PARTIE 2 :
ACCES INTERNET PAR SATELLITE
Etude sur la mise en place de la
téléphonie sur IP via VSAT à la SOGARA
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CHAPITRE 1 : Etude de la technologie VSAT
1. Généralité sur les
satellites
1.1. Les satellites de
télécommunications
Les satellites de télécommunication peuvent
être considérés comme étant une sorte de relais
hertzien. En effet, Ils ne s'occupent pas du traitement des données :
ils se comportent comme des simples miroirs. Toutefois, ces derniers permettent
de régénérer le signal reçu et de le retransmettre
amplifié en fréquence à la station réceptrice. Les
satellites offrent également une capacité de diffusion,
c'est-à-dire qu'ils peuvent retransmettre les signaux captés
depuis la terre vers plusieurs stations différentes. La démarche
inverse peut être effectuée ; ils peuvent capter ou
récolter des informations provenant de plusieurs stations
différentes et les retransmettre vers une station particulière.
De nos jours, avec le projet Iridium développé par Motorola, il
est possible d'établir des liaisons directes entre satellites.
Ainsi, pour résumer on peut dire que les satellites sont
des éléments spatiaux qui ont pour rôle de produire ou
relayer des données vers différents récepteurs
terrestres.
L'avantage évident présenté par les
solutions satellites est que les stations terrestre ne dépendent plus
des infrastructure terrestres existantes à travers le monde et donc
peuvent être mobiles.
1.2. La gestion de la bande passante
Pour diffuser les données (numériques ou
analogiques), les stations terriennes accèdent aux satellites par
l'intermédiaire de fréquences spécifiques. En effet,
l'acquisition d'un support de transmission satellite est en fait la location
d'une bande de fréquences qui sera consacrée et partagées
par les différentes stations de ce réseau satellite. Sans
politique d'accès pour accéder au support, les signaux transmis
par une station se superposeraient les uns sur les autres signaux provenant de
stations différentes. Les signaux reçus seraient alors
incompréhensibles et impossibles à décoder ; cela
entraînerait leur perte et il serait nécessaire de les
retransmettre. De plus, il n'est pas envisageable d'allouer un canal pour
chaque station ; ce système serait beaucoup trop coûteux. La mise
en place d'une politique d'accès aux canaux satellites a donc
été réalisée pour dans un premier temps, permettre
à plusieurs stations d'accéder à un même canal de
transmission, et dans un deuxième temps, pour avoir une exploitation
maximale des transpondeurs du satellite tout en garantissant qu'il y ait le
moins de collisions possibles. (Il est à garder à l'esprit qu'une
solution satellite demande un fort investissement, ce médium doit donc
être optimisé au maximum). Ce partage de la bande passante est
aussi soumis à certaines prérogatives liées aux
applications, aux particularités intrinsèques des types des
satellites et à leur nombre. Le cas le plus simple est celui du
satellite géostationnaire seul. En effet, le partage de la bande est
réalisé ici de façon unique et les calculs pour la
répartitions des canaux ne tient pas en compte les baisses de puissances
dues aux déplacements du satellite par rapport aux stations. En effet
une station utilisera toujours le même satellite et son antenne aura une
position fixe. A contrario lorsque l'on utilise plusieurs satellites ou lorsque
ceux-ci sont mobiles il faut intégrer les positions des stations par
rapports aux différents satellites pour attribuer les canaux de
manière optimale.
Erich MAROGA-AZOCHRY Mémoire de fin de cycle 41
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Etude sur la mise en place de la
téléphonie sur IP via VSAT à la SOGARA
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1.3. Les contraintes des solutions satellite
Le délaiLe délai d'un
système par satellite géostationnaire est d'environ 270
millisecondes : c'est le temps que prend un signal pour parcourir 35 800 Km
dans l'espace et revenir. En ajoutant à cette durée le temps
requis pour le traitement des signaux par le matériel du satellite et de
la bande de base, on obtient un délai total de près de 320
millisecondes. Certaines applications de par leur nature (les applications
temps réel par exemple) ne pourront donc pas être
supportées par toutes les structures satellites ou du moins pas avec les
mêmes performances. D'autant plus que ce délai, même s'il
paraît important au vu d'autres technologies, peut être tout
à fait acceptable pour certaines applications, pour les transferts de
données par exemple qui privilégient la fiabilité et les
débits.
L'écho
L'écho résulte du déséquilibre
créé lorsqu'un circuit deux fils à paire torsadée
du réseau téléphonique local rejoint une ligne à
quatre fils de transmission à grande distance: une partie du signal
transmis est alors renvoyée le long de la ligne depuis
l'extrémité distante du circuit. Dans les réseaux
terrestres, l'écho est peu prononcé parce que le temps de
propagation du signal qui revient est court, s'établissant typiquement
à quelque 50 millisecondes. Dans les réseaux par satellite, par
contre, l'écho revient au combiné de l'émetteur environ
une demi seconde après la transmission.
La réponse aux problèmes occasionnés par
le délai au sein des réseaux informatiques par satellite est
fournie par l'emploi de protocoles perfectionnés ou de compensateurs de
temps de propagation qui envoient un accusé de réception à
l'échelle locale avant la transmission des données par satellite,
ce qui élimine le retard dans la prise de contact des protocoles. La
nouvelle génération des stations terrestres à très
petite ouverture d'antenne (VSAT) et certains multiplexeurs comportent des
compensateurs de délai ou des mémoires cash pour
accélérer les transmissions des paquets (Input/Output Buffer
Amplifier, amplificateur d'entrées/sorties des données) et des
convertisseurs de protocoles, appelés assembleurs désassembleurs
de paquets, qui assurent l'établissement de la liaison à
l'échelle locale et modifient les protocoles pour répondre aux
exigences du satellite.
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