................................

    12) Y a-t-il des indicateurs qui vous permettent d'affirmer que grâce à l'adhésion à la coopérative IABM vos conditions de vie se sont améliorées ?

    Oui

    Non

    13 Quel était votre niveau de revenus mensuels avant l'adhésion à la coopérative ?

    0 - 5000 Frw

    5001- 10000Frw

    10001 - 20000Frw

    20001 - 30000Frw

    30001-40000Frw

    Plus de 40000Frw

    14. Quel est votre niveau de revenus mensuels en tant que membre de la coopérative ?

    0 - 5000 Frw

    5001- 10000Frw

    10001- 20000Frw

    20001 - 30000Frw

    30001-40000Frw

    Plus de 40000Frw

    15. Parmi les besoins primaires suivants, quelle a été la part de la coopérative IABM ?

    Achat /Réhabilitation d'une maison

    Achat d'une parcelle

    Payement des frais scolaires des enfants

    Achat des vivres

    Achat d'équipement familial

    Achat d'une télévision

    Achat d'un poste de radio

    Payement des frais d'affiliation à la mutuelle de santé

    Achat d'articles d'habillement

    Achat d'une vache traditionnelle

    Achat d'une vache de race améliorée

    Achat du petit bétail

    Achat d'un téléphone portable

    Embaucher un ouvrier agricole ou un domestique

    Achat d'un véhicule

    Achat d'un champ

    Achat d'un vélo

    Achat d'un vélomoteur

    Apprendre à lire et à écrire

    Autres.................................................................................................

    16. Combien épargnez-vous par mois parmi les niveaux suivants ?

    0 - 5000 Frw

    5001- 10000Frw

    10001 - 20000Frw

    20001- 30000Frw

    30001-40000Frw

    Plus de 40000Frw

    17. L'appartenance à la coopérative vous a-elle aidé à améliorer vos relations sociales avec les autres ?

    -Beaucoup

    -Un peu

    -Pas du tout

    ANNEXE II.

    URUTONDE RW'IBIBAZO BY'UBUSHAKASHATSI BIGENEWE ABANYAMURYANGO BA KOPERATIVE IABM N'ABATARI BO.

    Muraho,

    Nitwa MWUMVANEZA Alain,ndi umunyeshuri muri Kaminuza Gatorika ya Kabgayi.

    Mu rwego rwo gusoza icyiciro cya kabiri cya Kaminuza, itegeko rusange ry'imyigire muri Kaminuza riteganya ko buri munyeshuri akora ubushakashatsi, akagomba gusobanura ubushakashatsi bwe kugira ngo abone impamyabumenyi ya Kaminuza. Ni muri urwo rwego tubasaba inkunga yo kugira ngo dushobore kurangiza uwo murimo.

    Amakuru muzaduha tuzayakoresha mu ibanga kandi kucyo agenewe.

    AMABWIRIZA Y'IBANZE

    § Ibi bibazo bigamije ubushakashatsi bwo kureba koko ko « Guteza imbere amakoperative ari inzira yo kurwanya ubukene bw'abanyarwanda ».

    § Turabasaba gutanga ibisubizo mwisanzuye

    § Nta ngaruka bizabagiraho, n'ikimenyimenyi ntabwo ari ngombwa kwandika amazina yanyu.

    § Shyira inyuguti X imbere ya yego cyangwa oya bitewe n'igisubizo cyawe wahisemo.

    § Subiza ahari utudomo, biragusaba gusubiza mu magambo yawe bwite, ugerageze gukoresha amagambo yumvikana kandi make.

    § Kubatari abanyamuryango musubize ibibazo bibareba.

    I. UMWIRONDORO W'UMUNYAMURYANGO

    1.Aho utuye : -Akagari.......................................

    -Umurenge....................................

    2. Igihe wavukiye(umwaka)..................................

    3. Igitsina : Gabo

    Gore

    4. Irangamimerere : Ingaragu

    Warashatse

    Umupfa(kazi)

    Mwaratandukanye

    5. Amashuri wize : Ntayo

    Abanza

    Ay'imyuga

    Ayisumbuye

    Amakuru

    6. Umurimo ukora mu buzima busanzwe..............................................

    7.Umwanya ufite muri koperative................................................

    8. Ufite abana?

    Yego

    Oya

    Niba ari yego ni bangahe?..................................

    II. AMAKOPERATIVE MU KURWANYA UBUKENE

    1. Ni izihe mpamvu zatumye ujya muri Koperative?

    -Kungurana ibitekerezo

    -Kongera umusaruro

    -Kongera ubumenyi duhabwa amahugurwa n'izindi tekiniki mu buhinzi

    -Kwiteza imbere

    -Kurwanya ubujiji

    -Gufatanya n'abandi ngo dusohoke mu bukene

    -Ibindi............................................................................................

    2. Koperative ni iki?...............................................................................................................

    ................................................................................................................................

    3.Igitekerezo cyo kwinjira muri koperative cyaturutse:

    - Ku bushake bwawe

    - Ku bayobozi ba Leta

    - Ku baterankunga

    - Abandi bantu..........................

    4). a) Koperative yanyu ifite izihe ntego?.............................................................................

    ..........................................................................................................

    b) Ese izo ntego zayo zigerwaho mu ruhe rugero?

    -Byiza cyane 70-100%

    -Biraringaniye50-75%

    -Buhoro 50%

    Ntizigerwaho0-50%

    Sobanura igisubizo cyawe................................................................

    5) Hari amahugurwa mujya mugira muri koperative yanyu?

    Yego

    Oya

    6)Ku bwawe ubona gukorera mu ishyirahamwe ari byiza kuruta gukora wenyine?

    Yego

    Oya

    Niba ari yego ayo mahugurwa yibanda ku biki ?..........................................................

    ............................................................................................................

    Ayo mahugurwa muyahabwa na nde?...................................................................................

    ............................................................................................................

    7.Ugereranyije utaraza muri koperative mubona umusaruro mu by'ubuhinzi waragenze ute?

    -Wariyongereye

    -Ntiwahindutse

    -Waragabanutse

    8. Woroye iki muri ibi bikurikira ?

    a) ubworozi bw'inka

    b) Ubworozi bw'ihene

    c) Ubworozi bw'intama

    d) Ubworozi bw'ingurube

    e) Ubworozi bw'ibiguruka

    f) Ubworozi bw' inkwavu

    Utoroye na kimwe

    9) Ubona aho ubereye umunyamuryango wa koperative hari ikiyongereye mu myigire y'abo ushinzwe kurera ?

    a)Yego

    Oya

    b) Niba ari yego ushobora kohereza abo ushinzwe mu mashuri akurikira ?

    Abanza

    Ayisumbuye

    Ay'imyuga

    Amakuru

    10) Ni gute mubona ibikorwa by'ishyirahamwe?

    -Birahebuje

    -Ni byiza cyane

    -Ni byiza

    -Si byiza

    Ni gute ubona ibikorwa by'ishyirahamwe?

    11) Wumva ute ijambo « ubukene » ?..................................................................................

    ...........................................................................................

    12) Nyuma yo kujya mu ishyirahamwe mubona imibereho yanyu yarahindutse?

    -Yego

    -Oya

    13) Muri ibi byiciro by'amafaranga mwabonaga umutungo w'amafaranga atarengeje angahe mu kwezi mbere yo kujya muri koperative?

    0-5000Frw

    5000-10 000Frw

    10 000-20 000Frw

    20 000-30 000Frw

    30 000-40 000Frw

    Hejuru ya 40 000Frw

    14) ) Muri ibi byiciro by'amafaranga nyuma yo kujya mu ishyiraahmwe mu kwezi nk'abanyamuryango ba koperative mwabonye atarengeje angahe?

    0-5000Frw

    5000-10 000Frw

    10 000-20 000Frw

    20 000-30 000Frw

    30 000-40 000Frw

    Hejuru ya 40 000Frw

    15) Muri ibi bikenerwa by'ibanze koperative IABM yagize uruhe ruhare ?

    -Kugura/gusana inzu 

    -Kugura umurima

    -Kuriha amafaranga y'ishuri y'abana

    -Kugura ibiribwa

    -Kugura ibikoresho byo mu rugo

    -Kugura radiyo

    -Kugura televiziyo

    -Kuriha amafaranga y'ubwisungane mu kwivuza

    -Kugura imyenda

    -Kugura inka ya kinyarwanda

    -Kugura inka ya kizungu

    -Kugura itungo rigufi

    -Kugura telephone igendanwa

    -Kugira umukozi wo mu rugo

    -Kugura imodoka

    -Kugura umurima

    -Kugura igare

    -Kugura igare rifite moteri

    -Kwiga gusoma no kwandika

    Ibindi.................................................................................................

    16) Mwaba mubitsa amafaranga angahe ku kwezi muri ibi byiciro?

    0-5000Frw

    5000-10 000Frw

    10 000-20 000Frw

    20 000F-30 000Frw

    30 000-40 000Frw

    Hejuru ya 40 000Frw

    17) Kuba muri abanyamuryango ba koperative hari icyo byabamariye mu mibanire yanyu n'abandi?

    -Cyane

    -Gahoro

    -Habe na mba

    18 Hari ibimenyetso bikwereka ko mu mibereho yanyu mwarwanyije ubukene ?

    Yego

    Oya

    Niba ari yego ni ibihe bimenyetso muri ibi bikurikira bikwereka ko mwaba mwarageze ku iterambere :

    a) Kwishyura amafaranga y'ubwisungane mu kwivuza

    b) Kugira konti muri banki cyangwa mu kigega cy `imari iciriritse

    c) Uburyo bwo kurihirira abana amashuri

    d) Kugura ibikoresho by'ibanze

    e) Kubaka inzu mu bikoresho biciriritse

    f) Kugira imibereho iboneye

    ANNEXE III. Table de détermination de la taille de l'échantillon

    Taille de la population

    PRECISION

    90 fois sur 100

    95 fois sur 100

    99 fois sur 100

    +10%

    +5%

    +1%

    +10%

    +5%

    +1%

    +10%

    +5%

    +1%

    Infinie

    68

    271

    6765

    96

    384

    9604

    166

    664

    16589

    1.000.000

    68

    271

    6720

    96

    384

    9513

    166

    663

    16319

    100.000

    68

    270

    6336

    96

    384

    8763

    166

    659

    14229

    50.000

    68

    269

    5959

    96

    381

    8057

    165

    655

    12457

    10.000

    67

    263

    4035

    95

    370

    4899

    163

    622

    6239

    5.000

    67

    257

    2875

    94

    357

    3288

    161

    586

    3842

    1.000

    63

    313

    871

    88

    278

    906

    142

    399

    943

    500

    60

    176

    466

    81

    217

    475

    125

    285

    485

    100

    41

    73

    99

    49

    80

    99

    63

    87

    99

    50

    29

    42

    50

    33

    41

    50

    39

    47

    50

    Source : Bouchard A, cité par GATERA Frédéric, Séminaire sur la rédaction des mémoires, Licence I, SSEG, UCK, 2008.

    ANNEXE V. GUIDE D'INTERVIEW

    1. Guide d'interview pour les agents du C.S.C.

    1. Comment expliquez-vous le mot « coopérative » ?

    b) Est-ce que les coopératives peuvent être un moyen de lutte contre la pauvreté au Rwanda ?

    2. L'UGAMA/CSC, en tant qu'un Centre qui collabore avec un grand nombre des coopératives, et qui donne beaucoup de formation, que faites-vous dans le cadre de lutte contre la pauvreté à travers les coopératives ?

    3. Quel est le rôle des coopératives dans la vie sociale des rwandais plus particulièrement dans la lutte contre la pauvreté ?

    4. Pourriez-vous nous parler de la particularité des coopératives en ce qui concerne la lutte contre la pauvreté de leurs membres par rapport aux non membres ?

    2. GUIDE D'INTERVIEW POUR L'AGENT DU DISTRICT AYANT LES COOPERATIVES DANS LEURS ATTRIBUTIONS

    1. Parmi les objectifs du District figure l'amélioration des conditions de vie de la population en luttant contre la pauvreté, raison pour laquelle « les coopératives ont été créées ».

    Y a - il une collaboration direct entre ces coopératives et le District ?

    2. Croyez-vous que ces coopératives peuvent jouer un grand rôle dans le processus de lutte contre la pauvreté ? Comment ?

    3. A quel degré estimez-vous que les coopératives contribuent au processus de lutte contre la pauvreté au Rwanda ?

    Excellent

    Suffisant

    Peu suffisant

    Insuffisant

    ANNEXE VI LISTE DES PERSONNES RESSOURCES CONTACTEES

    Noms et prénoms

    Fonctions

    JYAMBERE Laurien

    Cordinateur au CSC

    HAKIZIMANA Jean Pierre

    Chercheur-Formateur au CSC

    USENGIMANA Emmanuel

    Chercheur-Formateur au CSC

    SEMANONKO Canisius

    Responsable Departement Valorisation de la production au CSC

    MUNYABARAME Stiven

    Chercheur-Formateur au CSC

    MUHIMPUNDU Espérance

    Analyste financière au CSC

    KAYITESI Delphine

    Chargé des coopératives dans le District de Muhanga.

    * 1 MINECOFIN, Stratégie de la réduction de la pauvreté, Décembre 2007,P.34.

    * 2 NDIZEYE, J., L'Association Agricole Elément Moteur de Développement Rural Intègre, Mémoire, UNR, 1997, p.4

    * 3 MINECOFIN, Système de Gestion de l'Information de la Filière Semencière du Rwanda, Stratégie de la réduction de la pauvreté, juin 2002, p.21

    * 4 GRAWITZ M., Méthodes des Sciences Sociales, 4e édition, Dalloz, Paris, 1979, p.403

    * 5 B.I.T., Caractéristique et fonction de l'entreprise coopérative, 1ère édition Manuel de formation coopérative, Fascicule I, Génève 1974, p.5.

    * 6 GISARO.M.B., Cours de gestions des coopératives, Ing I, STD, UCK, MUHANGA, 2007, Inédit, p.16.

    * 7 GISARO.M.B., idem p.16.

    * 8 KANZIRA H., Notes de cours, Gestion des coopératives, UCK, Ing I, STD, 2008.

    * 9 KANZIRA H., Notes de cours, Gestion des coopératives, UCK, Ing I, STD, 2008.

    * 10 GISARO M.B., opcit p.20.

    * 11 ROCHER Guy., Introduction à la sociologie générale. Regard sur la réalité sociale, Montréal, Editions Hurtubise HMH.1969, p.326).

    * 12 DAVIDOVIC G., opcit 1975, p. 168.

    * 13 THOMAS E.H., Gestion des coopératives, 7e édition, Paris, Les Editions d'Organisation.1970, p.36.

    * 14 MUSHIMIYIMANA P., Analyse du rôle des coopératives dans le processus de réconciliation nationale au Rwanda : Cas des Coopératives ABAHUZAMIGAMBI BA KAWA (Maraba) et KOPABAMU (Musambira) mémoire UNR, 2006, p.13.

    * 15 MINALOC, Politique National de promotion des coopératives, Kigali, 2001, p.8.

    * 16 GISARO M.B., Gestion des coopératives, Notes des cours, ULK, Kigali, 2004, p.41.

    * 17 GISARO M.B., opcit p.44.

    * 18 GISARO M.B., opcit p.11.

    * 19 Dictionnaire Petit Robert, Paris 1995:p.732

    * 20 Banque Mondiale, Ibidem:p.19

    * 21 POUGAN S., Les formes élémentaires de la pauvreté, PUF, Paris mars 2005, page 25

    * 22 PNUD, vaincre la pauvreté humaine: Rapport sur la pauvreté dans le monde, Paris, 2000, p16

    * 23 MINECOFIN, Système de Gestion de l'Information de la Filière Semencière du Rwanda, Stratégie de la réduction de la pauvreté, juin 2002, p.17.

    * 24 MINECOFIN, Système de Gestion de l'Information de la Filière Semencière du Rwanda, Stratégie de la réduction de la pauvreté, juin 2002, p.16.

    * 25 Plan triennal de développement du Secteur de Nyamabuye, 2007, p.18-20.

    * 26 CSC (Centre des Services aux Coopératives) est un centre crée par l'Association UGAMA (Umuryango Ugamije Gushyigikira Amashyirahamwe n'amakoperative-Association ayant pour but d'appuyer des associations et des coopératives).

    * 27 IABM, statut de la coopérative IABM, Muhanga, 2007, p.1.

    * 28 Idem, p.3.

    * 29 NTAVYOHANYUMA P., cours de formation coopérative, Centre IWACU, Kigali, 1987, p.64.

    * 30 ROUSSEAU J. J.Contrat social, livret 1e édition Nathan, Paris, 1998.

    * 31 Evaluation externe du plan triennal 2006-2008, CSC, p.38.

    * 32 Idem

    * 33Notre enquête

    * 34 Idem

    * 35 CHEVALIER J., Administration de l'entreprise, Dunod, Paris, 1992, p.168.

    * 36 GRAWITZ M., op.cit p.346.

    * 37 HABUMUREMYI V., op.cit p.28.

    * 38 GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales, 11e édition, Dalloz, Paris, 2001, p.398.

    * 39 GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales, op.cit. p.190.

    * 40 GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales, 4e édition Dalloz, paris, 1979, p.344.

    * 41 RUKINGAMA E., cours d'initiation à la recherche scientifique, G III SSE, MUHANGA, 2004 inédit, p.7.

    * 42 MARABI K.W., Séminaire de méthodes pour la rédaction de mémoire, UCK, Gitarama, 2006, p.5

    * 43 MARABI K.W., op.cit.p.3.

    * 44 HABUMUREMYI V., Evaluation de la contribution des coopératives au processus de Developpemnt au Rwanda. Cas de l'IMPAKOMU en Secteur de Byimana, mémoire, UCK, Gitarama, inédit 2008, p.27.

    * 45 J.P. JACOB et Phillippe Lavigne Delville, Les associations paysannes en Afriques et dynamiques, ed. KARTHALA, Paris, 1994, p.10.

    * 46 MINALOC, Politique National de promotion des coopératives, Kigali, 2001, p.8.

    * 47 MINEDUC, annuaire statistique, service carte scolaire, 2007.

    * 48 ROBERT Arsano, cite par BIZUMUREMYI G., Impact de la vulgarization du soja à l'amélioration du bien-être de la population dans le District de Kamonyi: Cas de l'intervention de l'association COCOF, UCK, MUHANGA, 2008, p.92.

    * 49 http:// www.com/gov.rwa./dictionnaire/Developpement durable consulté le 20/10/2008.

    * 50 MINECOFIN, Les indicateurs de développement au Rwanda, Kigali, 2005 p.66.

    * 51 Idem p.66.

    * 52 Ibidem p.66.

    * 53 http://www.rural poverty portal.org./French/regions/Africa/rwa/reports Doc.Consulté le 25/12/2008.

    * 54 PDD Muhanga p.42.

    * 55 http:/www.rural poverty portal.org./French/regions/Africa/rwa/reports/Doc.Consulté le 30/12/2008.

    * 56 PDD Muhanga juillet 2007, p.13.

    * 57Idem p.37.






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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams