CHAPITRE IV: ANALYSE DE LA GESTION DES DECHETS ET
PERSPECTIVES
Ce chapitre est subdivisé en deux sections. La
première analyse le dispositif de gestion des déchets au secteur
30 de la ville de Ouagadougou avec les outils mis en place dans le
précédent chapitre ; la seconde quant à elle,
présente des perspectives d'extension de la présente
étude.
4.1. Analyse du dispositif de gestion des déchets
dans le secteur 30
4.1.1. Les opérateurs de pré-collecte de
déchets actuels
Le secteur 30 de Ouagadougou compte à nos jours
essentiellement cinq associations officiellement déclarées et
toutes sous-traitante de l'entreprise CGMED adjudicataire de la zone de
collecte.
Tableau 4 : Les associations collectrices de
déchets solides opérant au secteur 30
Associations
|
Date d'obtention du récépissé
|
Nombre de
membre
|
Nombre d'abonnés
|
Charretièr e
|
Collecteur de redevance
|
Animatrice
|
Gardien
|
1 Yilemdé 03 mars 2005 50 573 10 2 2 0
|
2
|
Santé Plus
|
21 décembre 1999
|
23
|
417
|
4
|
1
|
1
|
1
|
3 Cosalu 1er mars 1982 10 120 4 1 1 0
|
4
|
Soungton- Nooma
|
29 Juin 2009
|
30
|
357
|
6
|
--
|
--
|
1
|
5 Sougre-Nooma 12 mai 2005 57 1268 10 4 -- 1
|
Total 170 2735 34 8 3 3
|
Source : PSRDO, Résultat d'enquête
Les associations Santé Plus, Yilemdé et Cosalu
s'occupent uniquement de la collecte des ordures ménagères ;
elles font également de la sensibilisation sur la protection de
l'environnement et sur la nécessité de collecter les
déchets. Quant aux associations SougreNooma et Sounton-Nooma, elles
complètent leurs activités entre le balayage (employées
par la mairie) et la production de Karité, de savon, de soumbala et du
dolo.
Carte 5 : Répartition spatiale des
sièges des opérateurs de pré-collecte oeuvrant au secteur
30
En 2010, ces associations collectent les déchets
auprès de 2735 abonnés (chefs de ménage), soient 15% des
ménages recensés dans le secteur par l'INSD en 2006 (voir figure
9).
Figure 9 : Taux d'abonnement au service de
pré-collecte d'ordures ménagères
Source : PSRDO, Résultat d'enquête
Diverses raisons peuvent expliquer ce faible taux
d'abonnement. Outre celles d'ordre économique évoquées par
certains résidents de la zone pour ne pas s'abonner à un service
de pré-collecte de déchets, il y a la non application de
certaines orientations du SDGD notamment celle relative à
l'exclusivité des zones de collecte. En effet, suivant le SDGD et la
convention de concession, les PME/GIE attributaires de zones (et leurs
sous-traitants naturellement) doivent bénéficier du monopole de
la pré-collecte sur leurs zones. Cependant sur le terrain,
l'exclusivité n'est pas respectée totalement. Une pléthore
d'informels pratique la pré-collecte sans être attributaires. Ces
derniers sont de deux types : les associations non structurées et les
collecteurs individuels.
Les associations non structurées sont en
réalité des organisations non reconnues et peu fonctionnelles qui
en majorité n'ont ni statut juridique, ni siège social et
agissent sous le couvert d'un individu possédant une ou deux charrettes
dont les utilisateurs proviennent de la même famille. Proposant leur
service de façon ponctuelle là où les PME et GIE n'ont pas
pu exécuter leur contrat hebdomadaire, elles déversent les
ordures collectées sur des sites non autorisés (espaces verts,
dans ou à côté des canaux d'évacuation des eaux de
pluies).
De loin les plus nombreux, les collecteurs individuels sont le
plus souvent d'anciens membres des GIE et associations. Des entretiens avec ces
acteurs ont révélé que certains sous-traitants ou membres
des GIE, dénonçant les modalités des traitements
effectués par les GIE désertent parfois pour aller exercer dans
l'informel.
L'entretien avec l'association SOUGRE-NOOMA affiliée
à l'entreprise CGMED a montré que les informels exerçant
à titre individuel sur leur territoire se chiffrent à plus de 50
individus. Ces derniers n'ont souvent que quelques abonnés
réguliers et pratiquent l'enlèvement au coup par coup contre
rémunération auprès des ménages non abonnés.
Ce qui caractérise cette catégorie d'informels est à la
fois leur extrême pauvreté et la précarité de leur
activité. La collecte des déchets ne constituant pas leur unique
activité, ils transportent également souvent du sable ou divers
chargements suivant les opportunités du moment.
Si la présence de ces acteurs dits informels augmente
les capacités de collecte des déchets dans la commune, elle ne va
pas sans créer une rupture totale avec les orientations du SDGD et sans
troubler le système de gestion mis en place par la commune et ses
partenaires. En effet, ces informels pratiquent une concurrence déloyale
aux PME/GIE puisqu'ils ne payent aucune taxe. De ce fait, ils pratiquent
souvent des prix modiques (100 et 200FCFA) qui ne sont pas compatibles avec une
collecte organisée des déchets sur l'ensemble de la ville. Par
ailleurs, les informels sont difficilement contrôlables et contribuent
à la multiplication des tas sauvages. La présence de ces tas mine
les efforts des attributaires pour convaincre les ménages à
cesser de se débarrasser eux même de leurs ordures. Enfin, la
présence de ces non attributaires réduit significativement le
nombre d'abonnés et donc les revenus potentiels pour les attributaires.
De ce fait elle fausse le jeu de la territorialisation de la collecte et
augmente les efforts et les coûts de fonctionnement des attributaires,
les forçant à parcourir de plus grandes distances avant de
remplir leur charrette ou leur engin. En outre elle rend plus difficile le
suivi de la collecte et menace aussi la cohérence et la
durabilité de la filière.
4.1.2. Les abonnés au service de
pré-collecte de déchets
Dans tous les secteurs de la commune de Ouagadougou, la
plupart des résidents vont déposer leurs déchets soit dans
des décharges sauvages créées spontanément
notamment sur des terrains vacants de la ville, soit dans les bacs
installés dans certains secteurs centraux et dans les centres de
collecte (S.Mas., C.Vogler. 2006). D'autres par contre font appel aux
services de pré-collecte qu'offrent les
opérateurs privés et les associations ; Ces sont les
abonnés aux services de pré-collecte des ordures
ménagères. Nos recherches au secteur 30 de la ville de
Ouagadougou nous ont permis de faire une nette distinction entre les
abonnés suivant divers critères.
La figure 10 résume le statut socio-économique
des abonnés au service de pré-collecte des déchets
ménagers. Sept catégories socio-économiques se
dégagent. Il s'agit des salariés, des indépendants, des
informels, des retraités, des élèves et étudiants,
des ménagères et de quelques sans emplois.
Figure 10 : Profil socio-économique des
abonnés au service de pré-collecte des déchets
Source : Résultat d'enquête
La carte ci-dessous présente la répartition
spatiale de l'ensemble des abonnés des associations Cosalu et
Sougre-Nooma. A travers cette carte nous nous rendons aisément compte
que la répartition des abonnés dans l'aire géographique ne
suit pas une logique territoriale mais, est plutôt fonction de
l'opportunité qu'ont les opérateurs d'avoir de nouveaux
abonnés.
Carte 6 : Répartition spatiale des
abonnés de Cosalu et de Sougre-Nooma
De l'analyse des abonnés suivant la fonction de
l'unité d'occupation, nous retiendrons que la grande majorité des
abonnés du secteur 30 de la ville de Ouagadougou est constitué
à 94% de ménages dont 73% habitent des maisons individuelles et
21% vivent dans des cours communes. Le reste des abonnés (6%) font de
leur espace d'occupation des services ou administrations (écoles,
centres de santé, entreprises, mairie d'arrondissement), des commerces
de tous genres (kiosques, boutiques, salon de coiffures etc.) et des
débits de boissons.
Figure 11: Les abonnés des associations
Sougr-Nooma et Cosalu en fonction de l'unitéd'occupation
Carte 7 : Répartition spatiale des
abonnés au service de pré-collecte des déchets en fonction
de l'unité d'occupation
Généralement, les ordures
ménagères sont ramassées une fois par semaine. La
fréquence peut varier de deux à trois fois par semaine pour les
commerces, les administrations et les institutions, selon les besoins et les
termes de l'entente contractuelle avec l'opérateur de
précollecte. Les cartographies 8 et 9 matérialisent les circuits
de collecte hebdomadairement empruntés par les associations Cosalu et
Sourgre-Nooma pour la collecte des déchets ménagers de leurs
abonnés.
Carte 8 : Circuit hebdomadaire de collecte des
déchets de l'association Cosalu
Carte 9 : Circuit hebdomadaire de collecte des
déchets de l'association Sougre-Nooma
L'analyse de ces éléments de cartographie (carte
9 surtout), revèle que la collecte journalière des déchets
des abonnés se déroule de façon disparate à travers
le territoire (circuits non optimisés). Ces observations nous conduisent
donc à proposer de nouveaux circuits pour optimiser la collecte des
déchets de ces deux associations. Le principe de ces proposions à
consisté a faire des buffer (cercles concentriques à partir des
sièges de chaque association) pour réprésenter les zones
à égal jour de collecte de chacune de ces deux associations. Les
rayons des cercles concentriques sont de 1160 m pour l'association Cosalu et de
700 m pour l'association Sougre-Nooma. On obtient donc les circuits suivant
(cf. cartes 10 et 11).
Carte 10 : Proposition de circuits de collecte
à l'intention de l'association Cosalu
Le tarif mensuel d'abonnement des ménages est en
moyenne de 500 FCFA pour l'association Sougr-Nooma et de 750 FCFA pour
l'association Cosalu. Pour les commerces, les institutions, les édifices
gouvernementaux et autres, le tarif varie de 250 FCFA à 2000 FCFA pour
les abonnés de l'association Sougr-Nooma et de 500 FCFA à 7500
FCFA pour ceux de l'association Cosalu. Selon nos enquêtes, les
abonnés de ces deux associations
trouvent le montant d'enlèvement de leurs ordures
acceptable, et sont satisfaits de la qualitéde la prestation (cf. figure
12 et 13).
Figure 12 : Appréciation
du Figure13 : Niveau de satisfaction
montant de la redevance de la prestation
Source : Résultat d'enquête Source : Résultat
d'enquête
Une autre classification des abonnés peut se faire
également suivant la présence/l'absence ou l'état de
leur(s) poubelle(s). Ainsi, pour ce qui concerne la présence/absence de
poubelle, il convient de relever qu'environ 6,38% des abonnés sont
dépourvus de poubelles. Parmi les abonnés qui possèdent au
moins une poubelle (93,62%), on a la subdivision suivante (cf. figure 14).
Figure 14: Etat de la poubelle des abonnés
de Cosalu et de Sougre-Nooma
Source : Résultat d'enquête
Carte 12 : Distribution spatiale des
abonnés de l'association Sougre-Nooma en fonction de l'état de
leur(s) poubelle(s)
Carte 13 : Distribution spatiale des
abonnés de l'association Cosalu en fonction de l'état de leur(s)
poubelle(s)
4.1.3. Les points de regroupements des
déchets
Une fois les déchets collectés auprès des
abonnés, ils sont convoyés par les opérateurs de
précollecte au niveau de différents points de regroupements de
déchets. Au cours de nos travaux de terrain, nous avions pu identifier
cinq principaux points de regroupements des déchets (cf. carte 14).
Carte 14: Les dépotoirs ou points de
regroupement des déchets
Selon les orientations données par le SDGD, les
déchets collectés chez les usagers doivent être
transportés au CTVD via les centres de collecte. Mais sur le terrain, on
.constate qu'une partie importante des déchets collectés par les
pré-collecteurs ne transite par aucun centre de collecte de
déchets et n'est par conséquent pas évacué vers le
CTVD. Le tableau nous renseigne sur des quantités théoriques de
déchets acheminées par semaine au niveau des points de
regroupement des déchets du secteur 30 de Ouagadougou par les
associations Cosalu et Sougre-Nooma.
Tableau 5 : Quantité de déchets
théoriques acheminée dans les dépotoirs
Type de dépotoirs
|
Identifiant du dépotoir
|
Opérateurs de pré-collecte
|
Quantité théorique de déchets
acheminés (en kilogrammes)
|
Centres de collecte
|
CC1(Fonctionnel)
|
Association Cosalu
|
187,536
|
C (Non fonctionnel)
|
0,00
|
Total déchets théoriques acheminés vers les
centres de collecte
|
187,536
|
Dépotoirs sauvages
|
DS1
|
Association Sougr-Nooma
|
1233,718
|
DS2
|
240,461
|
DS3
|
110,659
|
DS4
|
37,986
|
DS5
|
106,552
|
Total déchets théoriques acheminés vers les
dépotoirs sauvages
|
1725,456
|
Source : Résultat d'enquête
L'analyse du tableau ci-dessus nous indique que la
quantité théorique totale de déchets collectés
auprès des abonnées des associations Sougr-Nooma et Cosalu est
d'environ 1920 kilogrammes par semaine acheminés vers les points de
regroupement de la manière suivante (cf. figure 15)
Figure 15: Taux de déchets
théoriques acheminés vers les centres de collecte et
dépotoirs sauvages
Source : Résultat d'enquête
Carte 15: Circuits de transfert des déchets
ménagers des abonnés de Cosalu et SougreNooma au niveau des
points de regroupement des déchets
Parmi les causes éventuelles de la sous utilisation des
centres de collecte comme sites de transit des déchets, nous pouvons
citer les problèmes de conception de ces centres et la
fonctionnalité de certains d'entre eux.
Pour ce qui concerne les problèmes de conception, on
note particulièrement que le choix de quais centraux avec versement de
coté gène quasiment l'ensemble des acteurs. En effet, les centres
de collecte ne sont pas construits pour les bennes tasseuses, de même,
l'utilisation des charrettes et le versement par les usagers n'ont pas
suffisamment été pris en compte. Les tracteurs et les camions qui
disposent de vérins hydrauliques versent généralement par
l'arrière et les tracteurs doivent être vidés à la
main de même que les charrettes. Le fait que les bacs soient parfois un
peu éloignés des quais rend difficile le versement à la
pelle, au seau ou avec une brouette. De ce fait, les déchets tombent
donc régulièrement au sol à coté des bacs. Aussi,
les ânes éprouvent de grandes difficultés à hisser
les charrettes sur les quais, les rampes étant trop abruptes et les
quais trop élevés.
Pour ce qui est de la fonctionnalité des centres de
collecte, on note de façon générale que sur les 35 centres
de collecte qui ont été construits dans le cadre de la mise en
oeuvre du SDGD, environ 31(source : Direction de la Propreté de
Ouagadougou, octobre 2010) sont fonctionnels de nos jours et la plupart
fonctionnent en dessous des besoins. Pour ce qui concerne le cas
spécifique du secteur 30, le non fonctionnement de l'un des deux centres
de collecte (cf. carte 14) hypothèque l'évacuation des
déchets produits dans les périphéries du secteur et
augmente considérablement les quantités de déchets qui
transitent par celui situé dans la partie nord du secteur rapidement
rempli. Les pré-collecteurs de déchets sont donc contrains de
trouver une autre solution pour se débarrasser de leurs déchets,
toute chose qui contribue à expliquer la persistance des tas ou
dépotoirs sauvages.
Le recours aux dépotoirs sauvages constitue un risque
environnemental et une contrainte économique. En effet, le Projet
Stratégie de Réduction des déchets de
OuagadougouCréation d'Emplois et de Revenus par des actions de collecte,
de tri et de valorisation, (PSRDO-CER), prévoit la réalisation et
l'opérationnalisation d'un centre de tri de déchets au niveau de
chaque centre de collecte. La quasi-totalité des déchets
collectés (environ 90%) par les associations Sougre-Nooma et Cosalu ne
transitant pas dans un centre de collecte, il serait donc difficile d'optimiser
le tri de déchets au niveau des centres de collecte secteur 30 de
Ouagadougou. Pour palier à ce problème, nous préconisons
la réhabilitation du centre de
collecte non fonctionnel, ainsi que la construction de trois
nouveaux centres de collecte (cf. carte 16). Le choix de ces sites pour
l'implantation de nouveaux centres de collecte se justifie du fait tout d'abord
que ces derniers fassent parti des dépotoirs sauvages actuellement
utilisés pré-collecteurs. A ce titre, ils reçoivent
environ 87,64% des déchets collectés dans le secteur. Ces sites
servant actuellement de dépotoirs sauvages, un tel choix rencontrera
sans nul doute l'assentiment de pré-collecteurs qui ne se verront pas
contraints de modifier leurs itinéraires et leurs habitudes. Aussi, ces
sites se trouvent être des espaces verts non aménagés, donc
propriété de la municipalité.
Carte 16 : Proposition de sites pour
l'implantation de nouveaux centres de collecte
4.2. Perspectives
Aujourd'hui, les gestionnaires du territoire ont besoin
d'informations spatiales leur permettant de caractériser l'espace dont
ils ont la responsabilité, d'en faire un suivi et de répondre aux
questions qui leurs sont posées, à différentes
échelles.
Mettre à disposition des outils cartographiques et
visuels aux aménageurs, aux décideurs et aux entreprises et GIE
pour améliorer la gestion des déchets solides et optimiser les
circuits des opérateurs de pré-collecte par une politique
adaptée semble essentiel.
Nous avons mis à la disposition du Projet
Stratégie de Réduction des Déchets de
Ouagadougou/Création d'emplois par des actions de collecte, de tri et de
valorisation une base de données qui permet d'associer à chaque
abonnés au système de pré-collecte des associations Cosalu
et Sougre-Nooma les données lui correspondant afin de réaliser
une cartographie thématique.
La table attributaire du shapefile contenant les
abonnés au système de pré-collecte de ces deux
associations est dotée des informations suivantes, extraites directement
de la BD ou extrapolée en fonction des besoins :
- Description: identifiant de l'abonné
-Type : Type d'implantation
-Utm_zone : zone Utm
-Utm_eastin : coordonnées en X
-Utm_northi : coordonnées en Y
-Nom_abonne : nom de l'abonné
-Profession : profession de l'abonné
-Numero_rue : numéro de rue de l'abonné
-Numero_porte : numéro de portail de l'abonné
-Annee_abon : date d'abonnement au service de pré-collecte
des déchets
-Nature_occ : nature de l'unité d'occupation de
l'abonné
-Nombre_men : nombre de ménages dans la cours de
l'abonné
-Nombre_per : nombre de personnes dans la cours de
l'abonné
-Type_poub : type de poubelle (s) utilisé par
l'abonné
-Capacite_p : capacité de la ou des poubelles de
l'abonné
-Etat_poub : état de la ou des poubelles de
l'abonné
-Volume_dec : volume de déchets produit chez
l'abonné
-Quantite_d : quantité de déchets produit chez
l'abonné
-Frequence_ : fréquence d'enlèvement par semaine
des ordures chez l'abonné -Redevance_ : montant de la redevance
d'enlèvement des ordures payé par l'abonné -Appreciati :
appréciation du montant de la redevance faite par l'abonné
-Niveau_sat : niveau de satisfaction de l'abonné par rapport à la
prestation
Si nous avons montré l'intérêt que
revêt l'utilisation de SIG pour la gestion des déchets, il est
certain qu'il faudra plus de quatre mois (période correspondant à
la durée de notre stage de master 2) pour arriver à mettre en
place un véritable système.
Cependant, notre travail est un premier pas dans ce sens et la
lecture de ce rapport pourra faire prendre conscience aux collectivités,
institutions et entreprises intervenant dans la gestion des déchets des
opportunités à saisir.
Pour aller plus loin, le PSRDO-CER pourrait étendre
l'étude à l'échelle de sa zone d'intervention (zones de
pré-collecte n°6 et 12 de la ville de Ouagadougou.
Le géoreferencement du reste des abonnés au
service de pré-collecte de la zone d'intervention du projet sera
à même de proposer une meilleure distribution dans l'espace des
activités et des circuits journaliers des opérateurs de
pré-collecte des déchets. Cela permettra aux Petites et Moyennes
Entreprises (PME) et Groupement d'Intérêt Economiques (GIE)
oeuvrant dans le secteur de la collecte des déchets d'optimiser leurs
circuits de collecte notamment par la réduction des distances, du temps
et des efforts accordés à la collecte.
De même, les données de la table attributaire
permettront de capitaliser les informations disponibles en vue de mieux suivre
et évaluer les performances des actions qui sont menées dans le
cadre du (PSRDO- CER) et concernant le volet collecte des déchets
organisé par la Municipalité.
La mise en place d'un SIG nécessite de posséder
un certain nombre de couches géographiques
référencées. Ces dernières peuvent être
acquises de différentes manières : en effectuant un travail de
terrain (comme nous avons pu l'effectuer pour la localisation des
opérateurs de précollecte, des abonnés aux services de
pré-collecte et des points de regroupement des déchets) ou en
numérisant manuellement les informations disponibles sous format
papier.
Il existe déjà des bases d'information au sein
de certains services (ONEA par exemple). Si un projet concret monté sur
des bases solides doit être mise en place, il sera nécessaire
de
proposer des partenariats avec les différents services
concernés afin d'échanger les données et ainsi
éviter de numériser des informations déjà
existantes dans un autre service. Ainsi, dans la perspective de monter un
projet SIG sur la gestion des déchets, il est essentiel d'envisager des
partenariats à différentes échelles et ayant des
rôles différents.
La gestion des équipements par SIG au niveau de
l'ensemble des services urbains favoriserait l'échange de données
actualisées entre les services toujours dans une optique de gestion
intégrée du territoire. Des partenariats institutionnels avec les
différents services urbains sont aussi primordiaux puisque les
conclusions tirées de ces analyses nécessiteront d'engager des
aménagements urbains pour ne pas rester au simple stade de description
mais pour mettre en oeuvre une véritable politique d'actions
opérationnelles.
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