4. Enquête exhaustive par questionnaire
L'enquête a concerné 56 professionnels de
santé dont 3 ont refusé d'être interviwés, sans
motif évident. Les 3/4 de ces enquêtés sont de sexe
féminin contre 24% pour les hommes.
La moyenne d'age est de 42 ans avec un écart-type de 9ans.
Donc, nous sommes face à une population qui est dispersée autour
de la moyenne d'age. La totalité des interviewés sont
mariés.
Si les trois quarts des enquêtés sont des
infirmiers, le quart sont des médecins. Ce qui représente la
réalité étant donné que l'effectif global des
médecins est largement inférieur par rapport aux infirmiers
exerçant au Ministère de la Santé.
Sur l'ensemble des enquêtés, 87,5% des infirmiers
sont des lauréats de l'école d'état, 7,5% ont un
diplôme d'école de brevet et 5% de l'école des cadres. Ce
dernier résultat est justifiable par le fait que les écoles de
brevets ont été fermées depuis les années 80.
Les infirmiers majors est la seule catégorie des
infirmiers qui ont un niveau universitaire.
L'ancienneté des personnels enquêtés se
divise en deux composantes : la fonction publique et le poste occupé.
Ainsi, l'ancienneté moyenne dans la fonction publique est estimée
à 17,8 ans contre 7,2 ans pour l'ancienneté dans le poste
occupé.
Au niveau des connaissances des objectifs, de la stratégie
et des activités du PSGA nous relevons que la réduction du taux
de mortalité maternelle est la plus citée comme objectif du
programme. Ce résultat peut être expliqué par
la politique et l'orientation stratégique du Ministère de la
Santé, ainsi que par le développement accru des activités
dans ce domaine, à savoir la réduction de la mortalité
maternelle en se basant sur des soins obstétricaux de
qualités.
Dans ce cadre, 54% des professionnels de santé
enquêtés ont déclaré que les objectifs du PSGA
décrits précédemment sont réalisés par les
ESSB. D'ailleurs, Certains ont précisé les facteurs favorisant et
les causes qui entravent l'atteinte des objectifs.
La première piste d'explication des facteurs entravant
la réalisation des objectifs se caractérisent par le manque de
ressources humaines, financières et matérielles, l'utilisation du
secteur privé et la non délimitation des tâches des
professionnels de santé. Ils ont jugé leur réalisation par
des arguments quantitatifs, par exemple le nombre moyen de visite
prénatale, le taux d'accouchements en milieu surveillé, etc.
Partant des résultats relevés en matière
d'opinion sur la performance, on note que la majorité des
enquêtés (90%), a déclaré que les responsables et
les professionnels de santé des différents ESSB, contribuent
à la réalisation des objectifs par l'application de la
stratégie nationale, qui est en conformité avec les Objectifs du
Mélinaire pour le Développement.
Les ESSB utilisent des techniques statistiques pour suivre,
évaluer la réalisation des objectifs tracés par la vision
du MS. Parmi ces outils, on note les indicateurs d'activités,
l'information éducation et communication, des prestations de
santé de qualité, un bon accueil en vu d'accroitre la
satisfaction de la population et son accessibilité. Pour
pérenniser les actions la majorité des ESSB (88%) effectue
souvent l'auto-évaluation.
Le Ministère de la Santé dispose d'un
système national d'information sanitaire, capable de guider ses actions
et identifier les meilleures stratégies. Pour notre enquête
qualitative, la production des indicateurs dont le but est une prise de
décision adéquate, est déclarée par 87% des cas, et
ce du fait que l'ensemble de ces professionnels ont reçu des formations
à ce sujet et que toutes les actions développées ont fait
appel au SNIS.
Pour ce qui est de la fonction du SNIS, elle concerne la
gestion, l'évaluation, le suivi, la planification, et la prise de
décision. Lesquels éléments sont
généralement utilisés pour mener à bien les actions
réalisées au niveau du Ministère de la Santé (35%),
les ONG (25%) et la population (15% ) qui est la composante principale de la
demande de soins.
La mesure du niveau de qualité est une
préoccupation constante au cours de toute démarche
d'amélioration. Il est important de se fonder sur des faits et non sur
des opinions. Le recours à des données factuelles est un moyen
privilégié d'ancrer la démarche dans la
réalité.
En effet, l'évaluation de la performance repose sur la
mesure de plusieurs dimensions de la qualité précédemment
citées. La performance n'est donc pas directement mesurable et il ne
peut y avoir d'indicateurs de performance stricto sensu.
La notion de performance doit ainsi être
précisée à chaque fois que l'on veut l'utiliser. Comme
pour l'équité, la définition d'objectifs de performance
(les dimensions de la qualité
privilégiées par celui qui choisit les mesures et
en utilise les résultats) est un préalable indispensable.
La performance (les Canadiens utilisent le terme de rendement)
peut être définie par un ensemble de mesures
permettant de se prononcer sur les relations entre les
différents types de résultats et entre ces résultats et
les moyens mis en oeuvre. La notion de performance est une source
fréquente de confusion. Selon les résultats de l'enquête,
la définition de la performance est ambiguë chez les professionnels
de santé. En effet, 32,61% définissent la performance comme
« tout résultat optimal que l'on peut obtenir ». La
performance est « l'exploit ou la réussite remarquable en un
domaine quelconque » chez 30% des cas.
L'indicateur a ou peut avoir plusieurs fonctions dans une
démarche d'amélioration continue de la qualité. Pour
autant, il ne saurait être question de tout évaluer. Mesurer
suppose toujours que l'on ait un objectif et qu'il puisse exister un retour sur
l'investissement que constitue la mesure. On se limitera aux processus
clés et à leurs étapes les plus importantes. Le recueil
des indicateurs est facilité lorsque la politique d'évaluation
fait partie intégrante du travail quotidien. De plus, les mesures sont
supposées refléter la réalité, mais elles ne
constituent pas la réalité elle-même.
L'utilisation des indicateurs pour s'auto-évaluer est
chose courante chez les professionnels de santé. Différents
indicateurs sont mentionnés par les enquêtés, tels que : le
taux de recrutement en CPN (31,8%) et le taux de couverture vaccinale des
femmes (18%). Ces indicateurs cités sont demandés en premier lieu
par le service central (58%). De même que la mise en oeuvre de la
performance des ESSB et son implantation, qui sont principalement des
initiatives du service central. C'est la pire centralisation et qui va à
l'encontre de la régionalisation.
prenantes de l'entreprise, à exiger des dirigeants qu'ils
s'assurent que leur organisation est bien sous contrôle et le
démontrent.
La périodicité de l'évaluation de la
performance est un déterminant plus important pour mieux diagnostiquer
la situation et mesurer l'écart. Notre enquêté nous a
donné deux périodes utilisées à évaluer la
performance des ESSB du PSGA l'évaluation mensuelle (40,54%) et annuelle
(35,14%).
A un moment de son évolution, l'établissement
commence à poser des questions décisives qui portent
principalement sur ses ressources, ses résultats, ses avantages
compétitifs, etc. En fait, la mesure de performance par un
système d'indicateurs est apparue comme un outil apportant des
éléments de réponse à ces questions. Elle
s'applique à toutes les dimensions de l'établissement, et renvoie
à la fois aux résultats (en terme de progression des
réalisations) et à la façon de les atteindre.
La question de la mesure de la performance s'inscrit dans ce
contexte et la qualité du management constitue un facteur clé
de succès pour l'atteinte des résultats. En effet,
la démarche de performance sert essentiellement comme un instrument
de lisibilité et de
pilotage. Ainsi, la mesure de performance touche, en plus de
toutes les autres fonctions de l'établissement, la fonction d'audit
interne pour assurer la fiabilité de la chaîne de valeur de
l'information sur les activités. Cela est dû essentiellement
à un environnement économique instable, ponctué de
quelques scandales et faillites retentissants.
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