Liste des figures
Figure 1 Localisation de la ville de Lubumbashi dans la carte
d'Afrique Page 19
Figure 2 Image satellitaire du Game Parc Mikembo Page 20
Introduction
Depuis quelques décennies, la problématique de
la déforestation, en particulier sous les Tropiques, suscite une
attention internationale considérable. Les conséquences de la
déforestation sont la réduction de la biodiversité, la
diminution de l'offre des bois tropicaux sur les marchés, la destruction
des bassins-versants, la détérioration des sols forestiers et la
menace sur la survie culturelle des populations autochtones et riveraines des
forêts. Aussi, la Conférence de Rio en 1992 avait-elle
préconisé la gestion durable des forêts comme moyen le plus
efficace contre leur dégradation accélérée
(Nerée Onguene Awana, 1995).
Le fonctionnement des massifs forestiers dans la région
zambézienne dépend étroitement des relations mutuellement
bénéfiques entre les racines de la plupart des plantes et
certains types de champignons, formant ainsi des mycorhizes (Högeberg,
1986). Il en résulte donc des associations mycorhiziennes,
impliquées dans la facilitation de l'absorption minérale, surtout
en sols pauvres qui dominent nos forêts. Ainsi, les associations
mycorhiziennes rendraient efficacement leur productivité aux sols
tropicaux, réputés déficients en éléments
nutritifs majeurs.
Par ailleurs, les associations mycorhiziennes sont à la
base de la biodiversité floristique et fongique des forêts, car
certaines essences n'existent que dans certains secteurs de forêt
grâce à la présence de champignons mycorhiziens (Thoen,
1974).
Dans la mise en pratique de la
régénération naturelle préconisée pour la
gestion durable des forêts, les associations mycorhiziennes occupent une
place prépondérante dans l'enrichissement de portions de
forêt. Dans ces cas, il lui faudra connaître les exigences
mycorrhizienne de ces essences ainsi que le statut mycorhizien des sites
à reboiser (Catinot, 1997).
En Afrique le statut mycorhizien des bois couramment
exploités ainsi que leur distribution restent mal connus (Khasa et
al., 1990).
Les études sur les symbioses mycorhiziennes des
essences de la forêt claire n'ont jusqu'à ces jours identifier les
types de mycorhizes (ectomycorhizes, endomycorhizes ou les deux à la
fois) et leurs hôtes. Högberg (1986) a pu établir une liste
de 15 espèces ectomycorhiziennes et 10 endomycorhiziènnes, pour
les essences communes de la forêt claire. En plus l'auteur trace un
gradient de dominance mycorhizien selon les groupes écologiques
définis par Lawton (1978) comme phases typiques de succession. Il
ressort de ce gradient que
les endomycorhizes dominent dans les forêts claires
dégradées (Chipya) et les ectomycorhizes dans les groupes du
Miombo. Les ectomycorhizes de Uapaca spp. colonisent la forêt
claire Chipya et servent plus tard du couvert pour la
régénération des genres ectomycorhiziens formant le Miombo
(Högberg, 1986).
Deux études faites en République
Démocratique du Congo (RDC ex Zaïre) sur les symbioses
mycorhiziennes ont mises en évidence, l'ectomycorhization et ses
applications pour les exotiques du Haut Shaba (Thoen, 1974) d'une part ; et
l'importance relative des différents types de symbioses racinaires chez
les principales essences présentes dans trois sites écologiques
à potentiel économiques de la région de Kinshasa (Khasa
et al., 1990).
Dans le Haut Shaba (Haut Katanga actuel), des champignons
ectomycorhiziens allochtones ont été identifiés sous les
pins et les Eucalyptus exotiques. Et une expérimentation, dans
une pépinière âgée d'une dizaine d'année, a
permis de montrer l'influence bénéfique de l'inoculation sur la
taille des plantules, par apport de la litière riche en mycorhizes de
plantations de pins âgés de 13 ans (Thoen, 1974). Pour les trois
sites écologiques à potentiels économiques de la
région de Kinshasa, les résultats des investigations obtenus par
analyse qualitative des racines fines révèlent une dominance des
endomycorhizes (89 %) par rapport aux ectomycorhizes (10 %) (Khasa et al.,
1990).
En plus il existe pour les forêts indigènes du
Katanga, une liste de 39 taxons de champignons comestibles. Une séquence
phénologique de 26 de ces champignons et la valeur alimentaire de 9
espèces communément consommées sont connues (Degreef
et al., 1997). Hormis les habitats présentés, cette
liste ne montre pas les groupes écologiques (saprophyte, symbiote et
parasite) et les hôtes fongiques. Ceci limite l'utilisation des
champignons symbiotiques du Miombo Katanga dans le but de reboisement
De ce fait, les mycorhizes de la forêt claire ou des
communautés végétales de la République
Démocratique du Congo (RDC) n'ont été
étudiées que partiellement. Ces résultats posent des bases
incomplètes pour un usage dans la reforestation des
écorégions. Il est pertinent de définir le niveau
d'infectivité en nature et identifier les mycorhizes plus infectieux
à isoler pour l'inoculation contrôlée.
L'objectif de cette recherche vise à quantifier
l'ectomycorhization des essences dominantes dans le Miombo Katangais. Et
spécifiquement, les études cherchent à :
· contrôler l'état de la mycorhization des
plantules en pépinière ;
· définir le potentiel d'ectomycorhization des
racines fines dans la rhizosphère des essences du Miombo ;
· établir une corrélation entre le taux
d'ectomycorhization et certains paramètres physicochimiques du sol ;
Notre étude se base sur les espèces Uapaka
kirkiana, U. pilosa, Pterocarpus angolensis et le P.
tenctoruis.
Nous avons débuté notre travail au mois de
septembre 2011 et a pris fin au mois de juin 2012. Le travail est
subdivisé en 4 chapitres hormis l'introduction et la conclusion,
à savoir :
· Chapitre I : La symbiose mycorrhizienne en forêt
claire du Miombo
· Chapitre II : Milieu, Matériels, et
Méthodes
· Chapitre III : Présentation des résultats
et interprétations
· Chapitre IV : Discussion
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