1.4. Symptômes de la CBSD
Les symptômes de la CBSD se manifestent sur toutes les
parties (feuilles, tige et racines tubéreuses) de la plante. Sur les
feuilles, on observe en premier lieu une chlorose apparaissant sur les nervures
secondaires, puis affecte les nervures tertiaires. Par ailleurs, la chlorose
peut également apparaître sous forme des taches circulaires sur
les nervures principales des feuilles. Sur la tige, les symptômes sont
difficiles à reconnaître et ne se manifestent que sous certaines
conditions. On observe sur les jeunes tiges, des lésions de couleur
brune ou pourpre et des nécroses sur des cicatrices laissées par
la défoliation et qui, entraine un die-back. Sur les racines
tubéreuses, les symptômes sont variables à
l'extérieur, mais peuvent apparaître sous forme de petites
fissures ou trous à la surface de l'écorce. Les symptômes
internes apparaissent sous forme de stries nécrosées (Calvert et
Thresh, 2002; Hillocks & Thresh, 2003). On note également que
l'utilisation des boutures affectées par la maladie entraine le
développement rapide des symptômes sévères surtout
lorsque la culture du manioc est entreprise dans des bas fonds (Calvert et
Thresh, 2002).
Le niveau de gravité des symptômes de la CBSD
dépend des conditions environnementales, du stade de croissance de la
plante par rapport au moment de son infection et du niveau de
sensibilité des variétés (Calvert et Thresh, 2002;
Hillocks & Thresh, 2003). Dans certaines conditions environnementales non
élucidées, il a été constaté que certaines
variétés de manioc n'exprimaient pas les symptômes maladifs
ou elles les expriment à un ~ge plus avancé de leur croissance.
Sur d'autres variétés de manioc, les symptômes foliaires
peuvent ne pas exister sur les plants atteints. Chez ces dernières, les
pertes sont plus sévères que chez les variétés
ayant exprimé les symptômes à un âge très
jeune (Calvert et Thresh, 2002).
1.5. CBSD et rendement du manioc
Les pertes de rendement du manioc dues à la CBSD
peuvent ~tre d'ordre qualitatif ou quantitatif. Les pertes quantitatives sont
souvent minimes par rapport aux pertes qualitatives pouvant atteindre 100%. En
effet, les pourritures qui surviennent à la suite de la présence
de nécroses dans les racines tubéreuses rendent ces
dernières impropres à la consommation et à la
commercialisation (Hillocks, 1997). Le niveau de pertes de rendement varie
d'une zone à une autre, et peut atteindre jusqu'à 70%. A titre
d'exemple, on a signalé des pertes de 50% en Tanzanie alors qu'elles
étaient de 60% au Malawi (Muhanna et al., 2002).
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