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Contribution de la gestion des aires protégées du bassin du Congo au développement durable à  l'échelle locale. Cas du Tri- national de la Sangha (TNS )

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par Danièle Fouth
Université du Maine - Master 2 sciences humaines et sociales option géographie et aménagement 2012
  

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2.2.2 Sur le plan social

Le principe 1 de la Déclaration de Rio, de 1992 stipule que « Les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable ». Dans le domaine social et au niveau mondial, le développement durable est une notion qui recouvre des problèmes de développement, c'est-à-dire, d'après Brodhag et al. (2004), un processus conduisant à l'amélioration du bien être des humains : lutte contre la faim, accès à l'eau, santé, éducation, conditions de travail etc. Le diagnostic sur le développement humain, qu'établit chaque année le PNUD, montre que la pauvreté a empiré dans un monde globalement plus riche : Les deux cents personnes les plus riches ont un revenu de 500 dollars US par seconde, quand 1,3 milliard d'individus vivent avec moins d'un dollar par jour (PNUD, 1999). Indigence, dignité bafouée, insécurités multiples, absence de maîtrise de son présent, et de fait absence d'avenir : telle est la situation d'une proportion considérable de l'humanité. A ces problèmes s'ajoutent ceux de l'équité sociale, notamment à travers la discrimination de certains groupes sociaux tels que les femmes, et les populations autochtones, communément appelés pygmées, que nous qualifierons dans le cadre de ce travail de groupe marginalisé.

D'autre part, on observe des problèmes d'accès et d'usage aux ressources naturelles, pouvant aller jusqu'à des guerres, comme l'a rappelé celle du Golfe. Pour certains auteurs, la croissance démographique serait responsable de ces conflits (Huart, 2011), mais la mise en oeuvre d'une bonne gouvernance et la définition d'un cadre juridique régulant les questions d'accès et d'usage et prévoyant des mesures compensatoires en cas d'expropriation des populations et réglant les questions d'accès et de partage des avantages issus de la

conservation contribueraient sans doute à améliorer la situation (Nguinguiri, 2004 ; Dudley, 2008). La restriction des droits d'accès et d'usage sur les espaces protégés, aux populations locales qui dépendent à 80% de la forêt, ne devrait pas être envisagée sans que des mesures alternatives ou compensatoires ne soient prises.

2.2.3 Sur le plan économique

Sur un plan économique, le développement durable concerne les conditions de croissance et les échanges. Il vise une meilleure répartition des richesses, une croissance économique qui ne se fasse pas au détriment de l'environnement. Au niveau international, ce volet pose évidemment la question de la répartition des richesses entre les pays du Nord et ceux du Sud. Les premiers bénéficient des biens générés par la conservation des pays du Sud, notamment à travers la fonction de séquestration de carbone de leurs écosystèmes tandis que les seconds subissent des coûts énormes de gestion des aires protégées et des coûts d'opportunité dus à la non-exploitation du bois ou à l'absence d'agriculture.

Selon le PNUD (2011), les pays en développement ne devraient pas suivre le chemin des pays industrialisés. Ils pourraient envisager leur développement économique en privilégiant «... les investissements améliorant l'équité - en matière d'accès aux énergies renouvelables, à l'eau, à l'assainissement et aux soins de santé reproductive ... ». Le développement de l'écotourisme pourrait jouer un rôle important dans cette dynamique.

Dans le contexte des aires protégées, la valeur économique d'un écosystème englobe tous les avantages économiques qu'un actif naturel procure à la communauté humaine (Triplet, 2009). Pour assurer des bénéfices sur le plan économique, il faudrait veiller à ce que les bénéfices pouvant être tirés de l'écosystème en l'absence de conservation ne soient pas supérieurs à ceux de l'écosystème en présence d'aires protégées. Toutefois, il ne s'agit pas uniquement de considérer les valeurs d'usage direct, telles que les bénéfices générés par l'écotourisme ou par la chasse, la pêche, l'exploitation du bois en l'absence de conservation, mais aussi de considérer les valeurs d'usage indirect telles que la séquestration du carbone, le maintien des ressources hydriques et les valeurs d'option liées à la valeur économique des ressources génétiques qui prennent de plus en plus d'importance, notamment depuis l'adoption du protocole de Nagoya en 2010 qui prône le partage équitable des avantages issus de l'exploitation des ressources génétiques.

Croissance économique

Gouvernance

Bien être social

Protection de l'environnement

Figure 6: Pyramide du développement durable (Ejigu, 2011)

Force est de constater qu'il est difficile de dissocier les volets économique, social et environnemental du développement durable en raison de leurs interconnections et interactions (figure 6), que le mode de gouvernance a le devoir d'intégrer de façon équilibrée. D'autre part, le développement durable apparaît comme un processus continu, illimité qui doit s'adapter au fil des temps au contexte et aux réalités de l'environnement.

Dès lors, l'un des défis de l'évaluation du développement durable et par conséquent de notre travail est de mettre en place un cadre conceptuel pour mesurer le développement durable.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci