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Mutations des realisations d'un projet de renovation urbaine: la Cite an III à  Ouagadougou au Burkina Faso (1987- 2008 )


par Bapandi Donatien IDANI
Institut africain de professionnalisation en management (IAPM ) Burkina Faso - Master II en management des projets 2008
Dans la categorie: Géographie
   

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2.1.1.3. Habitat et assainissement

A travers ses bâtiments, Bilibambili avait l'air d'un vieux quartier décadent ; trois principaux types d'habitations pouvaient être distingués avant la démolition ; il y'avait :

- les habitations faites en banco jusqu'à la toiture et dont le sol des pièces était dans la plupart des cas en terres battues ;

1 NIMBA J, le commerce de la bière à Ouagadougou, mémoire de maitrise de Géographie..

- les maisons en banco dont le toit, les fenêtres et les portes étaient en tôles ondulées ;

- et enfin, les maisons en « semi dur » dont les briques faites en banco et revêtues de ciment étaient supportées par une fondation faite en matériaux définitifs. Ce type de maison était muni de portes et de fenêtres métalliques en persiennes. Il offrait tout de même un cadre de vie décent bien que précaire, souvent du fait que certains de ses matériaux n'étaient pas durables.

De façon générale, ces maisons du fait de leur fragilité s'effritaient graduellement sous l'action érosive des fortes pluies que connait la ville en hivernage. Elles étaient regroupées par concessions qui abritaient de nombreuses familles. Les jets d'eau des toilettes pratiquement méconnus de la population résidente, on se lavait à l'aide de seaux d'eau comme c'était d'ailleurs le cas dans la plupart des logements de la ville de Ouagadougou. Les eaux usées (eau de toilette surtout) étaient recueillies dans des puisards creusés dans la concession ou hors de la cours, notamment au bord des voies de communication. Ces puisards restaient à ciel ouverts, provocant des nuisances par leur odeur nauséabonde. Faute de prévision au départ, et avec la forte densification des concessions, ces puisards se remplissaient très rapidement. Dans le but d'éviter de dépenser pour les faire vider par les services recommandés, les habitants procédaient eux même à la vidange ou contractaient les désoeuvrés qui le faisaient contre rémunération. Ces individus, dépourvus de toute protection, s'exposaient ainsi à toutes sortes de contamination. Par ailleurs, ils indisposaient tout le quartier étant donné que ces déchets vidés nuitamment étaient étalés sur les ruelles.

Quant aux WC, ils étaient aménagés dans un coin de la concession. C'était généralement des trous creusés, refermés par des dalles en béton sur lesquelles était aménagé un orifice rectangulaire ou circulaire

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