74 CONCLUSION GENERALE ET RECOMMANDATIONS
La présente étude qui s?est proposée
d?analyser les conséquences de l?endettement sur la croissance
économique durant les deux décennies passées avait comme
objectif d?évaluer dans quelle mesure l?endettement peut exercer une
influence positive ou négative sur la relance économique de la RD
Congo.
Les prédictions de notre étude reposait sur les
hypothèses selon lesquelles qu?en considérant le fait que certain
pays se sont développé grace au recours à l?emprunt, nous
osons croire que la dette publique extérieure de la RDC aurait
contribuée à sa croissance économique durant les deux
dernières décennies et la seconde hypothèse
stipulée que : au vue des potentialités économiques de la
RDC, sa dette serait soutenable et viable pendant les années sous
études.
A cet effet, la méthode statistique et descriptive,
l?approche économétrique et la technique documentaire ont
été privilégiées pour confirmer ou infirmer nos
hypothèses. Néanmoins, notre travail a comporté quatre
chapitres :
v' Le premier chapitre a porté sur l'approche
théorique où nous avons fouillé toute la
littérature relative à la dette publique extérieure,
l?analyse macroéconomique de la dette et la notion sur la croissance
économique.
v' Le second chapitre a porté sur
généralité de la dette publique de la RD CONGO. Il a
été question de présenter l?historique et les origines de
la dette de la RDC, quelques agrégats de la dette et la relation de la
RDC avec ses bailleurs de fonds.
v' Le troisième chapitre quant à lui
était consacré à l?approche méthodologique
adoptée par notre étude. Dans ceci, nous avons
présenté la récolte des données, le traitement des
données, en suite nous avons spécifié les variables
où nous avons retenu comme variable dépendante (taux de la
croissance du FIB réel) et huit variables indépendante
(exogènes ou explicatives).
v' En fin, le quatrième chapitre a porté sur
à la présentation, l'analyse et l'interprétation des
résultats où nous avons présenté et
interprété les résultats observés durant la
période sous revue.
Concrètement, nos résultats indiquent
l?existence d?une relation négative entre la dette et la croissance
économique de la RDC pendant les années 1991 à 2010 soit
20ans. En effet, une hausse du ratio stock dette sur le FIB et sur exportations
de biens et de services d?un pourcent, entraine une diminution de 1,605% et de
0,1989% de la croissance économique de la RDC. Ces résultats nous
a permis d?infirmer (rejeter) notre première
hypothèse selon laquelle considérant le fait que
certains pays se sont développé grâce au recours à
l?emprunt, nous osons croire que la dette publique extérieure de la RDC
aurait contribuée à sa croissance économique durant les
deux dernières décennies.
La dette publique extérieure de 1991 à 2010 a donc
été un fardeau pour la RDC dont les conséquences ont
mutilé (handicapé) sa croissance économique.
La variable termes de l?échange et le service de la
dette sur les exportations de biens et de services n?ont pas été
significatifs au seuil de 5% mais leurs significations ont été
observées à 10%. Toutes choses restant égales par
ailleurs, à 10% ces deux variables contribuent à la croissance
économique de la RDC. L?amélioration des termes de
l?échange et le service de la dette amplifierait la croissance
économique de la RDC et le stock de la dette réduirait.
Par ailleurs, le taux de croissance démographique ainsi
que le ratio balance courante sur le PIB, bien qu?ayant conservé leur
signe attendu (positif), ne semblent pas influer significativement sur la
croissance économique de la RDC au seuil de 5%.
En outre, le ratio solde budgétaire primaire sur le PIB
et le ratio exportations de biens et de services semblent influer
significativement sur la croissance économique de la RDC au seuil de
5%.
En effet, un excédent budgétaire implique que le
pays a des ressources pour financer ses projets d?investissement sans recourir
aux fonds extérieurs. Les recettes d?exportations importantes tentent
à réduire la dette et contribue ainsi à la croissance
économique de la RDC.
L?inefficacité de la politique d?endettement
adoptée par l?Etat congolais durant la période sous étude
est l?objet de l?injection des capitaux étrangers dans des
investissements improductifs dont l?impact économique et social
était quasiment nul (diffus), les pillages et la guerre à
répétition seraient autant des facteurs ayant conduit aux
résultats observés pendant la période sous
étude.
De l?autre côté, l?endettement extérieur
stimule la croissance économique et est viable jusqu?à un certain
niveau évalué par le FMI et la BM à 50-75% du PIB, 250-270
des exportations de biens et de services et 15-25% services dette sur
exportations de biens. Audelà de ces seuils, l?impact de l?endettement
extérieur devient globalement négatif sur la croissance
économique et traduit ainsi l?insouténabilité et la non
viabilité de la dette publique extérieure. Ces résultats
nous ont permis d?infirmer notre deuxième hypothèse selon
laquelle qu?au vue des potentialités économiques de la RDC, sa
dette serait soutenable et viable.
Devant cette situation, il est plus qu?impérieux de
maitriser l?évolution du taux d?endettement extérieur en vue de
réduire le risque d?erreur lié à la décroissance
économique de la RDC et aux facteurs qui affectent négativement
la politique d?endettement public sur la croissance économique de la
RDC.
Les recommandations que nous avons formulées se situent
dans cette perspective, il s?agit notamment, pour stimuler la croissance :
v' Le gouvernement congolais doit s?assigner les objectifs
globaux de stabilisation du cadre macro-économique et de
libéralisation de l?économie ;
1' de réhabilitation des infrastructures et de relance des
secteurs productifs.
1' effectuer une politique budgétaire prudente en
réduisant les dépenses gouvernementales ;
1' Il doit privilégier la transparence dans la gestion
de la dette, en consacrant l?indépendance des exercices publics
chargés de superviser cette gestion en l?occurrence de OGEDEP ;
v' renforcer les capacités de mobilisation des recettes
intérieures, de recourir à la dette
extérieure après analyse des modalités de
remboursement et du niveau de solvabilitéde l?économie nationale
et injecter cette emprunt dans les projets productifs ;
v' d?effectuer des paiements anticipatifs et maintenir le taux de
croissance supérieur au taux d?intérêt de la dette ;
v' faciliter le service de la dette, il s?agit ici de
réduire le stock effectif de la dette,
1' En fin, l?Etat congolais doit réformer son
système de gestion de la dette publique.
Cela étant, nous pouvons dire sans peur d?être
contredit que notre objectif fixé au
début du travail a était atteint.
Nous n?avons nullement prétention d?avoir
épuisé la richesse existentiel de la question de l?endettement
sur la croissance économique tant il est vrai que la
fécondité de la recherche sur le sujet est impressionnante et les
avis toujours partagés, ni d?avoir effectué un travail
irréprochable car les erreurs et omissions peuvent être
découvertes. Cela relève de perceptibilité même de
toute oeuvre humaine. Toute fois, nous espérons que ce travail
rencontrera les besoins consultatif et aidera les lecteurs à le
compléter.
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