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Mutations des realisations d'un projet de renovation urbaine: la Cite an III à  Ouagadougou au Burkina Faso (1987- 2008 )


par Bapandi Donatien IDANI
Institut africain de professionnalisation en management (IAPM ) Burkina Faso - Master II en management des projets 2008
Dans la categorie: Géographie
   

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2.1.2. L'avènement du projet cité an III

Décidé par le conseil des coordonnateurs en sa séance du 16 Aout 1985, le projet Cité An III a relevé d'une grande ambition à tous les points de vue. En effet, ce projet s'est individualisé de par son envergure, ses sources de financement, son délai d'exécution et enfin par ses répercussions sociales. Placé sous la tutelle du ministre de la promotion économique, la Cité An III a eu le double objectif de participer à la crise du logement et à la rénovation des vieux quartiers insalubres.

2.1.2.1. Les raisons au choix de Bilibambili

Le choix porté sur Bilibambili n'a pas été un fait du hasard issu d'un quelconque

tirage au sort. En effet, ce quartier était en perdition sur tous les plans. Bilibambili avait la triste réputation d'être un quartier populaire de délinquance de toute sorte avec ses nombreux débits de boissons et autres « entrée coucher» des prostituées. Malgré le mauvais état des maisons, les propriétaires (dont un grand nombre n'y résidait pas) ne manifestaient aucune intention de rénover le cadre de vie, car leur souci était d'exploiter au maximum les locataires (étrangers surtout) qui n'avaient pas d'autres choix. Les conditions de vie dans le quartier devenant très déplorables, n'étaient ni en faveur des résidents qui étaient en permanence exposés à de nombreuses maladies, ni dans l'intérêt des autorités politiques qui entendaient donner à tout burkinabè un cadre décent pour lui permettre de jouir d'une santé parfaite, seule condition pour le pays de réussir dans le processus de transformation généralisée entamé sur tous les aspects de la société. Par ailleurs, le secteur n°3, en plus de sa situation au coeur de la ville de Ouagadougou, était également l'un des secteurs les plus équipés de la capitale. Presque tous les services administratifs y étaient représentés. Aussi, le secteur abritait quatre centres de santé, plusieurs écoles primaires, cinq lycées, deux collèges d'enseignements techniques, une banque, un marché, une boulangerie, cinq stations-services et un hôtel de haut standing, le RAN-Hôtel. Aux vues des aspects ci-dessus cités et favorables à la

transformation, il était donc nécessaire de prendre impérativement des mesures vigoureuses pour mettre fin à cet habitat insalubre considéré à l'époque et à juste titre par les ouagavillois, comme étant le siège d'une délinquance variée.

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