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Analyse des conséquences de l'endettement public extérieur sur la croissance économique de la RDC (1991-2010)

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par Sulutani AMANI MAISHA
Institut supérieur pédagogique de Bukavu - Licence en pédagogie appliquée 2011
  

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III.3.2. Variables exogènes (Indépendantes ou Explicatives)

Huit (8) principaux facteurs susceptibles d?influencer la croissance économique au poids de la dette publique extérieure de la RD Congo. Les variables retenues sont les suivantes: le stock de la dette sur PIB (STDPIB), le stock de la dette sur les exportations de biens et de services (STDEXP), la variable termes d?échange (VTE), le ratio service dette aux exportations de biens et de services (SEDEXP), le taux de croissance démographique (TCDEM), le ratio balance courante sur le PIB (BCPIB), le ratio solde budgétaire primaire sur le PIB (SOBPPIB) ainsi que le ratio exportation de biens et de services sur PIB (EXPPIB).

III.3.2.1. Stock de la dette sur le PIB (STDPIB)

Ce ratio mesure le niveau de la dette publique extérieure de la RD Congo par rapport à ce qu?il produit et traduit donc le poids de la dette publique extérieure du pays. L?évolution de la dette en fonction du PIB mesure le niveau d?endettement par rapport à l?activité économique du pays. Il assume implicitement que toutes les ressources du PIB sont disponibles pour financer le poids de la dette extérieure, ce qui n?est pas toujours vrai.

38 FMI, 2004.

39 BCC, Rapport annuel 2010.

Cependant, cet indicateur est actuellement considéré comme le plus important pour mesurer le degré d?endettement, en indiquant la capacité de solvabilité du Gouvernement.

La figure ci-dessous, illustre son évolution durant les 20 ans d?études.

Figure no 5: Evolution du ratio stock de la dette sur le PIB entre 1991 et 2010 en RDC
(Annexe 1)

Source: -WORLD BANK Developement Indicators

-- BCC, Rapports annuels (2001-2010) voir (Annexe 1)

Au vu de cette figure ci-dessus, illustre l?évolution du ratio de la dette congolaise sur le PIB. Dans cette figure, deux périodes s?observent ; l?une de l?origine jusqu?en 2001 et la seconde de 2002 en 2010.

Pour la première phase (1991 à 2001), cette phase a été caractérisée par la hausse du ratio de la dette sur le PIB mais il croit à des taux faibles. La part de la dette publique extérieure de la RD Congo thns le PIB a présenté 143,96% en 1991. Le taux de croissance annuel moyen du ratio de la dette en pourcentage du PIB se situe à 7,64 % avec une moyenne annuelle 220,40% pendant la phase sous analyse. Cette situation est due en raison d?un climat socio-politico-économique mauvais. Les effets majeurs qui ont marqué cette période sont :

Des pillages des commerces, mutineries de l?armée à Kinshasa et dans d?autres grandes villes du pays, désagrégeant ainsi l?appareil productif et commercial du

pays ;

v' Des baisses de la production minière, principalement du cuivre de la GECAMINES, qui passe de plus de 400.000 tonnes en 150.000 tonnes en 1992 et moins de 50.000 tonnes en 1993;40

v' Des niveaux d?inflation domestique dramatiques : le taux d?inflation passe de 261,6% en 1990 à 10.000% en 1994 ;

v' La nécessité de financer les guerres à répétition ; la RDC connut d?abord une première guerre en Octobre 1996 qui s?acheva en mai 1997 avec le départ du président MOBUTU. Une deuxième guerre se déclenchant et se terminant en 2002. Pendant cette décennie la RDC n?a pas bien honoré sa dette.41

Pendant ce temps, les remboursements du principal ont baissé de 38,7%. En dépit de l?augmentation de l?amortissement de la dette publique de 109,1%, cette situation incombe essentiellement au ralentissement observé dans le remboursement du principal de la dette.42

En 2000 et 2001, rapportés en pourcentage du PIB, les stocks de la dette publique congolaise représentent respectivement 253,57% et 257,91%. Ces stocks sont constitués essentiellement d?arriérés des paiements qu?a connus la RDC. Selon les données disponibles à la Banque Centrale du Congo (Rapport annuel 2001) indique une augmentation de 8,2% du stock de la dette qui se situe à 13,6 milliards de USD, cet accroissement étant essentiellement attribuable à l?accumulation d?arriérés liées aux nouvelles échéances et à la dépréciation du DTS face au dollar américain (1 DTS passe de 1,29 à 1,27 USD en 2001). 43

La deuxième phase (2002 à 2010), cette phase a été marquée par la reprise de la coopération financière avec la communauté internationale, après une rupture de plus d?une décennie. Au regard des résultats atteints en matière de stabilisation macroéconomique, la communauté internationale a décidé d?accompagner les efforts du gouvernement en vue de consolider la stabilité et de relancer la croissance économique. Cet appui c?est centralisé notamment à travers différent mécanismes mis en place pour l?apurement des arriérés dus aux créanciers multilatéraux, l?octroi de nouveau financement et la signature d?accord de restriction de la dette envers le Club de Paris le 13/09/2002. Et aussi le fait majeur dans cette phase est dans le domaine des relations économique extérieure a été l?accès de la RDC au point de décision de l?initiative PPTE renforcée au mois de juillet 2002. Cette décision a

40 BZ, Rapport annuel, 1995

41 BCC, Rapport annuel 1997

42 BZ, Rapport annuel 1992.

43 BCC, Rapport annuel 2000-2001

permis à la RDC de bénéficier des annulations de 90% au moins du service de la dette dû entre 31 juillet 2003 et 30 juin 2005.44

En dépit de tout ce qui précédent, le stock de la dette a progressé de 4,0% au 31 décembre 2003, se situant à 10722,7 millions de USD contre 10311,9 millions à fin décembre 2002. Cette évolution s?explique par les nouveaux crédits obtenus des institutions multilatérales et les intérêts générés par la dette rééchelonnée. Ce stock représente 188,8% du PIB. Par ailleurs, ce stock de la dette est constitué de 97,0% d?encours, de 1,9% d?intérêt et 1,1% d?intérêt de retard. Le Club de Paris est les institutions multilatérales détiennent respectivement 56,0% et 35,6% du stock global.45

A la fin décembre 2004, le stock de la dette s?est accrue de 4,3% se situant à 11186,3 millions de USD contre 10722,9 millions une année plus tôt. Cette évolution s?explique essentiellement par la dépréciation du dollar américain, les nouveaux crédits obtenus auprès des institutions multilatérales et nouvelle échéances en intérêt.

A la fin décembre 2006, le stock de la dette s?est situé à 10522,1 millions de USD contre 9999,9 millions une année auparavant, soit une régression de 5,2%. Rapporté au PIB, ce stock représente 123,16 % du produit intérieur brut.

A la fin 2007, le stock de la dette a enregistré une progression de 4,3% par rapport à son niveau de 2006. Il a représenté 108,3% du PIB contre 121,2% une année auparavant. Cette situation est attribuable essentiellement à l?accumulation des arriérés envers le Club de Paris.46

S?agissant de l?année 2008, le stock de la dette congolaise représente 91,8% du PIB contre celui de 108,3% en 2007. Ce stock est en repli de 17,97% par rapport à son niveau de 2007. Cette évolution est due essentiellement à la baisse de la dette due au FMI, au Club de Kinshasa et celle de la dette à court terme respectivement de 24,7%, 7,8% et 20,9% d?une année à l?autre à la suite des services effectués. Il sied de relever que l?analyse des indicateurs de soutenabilité de la dette relève une amélioration du ratio dette sur PIB47.

A la faveur du point d?achèvement de l?initiative du PPTE, le ratio dette en pourcentage du PIB s?est amélioré en 2010. En effet, ce stock représente 24,146% du PIB contre 111,5% une année avant. 48 Le taux de croissance annuel moyen du ratio de la dette en

44 BCC, Rapport annuel 2002-2003

45 IDEM

46 BCC, Rapport annuel 2006

47 BCC, Rapport annuel 2008.

48 BCC, Rapport annuel 2010.

pourcentage du FIB se situe à -16,6% soit une régression de 16,6% avec une moyenne annuelle de 128,31% pendant cette phase sous analyse.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon