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Situation de la Striure Brune de Manioc (CBSD )dans les localités paysannes de plateau des Batéké/ Mbankana en RDC

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par Jean Claude MUWO MBWENE
Université de Kinshasa (UNIKIN ) - Ingénieur agronome 2011
  

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RESUME

Une étude a été menée sur l'évaluation du niveau d'attaque de la striure brune du manioc (CBSD) au plateau des Batéké dans la ville de Kinshasa, en République Démocratique du Congo. Au total 6 localités : Mutiene, Bwantaba, Mbankana, CADIM, Mongata et Kingawa avaient été prospectées. Dans chaque localité, 5 champs choisis au hasard avaient fait l'objet d'analyses phytosanitaires.

Les résultats obtenus ont révélé que la CBSD était présente dans les localités de Bwantaba, Mbankana, CADIM et Mongata, tandis qu'elle était absente dans les localités de Mutiene et Kingawa. La plus forte incidence de la maladie était de 49%, enregistrée à Bwantaba alors que la plus faible incidence était de 9%, enregistrée à Mongata. La sévérité de la CBSD la plus élevée était évaluée à la cote 3, observée dans les localités de Bwantaba, Mbankana et la cité de CADIM alors que la plus faible sévérité équivalant à la cote 2 avait été notée dans la localité de Mongata.

L'analyse de l'incidence de la maladie par variété de manioc a révélé que la plus forte incidence soit 70% a été enregistrée chez la variété Mahungu tandis que les variétés Zizila et Likando avaient exprimé la plus faible incidence, soit 20% des sujets attaqués. La plus forte sévérité de la CBSD par variété équivalait à la cote 3 et avait été enregistrée chez les variétés Mvuama, TME 419, Likando, Sadisa, Mahungu, Kingawa, Mambungu et Mbankana, alors que la plus faible sévérité moyenne équivalait à la cote 2 et avait été enregistrée chez les variétés RAV et Zizila.

L'analyse des facteurs agro-environnementaux a permis de conclure que ces facteurs n'ont pas influencé de manière significative, le développement de la CBSD dans les différents champs prospectés. Au regard de l'kge des champs, on a noté que les champs âgés de 1 à 6 mois n'avaient pas présenté les symptômes de la CBSD contrairement aux champs âgés de 7 à 12 mois, et de plus de 12 mois.

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INTRODUCTION

Le manioc appartient au genre Manihot et désigne à peu près une centaine d'espèces dont l'aire d'origine se situe en Amérique du Sud, plus précisément dans le bassin d'Amazonie. Une seule espèce (Manihot esculenta) est cultivée pour ses racines tubérisées. Cette espèce est considérée comme originaire du Brésil (Rogers et Appan, 1973).

Le manioc est considéré comme une plante rustique, présentant de grandes facultés d'adaptation à des conditions écologiques variées, souvent défavorables pour d'autres espèces de culture. Sa culture s'étend approximativement entre 30° de latitude Nord et Sud, et dans ces limites, jusqu'à 2000 m d'altitude au plus. La production satisfaisante du manioc dépend également de la variété, des soins culturaux, de la qualité du matériel de plantation, de l'époque de plantation et de l'état phytosanitaire de la plantation (Sylvestre et Arraudeau, 1983).

Dans la plupart des pays humides du monde, excepté la Thaïlande; le manioc est une source importante d'hydrates de carbone. A l'échelle mondiale, l'Afrique demeure la zone de plus forte production, mais elle est rattrapée par l'Asie, dont la production autres fois inférieure à celle de l'Amérique latine, la dépasse maintenant largement (FAO, 2000).

La République Démocratique du Congo (RDC) se classe à la 5eme place au monde après le Nigeria, le Brésil, la Thaïlande, et l'Indonésie et à la 2ème place en Afrique après le Nigeria, sur base de tonnes des racines produites par an. Le Manioc en RDC, est la principale denrée de base et constitue à la fois une source de revenus pour environ 70% de la population (FAO, 2001). La production locale satisfait la demande nationale, et ne connait pas officiellement l'importation contrairement au Maïs et au riz qui connaissent un accroissement dans l'importation.

Les données statistiques de la FAO (2000) indiquent qu'en RDC, la production des racines tubéreuses du manioc qui était évaluée à 19.4 millons de tonnes en 1995 est descendue à 15.8 millions de tonnes en 2000. Les causes de cette baisse de production et de faibles rendements du manioc en milieu paysan sont multiples. On peut citer à titre illustratif la baisse de fertilité des sols, l'usage des variétés dégénérées et pratiques culturales non performantes, auxquelles s'ajoutent les attaques des ravageurs et maladies qui entrainent d'énormes pertes de rendement en champ.

Parmi les maladies, Ntawuruhunga & Legg (2007) soulignent que des attaques de la mosaïque africaine, African cassava mosaïque virus (ACMV) et de la striure brune du manioc, Cassava brown streak virus (CBSV), apparaissent actuellement comme des contraintes majeures de la culture du manioc, avec des grandes conséquences économiques. Dans le contexte de la RDC, pareille situation est de nature à perpétuer davantage l'insécurité alimentaire dans ce pays connaissant des guerres civiles à répétition.

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situation sanitaire du manioc dans plusieurs zones agro-écologiques de la RDC et d'autres pays africains reste alarmante. Dans le cas de notre travail, les hypothèses suivantes peuvent être évoquées :

- le virus de la striure brune du manioc est présent dans les champs paysans installés au plateau des Batéké ;

- les variétés améliorées en diffusion au plateau des Batéké, de même que les variétés locales ne possèdent pas la résistance face à la striure brune du manioc et sont l'objet d'attaque par cette dernière.

Le présent travail se situe dans le contexte de l'évaluation du niveau d'attaque de la striure brune du manioc au plateau des Batéké. L'objectif est d'analyser l'incidence et la sévérité de cette maladie dans les champs paysans installés dans les localités paysannes situées au plateau des Batéké. Les résultats de ce travail, nous permettront de se rendre compte de la situation actuelle et de formuler les recommandations utiles pour la protection de la culture du manioc contre cette maladie. Ce travail comporte trois chapitres. Le premier chapitre se rapporte à la revue de la littérature, le deuxième chapitre traite du matériel et méthodes, et le troisième chapitre présente les résultats et discussion. La conclusion et quelques perspectives mettent un terme à ce travail.

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