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Quantification de la symbiose mycorhizienne des essences de la forêt claire (miomboV) du Katanga: application au reboisement. « Cas de Pteocarpus angolensis, P. tinctoruis, Uapaka kirkiana et U. pilosa »

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par Hervé Bondonga Mambomba
Université de Lubumbashi RDC - Licencié en agronomie 2011
  

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1.5.2. Nutrition phosphatée

Les mycorhizes apparaissent comme des sites privilégiés d'absorption et d'accumulation de phosphore. Les phosphatases des mycosymbiotes jouent un rôle dans la mobilisation du phosphore interne des hyphes mycéliens et dans le recyclage du phosphore immobilisé dans le sol sous forme organique par hydrolyse des esters phosphorylés. Le phosphore des composés organiques peu solubles passe ainsi sous forme d'orthophosphate. (Hatch, 1937 ; Mousain, 1989 ; Bolan, 1991).

L'absorption du phosphore par les racines des plantes se fait essentiellement sous la forme d'orthophosphate (H2PO4 -, HPO42-, et PO43-) dont la concentration dans la solution du sol est très faible (un micro molaire = 1 uM). Les échanges entre les formes solubles et insolubles de phosphore dans le sol sont lents (Bhat et Nye, 1973).

L'absorption de phosphore par les racines étant plus rapide que la diffusion de phosphore dans le sol, il se forme très rapidement une zone d'épuisement autour de la racine. D'importantes réserves de phosphates, organiques ou minéraux, sont toutefois immobilisées dans le sol (Bhat et Nye, 1973).

Parmi elles, les phosphates organiques, représentés par les phosphates d'inositol, les phospholipides, les acides nucléiques et d'autres formes difficilement identifiables, constituent une fraction très importante du phosphore des horizons superficiels du sol (Anderson, 1967). Les phosphates d'inositol représentent parfois plus de 50 % des phosphates organiques du sol (Dalal, 1977). Ces phosphates sont susceptibles d'être dégradés

par des phosphatases, enzymes qui catalysent l'hydrolyse de liaisons organiques en libérant de l'orthophosphate.

La carence en phosphore du milieu stimule les activités phosphatases (Mousain, 1989). Elle traduit une adaptation à un environnement limitant en phosphore soluble que l'on rencontre dans la plupart des sols forestiers (Calleja et al., 1980).

L'effet de la carence en phosphore soluble est considérablement plus marqué sur les activités phosphatases des Mycelia des champignons ectomycorhiziens que sur celles des racines de leurs plantes-hôtes (Doumas et al., 1984).

Le marquage cytochimique des phosphatases montre une localisation essentiellement à la surface externe des filaments (Lacaze, 1983 ; Dexheimer et al. 1986 ; Mourer et al., 1994). Une variabilité importante, inter- et intraspécifique, est observée dans le niveau des activités phosphatases des champignons ectomycorhiziens (Mousain et al., 1988 ; Meyselle et al., 1991 ; Matumoto-Pintro, 1996) ; cette variabilité pourrait être mise à profit pour sélectionner des associations mycorhiziennes efficaces dans l'utilisation des phosphates organiques du sol.

En effet, les activités phosphatases mesurées dans les racines mycorhizes sont très supérieures à celles des racines non infectées (Williamson et Alexander, 1975 ; Mousain, 1989).

Au voisinage de la racine par l'excrétion d'enzymes (phosphatases) dégradant les phosphates organiques, ou par la mise en oeuvre de divers mécanismes modifiant les conditions physico-chimiques de la rhizosphère (excrétion de H + ou HCO3- , et d'acides ou d'anions organiques ayant des propriétés complexantes,...) et la présence d'une microflore synergique, solubilisatrice de phosphates minéraux (Matumoto-Pintro, 1996).

L'augmentation de l'ortho phosphate absorbé par les racines mycorhizées, qui résulte principalement de l'accroissement du volume de sol exploré par ces systèmes et de la translocation du phosphore du sol vers la racine via le réseau mycélien extramatriciel, ainsi que de la présence de transporteurs d'ortho phosphate plus efficaces dans les racines mycorhizées que dans les racines non infectées (Mousain, 1989).

L'acidification du milieu augmente la disponibilité en ortho phosphate de la rhizosphère ; elle favorise le passage du phosphore sous la forme H2PO4 ; Cette forme semble être plus facilement absorbée par les champignons que la forme HPO4.

La signification écologique des activités phosphatases des champignons mycorhiziens ne peut toutefois être réellement établie que dans la mesure où elles s'exercent vis-à-vis de phosphates organiques réellement présents dans les sols forestiers.

La solubilisation des phosphates minéraux complexes résulterait des actions chimiques exercées dans la rhizosphère par les champignons mycorhiziens et les plantes-hôtes par excrétion de H+ ou de HCO3 - (Mousain et al., 1989 ).Ces polyphosphates constituent une réserve de phosphore mobilisable dans le manteau des ectomycorhizes (Harley et Mc Cready, 1981).

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius