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Analyse des interventions des ONG et associations œuvrant dans le secteur de l'Action Sociale et leur coordination dans la région du Plateau central au Burkina Faso

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par Cyrille YANKINE
Institut international d'ingénierie de l'eau et de l'environnement - Master 2 innovation développement et société 2011
  

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3.2.1.2 Données en rapport avec la deuxième hypothèse

Hypothèse 2 : Les facteurs humain, socioéconomique et administratif influent sur les interventions, la coordination des ONG et Associations qui interviennent dans le secteur de l'action sociale ;

Le nombre total du personnel des ONG et Associations est de 49, soit 39 pour le ONG et 10 pour les associations. Le ratio est d'environ 4 par ONG ou Association.

L'étude montre que les associations ne possèdent pas d'administrateur financier, de psychologue, ni de sociologue contrairement aux ONG. Cette situation pourrait trouver sont explication par le fait que le personnel surtout qualifié constitue une charge financière. Aussi, les ONG, dans un souci performance et de collaboration avec les PTF sont obligés de prendre en compte ce facteur humain. Il faut noter que malgré ces insuffisances du facteur humain, l'ensemble des bénéficiaires apprécient positivement les prestations qu'ils reçoivent.

L'étude à montré que toutes les ONG ou Associations identifiées ont une reconnaissance officielle. Contrairement au Associations qui ont une couverture provinciale, les ONG, couvrent l'ensemble de la région et interviennent également dans certaines régions. Les sources de financement des ONG sont soient extérieures ou émanent de certaines institutions telles que l'UNICEF ou UNFPA. Théoriquement, les Associations fonctionnent sur deux sources financières, la cotisation des membres et les subventions ou autres appuis financiers ou dons. Les ressources financières des ONG ou associations servent à la mise en oeuvre des activités et la prise en charge des salaires du personnel recruté pour ce qui est des ONG.

La plupart des ONG ou Associations sont dirigées par des personnes de profils différents ; Ce qui influe sur la gestion des activités et du personnel. Ainsi, l'étude montre que les ONG sont dirigées par un administrateur civil et un pharmacien. Quant aux associations, les responsables sont des ménagères, enseignantes, retraité. Le niveau d'instruction des responsables d'associations pourrait être un handicap quant à la gestion des activités et du personnel.

Aussi, nous notons que les actions des ONG s'inscrivent dans la durée et prennent en compte les aspects de pérennisation des actions, contrairement à celles des associations qui sont ponctuelles.

3.2.1.3 Données en rapport avec la troisième hypothèse

Hypothèse 3 : Le cadre de concertation et le système de suivi-coordination conditionnent le bon fonctionnement et l'intervention des ONG et Associations qui oeuvrent dans le secteur de l'action sociale.

Les cadres de concertation sont des instruments qui permettent aux partenaires d'échanger sur les préoccupations afin de favoriser une meilleure planification, réalisation et gestion des projets et programmes. Ils regroupent donc toutes les structures impliquées dans la planification et la mise en oeuvre des projets et programmes. Outre, donc les responsables de

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l'administration décentralisée et déconcentrée, il y a les responsables des ONG et Associations ainsi que les représentants des bénéficiaires.

L'organisation des cadres peut donc être un instrument de mesure du suivi ou de coordination.

Dans les trois provinces sur 6 cadres de concertation prévues, 03 sont fonctionnels. Les raisons probables du non fonctionnement est l'insuffisance de moyens financiers et la disponibilité des différents partenaires.

Malgré l'insuffisance dans le fonctionnement des cadres de concertation, les responsables des services déconcentrés assurent avoir une collaboration avec les ONG et Associations de leurs provinces.

Outre le cadre de concertation, il ya d'autres instruments tels les activités de suivi, le contrôle et la supervision des activités qui sont mis en oeuvre. L'étude a montré des insuffisances dans le suivi, réalisé seulement dans quatre structures sur 12, et la supervision réalisée dans seulement deux structures.

91,7% des ONG et Associations affirment transmettre leurs rapports d'activités aux services techniques. Ce qui n'est pas confirmé par ceux qui ont du mal à renseigner certaines activités et à les capitaliser afin de les transmettre également au niveau central.

> Obstacles à la collaboration des services techniques avec les ONG et Associations Les informations recueillies montrent que :

L'ignorance des textes qui régissent la création et le fonctionnement des ONG et Associations est un obstacle non seulement au bon fonctionnement des ONG et Associations et à la collaboration avec les services déconcentrés et décentralisés.

Outre l'ignorance des textes, il faut noter le manque de confiance, voire une certaine réticence aux procédures des services techniques. La mauvaise gouvernance des ressources humaines et financières (gestion opaque des ressources financières, insuffisance de compétence du personnel), l'insuffisance de communication, de circulation des informations constituent des obstacles non seulement pour les ONG et Associations et pour les services techniques.

> Mécanismes de suivi coordination des interventions des ONG et Associations

Seules les structures déconcentrées ont un mécanisme de suivi coordination et cela avec beaucoup d'insuffisances. Ce suivi coordination se limite très souvent à l'organisation de rencontre de concertations avec quelques sorties de terrain et de contrôle.

Les structures décentralisées n'ont pas de mécanisme de suivi coordination formel. Cela pourrait s'expliquer par la jeunesse de celles -ci, la plus part ayant été créées en 2000.

Aussi pour la plupart des services déconcentrés, le suivi-coordination se résume comme suit : mise en place d'un comité de suivi, sorties de suivi des activités, rencontre périodique, élaboration et transmission de rapports d'activités trimestriels et annuels.

L'Etat burkinabé a toujours déployé d'innombrables efforts pour l'émergence d'un monde associatif fort et dynamique. Malheureusement, il ressort de notre analyse que des limites entravent cette volonté politique. Il s'agit d'abord de l'insuffisance ou du manque de suivi des associations, des contraintes institutionnelles.

En matière de suivi et d'évaluation des associations, la loi n'a prévu aucun mécanisme particulier à la charge de l'Etat. Même si elles ne sont pas une émanation de l'Etat, les ONG et associations sont néanmoins astreintes à la tenue des registres, aux conditions liées aux associations reconnues d'utilité publique (ARUP) et aux accords d'établissement.

Dans la pratique, l'Etat n'a aucune « emprise » sur la gestion des ONG et associations. L'Etat ne peut donc pas s'assurer de la transparence dans la gestion des associations. En aucun moment, il ne peut s'assurer d'ailleurs du respect des textes et lois régissant ses rapports avec les associations. Le devenir de toutes les associations créées n'est donc pas bien maîtrisé par l'Etat.

L'insuffisance ou le manque de concertation entre services publics d'une part, puis entre services publics et services privés d'autre part, ne favorise pas une synergie dans les interventions. Il est difficile d'avoir sur le terrain une harmonisation entre les politiques publiques de développement et les activités des ONG et associations.

Sur le terrain, des acteurs méconnaissent les actions des autres acteurs. Ils passent le temps à se contredire puisqu'il n'existe pas une gestion concertée des projets et programmes de développement.

Les obstacles majeurs au suivi coordination des interventions des ONG et Associations sont :

o L'insuffisance de moyens logistiques, de ressources humaines qualifiées ; o L'insuffisance de carburant pour les sorties de suivi et de contrôle ;

o La mauvaise circulation de l'information ou de communication ;

o L'inaccessibilité de certaines zones de mise en oeuvre des activités ; o La mauvaise gouvernance.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle