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La dollarisation de l'économie congolaise et son impact socioéconomique sur le revenu des ménages de la commune d'Ibanda dans la ville de Bukavu en RDC de 2007 à  2011

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par Xavier MUKAMBA BITALENGWA
Université du Cepromad - Licence en gestion financière et comptable 2011
  

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1.2.3 Analyse de la situation actuelle en R D Congo

En dépit d'une certaine accalmie sur le marché des changes, la dégradation du cadre macroéconomie observée dans les années passées s'est poursuivie à l'an 2009. Cette situation tient tant à la poursuite de l'atonie de l'activité qu'au phénomène d'ajustement avec décalage d'au moins un mois des prix intérieurs à la force de rappel que constitue le taux de change.

a. Au plan du secteur réel

Selon la Banque Centrale du Congo dans la note de conjoncture (2009, P4), la croissance économique, estimée à partir de l'indice d'activité, a été de - 4,6% au premier trimestre de cette année. A regard des indications préliminaires de l'activité dans plusieurs branches, cette évolution délétère s'est poursuivie jusqu'à la deuxième quinzaine du mois de Mai. Quant à la formation des prix intérieur, elle a enregistré un ralentissement à partir de la deuxième moitié du mois d'avril et une baisse aux vingt - quatre premiers jours du mois de Mai.

Toute fois, le niveau de l'inflation en projection annuelle, quoiqu' ayant passé de trois à deux chiffres entre le mois d'Avril et la première moitié du mois de Mai, reste encore élevé et continue à donner des signaux allocatifs et informationnels contre - productifs.

b. Au plan du secteur extérieur

Les termes de l'échange sont restés défavorables au regard de la faiblesse des cours des matières, d'une part, et du niveau encore élevé des prix des produits importés. Cette situation pèse sur la viabilité de la balance courante caractérisée structurellement par un excédent commercial confortable compensant le déficit de la balance des services et des transferts courants. Cet excédent est actuellement très réduit. Par ailleurs, les entrées des capitaux au titre principalement d'investissements directs étrangers demeurent timides suite à la morosité de la demande internationale.

c. Evolution dans le secteur monétaire

L'évolution dans le secteur monétaire est marquée par le déséquilibre fondamental entre l'offre et la demande de la monnaie, à la suite, d'une part, de l'absorption non définitive de l'important financement monétaire de l'année 2008 et, d'autre part, de la baisse du revenu réel dans un contexte des tensions inflationnistes.

d. Evolution de l'inflation globale en glissement annuel

Les conséquences de l'évolution actuelle de l'inflation sont nombreuses et peuvent être catégorisées en deux types :

? Pour les ménages

Il y a une perte en tant qu'épargnants en monnaie nationale, une dévaluation du patrimoine financier et des incertitudes quant aux plans de consommation.

? Pour les entreprises

Il y a risque de biaiser dans le calcul économique, ralentissement des investissements, alourdissement du poids de l'endettement, illusion monétaire et risque d'amenuisement des actifs réels de l'entreprise.

En outre, pour l'économie dans son ensemble, il y a accentuation de la dollarisation, des distorsions des prix relatifs lesquels deviennent plus volatiles et difficiles à prévoir.

e. Evolutions observées

La dollarisation en R D Congo s'est fixée et précisée dans les faits à partir de 1990 avec l'enracinement de l'hyperinflation.

En effet, « il est rare que la monnaie nationale survive aux ravages causés par une inflation forte et variable : elle est vite abandonné au profit de la monnaie étrangère qui devient le refuge de l'épargne financière ». L'hyperinflation a été endiguée depuis 2001.

Cependant, sa conséquence, la dollarisation se maintient, voire s'accentue certaines années. Deux thèses essaient d'expliciter ce paradoxe apparent :

· La dollarisation demeure en raison de l'intérioration des évolutions passées de l'inflation dont la maîtrise ne procéderait que d'un accident. A tout instant, l'économie peut tomber dans les travers de l'hyperinflation. Ainsi, si la cause a disparu, sa conséquence demeure et se nourrirait de l'épouvantail d'un retour possible de l'hyperinflation. « D'où le phénomène d'hystérèse, selon lequel suite à un choc transitoire dans l'économie, le mécanisme de propagation constitué des anticipations rétrospectives, ne permet pas à l'équilibre de retrouver, à long terme, son niveau initial caractérisé par l'absence de la dollarisation ».

· La justesse des efforts entrepris pour juguler l'hyperinflation. Toute fois, si le niveau d'inflation est jugé convenablement, sa volatilité, à savoir l'écart absolu entre l'inflation actuelle et celle précédente, pose encore problème. « D'où le phénomène de persistance selon lequel suite à un choc transitoire dans l'économie procédant de l'incertitude des agents par rapport à la volatilité de l'inflation et les amenant à continuer à détenir les devises ; le mécanisme d'ajustement implique un délai avant le retour à l'équilibre initial de non dollarisation ».

La survenance de l'hyperinflation en RDC a résulté des chocs tant de la demande que de l'offre globale. La demande globale a été notamment tirée par l'expression de la dépense publique. Cette dernière n'était pas compensée par une mobilisation suffisante de recettes en raison de la contraction de l'offre globale expliquée surtout par l'effondrement de l'activité dans le secteur minier. Le défit qui en résultait était exclusivement monétisé entraînant l'augmentation de l'offre de monnaie non désirée et portant la hausse rapide du niveau général des prix.

De ce fait, l'utilisation des devises dans toutes les fonctions traditionnelles de la monnaie (intermédiaire des échanges, actif de réserve et unité de compte) a été d'abord le fait du public. La reconnaissance officielle, sous forme de régularisation d'une situation de fait, n'est intervenue que plus de dix ans après. La légitimité de la monnaie des autres, dans l'exercice de trois fonctions traditionnelles sur l'espace économique pourtant doté d'une monnaie nationale, a ainsi précédé sa légalité.

Le contexte de dollarisation n'induit pas ipso facto un relâchement ou une perte de contrôle de la monnaie. Tout dépend de l'évolution du multiplicateur, de la nature de la politique monétaire et surtout de sa capacité à compenser ou prévenir la variation des facteurs autonomes de la liquidité, principalement le crédit net à l'Etat.

Dépréciation du TCR par dévaluation du TCN

Figure 1 : Schéma synthétique de l'interprétation économique du début de la crise de la
dette jusqu'à l'adoption du régime de la dollarisation

Remboursement de la dette externe

Excédent commercial

Inflation chronique

Lutte contre l'inflation

Stabilisation du TCR

Dévaluation du TCN

Inflation

DOLLARISATION PARTIELLE

 
 
 
 

Dépôts en dollars à l'étranger

 
 

Dépôts en dollars dans le système bancaire national : (dont la contre partie est constitué de crédit en dollars)

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Vulnérabilité financière et économique accrue (balance sheet effect

DOLLARISATION INTEGRALE

Source : Docteur Axel Gastambide (2005, P15)

Notes : TCN = taux de change nominal et TCR =Taux de change réel

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle