3.2- Génétique :
Le séquençage du génome de
Phytophthora infestans a été achevé en 2009. On a
constaté que ce génome est considérablement plus grand
(240 Mb) que celui des autres espèces de Phytophthora dont le
génome avait déjà été séquencé
; Phytophthora sojae a un génome de 95 Mb et Phytophthora
ramorum de 65 Mb. Il contient aussi une variété
différente de transposons et de nombreuses familles géniques
codant pour des effecteurs (protéines) qui sont impliqués dans
les propriétés pathogènes de l'oomycète. Ces
protéines sont divisées en deux groupes principaux selon qu'elles
sont produites par l'oomycète dans le symplasme (à
l'intérieur des cellules végétales) ou dans l'apophase
(entre les cellules végétales). Les protéines
formées dans le symplasme comprennent les protéines RXLR, qui
contiennent une séquence arginine-X-leucine-arginine (où X peut
être n'importe quel séquence d'acides aminés) à la
terminaison aminée de la protéine. Les protéines RXLR sont
des protéines d'virulence, ce qui signifie Tu'elles Seu\ent être
détectées par la plante et provoquer une réponse
hypersensible, tuant l'oomycète. On a découvert que
Phytophthora infestans contient environ 60 % de plus de ces
protéines que d'autres espèces de Phytophthora et cela
peut lui permettre de vaincre les défenses de l'hôte plus
rapidement. Celles trouvées dans l'apoplaste comprennent des enzymes
hydrolytiques telles que protéases, lipases et glycosylases qui
dégradent les tissus des plantes, des inhibiteurs d'enzymes pour la
protection contre les enzymes de défense de l'hôte et des toxines
nécrosantes. Globalement, le génome à un contenu
répétitif extrêmement élevé (environ 74 %) et
une distribution des gènes inhabituelle en ce que certaines zones
contiennent de nombreux gènes tandis que d'autres en contiennent
très peu (Brian Haas, et al. 2009) (Sudeep Chand.2009).
|