6- Le cycle de développement et
épidémiologie :
Les principales phases du cycle de developpement du champignon et
de la maladie sur la pomme de terre sont :
6-1 Conservation et foyer primaires :
Trois modes de conservation hivernale ont ete envisages chez
P. infestans : -survie dans le sol (en saprophyte ou sous forme
d'oeufs, issue de la phase sexuée
-conservation dans les tubercules infectes restant dans le sol ou
a proximite du champ. -et conservation dans les tubercules utilises comme
semences.
Il est aujourd'hui couramment admis que la survie en
saprophyte du champignon, sous forme de mycelium ou de cystes, est assez
limitee. Le champignon incube au contact de sol non sterilise ne resterait
infectieux que pendant 15 à 77 jours, selon le type et le traitement
expérimental. Cette durée se survie saprophytique limitée
est d'ailleurs un caractère assez general au sein du genre
Phytophthora, très infectieux a l'intervalle entre cultures,
elle ne permet pas d'envisager la présence de formes saprophytes du
champignon comme origine de l`inoculum primaire (P.Rousselle, Y.Robert,
1996).
L'existence de chlamydospores a d'abord été
envisagée, mais la plupart des travaux publies ensuite, ne retiennent
pas cette forme de survie. Par contre, l'existence d'oospores issues de la
reproduction sexuee, est bien etablie chez P.infestans. La
première observation remontent au début de ce siècle, mais
c'est Smoot et al (1958) qui établiront l'existence de deux type de
souche appartenant a des type sexuels opposes sont en presence, Les thalles de
chacun des type sont potentiellement bisexues, produisant a la fois des oogones
et des anthéridies sous l'effet d'hormones produites par les souches de
type oppose (Ko, 1978). Ceci explique que lors de croissement, on obtienne a la
fois des produits d'autofécondation et des hybrides (Shaw, 1987). ce
déterminisme hormonal de l'induction n'est pas spécifique ,
puisqu'il est possible d'induire la production d'organes sexuels chez les
souches A1 de P.infestans par conformation avec des souches A2 de
divers autre espèces , telle P.derechsleri , P.parasitica , P.
palmivora ou P.capsici (Shen et al., 1983).
Un suivie des type compatibilite sexuelle present dans les
populations naturelles de P.infestans a ete realise a la fin des annees 1950 au
Mexique ( Gallegly et Galindo, 1958)
puis dans divers autres pays (Fry et al., 1993). Ces suivies
ont montré, jusqu'au début des années 1980, le type A2
n'était présent qu'au Mexique central, oil il survenait en
proportion sensiblement égales aves le type A1 (Shaw, 1987). cette
observation semblait exclure toute possibilité d'intervention des
oospores dans le cycle biologique du parasite dans les région autres que
le centre du Mexique .des travaux récent montrent toutefois que .
Après l'introduction de souche de type A1 au cours de vingt
dernières années (Spielman et al.1991 ; Fry et al.1992-1993), la
production d'oospores IN VIVO est désormais possible en Europe
(Frinking et al., 1987) et que ces organes sont capable de survivre au hiver eu
champ et de réinfecter ensuite des cultures de pomme de terre (Pittis et
Shattock, 1994).
La source d'inoculum traditionnellement invoquée comme
étant a l'origine des foyers primaires de mildiou est constituée
de sporocystes produit sur des tubercules infectés, Soit restants dans
la parcelle ou a proximité immédiates de celle-ci durant la phase
hivernale (repousses, tas de triage), soit importés au printemps. Les
tas de triage, laissés en bordure de champs, constituent selon Boyd
(1974) la source principale d'inoculum primaire. Une méthode de lutte
prophylactique efficace est donc l'élimination précoce de ces tas
de déchets .concernant les plants , un grand nombre d'étude a
montré que seul une faible proportion des tubercules contaminés
donne des poussée porteuse de mycélium et de fructification du
champignon .Selon Robertson (1991) ,ceci s'explique par le fait que le
mycélium situé trop loin des jeunes pousses ne les atteint pas a
temps pour être entrainé hors de terre lors de la croissance de la
tige . La faible densité de pousses atteint à l'hectare explique
assez aisément le délai souvent important qui sépare
l'apparition de ces pousses et l'apparition des premières taches
foliaires.
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