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Analyse des conséquences de l'endettement public extérieur sur la croissance économique de la RDC (1991-2010)

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par Sulutani AMANI MAISHA
Institut supérieur pédagogique de Bukavu - Licence en pédagogie appliquée 2011
  

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CHAPITRE TROISIEME: APPROCHE METHODOLOGIQUE

Dans ce chapitre nous allons présenter la récolte de donnée, le traitement des données, décrire les variables retenues et expliciter le modèle théorique envisagé dans l?étude de la dette sur croissance économique de la RD Congo. La démarche retenue s?inspire du travail du modèle analytique proposé par Odjo et Oshikoya (1995) et repris par plusieurs autres chercheurs tels que Yapo (2002), NDUGU MUKASA (2008)... Ce modèle fait ressortir les différents canaux par lesquels la dette extérieure agit sur la croissance économique d?un pays.

III.1. RECOLTE DES DONNEES

Pour mener ce travail à l?objectif dont il est fixé, nous procéderons par sélectionner un échantillon statistique des données brutes sur la RD Congo couvrant la période de 1991 à 2010. Cet échantillon a été tiré des données relatives à la croissance du PIB réel en fréquence annuelle, aux stocks de la dette extérieure sur le PIB, aux stocks de la dette sur les exportations de biens et de services, aux services de la dette extérieure sur les exportations de biens et de services, aux termes de l?échangé, au taux de croissance démographique, à la balance courante sur PIB, au solde budgétaire primaire sur le PIB et aux exportations de biens et de services sur PIB. Nous procéderons par des représentations graphiques pour illustrer l?évolution de différentes variables prises en considération.

III.2.TRAITEMENT DES DONNEES

Grace à la modélisation par usage de la méthode de régression multiple avec l?application des moindres carrés ordinaires à l?aide du logiciel E-Views, nous avons procédé à analyser des relations qui existent entre la variable endogène et les variables exogènes afin de tester notre première hypothèse.

Pour ce faire, notre analyse portera sur une étude équationnelle où nous allons régresser la variable endogène retenue (le taux de la croissance du PIB réel) dans le cadre du présent travail. En premier temps nous allons décrire les variables du modèle retenues et voir leurs évolutions en RD Congo et en fin procéder à l?explication du modèle théorique.

III.3. PRESENTATION DES VARIABLES DU MODELE

La présentation des variables retenues se fait en deux étapes. Nous distinguons respectivement les variables endogènes (dépendantes ou expliquées) et les variables exogènes (indépendantes ou explicatives). Pour chaque variable nous expliquerons le choix avant de présenter son évolution sur une figure ou graphique au cours de notre période d?étude.

III.3.1. Variable endogène (Dépendante ou expliquée)

Pour analyser les conséquences de l?endettement public extérieur sur la croissance économique de la RD Congo nous utiliserons le coefficient de la croissance autrement appelé taux de croissance du PIB réel (TCPIB).

III.3.1.1. Taux de croissance du produit intérieur brut (TCPIB)

La croissance du PIB mesure l?évolution quantitative du développement économique d?un pays. En effet, le taux de croissance est un rythme auquel le PIB augmente (croissance positive) ou décroît (croissance négative). Il est généralement calculé en pourcentage du PIB de l?année précédente. Le niveau du PIB dépend positivement du taux d?épargne mais le taux de croissance du PIB ne dépend que du progrès technique et de la démographie. Lorsque le PIB croît à taux supérieur à la croissance démographique, on dit que le niveau de vie s?élève. Lorsqu?au contraire, la croissance démographique est supérieure au taux de croissance du PIB, on dit que le niveau de vie baisse. Un faible taux de croissance reflète les difficultés d?un pays à mobiliser suffisamment des ressources pour financer ses besoins d?investissement intérieur et honorer ses engagements extérieurs. L?estimateur du PIB réel permet de calculer le taux de croissance économique, c?est-à-dire le pourcentage de variation de la production de biens et services d?une année à l?autre.

Ceci est calculé par la formule suivante : Taux de croissance= *100

Où : PIBt est le produit intérieur brut de l?année encours et PIBt-1 est le produit intérieur brut de l?année précédente.

La figure ci-dessous permet de visualiser l?évolution du taux de croissance du PIB

en RDC.

Figure no4 : Evolution du taux de croissance du PIB de la RDC entre 1991 et 2010(Annexe
1)

Source : -BZ, Rapports annuels 1991- 1996

-BCC, Rapports annuels 1997- 2010 voir (Annexe 1)

Cette figure peut être analysée en deux (2) séquences ; la première phase va de 1991 à 2001 et la seconde de 2002 à 2010.

La première séquence (1991-2001) est marquée par des taux de croissance de PIB essentiellement négatifs sauf pour en 1995 et 1996. Le taux de croissance moyen devient alors négatif précisément de -4,94% avec des pics de -10,6% et -13,6% entre 1992 et 1993. Ces contre-performances de l?économie congolaise résultent de la dégradation des relations entre FMI et le Zaïre (cette dégradation est due principalement au non respect volontaire par MOBUTU des devoirs conclus avec le FMI, en augmentant les salaires du secteurs public, en réduisant le remboursement du service de la dette publique extérieure, en fixant le taux de

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change et en contrôlant les prix) et la baisse des recettes des exportations, des conflits incessants qui ont agrémenté cette période, des pillages, de la désagrégation des infrastructures de base, du recours excessif au financement monétaire, des variations erratiques des prix et taux de change observés après le lancement de la réforme monétaire en 1993.37

La deuxième séquence (2002-2010) est caractérisée essentiellement par un taux de croissance positif avec des pics 7,8% et 7,2% entre 2005 et 2010. Le taux de croissance moyen se situe à 5,56%. Cette performance et la reprise économique observée depuis l?année 2002 peut être attribuée aux efforts de réunification économique et politique du pays, aux allégements de la dette et la mise en place de différents programmes macro-économiques.

37 BZ, Rapport annuel 1992.

Pendant ce temps, le gouvernement congolais a entrepris de nombreuses réformes structurelles : la création d?un comité interministériel pour la coordination économique et financière ECOFIN en mai 2001, adoption d?une nouvelle loi bancaire en janvier 2002, publication d?un nouveau code des investissements en mars 2002, audition de la BCC et des banques commerciales depuis 2002... 38

Après avoir connu un ralentissement en 2009, la croissance économique s?est nettement améliorée en 2010, se situant à 7,2 % contre 2,8 %. Selon l?approche par la valeur ajoutée, cette accélération de la croissance a été rendue possible grâce principalement au dynamisme affiché par les industries extractives, l?agriculture, le commerce de gros et de détail ainsi que la construction.39

Pendant plus d'une décennie, la RDC a connu des taux de croissance négatifs dus essentiellement à la faible contribution des secteurs porteurs de la croissance. Après une baisse réelle persistante du PIB de -4,94% en moyenne par an entre 1991 et 2001, le taux de croissance est devenu positif passant de 3,5% en 2002, 5,7% en 2003, 6,6% en 2004 à 6,5% en 2005,... grace aux réformes structurelles dans tous les secteurs de l'économie nationale. Le taux de croissance du PIB annuel moyen pendant les 20 ans d?étude était de -0,125%.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius