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Impacts de la volatilité des cours internationaux du pétrole sur l'économie ivoirienne

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par Dago OKoubi Arthur YAO
Université de Cocody Abidjan - DEA/ Master NPTCI en économie 2012
  

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222- Etudes empiriques

Les études empiriques mettant en évidence les effets des chocs externes sur les économies sont assez denses. Dans ce cadre, certains travaux se sont plus particulièrement concentrés sur les effets des variations des prix des matières premières sur les économies des pays exportateurs et des pays importateurs de ces produits.

La dépendance de l'exportation ou de l'importation des mati4res premi~res.

Il en ressort que la dépendance de ces économies aux prix de produits de base pouvait etre à l' origine d'effet « pervers » connu sous le nom de syndrome hollandais (Dutch Desease). Ce phénomène relève que cette dépendance peut être synonyme de vulnérabilité * clearly dependence on any on export...............can leave a country vulnerable to sharp declines in terms of trade* (Lederman and Maloney, 2003).

Suivant Bhattacharya et Blake(2010), la vulnérabilité ou la dépendance des exportations (VXmp) se mesure à partir du ratio entre valeur d'exportation de matières premières (Xmp) et le produit intérieur brut en valeur(PIB).

Rey (2010) retient deux approches pour montrer la vulnérabilité des pays méditerranéens aux chocs des prix internationaux du pétrole, les ratios de vulnérabilité/dépendance et le modèle VAR. Il précise que : « une modélisation VAR complète est mieux à même de préciser à la fois la rponse d'activit~ aux chocs de prix, mais aussi les mcanismes de transmission par lesquels les effets de ces chocs se sont propagés ».

L'instabilité des prix des matières premieres influence l'activité économique et la croissance économiqu

Les difficultés de mesurer des effets macroéconomiques de l'instabilité des cours des produits primaires se ressentent dans la diversité des résultats économétriques.

Les travaux de Turnovsky et Chattopahyay(1998) montrent que l'instabilité des prix affecte la croissance d'un pays à travers la volatilité des termes de l'échange et de la production. En Afrique Sub-saharienne, les chocs du commerce liés aux fluctuations des cours internationaux comptent presque 48% des variations du PIB, 87% de l'investissement et de 80% de celle de l'offre de travail ; Rose et Reizman (1999).

Dawe (1996), à partir d'un échantillon de 85 pays sur une période de 15 ans vérifie des hypothèses selon lesquelles les fluctuations des recettes d'exportation entrainent l'instabilité des revenus des ménages, ceux-ci épargnent plus, ce qui élève le rapport de l'investissement au FIB. Mais cette instabilité réduit le taux de croissance au FIB. L'effet des variations des recettes d'exportation sur la croissance économique est fonction des fluctuations à la hausse ou à la baisse des cours des produits d'exportation; Guillaumont (2000). Miroudot (2004) précise que l'instabilité des prix des matières premières agit négativement sur le développement économique. Les effets de cette instabilité vont de pair avec le degré de spécialisation des pays producteurs et exportateurs de matières premières.

Des modèles reposent sur l'idée selon laquelle, il existe une corrélation entre le logarithme du
FIB réel et le logarithme du prix réel du pétrole. Une implication de cette corrélation est que
si le prix du baril baisse, alors la production doit augmenter ; en d'autre terme, si une hausse

des cours du pétrole entraine une récession économique, cependant une baisse des cours provoquerait une expansion économique.

Jiménez-Rodriguez et Sanchez (2004) ont étudié à l'aide d'un modèle VAR multidimensionnelle, l'impact de la variation des cours du pétrole sur l'activité économique des pays industriels de l'OCDE. Ils concluent que les PIB réels varient en termes de réponse aux chocs pétroliers en fonction des pays (exportateurs net ou importateurs nets). Certains auteurs, ont utilisé la modélisation VAR pour analyser les effets de l'instabilité des prix du pétrole pour les pays d'Afrique subsaharienne. C'est ainsi que Ayadi, Chatterjee et Obi (2000) ont étudié le cas du Nigeria, grand exportateur de pétrole. Il en ressort qu'un choc positif sur le prix du pétrole influence positivement les grandeurs macroéconomiques de ce pays. Cependant, un tel choc influence négativement celles du Sénégal, pays importateurs net de pétrole ; Abdoulaye Fame (2007).

En outre, une étude menée en 2007 avec le modèle PROMES dans les perspectives économiques et régionales de la BCEAO, montre que le choc pétrolier a contribué à dégrader l'équilibre financier du secteur de l'électricité dans la majorité des pays de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africain (UEMOA).

Mais les auteurs ont utilisé le modèle d'équilibre général inter temporel stochastique (MEGIS) pour mettre en évidence les effets négligeables des chocs pétroliers sur le PIB. Rajeew Dhawan et Karsten Jeske (2006) ont, à partir de ce modèle, montré que l'influence des chocs énergétiques sur les fluctuations du PIB est négligeable. Selon Leduc et Sill (2006), les chocs pétroliers ne jouent aucun rôle dans la volatilité du PIB américain.

Les fluctuations du prix international du pétrole influence l'inflation dans une iconomui.

Plusieurs recherches sur les impacts des fluctuations des cours internationaux du pétrole, ont montré qu'il existe une certaine relation entre volatilité des prix du pétrole et la variation de l'inflation.

Dieudonné et Olushégun (2000), à l'aide d'un modèle linéaire, ont montré qu'une flambée des
cours internationaux de pétrole de 1% entraine un accroissement de l'inflation de 1.71%
l'année suivante. Cunado et Gracia (2004) soulignent que les impacts des chocs liés aux cours

du pétrole sur l'activité économique et l'inflation sont importants, mais se limitent dans le court terme.

Hooker (2002), dans une étude sur la contribution de l'évolution des cours du pétrole à l'inflation aux Etats Unis, conclut qu'il existe une rupture structurelle en vertu de laquelle, les fluctuations des cours du pétrole ont eu un impact significatif sur l'inflation avant 1980.

Réaction de la politique économique

La hausse des prix du pétrole entraine un accroissement de l'inflation. Certains auteurs ont insisté sur l'utilisation de la politique monétaire pour atténuer l'effet des chocs pétroliers sur l'inflation.

A cet effet, pour Hunt, Isard et Laxton (2001) l'impact de la flambée des prix du pétrole sur l'inflation entraine le resserrement de la politique monétaire.

La politique monétaire joue un rôle important dans la stabilisation des prix et la volatilité du FIB. Leduc et Sill (2006), à travers une étude sur les Etats Unis, sont arrivés aux résultats suivant : le changement de la politique monétaire a contribué à hauteur de 45% à la baisse de la fluctuation de l'inflation, et de 5 à 10% à la réduction de la volatilité du PIB réel.

Les variations du prix du pétrole ont un effet asymétrique.

Plusieurs économistes ont montré à travers leurs recherches, l'existence d'une réponse asymétrique au niveau des impacts de la flambée des cours du pétrole sur les principaux indicateurs économiques.

Mory (1993) a montré que les chocs pétroliers positifs causent au sens de Granger les variables macroéconomiques, alors que ce n'est pas le cas pour un choc négatif. Des études empiriques ont souligné que le logarithme du FIB réel est rattaché au logarithme des cours réel du pétrole (Hamilton, 2000). Mais une baisse des cours du pétrole a des effets moindres sur l'activité économique par rapport à la hausse des cours du pétrole.

Certains auteurs tels que, Hamilton (1996, 2005), Lee, Ni et Ratti (1995) ont montré que les variations du prix du pétrole ont un effet asymétrique sur les agrégats macroéconomiques américaines.

Mork (1989) montre à travers une étude approfondie que la baisse des cours du pétrole n'est pas aussi importante sur le plan statistique que leur hausse.

Certains auteurs ont orienté leurs analyses sur la réponse asymétrique des chocs pétroliers au niveau de la politique monétaire. Les autorités monétaires utilisent une politique monétaire restrictive pour lutter contre la hausse du niveau général des prix causée par la flambée du prix de pétrole. Une baisse de ces cours pétroliers n'entraine aucune réaction de la politique monétaire. Les résultats des observations de Bernanke, Gertler et Watson reconnaissent que la politique monétaire est l'un des canaux à travers lequel les cours de pétrole affectent l'activité économique. Ce fait, combinée à l'utilisation des prix nets de pétrole de Hamilton, montre bien l'explication monétaire de l'asymétrie. Ferderer (1996) ne partage pas cependant ses résultats et prouve que la politique monétaire ne peut pas expliquer l'asymétrie.

Mécanismes de transmission des chocs pétroliers par l'offre et la demande

Jiménez-Rodriguez et Sanchez affirment que la hausse des cours du pétrole entraine une augmentation des coûts de production des entreprises et donc une réduction de la production. Selon Verleger (1994), les fluctuations des cours du pétrole réduisent les activités d'investissement dans la production de pétrole et de gaz.

En outre, la flambée des prix du pétrole pourrait être à la base de changement structurel et d'une période d'ajustement au sein d'une économie. Hamilton souligne que les inquiétudes liées à la fluctuation du prix international du pétrole et aux perturbations de l'approvisionnement en pétrole pourraient induire un report des décisions d'investissement dans l'économie.

Chocs pétroliers et terme de l'échange

Sur le marché pétrolier, offre (pays exportateurs) et demande (pays importateurs) se rencontrent pour échanger. Un prix d'équilibre se fixe. La flambée des cours du pétrole à des effets négatifs sur les pays importateurs et des effets positifs sur les exportateurs de pétrole. L'effet de ces fluctuations résulte des transferts du pouvoir d'achat entre ces pays. La gravité de la perte du pouvoir d'achat des pays importateurs dépend de l'intensité pétrolière de la production et de l'élasticité de la demande de pétrole par rapport au prix.

Certaines études effectuées par Fried, Schulze (1975), Dohner(1981) et Humt, Isard Laxton
(2000) montrent bien que la volatilité des cours du pétrole entraine les transferts des richesses

des économies importatrices de pétrole vers les économies exportatrices, ce qui devrait réduire la demande mondiale.

En effet, l'augmentation des prix de pétrole relativement aux prix des autres biens et services échangés, profite aux fournisseurs (pays exportateurs) et coûte aux acheteurs (pays importateurs).

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