INTRODUCTION GENERALE
L'importance des prestations de services n'est plus à
relever dans le cadre de l'entreprise moderne. Les notions de prestations de
services ont ainsi pénétré tous les domaines de
l'activité économique, non seulement dans les pays
développés, mais également dans les pays en
développement. En effet, lorsque l'on a procédé à
un investissement, il est souhaitable de prendre des mesures pour en assurer sa
gestion voire son suivi quotidien.
C'est ici qu'apparaît sans nul doute
l'intérêt des prestations de services. Pendant la période
du 02 juillet au 31 août 2012, nous avons effectué notre stage
académique au Conseil National des Chargeurs du Cameroun (CNCC), stage
pendant lequel nous nous sommes frottés aux prestations de services de
délivrance (BESC).
Le déroulement de notre stage au service des
Opérations nous a permis de constater que ce service, pour atteindre
efficacement ses objectifs doit faire l'objet d'une amélioration
d'où le choix de notre thème où il est question de
proposer des outils devant favoriser l'amélioration des prestations de
services de délivrance du BESC au CNCC .
A cet effet, comment le CNCC devrait-il améliorer ses
prestations de service afin de satisfaire au mieux les chargeurs ?
L'objectif poursuivi par notre travail est de proposer des
outils opérationnels à même de rendre plus efficace les
prestations de services au CNCC. En rapport avec notre objectif,
l'hypothèse qui sous-tend notre travail est la suivante :
Plus le CNCC renforcera ses prestations de services de
délivrance du BESC, plus les dirigeants pourront mieux maîtriser
sa gestion.
Pour tenter de vérifier notre hypothèse, nous
nous proposons à travers un diagramme d'Ishikawa de déceler les
causes du problème puis par un questionnaire à administrer
à un échantillon des chargeurs afin de recueillir leurs opinions
par rapport aux prestations de services actuelles. Les réponses obtenues
feront l'objet d'un traitement statistique dont les résultats obtenus
nous serviront pour effectuer des propositions pertinentes en vue de
l'amélioration de celle-ci. Nous nous appuierons par ailleurs sur
l'expérience acquise pendant le stage au CNCC ainsi que de les notions
théoriques sur les prestations de services.
Pour les commodités de notre analyse, nous avons
présenté un rapport qui se subdivise en trois chapitres où
nous nous attarderons d'abord sur la présentation de l'entreprise
(chapitre I), ensuite nous parlerons de l'analyse conceptuelle de
l'amélioration des prestations de services de délivrance du BESC
où nous ferons ressortir en dernier point l'aspect pratique tel que
vécu au CNCC (chapitre II) et enfin nous ferons une analyse des
insuffisances et proposerons des améliorations (chapitre III).
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DU CNCC
Dans ce chapitre, il sera question pour nous de faire une
présentation générale du CNCC dans son environnement
interne et externe.
SECTION I : ENVIRONNEMENT INTERNE
Une entreprise est une entité économique
dotée d'une autonomie financière et de décision qui
produit des biens et services pour le marché (source :
Economie Générale De Capul Et
Martory). Avant d'entrer dans le vif du sujet, il est important
de présenter le CNCC.
Le CNCC (Conseil National des Chargeurs du Cameroun), est un
établissement public administratif ; pour le présenter il
faudrait de prime à bord faire une présentation de sa
genèse et de son évolution.
I. GENESE ET EVOLUTION DU CNCC
C'est en 1972 lors de la
3èmeconférence des Nations Unies sur le commerce et le
développement (CNUCED), que le groupe des « 77 » va
recommander aux pays en voies de développement de créer d'une
part des armements pour pouvoir participer au transport maritime de leurs
produits et d'autre part, des conseils nationaux des chargeurs pour la
négociation du taux de fret et le contrôle de leur application ;
d'où la naissance quelques années plus tard du Conseil National
des Chargeurs du Cameroun.
1.1. Genèse
C'est par décret n°75/118 en date du 21
février 1975 et réorganisé par décret n°
98/311 du 9 décembre 1998, que l'entreprise est créée sous
la dénomination de
« Conseil National des Chargeurs du Cameroun (CNCC)
» et fixe son siège à Douala. A la tête de
l'entreprise, succèdent plusieurs directeurs généraux qui
manquent une étape décisive sur l'évolution de
l'entreprise dont l'actuel est Monsieur Auguste MBAPPE PENDA.
1.2. Evolution
Les années allant de 1975 à 1978 marquent une
période de gestation du CNCC et à la tête Monsieur MOUMY
Gaétan Maurice en sa qualité de secrétaire General va,
pendant ces années asseoir la première structure de
fonctionnement du CNCC en s'engageant dans la négociation des taux de
fret avec les conférences maritimes desservants de la sous-région
de l'Afrique de l'Ouest et centrale
De 1978 à 1981, c'est la période de
consolidation du CNCC avec à sa tête Monsieur NGOUNDO Black. Il
initie « la promotion des transports maritimes au Cameroun :
élément d'un programme d'action » ; cette étude
établit un catalogue des différents types d'actions que le CNCC
devra réaliser.
De 1981 à 1993 Monsieur Gustave TCHETGEN ouvre la
représentation du CNCC à Paris et met en place les comites
armatoriaux avec la France : c'est la période de maturation du CNCC.
De 1993 à 2006 (développement et
difficultés), Monsieur EDOU Emmanuel se retrouve tout de suite
confronté au climat de fronde ambiant avec le code de conduite des
conférences maritimes mis à rude épreuves et les comites
armatoriaux supprimés.
La période de 2006 à nos jours, marque la
relance des activités du CNCC avec Monsieur Auguste MBAPPE PENDA et
YOUNOUSS SOUNGUI successivement Directeur General et adjoint.
II. MISSIONS ET ORGANISATION
1.1. Missions
Le Conseil National des Chargeurs du Cameroun assure aux
chargeurs:
- la recherche et la mise à la disposition des chargeurs
toutes les informations nécessaires à l'exercice de leurs
activités;
- l'assistance de ceux-ci par la constitution des dossiers,
dans les instances au sein desquelles ils sont appelés à
participer;
- oeuvrer à la facilitation et à la
simplification des procédures en transport et commerce international. A
cet égard, le CNCC gère le Guichet Unique des opérations
du Commerce Extérieur;
- l'examiner de tous les problèmes techniques,
juridiques et économiques liés au fret en vue d'y trouver des
solutions adéquates. En outre, le CNCC est chargé de toutes
actions concourant à la promotion de la profession de chargeur, en
liaison avec les services publics et organismes compétentes;
- la défense de leurs intérêts sur toute
la chaîne de transport du départ jusqu'à l'arrivée
de la marchandise à destination, contribuant ainsi à la promotion
du commerce extérieur;
- l'assistance des intérêts des chargeurs sur
toute la chaîne de transport du départ jusqu'à
l'arrivée de la marchandise à destination contribuant ainsi
à la promotion du commerce international.
En outre, le CNCC est chargé de toutes actions
concourant à la promotion de la profession de chargeur, en liaison avec
les services publics et organisme compétents.
1.1.1. La négociation du taux de fret
Dans l'optique de faciliter le transport des produits à
des conditions de coüts et d'efficacité aux chargeurs et
suffisamment rémunérateur pour les armateurs, la
négociation des taux de fret a pour objectif de fixer les niveaux des
ajustements des taux de fret envisagés et la date de mise en
application.
Cette action a pour but, d'éviter à
l'économie nationale les contrecoups liés aux augmentations
unilatérales et arbitraires du niveau de fret qui pénalisent les
produits à l'export et renchérissent les produits à
l'import.
Sur le plan sous régional, l'action du CNCC dans le
cadre des structures de négociation, d'abord comme membre permanent du
Comité Régional de Négociation (CRN) et ensuite, membre de
l'Union des Conseils des Chargeurs Africains (UCCA).
Au plan national, les informations recueillies par le CNCC
sont traitées en vue de l'élaboration d'un seuil des taux de fret
supportable pour chaque produit en vue de la négociation. Les
résultats obtenus lors des négociations sont notifiées aux
opérateurs économiques qui font l'objet d'un encadrement.
L'action du CNCC dans ce cas, est susceptible d'éviter
l'importation d'une inflation galopante et le renchérissement des
coûts de nos exportations.
Au regard des mutations économiques actuelles, le CNCC
entend mener au plus vite l'extension des négociations sur le coüt
de transport sur toutes la chaîne et la mise en place d'un organe
d'observation des tarifs maritimes (CNCC, port, armateurs, auxiliaires de
transport, différentes administrations.) aux fins de vérifier
l'application effective des taux de fret négociés et
homologués.
1.1.2. Le traitement des données maritimes et du
commerce extérieur
Au regard des missions du CNCC dans son environnement, il est
déterminé à bâtir, avec des autres organismes
concernés, un tableau de bord du secteur maritime et du commerce
extérieur, pour tout d'abord sauvegarder les intérêts des
chargeurs et au-delà permettre de synthétiser sous forme
d'indicateurs, l'ensemble des informations concernant ce secteur.
Un centre de traitement des données maritimes et du
commerce extérieur est ainsi mis en place pour le suivi efficient des
actions d'assistance aux chargeurs par le CNCC. Il s'agit de créer un
outil d'information et de conseil, voire d'assistance afin de faciliter les
opérations de commerce extérieur et d'optimiser
l'efficacité du secteur maritime.
La spécificité du CNCC et sa position au cours
du réseau des relations commerciales engendrées par les
opérateurs d'import/export lui impose de servir de
cette situation privilégiée pour synthétiser
les informations essentielles concernant l'économie du secteur maritime
en matière de trafic international.
Un tableau de bord composé de grands agrégats
descriptifs, analytiques et prévisionnels susceptibles de rendre compte
de l'efficacité du secteur et étayer des propositions
concrètes à partir de ces données. Le centre de traitement
des données maritimes et du commerce extérieur du CNCC va
s'appuyer sur les moyens techniques et juridiques que sont :
- la connexion informatique
- le système de collecte des données dans les
représentations du CNCC au niveau des ports étrangers;
- l'informatisation de tous les systèmes.
Fort de sa collaboration avec les syndicats des armements et
consignataires, le CNCC va établir la balance des frets et de passage
portuaire.
1.1.3. la formation à la base de l'action du
CNCC
Au regard de ses missions, le CNCC porte un
intérêt particulier sur le besoin de formation du secteur au
Cameroun. Les usagers du secteur maritime pour la majorité une
méconnaissance des règles de fonctionnement de ce secteur. Une
étude minutieuse est menée en temps réel à l'effet
d'une part et quantifier les besoins en formation dans le secteur et d'autre
part, d'élaborer et présenter un schéma directeur de
formation dans le secteur.
Le niveau de connaissance des acteurs du secteur des
transports maritimes en l'occurrence, les moyens chargeurs nécessitent
une permanente mise à jour. Dans le souci d'accroitre leur performance
et leur degré de motivation, le CNCC entend concevoir avec l'aide des
organismes tels que l'organisation des Nations Unies pour le commerce et le
développement (CNUCED), de nombreux modules de cours articulés
autour de :
- transport maritime, terrestre, aérien ;
- transit et commerce international ;
- technique de calcul du fret maritime et aérien ;
- crédit documentaire ;
- douane (valeur transactionnelle) ;
- assurance maritime ;
- système harmonisé et codification des
marchandises.
1.2. Organisation du CNCC
Le CNCC étant une structure hiérarchisée est
subdivisée en directions et en services donc la disposition est la
suivante :
· La Direction des Operations ;
Il s'agit ici de la direction qui s'occupe des activités
financières de l'entreprise ; elle est chargée de :
- l'exécution des études programmées ;
- la négociation des tarifs portuaires des professions
auxiliaires des taux de fret ;
- la coordination de la recherche des nouvelles activités
génératrices des revenus ;
- la réalisation et le suivi des études et projets
;
- La réalisation des études prospectives du
développement des transports au Cameroun ;
- le suivi des travaux de restructuration et de
développement ;
- la représentation au sein des organisations
professionnelles ;
- l'élaboration et la publication des statistiques des
flux de trafic, des coüts et délais de transport ;
- le développement de l'outil informatique.
Celle-ci comprend trois services :
· Le service des statistiques et de l'informatique
;
- l'exécution des études programmées ;
- la négociation des tarifs portuaires des professions
auxiliaires des taux de fret ;
- la coordination de la recherche des nouvelles activités
génératrices des revenus ;
- la réalisation et le suivi des études et projets
;
- la réalisation des études prospectives du
développement des transports au Cameroun ;
- le suivi des travaux de restructuration et de
développement ;
- la représentation au sein des organisations
professionnelles ;
- l'élaboration et la publication des statistiques des
flux de trafic, des coûts et délais de transport ;
- le développement de l'outil informatique ;
La direction des opérations comprend trois services :
- le service des statistiques et de l'informatique ; - le
service des études de projet.
. Le service des opérations ;
Ses missions essentielles sont de tirer profit des
financements existants. Il mène également des opérations
techniques liées à la maitrise des transports et du commerce
international.
A ce titre il est chargé de :
- suivre les opérations du BESC et les problèmes y
relatifs ;
- maitriser le transport de surface et le transit (BGFT,
CAMRAIL...) ; - suivre les organisations professionnelles ;
- tenir le fichier des chargeurs ;
- représenter le CNCC aux conférences,
réunions, ateliers, comités internationaux et nationaux ;
- représenter le CNCC au sein des organisations
professionnelles et le suivi de celui-ci ;
- rechercher les financements en liaison avec le service des
études et projets ; - participer aux réunions du comité
FAL et du GUCE ;
- collaborer avec la direction Générale des
douanes ;
- conduire les opérations de marketing.
. la Direction de l'assistance aux Chargeurs (DAC) ;
Cette direction est chargée de :
- l'assistance aux chargeurs (économique, juridique) et
autres importateurs et exportateurs pour apporter des solutions à leurs
problèmes ;
- la simplification des formalités sur la chaîne
portuaire et la facilitation des opérations de transport ;
- la promotion du corridor Camerounais ;
- l'animation du centre de formation et de documentation ;
- la gestion des dossiers des organisations régionales et
internationales ; - le traitement des conventions nationales et internationales
;
- l'élaboration et la mise à jour de l'information
pour les besoins des chargeurs ; - l'élaboration du tableau de bord sur
les besoins des chargeurs ;
- l'animation et la suivi des organes et actions d'information
;
- l'élaboration d'une banque de données
juridiques.
La Direction de l'Assistance aux chargeurs comprend (03)
services :
· Le service juridique de l'assistance aux
Chargeurs : il s'occupe du suivi des dossiers juridiques, du
contentieux, et des relations avec l'avocat conseil, en plus d'apporter une
assistance multiforme aux chargeurs et autres opérations du transport et
du commerce extérieur.
· Le service de la promotion du commerce :
il a pour mission essentielle de promouvoir le commerce
extérieur en dénichant des opportunités d'échanger
pour importateurs et exportateurs.
· La Direction de l'administration et des
finances (DAF) ;
Celle-ci gère le patrimoine de l'entreprise et s'occupe
à cet effet de :
- l'élaboration et l'exécution du budget ;
- l'exécution du bilan de fin d'exercice ;
- le paiement des émoluments et des déclarations
fiscales ;
- l'établissement et l'encaissement des factures des
diverses ; contributions (BESC, contribution) ;
- la gestion du contrat d'assurance (maladie, parc auto, tout
autre patrimoine) ; - la gestion et le suivi des carrières du personnel
;
- la gestion du matériel et des approvisionnements.
La direction de l'Administration et des Finances comprend trois
services dont,
· le service financier et comptable ayant pour mission la
gestion financière et comptable de manière générale
;
· le service des affaires générales et du
patrimoine qui s'occupe de la gestion administrative, les affaires
générales et le patrimoine ;
· le service des ressources humaines qui s'occupe de la
gestion du personnel
1.3. Activités de l'entreprise
Les différentes missions du CNCC se manifestent sur le
terrain à travers des actions qui prennent les formes suivantes :
1.3.1. La Formation ;
En vue d'accroître leurs performances et de favoriser
l'expansion de leurs activités, le CNCC conçoit et diffuse pour
les chargeurs et autres intervenants dans la chaines de transport des modules
de formation. Dans cette perspective, le service de formation s'occupe de
l'organisation matérielle des séminaires chaque année pour
la formation des chargeurs. Le CNCC a inauguré en 2009 une nouvelle
approche de ses séminaires de formation caractérisés par
:
- Des sessions trimestrielles de formation gratuites à
l'attente des chargeurs, transitaires, commissionnaires agrées en
douane, responsable des services import/export ;
- Des sessions de formation ne se limitent plus à
Douala mais sont délocalisées en vue de sensibiliser le maximum
des chargeurs et opérateurs économiques sur toute
l'étendue du territoire national.
1.3.2. Les Négociations ;
Elles portent principalement sur les tarifs et sur les
trafics. L'objectif visé est de faciliter le transport des produits
à des conditions optimales de coûts pour les chargeurs et
suffisamment rémunératrices pour les amateurs et autres
intervenants de la chaine. Cela permettra d'éviter à
l'économie nationale les contrecoups liés aux augmentations
unilatérales des taux de fret et autres frais dont les
conséquences sont la pénalisation des produits à l'export
et le renchérissement des coüts à l'import. Les moyens mis
en oeuvre peuvent s'observer à deux niveaux :
· Au plan régional
L'action du CNCC s'inscrit dans le cadre des structures sous
régionales de négociation ; tout d'abord comme membre permanent
du Comité Régional des Négociations (CRN) et ensuite de
l'Union des Conseils des Chargeurs Africains (UCCA)dont le siège est
situé à Douala au Cameroun. A ce propos, une réflexion sur
l'incidence des augmentations des taux de fret des économies des pays de
la sousrégion est actuellement menée au sein de l'UCCA dans
l'optique de négocier avec les armateurs.
· Au plan national
- l'extension des négociations sur les tarifs des autres
maillons de la chaine de transport ;
- La participation à toutes les réunions ou les
intérêts des chargeurs sont engagés.
1.3.3. La Promotion du Commerce
International
Au regard de ses missions fondamentales dans les secteurs du
commerce international et des transports, le CNCC s'est vue octroyer la gestion
du BESC, qui couvre les besoins statistiques d'identification, de
contrôle des coüts de transport, de sureté et de
traçabilité du commerce et du trafic des marchandises en
provenance ou ç destination du Cameroun. Il permet d'établir des
cahiers statistiques régulièrement par le CNCC.
Pour toute cargaison en provenance ou à destination du
Cameroun, le chargeur ou son mandataire est tenu d'établir et de faire
valider par le CNCC ou son représentant un BESC. Toutefois, sont
exemptées de la présentation du BESC :
· Les marchandises en transit ;
· Les marchandises en transbordement.
SECTION II : L'ENVIRONNEMENT EXTERNE DU CNCC
C'est l'ensemble des évènements et facteurs
extérieurs susceptibles d'influencer le fonctionnement de l'entreprise.
Toutefois, dans cette partie, nous étudierons d'une part les partenaires
et d'autre part les chargeurs qui sont aussi des partenaires mais d'une
manière spécifique.
I. LES PARTENAIRES DU CNCC
L'opération de transport international qui accompagne
et véhicule l'échange international est bien complexe et
nécessite l'intervention d'un ensemble d'opérateurs tant sur le
plan physique que sur le celui de l'information et des documents sans oublier
les flux financiers.
Par ses missions d'encadrement des chargeurs et de
défense de leurs intérêts, la promotion du commerce
international, le CNCC se trouve aux confluents des actions et activités
de tous les intervenants tant que celle-ci concourent au bienêtre de la
marchandise lors de son mouvement, sous ma triple exigence des moindres
coûts, de rapidité et de sécurité. En tenant compte
de qui précède, tous les intervenants de la chaine du transport
et du commerce international sont, à un titre ou à un autre, les
partenaires du CNCC qui peuvent êtres des organismes publics ou encore
des auxiliaires ce sont à cet effet :
1.1. Les partenaires du secteur Prive Nous
pouvons avoir entre autre :
- Le chargeur, que nous allons mieux étayer ;
- Le transporteur, partenaire privilégié du
chargeur dont le CNCC défend les intérêts ; peut-être
maritime terrestre ou même aérien ;
- Le transitaire et le consignataire, qui représente l'un
et l'autre le chargeur ou le transporteur, selon le mandat qui lui est
donné ;
- L'acconier et le manutentionnaire qui chargent,
déchargent le navire et assure la garde de la marchandise ;
- La banque pour le financement des opérations de
transport et de commerce.
1.2. Les partenaires du secteur public
Rédigé et
CHAPITRE II : ANALYSE CONCEPTUELLE DE
enu pr MAYACK Hyacinthe César
L'AMELIORATION DES PRESTATIONS DE SERVICES DE
DELIVRANCE DU BESC
Page 14
- La Douane ; c'est le lieu de passage obligé de toute
marchandise qui traverse une frontière.
- Le Comité FAL ; dont le leitmotiv est la facilitation
des opérations du trafic
maritime international ;
- Le Guichet Unique ; qui travaille à la
réduction des délais, élément essentiel pour les
chargeurs à la recherche de l'efficacité et de la
compétitivité ;
- Le Gouvernement que le CNCC conseille dans le domaine de
transport et du commerce international ;
- Les organismes internationaux (CEMAC, CNUCED, OMI, OMC...).
Cette liste non exhaustive nous montre que tout intervenant
dans la chaîne internationale du transport maritime et du commerce
international est en réalité un partenaire du CNCC.
1.3. Les Chargeurs
En droit maritime, l'expéditeur de la marchandise qu'il
soit propriétaire ou non est toute personne physique ou morale qui
conclut ou manifeste l'intention de conclure un accord contractuel ou autre
avec une conférence maritime ou une compagnie maritime en vue du
transport de marchandises sur lesquelles elle a un titre
privilégié. Est un véritable chargeur, le producteur ou le
propriétaire de la marchandise. La principale source de revenue du CNCC
est le chargeur.
Ce chapitre consistera à appréhender d'une part
les notions conceptuelles de prestations de service et d'autre part d'aborder
la notion d'implantation au sens théorique.
SECTION I : ANALYSE CONCEPTUELLE
I. GENERALITE SUR LES PRESTATIONS DE SERVICES ET
IMPLANTATION DES MOYENS DE PRODUCTION
1.1. Notion de prestation de service
Un service est un produit présentant
généralement un caractère immatériel ou
intangible.
Une offre de service est un ensemble de prestations techniques
soumis à l'application du potentiel client de manière
générale, l'offre de service d'une entreprise présente un
caractère pluriel c'est-à-dire, qu'elle est constituée de
plusieurs services élémentaires d'où la notion de service
global.
1.1.1. Notion d'implantation des moyens de
production
L'implantation est l'organisation de la disposition des moyens
de production (source : cours de système Logistique et
Qualité de M. DEME non publié)
1.1.2. Objectifs et différents types
d'implantations
1.1.2.1. Objectifs
Gérer une production consiste entre autre à
organiser les flux physiques de matières au travers des moyens de
production. Il s'agit de définir un mode d'organisation pour la
disposition des ressources (machines, postes de travail, ateliers, bureaux...)
visant à structurer et raccourcir les flux de matières de
manière à :
- réduire les temps de traitement ;
- raccourcir les délais ;
- éviter les encours ;
- éviter les encombrements ;
- réduire le nombre d'opérations de manutention ; -
etc...
Face à ceci on visera entre autre à réduire
le cycle de production. 1.1.2.2. Les différents types
d'implantations
Il existe plusieurs types d'implantations ou organisations des
équipements de la production parmi ceux-ci nous pouvons citer :
> L'implantation en section homogqne
Celle-ci résulte de l'organisation taylorienne et se
rencontre plus dans le cas des processus discontinus (job shop). Elle consiste
à regrouper les ressources ayant les mêmes fonctions, techniques
ou encore les mêmes capacités ; on peut par exemple regrouper dans
un atelier mécanique des fraiseuses, des tours... comme avantages nous
pouvons avoir :
- Le regroupement des métiers : le personnel
travaillant dans un secteur est un personnel de ce type de machine ; il peut
donc passer d'une machine à une autre (notion de polyvalence).
- La flexibilité : l'implantation est
indépendante des gammes de fabrication, il est donc possible de
fabriquer tout type de produits utilisant les moyens de l'atelier sans
perturber d'avantage les flux.
Bien que celle-ci ait des avantages elle présente aussi
des inconvénients
à savoir :
- la complexité des flux due à l'existence de
nombreux points de d'accumulation ;
- la formation des encours importants qui peuvent entrainer des
délais de production important.
> Implantation en ligne de fabrication
Celle-ci est rencontrée dans le cadre des processus
continus (flow shop). Elle est adaptée si les quantités sont
importantes avec une faible variété de produits. Elle consiste
à placer les machines en ligne dans l'ordre de la gamme de fabrication.
Ce type possède plusieurs avantages au niveau du cycle de production qui
est court, le niveau des encours relativement faible, l'identification facile
des flux et bien d'autre encore nonobstant elle a pour inconvénient
majeur une flexibilité limité.
> Implantation en ilots ou cellule de
production
C'est l'implantation hybride qui fait le compromis entre les
deux implantations précédentes. Elle consiste à
aménager les ressources en cellules ou ilots respectant une certaine
homogénéité et linéarité : par exemple, nous
pouvons regrouper des machines en petits ateliers de production
spécialisés pour réaliser entièrement un ensemble
de pièces. Les principaux aménagements en cellules ou ilots sont
:
? L'aménagement en ligne droite illustré par la
figure suivante :
Figure 1 : illustration d'un
aménagent en ligne droite
Source: par nos soins.
. L'aménagement en U s'illustre comme suit :
Figure 2 : illustration d'un aménagement en U
Source: par nos soins
. L'aménagement en circulaire se présente
comme suit :
Figure 3 : illustration d'un
aménagement en circulaire
Source : par nos soins.
SECTION II: DESCRIPTION DE LA PROCEDURE DE DELIVRANCE
DES BESC ET IMPLANTATION DES BUREAUX
I. PROCEDURE DE DELIVRANCE DES BESC
1.1. les BESC Import en ligne et de
Régularisation
1.1.1. Procédure d'obtention du BESC Import en
ligne
Les documents requis pour l'établissement du BESC Import
en ligne sont :
- Connaissement (Bill of Lading) ;
- Facture commerciale ou facture de la marchandise ;
- Facture fret.
Les documents sus mentionnés sont utilisés pour
le contrôle documentaire indispensable pour la validation du BESC. Ainsi
celui-ci nécessite de suivre un certains nombres d'étapes
à savoir :
- Etape 1 : accéder au site web de
phoenix qui est un partenaire du CNCC à l'adresse
www.phoenix-europe.fret cliquer sur le lien BESC/ECTN (voir annexe
n°1) ;
- Etape 2 : choisir l'action que vous voulez
entreprendre dans la page qui se présente (voir annexe n°2) ;
- Etape 3 : entrez vos informations de
connexion (Nom d'utilisateur et mot de passe) ;
- Etape 4 : dans l'espace qui s'ouvre, cliquer
sur le lien créer un BESC (voir annexe n°3) ;
- Etape 5 : choisissez Douala Cameroun (voir
annexe n°4) ;
- Etape 6 : confirmer son choix.
Figure 4 : Accession espace BESC Import
en ligne Cameroun
Vous allez créer un BESC pour le CAMEROUN
VALIDER ANNULER
Source : Conseil National des Chargeurs
du Cameroun
- Etape 7 : après l'ouverture du
premier formulaire de création du BESC, remplir les champs requis,
cliquer sur suivant pour passer à l'étape suivante (voir annexe
n°5) ;
- Etape 8 : après l'ouverture du
deuxième formulaire de création du BESC ; remplir les champs
requis puis cliquer suivant pour continuer (voir annexe n°6) ;
- Etape 9 : choisir le conditionnement (voir
annexe n°7) ;
- Etape 10 : au cas où le conteneur a
été choisi, renseigner les informations sur le conteneur (voir
annexe n°8) ;
- Etape 11 : au cas où le conventionnel a
précédemment été choisi, renseigner les
informations requises ;
Si tous les documents sont disponibles, la création et la
validation du BESC se font en moins de 25 minutes (voir annexe n°9.
1.1.2. le BESC de Régularisation
Ce document est délivré pour les marchandises
dont le BESC n'a pas été payé au départ
(c'est-à-dire, payé à l'embarque). Il est donc payé
par le chargeur à l'arrivée au port de débarquement avec
paiement des pénalités.
Ainsi sont processus de délivrance se schématise
comme suit :
Figure 5 : illustration graphique de la
procédure de délivrance du BESC import de
régularisation.
1. Création du compte adhérent
(Par le CNCC)
|
2. saisie du BESC dans le compte
adhérent (Par le chargeur avec l'assistance du CNCC)
3. validation du BESC (Par les
validateurs)
4. paiement effectué à la caisse
par le chargeur contre remise d'une quittance
|
5. Impression du BESC (Par le CNCC)
6. signature du BESC par l'un des responsables de
validation
7. estampillage puis remise du BESC
au chargeur
Fin de la procédure.
Source : Conseil National des chargeurs du
Cameroun
1.2. Procédure de Délivrance du BESC
Export
Un seul document est requis pour l'établissement du
BESC export; il s'agit de la déclaration en douane. Ce document est
utilisé pour le contrôle documentaire indispensable pour la
validation du BESC.
Pour créer un BESC export, accéder au site web
du CNCC à l'adresse
www.cncc-cam.org et cliquer sur le
lien votre BESC Export et vous obtenez un écran (voir annexe 10) pour
créer un BESC, il faut ouvrir un compte, pour le faire on doit cliquer
sur le lien inscrivez-vous (voir annexe n°10) et la page suivante
s'affiche vous permettant de créer un compte auquel vous aurez
accès à chaque fois que vous voudriez saisir un BESC.
La page ainsi affichée, le chargeur doit fournir les
informations relatives à sa société, afin que le CNCC
puisse l'identifier et l'assister en cas de besoin. Il faut également
que le chargeur définisse ses paramètres de connexion qui sont
:
- Le login
- Le mot de passe
Ces derniers seront nécessaires pour des connexions
ultérieures dans le système.
Ayant eu accès à son compte, il faut par la
suite cliquer sur le lien « créer un BESC ». Si toutes les
informations sont disponibles, la création et la validation du BESC se
font en moins de 45 minutes ; ainsi, nous pouvons schématiser ce
processus comme suit :
Figure 6 : illustration graphique de la
procédure de délivrance du BESC export
1. Création du compte adhérent
(Par le chargeur avec
|
2. Scanning de la déclaration
en douane
|
|
|
3. Saisie du BESC dans le
compte adhérent
|
|
(Par le chargeur avec l'assistance du
|
|
|
|
4. Validation du BESC (Par le CNCC)
5. Paiement effectué à la caisse
par le chargeur contre remise d'une quittance
6. Impression du BESC (Par le chargeur avec
l'assistance du
7. Signature du BESC par l'un des responsables de
validation
8. Estampillage puis remise du BESC
au chargeur
Fin de la procédure
Source : Conseil National des Chargeurs du
Cameroun
II. IMPLANTATION DES BUREAUX DE DELIVRANCE DU BESC
1. PRESENTATION DES BUREAUX ET ANALYSE DES DEROULEMENTS
1.1. Présentation des Bureaux
La disposition des bureaux de délivrance des BESC
Import, Export et de Régularisation ; de leur édition
jusqu'à leur délivrance sous forme de document saisi se
présente comme suit :
> Au 3èmeétage :
ici, les BESC export et import en ligne autorisés à certains
chargeurs sont édités au niveau du cyber du chargeur. C'est
à ce niveau que le chargeur édite et valide son BESC ; il est
assisté en cas de difficultés survenues au cours de
l'édition. Par contre, seul une minorité de chargeurs sont
autorisés à éditer les BESC import en ligne au cyber car
comme nous le savons bien, le BESC import doit être payé au
départ c'est-à-dire à l'embarquement de la marchandise car
s'il est émis à l'arrivée il devient un BESC de
régularisation et est payé avec des pénalités.
Ainsi dit les bureaux du 3ème étage sont
repartis comme suit :
Figure 7 : illustration d'implantation
des bureaux du 3ème étage.
Source : Par nos soins
> Au 4èmeétage : ici se trouve la
validation des BESC import et la signature de ceux-ci.
Ainsi le 4ème étage se présente
comme suit :
Figure 8 : illustration d'implantation
des bureaux du 4ème étage.
Source : par nos
soins
Procédures que le chargeur doit suivre pour obtenir un
BESC (3e et 4e étage du CNCC), il faut se rendre
au 3e étage du CNCC à l'aide de la photocopie de la
déclaration en douane, ensuite ouvrir un compte dans le portail du CNCC
et saisir les informations nécessaires pour l'établissement du
document, par la suite il faut se rendre au 4e étage pour
payer le montant du BESC.
Après payement de la quittance il faut redescendre au
3e étage pour obtenir les copies du BESC, ensuite remonter au
4e étage pour la signature du BESC et enfin redescendre au
3e étage pour mettre les cachets sur les copies du BESC.
1.2. Analyse des déroulements : LE BESC Export
Tableau 1 : analyse des déroulements
Source : par nos soins
En ce qui concerne le BESC import de régularisation
toutes les opérations se déroulent au
4èmeétage ; par conséquent ces
opérations ne posent presque pas de problème au niveau de la
distance de parcours et de temps d'obtention.
2. SYSTEME INFORMATIQUE ET VALIDATION DES BESC
1.1. A l'Import et à l'Export
1.1.1 A l'import en Ligne
Le BESC import est validé en ligne sous
vérification des pièces joints à savoir (B/L, facture
commerciale, facture fret.) et sont stockés ou arrivent dans le
système de validation en masse.
1.1.2. A la régularisation
Le BESC de régularisation est édité et
validé par le système informatique mis en place. A ce niveau, on
peut remarquer des files d'attentes ; les dossiers déjà
établis sont stoker en masses ; ainsi dit, on constate également
que les BESC de régularisations édités avec des erreurs
peuvent être validés car le validateur n'a aucune pièce
pour la vérification il est nécessaire de mentionner qu'un BESC
établit avec des erreurs doit être
réédité.
1.1.3. A l'export.
Le BESC export est édité et validé au
cyber du chargeur au 3èmeétage. Les BESC arrivent chez
le validateur en masses donc le premier BESC soumis qui n'est pas directement
validé peut se retrouver en dessous et être par ce fait même
le dernier à être validé.
Cependant, nous ne saurons faire des remarques et apporter des
insuffisances à des faits constatés sans proposer des
améliorations.
CHAPITRE III : ANALYSE DES INSUFFISANCES ET
PROPOSITIONS D'AMELIORATIONS
Il sera question dans ce chapitre de déceler les
différents problèmes que rencontre le CNCC à partir de
certains outils d'analyses ensuite proposer des améliorations afin de
rendre le service plus optimal.
SECTION I: DIAGNOSTIC DES ENTRAVES A UNE BONNE
AMELIORATION
I. DIAGNOSTIC DU SYSTEME A L'AIDE DU DIAGRAMME D'ISHIKAWA
1.1. Présentation de l'outil
1.1.1. Définition
Aussi appelé diagramme de cause à effet ou
diagramme en arêtes de poisson est un diagramme qui permet
l'identification des causes possibles d'un problème ou d'un
défaut (effet). Il convient ensuite d'agir sur ces causes pour corriger
le défaut en mettant en place les actions correctives
appropriées.
1.1.2. Les préalables à la construction
d'un diagramme d'Ishikawa
- la construction du diagramme d'Ishikawa est basée sur un
travail de groupe. Il
est important de former une équipe de travail et de faire
participer chaque membre ;
- pratiquer auparavant un brainstorming et trouver toutes les
causes possibles
au problème ;
- sélectionner les causes principalement responsables du
défaut ou du
problème ;
- classer les causes liées au problème
posé.
1.1.3. La démarche de construction.
Le diagramme d'Ishikawa se présente sous la forme d'un
graphe en arêtes de poisson. Dans ce dernier, sont classés par
catégorie les causes selon la loi des 5M (Matière - Main d'oeuvre
- Matériel - Méthode - Milieu).
ETAPE 1 : placer une flèche
horizontalement pointée vers le problème identifié ou le
but recherché.
ETAPE 2 : regrouper l'aide de la méthode
de brainstorming par exemple, les causes potentielles en famille,
appelées communément les 5M :
- Matières : matières premières,
pièces de rechange, fournitures....
- Matériel : recense les causes probables ayant pour
origine les supports
techniques et les produits utilisés. Machines, outils,
équipements, capacité,
maintenance
- Main d'oeuvre : directe, indirecte, incompétence
- Milieu : environnement physique, éclairage, bruit
- Méthodes : instructions, manuels, procédures,
modes opératoires...
ETAPE 3 : tracer les flèches
secondaires correspondant au nombre de familles de causes potentielles
identifiées, et les raccorder à la principale. Chaque
flèche secondaire identifie une des familles de causes potentielles.
ETAPE 4 : inscrire des mini-flèches, les
causes rattachées à chacune des familles. Il faut veiller
à ce que toutes les causes apparaissent.
ETAPE 5 : rechercher parmi les causes
potentielles exposées, les causes réelles du problème
identifié. Ce sera notamment la cause la plus probable qui restera
à vérifier dans la réalité et à corriger.
Figure n°9 : représentation
du Diagramme d'Ishikawa
Source : par nos soins
1.2. Application à la situation 1.2.1. Recensement
des causes
A la suite de nombreuses interrogations, nous avons recueillis
dans l'entreprise des informations précises sur les différentes
causes susceptibles de ralentir les prestations de délivrance du BESC.
Ainsi le diagramme d'ISHIKAWA nous servira de guide pour mieux exploiter ces
différents éléments.
+ Le matériel :
Il s'agit des dysfonctionnements liés aux moyens
logistiques :
1. Insuffisance d'ordinateurs pour le traitement des BESC de
Régularisation ;
2. Manque superficiel du papier format ;
+ La main d'oeuvre :
Il s'agit des dysfonctionnements liés aux personnels
employés :
3. Insuffisance du personnel pour le traitement des BESC ;
4. Personnel peu qualifié ;
+ Le milieu
Il correspond aux dysfonctionnements proches de l'entreprise :
5. Mauvaise disposition des bureaux de délivrance des
BESC ; + La méthode
Ce sont les causes liées à l'organisation du
travail :
6. Non validation des BESC par ordre de soumission ;
7. Communication peu importante entre les différents
agents ;
+ La matière
Il s'agit des dysfonctionnements liés à tout ce
qui est consommables et utilisés par
l'entreprise :
8. Connexion internet défaillante
9. Connexion partielle à internet des ordinateurs du
cyber du Chargeur ;
1.2.2. Construction du Diagramme
adapté
Figure n°10 : Diagramme
adapté
Source : par nos soins.
II. DIAGNOSTIC DU SYSTEME EN FONCTION DES AVIS DES
CHARGEURS
elent très bien bien pasable mediocre très lent
total
Il ressort que la plupart des services offerts aux chargeurs
restent quelque peu acceptables ou approximatifs ; pour cela, ce diagnostic a
été fait suite à un
S 1 3 5 14 25 2 50
questionnaire adressé à 50 chargeurs ce qui nous
conduira peut-être à constater que le service n'est pas imparfait
mais reste approximatif.
1.1. Insuffisance au niveau de la procédure
d'obtention du BESC
2 6% 10% 28% 50% 4% 100%
Export
1.1.1. Tableau n°2 : Tableau statistique d'analyse
de la procédure d'obtention du BESC Export
|
excellePt
|
tresbieri
|
be
|
passable
|
mediocre
|
treslerit
|
total
|
DAME
|
1
|
3
|
5
|
14
|
15
|
2
|
50
|
DAME%
|
2%
|
6%
|
10%
|
2ro
|
50%
|
4%
|
11/0
|
1.1.2. Figure n°11 : Histogramme des
résultats
BESC Export
CHARGEURS
50
25
14
5
3
1
2
excellent très bien bien passable mediocre très
lent total
Source : par nos soins
1.1.3. Figure n°12 : Diagramme circulaire des
résultats
mediocre 50%
très lent 4%
BESC Export
excellent 2%
très bien
6% bien
10%
passable 28%
Source : par nos soins 1.1.4.
Interprétation
Nous constatons à l'issu de ces figures que les
prestations de services au niveau du BESC Export ne sont pas optimales dans la
mesure où 50% des chargeurs qualifient le service de médiocre,
28% le qualifient de passable et 4% le qualifient de très lent par
conséquent, 82% des chargeurs pensent à une amélioration
du service.
1.2. Insuffisance au niveau de la procédure
d'obtention du BESC de Régularisation.
1.2.1. Tableau n°3 : Tableau Statistique d'analyse
de la procédure d'obtention du BESC de
Régularisation.
|
excellent8
|
0 blem
|
2
|
14passable
|
mediocre 1
|
50 Int
|
total
|
10%
|
0
|
248
|
2
|
8 12
|
10
|
1
|
50
|
CHARGEURS %
|
10%
|
16%
|
20%
|
24%
|
28%
|
2%
|
100%
|
1.2.2. Figure n°13 : Histogramme des
résultats.
BESC de Regularisation
14
12
10
8
50
5
1
excellent très bien bien passable mediocre très
lent total
Source : par nos soins
1.2.3. Figure n°14 : Diagramme circulaire des
résultats
mediocre 28%
BESC de Regularisation
passable 24%
très lent 2%
excellent 10%
très bien 16%
bien 20%
Source : par nos soins
1.2.4. Interprétation
Nous constatons à l'issu de ces figures que les
prestations de services au niveau du BESC de Régularisation ne sont pas
optimales dans la mesure où 28% des chargeurs qualifient le service de
médiocre, 24% le qualifient de passable et 2% le qualifient
de très lent par conséquent 54% de chargeurs ne sont pas
satisfais
du service cela laisse donc place à une
amélioration. EURS %86%10% 4
1.3. Insuffisance au niveau de l'implantation des
bureaux
1.3.1. Tableau n°4 :. Tableau statistique Ofmalyse
d'implaInIWIAon des bureaux au 4eme étage.
|
OUI
|
NON
|
NEUTRE
|
TOTAL
|
CHARGEURS
|
43
|
5
|
2
|
50
|
CHARGEURS%
|
86%
|
10%
|
4%
|
100%
|
1.3.2. Figure n°15 : Histogramme des
résultats.
40
50
30
20
10
0
OUI NON NEUTRE TOTAL
43
5
CHARGEURS
2
50
Source : par nos soins
1.3.3. Figure n°16 : Diagramme circulaire des
résultats
NON 10%
CHARGEURS
NEUTRE 4%
OUI 86%
Source : par nos soins
1.3.4. Interprétation.
Concernant l'implantation des bureaux au
4ème étage les analyses montrent que 86% des chargeurs
pensent qu'une implantation des unités de productions au 4ème
étage serait favorable pour eux dans l'exécution des
différentes opérations au CNCC.
1.4. Insuffisance au niveau de la connexion
internet
1.4.1. Tableau n°5 : Tableau statistique d'analyse
d'une défaillance au
OUI NON NEUT O
niveau de la connexion internet.
1.4.2. Figure n°17 : Histogramme des
résultats
40
50
30
20
10
0
OUI NON NEUTRE TOTAL
27
20
CHARGEURS
3
50
Source : par nos soins
1.4.3. Figure n°18 : Diagramme circulaire des
résultats
NON 40%
CHARGEURS
NEUTRE 6%
OUI 54%
Source : par soins
1.4.4. Interprétation.
S'agissant de la connexion internet au CNCC, les analyses nous
montres que le système informatique en place n'est pas optimal car 54%
des chargeurs pensent que cette dernière n'est point satisfaisante, 40%
des chargeurs ne partagent pas cette idée ; mais nous constatons que
plus de la moitié des chargeurs interrogés font
part d'une défaillance à ce niveau dans
l'accomplissement des différentes prestations et par ricochet pourrait
faire l'objet d'un goulot d'étranglement.
SECTION II : CONTRIBUTION D'AMELIORATION
I. CADRE ORGANISATIONNEL
1.1. Nouvelle implantation des bureaux
Ce travail consiste à implanter tous les bureaux de
délivrance du BESC au 4ème étage. Ce qui évitera
les pertes de temps et d'énergie aux chargeurs.
La réimplantation des bureaux de délivrance des
BESC tous situés au 4ème étage se présente comme
suit :
Figure n°19 : illustration de la
réimplantation proposée.
Source : par nos soins
1.2. Nouvelle analyse des déroulements.
Tableau 6: Analyse des déroulements de la
réimplantation.
Nous pouvons constater après cette analyse que nous
aurons un gain en terme de temps de livraison et de parcours du chargeur ; car
ici le chargeur n'aura plus à faire le parcourt du
3ème au 4ème dans le but d'obtenir un
BESC.
Les problèmes de lenteurs chroniques et défaut
d'anticipation constatés dans le domaine portuaire et dont sont
confrontés les chargeurs, peuvent être amoindris en adoptant cette
nouvelle implantation proposée plus haut ; ceci sera une contribution
supplémentaire au CNCC dans la facilitation des opérations
portuaire.
S'agissant du problème de connexion à internet,
il faudrait pour ce fait que le CNCC renforce le service informatique dans
l'optique d'assurer la vérification et le suivi perpétuel des
systèmes et des équipements utilisés ceci pour
éviter des goulots d'étranglements tout au long de la chaine.
Toutes opérations liées au BESC quel qu'il soit,
située à un seul étage contribuerait à faciliter
les opérations d'obtention du BESC et par ricochet, à faciliter
les opérations du commerce extérieur ; car les chargeurs ayant
une connaissance approximative des procédures n'auront plus à
faire face à trop de tracasseries dans l'obtention du BESC.
S'agissant du BESC Import de régularisation, le CNCC
devrait pour ce fait, mettre un accent pointu sur les services à la
charge de celui en augmentant le nombre de poste de travail et par corolaire le
nombre de personnel apte dans l'exécution de cette tâche.
II. CADRE LOGISTIQUE
1. Présentation de la roue de Deming.
Mise sur pieds en juillet 1950, ce modèle
d'amélioration est connu dans l'industrie Japonaise comme le «
cycle de Deming » ; le principe de Deming consiste à
procéder à une amélioration, de vérifier que le
résultat obtenu correspond à l'attente, qu'il est stable, et de
recommencer. Pour atteindre cet objectif, Deming dit : «
Commençons par améliorer ce que nous savons faire, mais pas
encore assez bien. Ensuite nous innoverons. Mais pas l'inverse ».
Cette roue symbolique de Deming est divisée en quatre étapes :
> Plan ou planifier
Le cycle complet repose sur cette étape; cette
dernière est la plus importante car elle définit les ressources
et la stratégie par :
· les processus et stratégies : les
différentes étapes de gestion doivent être
respectées par l'entreprise pour accroître son rendement en
satisfaisant par ce fait même la clientèle.
· l'affectation des ressources humaines et
matérielles
> Do ou exécuter
· Processus de conception des stratégies ;
· Réalisation des stratégies conçues
;
> Check ou contrôler
· Processus de mesure de la satisfaction et d'écoute
du client ; celle-ci est une preuve de la réussite de la
stratégie ;
· Processus d'audit.
> Act ou agir
Trois cas peuvent se présenter :
· Soit on décide d'adopter le changement ou de
généraliser l'expérience, soit on décide
d'abandonner l'étude, donc de contribuer à travailler dans les
mêmes conditions, soit on décide de recommencer le cycle en
changeant certaines conditions initiales ;
· Quand l'amélioration d'un processus est
réalisée, les procédures et les spécifications de
l'entreprise servent évidemment à la conserver.
2. Application de la roue de Deming par le CNCC
Le CNCC devrait se baser sur le principe de la Roue de Deming
pour pouvoir atteindre les objectifs en ce qui concerne les prestations de
service de délivrance du BESC ceci en respectant minutieusement le cycle
PDCA ;
- Plan : ici, le CNCC
devrait planifier les différentes opérations liées au BESC
tout en respectant leur temps de traitement, fournir les ordinateurs au bureau
de traitement du BESC Import de Régulation tout en affectant le
personnel pour les différentes taches ;
- Do : il s'agit pour le CNCC d'exécuter
les objectifs préétablis initialement ;
- Check : ici le CNCC devrait vérifier si
les objectifs visés sont atteints sinon mesurer l'écart pour
détecter une quelconque anomalie ;
- Act : le CNCC devrait à ce niveau
prendre les mesures correctives pour arriver au résultat et s'assurer
que cet acquis demeurera.
Cette méthode donnera d'excellents résultats
à condition d'accorder à la phase de préparation toute
l'importance nécessaire. C'est la principale manifestation du style de
management orienté vers la connaissance car quand une entreprise
pratique le leadership, c'est la direction qui amorce la mise en marche de
chaque cycle à partir des informations du cycle précédent.
Celle-ci aura pour effet de réduire l'effet du hasard, qui est
très souvent le nom donné à notre ignorance au sein du
système.
Cette démarche si elle est minutieusement
appliquée par les responsables en charge des prestations de services de
délivrance du BESC ; permettra d'avoir un taux de satisfaction de la
clientèle sensiblement égale à 100% et par ricochet
d'assurer un taux de service client satisfaisant.
CONCLUSION GENERALE
En définitive, le problème sur lequel nous avons
étalé notre réflexion portait sur l'amélioration
des prestations de services de délivrance du BESC au CNCC ; face
à cela, nous avons pu détecter un certain nombre de
problèmes entre autres une implantation approximative des bureaux de
délivrance du BESC qui favorise un temps de délivrance assez long
et par ricochet un goulot d'étranglement dans les procédures
douanières des chargeurs et un système informatique moins
adapté au niveau de la validation.
La démarche logistique devient une
réalité au niveau de la supply Chain interne de chaque partenaire
direct de la chaine logistique de l'entreprise ; c'est ainsi que l'on parle de
notion de transversalité, meilleure réactivité des
réponses face aux attentes des clients, amélioration de la
performance logistique, efficience coût / efficacité service.
C'est pour parvenir à ces résultats que nous avons pu proposer
une amélioration des prestations de services évoquées plus
haut.
Au demeurant, une efficacité service
(amélioration continue), permet naturellement la satisfaction de la
clientèle dans un strict respect du délai qui est l'un des
éléments essentiels pour la performance logistique de
l'entreprise.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I. OUVRAGES :
- GUICHET UNIQUE DES OPERATIONS DU COMMERCE EXTERIEUR,
Manuel des Procédures, 05 juillet 2007
- LIONEL DUPONT Conception de Systèmes Industriels,
centre de génie industriel, école G-MIO iQ-MIG'Albi-Carmaux ;
paris 2009.
- CAPUL ET MARTORY, Economie
générale ; Hubert ; paris ; 2010.
II. COURS:
- EYENGA : Organisation de la Chaine Logistique,
2012, ISMA DOUALA ; non publié
- DEME IMANO : Système Logistique et
Qualité, 2012, ISMA DOUALA ; non publié
III. SITES INTERNET :
-
www.logisticsconseil.org
-
www.cncc-cm.com
-
www.Fred-DAVI.fr
-
www.google.com
REPERTOIRE DES ANNEXES
Annexe 1 : Page Phoenix Europe 21
Annexe 2 : Accès compte BESC Import 21
Annexe 3 : Gestion du BESC 22
Annexe 4 : Choix du pays 22
Annexe 5 : Information BESC étape 1/4
22
Annexe 6 : Information BESC étape 2/4
22
Annexe 7 : Choix du conditionnement 22
Annexe 8 : Information conteneurs 22
Annexe 9 : Récapitulatif du BESC 22
Annexe 10 : Fenêtre BESC Export 24
Annexe 11 : BESC Import de
régularisation
Annexe 12 : Questionnaire adressé aux
chargeurs
|