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Quantification de la symbiose mycorhizienne des essences de la forêt claire (miomboV) du Katanga: application au reboisement. « Cas de Pteocarpus angolensis, P. tinctoruis, Uapaka kirkiana et U. pilosa »

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par Hervé Bondonga Mambomba
Université de Lubumbashi RDC - Licencié en agronomie 2011
  

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1.5. Rôle des mycorhizes dans la nutrition organo- minérale des végétaux.

Le système racinaire des arbres à ectomycorhizes présente une morphologie particulière très hiérarchisée : des racines longues plus ou moins ramifiées s'allongent par des apex en croissance continue (bouts blancs ou mâchon mychorizien) et portent des racines courtes à croissance limitée à quelques millimètres qui seules sont le siège de la symbiose ectomycorhizienne (Hogberg & Alexander, 1986).

L'eau et les minéraux sont essentiellement absorbés au niveau des Bouts Blancs et des racines courtes mycorhizées ou non. Comme les ectomycorhizes sont réparties tout le long des racines longues et sont beaucoup plus nombreuses que les Bouts Blancs (George et Marschner, 1995). L'explication est naturellement que l'eau et les minéraux transitent par le champignon. Ceci explique déjà en partie pourquoi la symbiose ectomycorhizienne joue un rôle-clé dans l'alimentation des arbres (George et Marschner, 1995).

Mais le champignon n'est pas réduit au seul manteau et à ses extensions intercellulaires dans le cortex de la racine. Il en émane de nombreux filaments (les hyphes mycéliens) qui explorent le sol à grande distance de la racine (de quelques centimètres à

plusieurs décimètres selon le sol, l'espèce de champignon et l'état physiologique du couple symbiotique). Le champignon symbiotique, incapable de photosynthèse, reçoit de l'arbre le carbone nécessaire à sa croissance sous forme de sucres et vitamines. En échange, le champignon absorbe les éléments minéraux et les transfère à la plante-hôte (Mousain, 1998 ; Plassard et al., 2000).

La symbiose peut donc s'interpréter en terme de bilan, et il est prévisible que le bénéfice qu'en retire la plante pour sa croissance sera d'autant plus grand que le champignon détourne moins de sucres ou que les «services» qu'il procure en retour (éléments minéraux, eau, protection contre les pathogènes, etc.) seront importants par rapport à la quantité de carbone consommée (Mousain, 1993).

Les mycorhizes stimulent généralement la croissance des plantes-hôtes, en particulier dans des sols où la disponibilité en éléments minéraux est faible (Mousain, 1989 ; Bolan, 1991). L'association symbiotique mycorhizienne apparaissent comme une stratégie importante développée par les arbres afin d'assurer leur survie et leur croissance (Harley et Smith, 1983).

1.5.1. Nutrition azotée

L'azote organique peut se trouver principalement sous deux formes : insoluble (les protéines) ou soluble (les petits peptides et les acides aminés solubles). Dans le cycle de l'azote, les acides aminés issus de la protéolyse vont être utilisés par différents microorganismes du sol pour produire de l'ammonium (ammonification) qui peut être à son tour oxydé par la microflore pour produire le nitrate (nitrification), forme ultime de l'azote minéral. Ces deux sources d'azote minéral vont ensuite être absorbées par les racines, assimilées et incorporées dans des squelettes carbonés produits par la photosynthèse, pour réaliser la synthèse des protéines. Pour bien mettre en évidence et bien comprendre le rôle que peuvent avoir les champignons mycorhiziens dans l'utilisation de l'azote minéral par les plantes (Georges et Marschner, 1995).

Après absorption par les cellules fongiques et/ou racinaires, les deux formes d'azote minéral vont être assimilées par différents systèmes enzymatiques. Le nitrate va être réduit en ammonium et l'ammonium provenant de la réduction du nitrate ou du milieu extérieur va être incorporé à des squelettes carbonés pour produire les acides aminés nécessaires à la synthèse protéique (Alexander, 1983).

Il est clair que le partenaire fongique est capable de mobiliser de l'azote à partir de sources azotées organiques (protéines, peptides, acides aminés) ou minérales (nitrate, ammonium) et qu'il possède généralement tout l'équipement enzymatique nécessaire pour absorber et assimiler l'azote provenant de ces différentes sources qui vont être disponibles soit au niveau du mycélium extra radiculaire, soit au niveau des ectomycorhizes (Mousain, 1998 ; Plassard et al., 2000)

Et finalement, l'efficacité d'un partenaire fongique dépendra en grande partie de sa capacité à transférer à sa plante-hôte l'azote qu'il aura préalablement mobilisé, prélevé et/ou assimilé. Cette capacité de transfert est sans aucun doute un des éléments «clef» de la compréhension du fonctionnement symbiotique (Mousain, 1998 ; Plassard et al., 2000).

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