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La promotion des coopératives comme outil stratégique de lutte contre la pauvreté au Rwanda. Cas de la coopérative IABM du secteur de Nyamabuye(2004- 2008 )au Rwanda

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par Alain MWUMVANEZA
Université catholique de Kabgayi Rwanda - Diplôme d'ingénieur Ao en études du développement 2008
  

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3. PROBLEMATIQUE

La pauvreté au Rwanda est la conséquence de plusieurs facteurs, économiques et historiques.

La pauvreté est perçue de deux façons : Premièrement la structure économique reflète un échec chronique à réaliser l'accroissement de la productivité, dans le contexte d'une population large et grandissant sans cesse.

Deuxièmement, la guerre et le génocide de 1994 ont laissé un héritage horrifiant, appauvrissant encore plus le pays et laissant un certain nombre de problèmes et de défis spécifiques. Les problèmes de la pauvreté résident aussi dans l'héritage du génocide :

Entre avril et juin 1994, il y a eu une campagne systématique de génocide visant à l'élimination complète d'une partie de la population et à tuer plusieurs autres qui s'opposaient à cette idéologie. Nous continuons à vivre avec les conséquences du génocide, qui a profondément affecté la vie de tous les rwandais sans exception.

Plus d'un million de personnes ont été tuées et environ 3 millions de personnes se sont exilées dans les pays limitrophes. Les logements et le revenu ont connu une diminution au niveau des ménages. Certaines régions du pays sont aujourd'hui confrontées à un sérieux manque d'infrastructures, suite à la destruction durant la guerre et l'immigration des populations dans des zones auparavant faiblement peuplées.

Environ 107.000 personnes sont en prison, attendant d'être jugées pour des crimes liés au génocide, ce qui impose un lourd fardeau économique aussi bien à l'Etat qu'à leurs familles chargées de les nourrir.

Le génocide a laissé 85.000 ménages dirigés par des enfants. Certains des enfants ont maintenant grandi ou ont été intégrés dans des ménages d'accueil, mais la plupart continue à assumer plus de responsabilité et de travail largement supérieurs à leur âge.

Une grande proportion des ménages est dirigée par des femmes (34% en 1996) et par des veuves (21% en 1996), tandis que les hommes constituent une minorité de la population adulte. Le milieu rural du Rwanda abrite par la large majorité de la population totale, soit 94%. Aujourd'hui, 60% de la population rwandaise vit en dessous du seuil de la pauvreté.1(*)

En général, le paysan principal acteur de son développement souffre de nombreux problèmes dont :

· L'insuffisance des emplois productifs

· Le faible revenu monétaire qui entraîne une faible épargne domestique

· Le manque de marché

· La faible capacité intellectuelle.

En plus de ces problèmes, le paysan Rwandais en général exploite une terre très pauvre.2(*)L'économie du Rwanda est essentiellement basée sur l'agriculture et l'élevage. La population rwandaise vit à plus de 90% en milieu rural et dépend quasi exclusivement de revenus et des ressources dégagées par l'agriculture.

Les activités agricoles occupent la part importante de la population mais l'agriculture pratiquée est traditionnelle, son rendement ne répond pas au besoin de la population.

Bien que la production agricole par habitant et les rendements des cultures aient régressé continuellement depuis le milieu des années 80, les politiques économiques n'ont pas fait assez pour encourager la transformation agricole. Ceci nous a légué les problèmes microéconomiques structurels suivants:

· Une faible productivité agricole, qui a été aggravée par l'échec des politiques agricoles passées, en particulier l'incapacité à faire la transition au début des années 80 d'une agriculture à faible valeur à une agriculture à haute valeur. En conséquence, les agriculteurs n'ont pas les ressources nécessaires pour se risquer à investir dans le changement technologique et méthodologique.

· Un faible développement des ressources humaines, spécialement dans l'alphabétisation et le développement des métiers.

· Des opportunités limitées d'emplois, avec une offre excédentaire de travailleurs non qualifiés par rapport à la faible demande.

· Une forte densité et une grande croissance démographique.

· Des coûts de transport élevés compte tenu de l'enclavement du Rwanda, qui ont été alourdis par les limitations de poids à l'essieu dans les pays limitrophes. Le coût du transport intérieur constitue également une contrainte majeure, en partie du fait de la décapitalisation du monde rural.

· La dégradation de l'environnement avec le déclin chronique de la fertilité du sol, la mauvaise gestion de l'eau et le déboisement.

·La faible productivité agricole due à la perte de fertilité du sol et au manque du petit et du gros bétail producteur de fumier organique.

·La vulgarisation agricole et les services vétérinaires sont perçus comme absents.

·La commercialisation agricole et le développement non agricole sont freinés par l'absence de centres de négoce, les fluctuations de prix, le manque de crédit, le taux d'intérêt bancaire élevé et le manque de petites et moyennes entreprises.3(*)

Actuellement, les acteurs du domaine de développement travaillent d'arrache-pied pour trouver les voies et moyens pour combattre la pauvreté.

C'est dans ce cadre que le gouvernement rwandais à travers sa vision 2020 avec ses programmes spécifiques tels que l'EDPRS, la vision 2020 Umurenge, One family one cow, Agasozi indatwa(village modèle), umurenge w'ikitegererezo, Kitchen Garden(Umurima w'igikoni) et d'autres sous-programmes sectoriels a mobilisé la population rwandaise toute entière, surtout la population rurale à se regrouper et à travailler au sein des associations et des coopératives pour plus d'efficacité et de rentabilité. La coopérative IABM est née dans la perspective d'améliorer le bien- être de ses membres.

Au cours de notre travail de recherche, nous nous sommes posés les questions suivantes :

-Quels sont les avantages d'adhérer à une coopérative ?

-Quel est l'impact socio-économique de la coopérative IABM sur la vie de ses membres ?

* 1 MINECOFIN, Stratégie de la réduction de la pauvreté, Décembre 2007,P.34.

* 2 NDIZEYE, J., L'Association Agricole Elément Moteur de Développement Rural Intègre, Mémoire, UNR, 1997, p.4

* 3 MINECOFIN, Système de Gestion de l'Information de la Filière Semencière du Rwanda, Stratégie de la réduction de la pauvreté, juin 2002, p.21

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore