Si le petit commerce est la principale activité que
financent les IFM, tous laissent croire en effet, que c'est en raison de la
capacité des activités commerciales à supporter le taux
d'intérêt exigé par les institutions de micro finance.
Ainsi, les petits commerçants doivent trouver des moyens de supporter ce
taux d'intérêt, ce qui les conduisent à déterminer
d'une façon toute particulière leurs bénéfices.
On le sait en effet, que l'objectif premier de tout
entreprise à but lucratif est la maximisation du profit, de qui
dépend la performance et la survie de l'entreprise. Les petites
entrepreneurs informels ont bien compris ce principe et s'arrange à
déterminer leurs profits en conséquence. En
général, dans le petit commerce informel surtout, le vendeur a
des informations sur le produit qu'il vend que l'acheteur n'ont pas et que le
vendeur ne tient surtout pas à les divulguer. (Donc le principe de libre
circulation de l'information du marché parfait est ici violé). Et
d'autre part, les produits ne sont non homogènes. Or, l'information
fournit aux consommateurs sur les prix, la qualité du produit influence
leur comportement d'achat, et par conséquent la structure du
marché.
La structure des prix dans le petit commerce informel est donc
non transparente, les prix sont
déterminés par le marchandage,
c'est-à-dire par un processus de négociation qui se fait
entre
deux agents et qui permet l'ajustement entre l'offre et la demande.
Mais, il faut dire qu'on assiste
des fois, dans le petit commerce à une caricature de la
loi de l'offre et de la demande qui fait que le prix se détermine en
fonction de la rareté du produit.
Si théoriquement on a :
Prix de vente d'un produit = coût du produit +
coût de la force de travail +autres dépenses (coût
financiers, risque encourus...) + profit
Puisque le petit marchand, sans cette activité serait
au chômage, on pouvait considérer que son coût de travail
personnel est nul, alors son profit devait être la différence
entre le prix d'achat et le prix de vente, mais la réalité est
toute autre.
Les petits commerçant en effet, fixe leur prix de
manière à ce que leur activités, leur principales sources
de revenus, leur permettent de pouvoir à leur besoin, de ceux de leur
familles et de répondre de leur engagements envers les institutions de
crédit. A cause de la structure du petit commerce, qu'il soit formel ou
informel il est difficile, voire impossible pour nous de calculer la valeur
exacte de la plus-value dans ce secteur, mais on peut remarquer que ce
marché constitue un facteur dynamique de gagne- pain et de
mobilité sociale pour certains parce qu'il est assujetti des fois
à un taux de profit très élevé, avec
l'équation : TP = K/P= 150%30
Où P est le profit
K le capital investi
T le taux, calculé sur une base de 100.
Avec bien sûr des hausse général du niveau
de prix, mais semble une nécessité.
Cette situation permet au secteur, en général
d'avoir dans sa globalité, des impacts significatifs sur nombre de
variables économiques et sociales, nous nous proposons de
présenter et d'analyser ces impacts dans les développements qui
suivent.