CONCLUSION PARTIELLE
Les entretiens auprès des acteurs de la filière
déchet et le géoreferencement des entités
géographique relatives à la question des déchets ont
permis de réaliser une base de données
géoreferencée (SIG)sur la gestion des déchets au secteur
30 de Ouagadougou. A travers le SIG quelques éléments de
l'organisation de la filière déchet du secteur ont
été analysés ; il s'est agit essentiellement des
opérateurs de pré-collecte, des abonnées au service de
précollecte et des points de regroupement des déchets.
CONCLUSION GENERALE
Dans cette étude intitulée « SIG et gestion
des déchets solides à Ouagadougou : cas du secteur 30 de
l'arrondissement de Bogodogo », nous avons pu identifié les acteurs
intervenant dans la filière déchets. Notre première
hypothèse relative au fait que dans la ville de Ouagadougou les acteurs
intervenant dans la gestion des déchets solides sont clairement
identifiés et catégorisés ; chacun d'eux jouant un
rôle bien déterminé dans le cycle de gestion des
déchets est vraie du fait que la Politique et Stratégie Nationale
d'Assainissement (PNSA) distingue cinq principaux types d'acteurs (l'Etat, les
collectivités territoriales, le secteur privé, les populations et
leurs organisations, et les partenaires techniques et financiers) aux
rôles différents.
Aussi, nous avons pu constituer et mettre à la
disposition du PSRDO-CER la première version d'une base de
données géoreferencée sur la gestion des déchets au
secteur 30 de Ouagadougou, une des principales zones d'intervention du projet.
L'application mise en place dans ce travail sera très utile à
tous les acteurs de la gestion des ordures ménagères. En effet,
à travers elle, les responsables du PSRDO-CER et de la DP ont une
possibilité de capitaliser toutes les informations disponibles en
matière de gestion des déchets et de mieux suivre et
évaluer les performances des actions qui seront menées dans le
cadre du dit projet et concernant le volet collecte des déchets. Ceci
confirme donc notre deuxième hypothèse, selon laquelle, le SIG
est un outil utile à la gestion des ordures ménagères.
L'utilisation de l'outil SIG dans cette étude a permis
de cartographier l'ensemble des abonnés au service de
pré-collecte et les circuits de collecte des associations Sougre-Nooma
et Cosalu. A travers cette cartographie, nous avions pu nous rendre compte que
la répartition des abonnés dans l'aire géographique ne
suit pas une logique territoriale mais, est plutôt fonction de
l'opportunité qu'ont les opérateurs d'avoir de nouveaux
abonnés ; La troisième hypothèse affirmant que la
répartition spatiale des abonnés par opérateurs de
pré-collecte des déchets au secteur 30 de l'arrondissement de
Bogodogo repose sur une logique territoriale n'est donc pas
vérifiée.
Pour ce qui concerne la quatrième et dernière
hypothèse disant que les centres de collecte du secteur 30 de
l'arrondissement de Bogodogo sont tous fonctionnels et constituent les points
de regroupement privilégies de la quasi-totalité des
déchets collectés dans le secteur, nous disons qu'elle aussi
n'est pas vérifiée. Car en effet, sur les deux centres de
collecte construits au secteur 30 dans le cadre de la mise en oeuvre du SDGD,
un seul est fonctionnel à nos jours. Ce dernier reçoit seulement
10% des déchets collectés dans le secteur ; le reste des
déchets à savoir les 90% étant tout naturellement
évacué vers les dépotoirs sauvages.
Au terme de cette étude, nous retenons que, le projet
sur lequel nous avons travaillé six mois recèle encore de
nombreuses facettes à explorer et que rien n'est encore gagné en
termes d'assimilation du projet par les différents acteurs. L'objectif
était de voir comment appliquer au mieux les outils de la
géomatique à un contexte particulier, d'identifier les
indicateurs pertinents pour répondre à une problématique
et de voir comment un SIG pourrait être construit, avec quelles
données et quelles seraient les perspectives de développement de
l'outil dans la mesure où les moyens restent encore limités et
où le contexte n'est pas forcément favorable au
développement de ce type de projet nécessitant des
investissements, en temps, en hommes et en moyens assez importants. Nous avons
essayé d'apporter quelques éléments de réponse mais
un énorme travail de démarches auprès des
différents interlocuteurs reste à faire afin de mobiliser les
partenariats et concrétiser ce projet qui requiert une participation
importante de nombreux acteurs. Nous espérons que nos travaux permettent
de créer une nouvelle impulsion pour la prise de conscience de la
nécessité d'agir sur cette question.
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