> Sur le plan épidémiologique
: en 7 ans, la fréquence annuelle hospitalière
était de 4 cas par an, moins élevée que celle de Tekou qui
avait trouvé une fréquence annuelle de 7 cas sur 4 ans.
L'âge moyen a l'admission de 10,8 jours était nettement plus grand
que celui de Tekou qui était de 4,5 jours. La durée
d'évolution avant l'admission était de 7,4 jours, plus grande que
celle de Tekou. Les conditions économiques actuelles sont a l'origine du
retard a la consultation et du faible taux de fréquentation de
l'hôpital, les parents préférant les pratiques
traditionnelles apparemment moins coûteuses.
> Sur le plan diagnostique : les OINN
basses étaient les plus fréquentes comme dans l'étude de
Tekou mais moins que dans les siennes. Les étiologies les plus
fréquemment rencontrées étaient les M.A.R. et la MH alors
que dans la série de Tekou les malformations duodénale et du
grêle étaient les plus fréquentes.
> Sur le plan thérapeutique : 7
traitements définitifs dont 5 traitements étaient
effectués au CHU-Tokoin et 2 en Espagne sous le couvert d'une ONG et 24
traitements d'attente ont été effectués. Pour Tekou, 22
cas d'OINN ont été traités chirurgicalement de
façon radicale ou palliative.
> Sur le plan évolutif : sur les 7
traitements définitifs effectués, 4 patients étaient
vivants. Le traitement de la sténose était satisfaisant et celui
de la M.A.R. s'était compliqué de sténose cicatricielle de
l'anus de même que les 2 cas de M.A.R. opérés en Espagne.
Tekou avait eu 2 complications à type de troubles sphinctériens
et d'occlusion sur bride. La mortalité était de 19,3%, nettement
inférieur à celle de Tekou qui était de 51,8%.
Au terme de notre étude, les objectifs fixés n'ont
pas tous été atteints.
- L'évaluation de la fréquence a été
biaisée, à cause des dossiers des patients que
nous avons exclus de notre étude.
Occlusions intestinales néonatales dans le service de
chirurgie pédiatrique du CHU-Tokoin de Lomé : Aspects
épidémiologique, diagnostique et thérapeutique
- Le diagnostic de certitude n'avait pas été
confirmé dans 13 cas de MH parce que la biopsie n'était pas
faite.
- L'évolution des OINN n'a pas pu être
appréciée chez tous les patients.
Suggestions
Aux autorités politiques :
La mise en oeuvre d'une politique de santé
orientée vers la pédiatrie en générale et la
néonatologie en particulier :
· La création d'un hôpital
pédiatrique avec tous les services nécessaires à la prise
en charge de toutes les pathologies de l'enfant, et avec un service de
réanimation néonatale et pédiatrique polyvalent.
· La subvention et l'encouragement de la
spécialisation des médecins dans les disciplines relatives a
l'enfant (pédiatrie, chirurgie pédiatrique, réanimation
pédiatrique, néonatologie, radiologie pédiatrique...).
· La vulgarisation de l'échographie
obstétricale en installant les échographes dans tous les
hôpitaux, et en ramenant le coût de cet examen à la
portée du togolais moyen.
· La Création d'une unité d'anatomopathologie
permanente pour réaliser des examens extemporanés de biopsies.
Aux personnels sanitaires :
· Procéder a l'examen clinique minutieux du
nouveau-né à la naissance pour permettre la détection
rapide de certaines malformations congénitales et les
référer vers les centres spécialisés.
Occlusions intestinales néonatales dans le service de
chirurgie pédiatrique du CHU-Tokoin de Lomé : Aspects
épidémiologique, diagnostique et thérapeutique
· Devant tout vomissement chez un nouveau-né, penser
à une pathologie chirurgicale digestive jusqu'à preuve du
contraire.
· Assurer une bonne prise en charge des nouveau-nés
présentant une OINN.
· Etablir une bonne collaboration entre les
différents spécialistes : obstétricien, pédiatre,
chirurgien pédiatre, anesthésiste-réanimateur
pédiatre, radiologue pédiatre pour une meilleure prise en charge
des OINN.
· Encourager la formation des médecins dans les
différentes spécialités pédiatriques. Aux
parents des nouveau-nés :
· Prêter attention a l'émission du
méconium chez le nouveau-né et consulter rapidement en cas
d'anomalie a type de retard (>48heures) ou d'absence.
· Consulter rapidement en cas de vomissements
associés ou non à un ballonnement abdominal chez le
nouveau-né.
· Effectuer les consultations prénatales et les
bilans prénataux notamment l'échographie foetale.
· Se fier à la médecine moderne
Occlusions intestinales néonatales dans le service de
chirurgie pédiatrique du CHU-Tokoin de Lomé : Aspects
épidémiologique, diagnostique et thérapeutique