Home | Publier un mémoire | Flux

Mutations des realisations d'un projet de renovation urbaine: la Cite an III à  Ouagadougou au Burkina Faso (1987- 2008 )


par Bapandi Donatien IDANI
Institut africain de professionnalisation en management (IAPM ) Burkina Faso - Master II en management des projets 2008
Dans la categorie: Géographie
   

précédent sommaire suivant

4.1.4.2. Les contraintes du milieu naturel

Le marigot Kadiogo, le sol et le climat sont entre autre les éléments du milieu naturel qui ont commandé les mutations de l'habitat à la cité an III.

La cité an III, il faut le rappeler borde le Marigot Kadiogo. Cet emplacement à proximité de ce marigot ajouté au manque de caniveaux a suscité et continu toujours de susciter des réactions négatives de la part des résidents qui rencontraient d'énormes difficultés à chaque saison pluvieuse. En effet, pendant l'hivernage, si ce n'était des cas d'inondations, c'était l'existence des marres d'eau devant les portes des logements qui troublait la quiétude de nombreux résidents.

Le sol de la cité an III, contrairement à une grande partie de la superficie de Ouagadougou, formée de cuirasse latéritique est plutôt constitué d'argile faiblement sablonneuse (KAMBOU T, 1991). Ce genre de sols, très favorables à l'activité agricole est très peu adapté pour supporter aisément des bâtiments, d'où les fissures constatées sur les murs quelques années seulement après l'occupation des logements.

Enfin comme autre facteur de mutation imputable aux contraintes du milieu naturel, nous citons le climat. En effet, comme nous le savons tous, la ville de Ouagadougou a un climat sahélien de type nord-soudanien caractérisé par des températures très élevées, des vents d'harmattan très poussiéreux chauds et secs. Les logements étant toutes construites en ciment, accumulent la chaleur toute la journée et la transmette la nuit. Avec le manque d'isolation et de ventilation naturelle, les habitations deviennent donc insupportables au moment des fortes chaleurs ; ce d'autant plus que les murs sont peu épais. Le fait que les villas à l'édification aient

été orientées différemment selon les possibilités des lots est très souvent à l'origine d'une mauvaise orientation des portes et des fenêtres par rapport aux vents, à l'ensoleillement et à la pluie.

Face à ces différentes contraintes, une nécessité d'adaptation des résidents s'imposait d'où les mutations.

précédent sommaire suivant