REPUBLIQUE DU BENIN
UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI
FACULTE DES SCIENCES DE LA SANTE
UNITE D'ENSEIGNEMENT ET DE RECHERCHE EN SANTE AU TRAVAIL ET
ENVIRONNEMENT (URESTE)
PROJET DE DIRECTIVE NATIONALE SUR LES SERVICES DE
SANTE AU TRAVAIL AU CAMEROUN
Mémoire N° ............./URESTE/FSS/2007
Pour l'obtention du Certificat d'Etudes Spéciales (CES)
de Santé au Travail
Présenté par :
Sous la Direction
de :
Dr Guy Aurélien MBATCHOU
Dr T.KALHOULE
Année académique 2006-2007
DEDICACE
A
- Mon feu père : Mbatchou jean
- Ma feue mère : Madame Mbatchou née
Tchuingoua Rosalie
- Mon fils Mbatchou Tchuingoua Bryan léandreau et à
sa maman pour leurs encouragements
- Mes frères et soeurs
REMERCIEMENTS
Toute ma gratitude :
- Au Professeur Benjamin Fayomi Coordonnateur du C.E.S de
santé au travail à l'URESTE - Cotonou
- A mon maître de mémoire le Docteur Kalhoule pour
sa disponibilité
- A tous les enseignants de l'URESTE - Cotonou
- A tous mes camarades de promotion
- Au Docteur Joseph Dieuboue pour ses conseils
- A Madame Kore Corinne à Dakar
ABREVIATIONS
AMSTC : Association des médecins de
santé au travail du Cameroun
AT : Accident du travail
BIT : Bureau international du
travail
CB/PM : Cabinet/ Premier
ministre
CHS : Comité d'hygiène et de
sécurité
CNSST : Commission nationale de
sécurité et de santé au travail
CNT : Conseil national du travail
COR : Cameroun oriental
CSST : Comité de sécurité
et santé au travail
DRT : Direction régionale du travail
DSST : Direction de la sécurité
et santé au travail
FMSB : Faculté
de médecine et sciences biomédicales
IMT : Inspection médicale du travail
METPS : Ministère de
l'Emploi, du travail et de la prévoyance sociale
MINMEE : Ministère des mines, de l'eau et
de l'énergie
MINTSS : Ministère du travail et de la
sécurité sociale
MP : Maladie professionnelle
MTLS : Ministère du travail et des lois
sociales
NIT : Normes internationales
du travail
OIT : Organisation
Internationale du travail
OMS : Organisation Mondiale de
la santé
PIB : Produit intérieur
brut
P.R : Président de la
République
SMT : Service
médical du travail
SOMMAIRE
1- Introduction
2- Contexte et justification
3- Revue de la littérature
4- Hypothèse
5- Objectifs
- Objectif général
- Objectifs spécifiques
6- Cadre de l'étude
- Cadre géographique et humain
- Cadre politico-administratif
- Cadre socio- sanitaire
7- Méthodologie
- la population d'étude
- échantillonnage
- définition des variables
- type d'enquête
- collecte des données
- difficultés
8- Données recueillies
9- Analyse et commentaires
10- Conclusion
11- Projet de directive nationale sur les services de
santé au travail
12- Références bibliographiques
13- Annexe
TABLE DE MATIERE
TITRES
PAGES
1- Introduction
|
9
|
1-1 Définition
|
10
|
2- Contexte et justification
|
12
|
3- Revue de la littérature
|
14
|
4- Hypothèse
|
17
|
5- Objectifs
|
19
|
5-1 Objectif général
|
20
|
5-2 Objectifs spécifiques
|
20
|
6- Cadre de l'étude : le Cameroun
|
21
|
6-1 Cadre géographique et humain
|
22
|
6-1-1 Situation géographique
|
22
|
6-1-2 Relief et végétation
|
22
|
6-1-3 Le Climat
|
22
|
6-1-4 La Population
|
23
|
6-2 Cadre politico-administratif
|
23
|
6-3 Données sur l'économie
|
24
|
6-4 Cadre socio-sanitaire
|
24
|
6-4-1 Institutions chargées de la gestion de la
sécurité et santé
|
|
des travailleurs au Cameroun
|
25
|
6-4-1-1 Institutions relevant de l'Etat
|
25
|
6-4-1-2 Les Organisations des employeurs
|
29
|
6- 4-1-3 Les Organisations des travailleurs
|
30
|
6-4-1-4 Les Institutions paritaires
|
30
|
6-4-1-5 Le Dispositif national de sécurité et
santé au travail
|
33
|
|
|
7- Méthodologie
|
34
|
7-1 Population d'étude
|
35
|
7-2 Echantillonnage
35
|
7-3 Définition des variables
|
35
|
7-4 Type d'enquête
|
36
|
7-5 Collecte des données
|
36
|
7-6 Les Difficultés
|
37
|
|
|
8- Données recueillies
|
38
|
8-1 Cadre juridique
|
39
|
8-1-1 Au plan national
|
39
|
8-1-2 Au plan international
|
45
|
8-2 Cadre institutionnel : le service médical du
travail
|
48
|
8-2-1 Champ d'application
|
48
|
8-2-2 Les fonctions du service médical du travail
|
48
|
8-2-3 L' Organisation des services médicaux du travail
|
49
|
8-2-4 Le Personnel
|
51
|
1- Le Médecin
|
51
|
2- Le Personnel paramédical
|
55
|
8-2-5 Equipement et approvisionnement en médicaments et
accessoires pharmaceutiques
|
55
|
|
|
9- Analyse et commentaires
|
56
|
9-1 Analyse des variables
|
57
|
9-1-1 Source et nature du texte
|
57
|
9-1-2 Date de signature
|
57
|
9-1-3 Spécificités des textes
|
58
|
9-2 Analyse du dispositif national de sécurité et
santé au travail
|
59
|
9-3 Analyse de la pratique
|
60
|
9-4 Analyse du cadre institutionnel
|
64
|
10 Conclusion
|
71
|
|
|
|
|
11- Projet de Directive nationale sur les services de
santé au travail
au Cameroun
|
74
|
1- Préambule
|
75
|
2- Contenu technique
|
76
|
2-1 pôle conception
|
76
|
2-2 pôle prestations
|
78
|
2-3 pôle contrôle
3- Elaboration
|
87
88
|
4- Adoption
|
89
|
5- Mise en oeuvre et suivi
|
89
|
6- Rôle des différents intervenants
|
92
|
6-1 rôle des centrales syndicales
|
92
|
6-2 rôle des employeurs
|
92
|
6-3 rôle des travailleurs
|
92
|
6-4 rôle des associations des professionnels de
sécurité et santé au travail
|
92
|
6-5 rôle des pouvoirs publics
|
92
|
6-5 rôle des organisations intergouvernementales
|
93
|
7- Evaluation de la mise en oeuvre
|
93
|
7-1 Indicateurs
|
93
|
|
|
12- Références bibliographiques
|
95
|
|
|
13-Annexe
|
99
|
1- Modèle de demande d'agrément d'un service
médical autonome
|
100
|
2- Modèle de demande d'agrément d'un service
médical interentreprises
|
101
|
3- Modèle de rapport annuel d'activité du
médecin de travail
|
102
|
1- INTRODUCTION
1-1 Définition
Les services de santé au travail tels que
définis à l'article 1 de la convention n° 161 de l'OIT
désignent les services investis des fonctions essentiellement
préventives et chargés de conseiller les employeurs et les
travailleurs en ce qui concerne :
- les exigences pour établir et maintenir un milieu de
travail sûr et salubre.
- L' adaptation du travail aux capacités des
travailleurs.
Crée en 1919 , l'OIT a contribué à
allonger de manière significative l'espérance de vie,
grâce aux notables améliorations des soins médicaux et
à l'hygiène, mais aussi et surtout grâce à la baisse
du taux d'accident de travail.
Les analyses , les réflexions et les perspectives
d'experts qui ont traité des points essentiels du mandat de l'OIT ont
permis de mettre en évidence le fait qu'en établissant un
régime de travail réellement humain, en instituant et en
appliquant la législation de travail , les états membres
parvenaient à poursuivre l'augmentation de la production en sauvegardant
la force humaine productive.
Par conséquent tous les états membres devaient
manifester la volonté de protéger la vie et la santé des
travailleurs , une des conditions essentielles de la promotion de
l'activité économique. L'amélioration des conditions de
travail apparaît donc comme un thème récurrent de l'action
de l'OIT.
A cet égard, l'OIT a adopté des conventions et
des recommandations qui vont être mises à la disposition des
états membres et non membres.
§ Sur 188 normes adoptées(1) par l'OIT, 44 portent
sur la sécurité et santé au travail(2).
Deux normes servent de référence pour orienter
les pays dans l'organisation des services de santé au travail :
- La Convention n°155 / Recommandation n°164 sur la
sécurité et santé des travailleurs adoptée en
1981 .
- La Convention n° 161/ Recommandation n°171 sur
les services de santé au travail adoptée en 1985.
- En 2006, la Convention n°187 et la Recommandation
n°197 ont été adopté comme cadre promotionnel pour la
sécurité et la santé au travail.
§ L'OIT a développé en 1976 un programme
international pour l'amélioration des conditions et du milieu de travail
(PIACT).
§ Dans l'esprit d'assurer une gestion cohérente
des systèmes de sécurité et santé au travail le
BIT a élaboré des Principes directeurs pour la gestion des
systèmes de sécurité et santé au travail (ILO-OSH
2001)
En ce qui concerne la convention n°161 et la
recommandation n°171 , elles définissent les modalités
de mise en place , d'organisation et précisent les trois niveaux de
prestations des services de santé au travail ,et devrait être
ratifiée par les Etats membres de l'OIT pour servir de guide à
l'élaboration des législations nationales en la
matière ; on note cependant que de nombreux pays n'ont toujours pas
ratifiés cette norme .
C'est ainsi qu'au niveau mondial seuls 26 des 181 pays
membres de l'OIT l'ont ratifié (3) En Afrique seuls 4 pays l'ont
ratifié : le Bénin, le Burkina-Faso, les Seychelles et le
Zimbabwe.
Jusqu'à ce jour , le Cameroun comme les autres pays de
la sous-région d'Afrique centrale n'a pas ratifié cette
convention ce qui signifie qu'il n'a pas l'obligation juridique d'appliquer
cette norme ; cette situation nous amène à nous poser la
question suivante :
Quel est l'état de la législation
régissant la mise en place, l'organisation et le fonctionnement des
services de santé au travail au Cameroun ?C'est pour
répondre à cette préoccupation que nous nous sommes
proposés d'intituler notre travail : « Projet de
Directive nationale sur les services de santé au travail au
Cameroun ».
2- CONTEXTE ET JUSTIFICATION
En devenant membre de l'OIT en 1960 , le Cameroun
manifestait par là son engagement premier, d'oeuvrer dans le sens des
idéaux inscrits dans le préambule de l'OIT
notamment : « la protection de la santé des
travailleurs contre les maladies générales ou professionnelles et
les accidents résultant du milieu de travail, la protection des enfants,
des adolescents et des femmes ».
Le Cameroun de 1960 à nos jours a
déployé des efforts appréciables compte tenu de son niveau
de développement économique et social pour assurer aux
travailleurs des conditions de travail décents. En effet il a fait
adopter une législation et une réglementation nationales
relatives :
- aux services médicaux du travail
- aux mesures d'hygiène et de sécurité
sur les lieux de travail
- à la protection de la femme et des enfants
- au système d'inspection des conditions de travail
- à la réparation et à la
prévention des accidents de travail et des maladies professionnelles
Toutefois, ce système basé sur des textes
élaborés bien avant l'adoption des normes actuelles en
matière de sécurité et santé au travail
apparaissent d'une part inadaptés , et d'autre part ces textes
n'intègrent pas la notion de service de santé au travail qui
prévaut de nos jours d'où la nécessité de leur
réajustement aux nomes actuelles sur la sécurité et
santé au travail.
3- REVUE DE LA LITTERATURE
La protection de la santé des travailleurs contribue
à une meilleure productivité et par voie de conséquence
à l'essor économique et social d'un pays.
Parallèlement aux mesures prises en faveur de son
développement social et économique, le Cameroun a fait adopter
une législation et une réglementation nationale relative à
la sécurité et santé des travailleurs.
Les rares études consacrées à ce sujet
soulignent la nécessité d'une révision(4) de ces textes
en vue de leur réajustement aux normes internationales du travail sur la
sécurité et santé au travail.
Ces études relèvent les lacunes(5) du dispositif
national de sécurité et santé au travail :
- la non démarcation nette au niveau
du dispositif de sécurité et santé au travail entre
le pôle de conception , le pôle de contrôle et le pôle
de prestations
- l'absence d'une politique nationale de
sécurité et santé au travail
- l'insuffisance des moyens humains, logistiques et
matériels affectés aux structures chargées de la
sécurité et santé au travail tant au niveau de l'Etat que
des entreprises
- l'absence et l'inefficacité de l'application de la
législation et de la réglementation en vigueur
- l'insuffisance de formation du personnel des services de
contrôle pour la prise en charge de manière efficace des
problèmes de sécurité et santé au travail
Enfin les études récentes proposent des
mesures(6) visant à améliorer la législation nationale en
sécurité et santé au travail principalement:
- la mise en place d'un dispositif de
sécurité et santé au travail avec trois pôles bien
distincts : pôle de conception, pôle de contrôle et
pôle de prestations
- l`élaboration d'une politique nationale de
sécurité et santé au travail
- le renforcement du cadre institutionnel
- la promotion de la recherche opérationnelle pour un
suivi rationnel des activités de sécurité et santé
du travailleur
- la formation du personnel
- la mise en place d'un Institut National de
Sécurité et Santé au travail
ces articles dont les analyses et suggestions sont
convergentes ont le mérite de présenter la situation actuelle de
la sécurité et santé au travail, de faire une analyse
critique en relevant les atouts , les faiblesses et de proposer des mesures
pour la réforme de la législation en matière de
sécurité et santé au travail mais n'analysent pas la
pratique ni le cadre dans lequel s'exerce la santé au travail.
4-HYPOTHESE
Un dispositif national de sécurité et
santé au travail logique, cohérent et équilibré
concourt à une organisation et un fonctionnement
adéquat des services de santé au travail
5- OBJECTIFS
5-1 OBJECTIF GENERAL
Le but de ce travail, est d'effectuer une analyse des textes
instituant les services médicaux du travail au Cameroun en rapport avec
les normes internationales du travail, afin de proposer un projet de directive
nationale sur les services de santé au travail au Cameroun.
5-2 OBJECTIFS SPECIFIQUES
1- Répertorier les textes réglementaires
relatifs à :
- l'institution, l'organisation et le fonctionnement des
services médicaux du travail.
- Au rôle du médecin du travail.
2 - Analyser leur contenu pour en relever les atouts et
les insuffisances.
3 - Analyser la pratique de la santé au
travail.
4 - Proposer des axes essentiels de la directive nationale
sur les services de santé au travail.
5 - Proposer une stratégie d'adoption
6- CADRE DE L'ETUDE
6-1 CADRE GEOGRAPHIQUE ET HUMAIN
6-1-1 Situation géographique
Situé au dessus de l'équateur, le Cameroun avec
ses 475442 km2 de superficie s'inscrivant entre l'océan atlantique, le
lac Tchad et le bassin du Congo . il est limité :
- Au sud par la Guinée-équatoriale, le Gabon et
le Congo.
- A l'ouest par le Nigeria .
- A l'est par la République centrafricaine
6-1-2 Relief et végétation
Le Cameroun se caractérise par une grande
variété de climats et de végétations ce qui lui
vaut le titre « d'Afrique en miniature » :
- au Nord-ouest une longue chaîne volcanique
s'étend à la suite du Mont Cameroun (4070m) qui domine la
côte atlantique.
- Le massif de l'Adamaoua recouvert de pâturages ,
culmine à
2500 m
6-1-3 Le Climat(7)
Le climat du Cameroun très varié
comprend :
- au Sud, un climat équatorial de type guinéen
caractérisé par deux saisons de pluies (mars-juin et
août-novembre) et deux saisons sèches (juin-juillet et
novembre-mars ) ; la pluviométrie varie de 1000 à
2000mm
- Au Nord , un climat tropical de type sahélien
caractérisé par une saison sèche ( novembre-avril) et une
saison de pluie (juillet-septembre) ; la pluviométrie varie de 500
à 1000mm
- A l' Est , un climat équatorial de type
guinéen
- A l'Ouest , un climat équatorial de type camerounais
caractérisé par une saison de pluie(novembre-mars) et une saison
sèche(mars-novembre); la pluviométrie varie de 2000 à
4500mm
6-1-4 La Population
La population du Cameroun est estimée en 2000 à
environ 15,5 millions(8) d'habitants issus de plusieurs ethnies dont les
principales sont :
- au Nord les Arabes Choa
- à l'Ouest les Bamilékés et les
Bamouns
- au Sud les Pygmées et les Bantous
Cette population est inégalement répartie sur le
territoire national, avec une densité variant de 10 habitants au km
carré dans le sud et l'est , à 200 habitants au km carré
à l'Ouest. Cette population est jeune : un camerounais sur deux
à moins de 20 ans et sa croissance est de 3% par an. La moitié de
cette population (51%) vit en zone urbaine(9), et notamment dans les deux
principales villes que sont : Douala (3 200 000 habitants)et
Yaoundé (2 000 000 d'habitants ).
Les langues officielles du Cameroun sont : l'anglais et
le français.
6-2 CADRE POLITICO-ADMINISTRATIF
La république du Cameroun compte dix provinces qui sont
les suivantes avec leur chef-lieu :
- L'Extrême nord (Maroua)
- Le Nord (Garoua)
- L'Adamaoua (Ngaoundéré)
- L'Est (Bertoua)
- Le Sud (Ebolowa)
- Le Centre (Yaoundé)
- Le Littoral (Douala)
- Le Sud-ouest (Buéa)
- L'Ouest (Bafoussam)
- Le Nord-ouest (Bamenda)
Chaque province est divisée en départements,
chaque département en arrondissements et chaque arrondissement en
districts. Les arrondissements et les districts sont composés de
villages et les villages sont composés de quartiers. Au niveau de la
province on a le Gouverneur qui représente le Chef de l'Etat et les
autres administrations sont représentées par les
délégations provinciales.
6-3 LES DONNEES SUR L'ECONOMIE (10)
Le Cameroun dispose de nombreuses richesses : les
ressources agricoles : café, cacao, banane , coton, caoutchouc et
d'énormes ressources forestières. Il produit également les
minerais tels que l'aluminium, le fer et de l'or. Il fait partie des pays
exportateurs de pétrole depuis 1982. son produit intérieur brut
est de 16875 millions de USD en 2005 et de 1033,90 USD par tête
d'habitants. Après une décennie de récession
économique caractérisée par une baisse drastique du PIB et
une chute de la consommation par tête d'habitant , le Cameroun a
renoué avec la croissance depuis la dévaluation du CFA en 1984
à un rythme moyen annuel de 3,9%.
6-4 CADRE SOCIO-SANITAIRE (11)
Il est caractérisé par une morbidité et
une mortalité élevée, les principales causes de
morbidité sont : le paludisme, les diarrhées, les
traumatismes, les infections respiratoires aiguës et les autres
pathologies infectieuses.
- Le taux de natalité est de 41%
- Le taux de mortalité infantile est de 66 pour 1000
(estimation 2007)
- L'espérance de vie à la naissance est de 53,6
années pour les femmes contre 52,1 années pour les hommes
(estimation 2007)
- Le taux de scolarisation est de 48% avec 42,7 % pour les
filles et 53,7% pour les garçons.
- Le taux d'alphabétisation pour les adultes est de
76,1% pour les femmes contre 86,2% pour les hommes.(estimation 2005)
- Le nombre d'habitants pour un médecin est de 13500 et
de 1852 pour un infirmier ; 80% de la population totale a accès au
service de santé
- Indice de développement humain (IDH) en 2006 :
144(12)
6-4-1 Les Institutions chargées de la gestion de la
sécurité et santé des travailleurs au Cameroun
Les institutions chargées de la sécurité
et de la santé des travailleurs au Cameroun se retrouvent à
quatre niveaux :
- l'Etat
- les organisations d'employeurs
- les organisations des travailleurs
- les institutions paritaires
6-4-1-1) Les institutions relevant de
l'Etat
Au Cameroun deux ministères sont chargés
principalement de la sécurité et de la santé au travail:
le ministère du travail et de la sécurité sociale
(MINTSS), le ministère de la santé publique (MSP) ;
cependant cinq autres ministères de par leurs attributions sont
appelés à prendre des mesures de sécurité pour les
travailleurs et les populations : le ministère des mines, de l'eau
et de l'énergie (MINMEE), le ministère de l'agriculture
(MINAGRI), le ministère de la défense (MINDEF), le
ministère des travaux publics (MINTP), le ministère des
transports (MINTRANSP) ; ces ministères figurent dans le
schéma du dispositif national de sécurité et santé
au travail
1- Ministère du travail et de la
sécurité sociale (MINTSS)
C'est le principal ministère responsable de la
sécurité et de la santé au travail et il est doté
de :
a- La Direction de la Sécurité et de la
Santé au Travail qui est chargée (13) :
- de la conception et de l'élaboration des normes en
matière de santé au travail et des risques professionnels.
- du contrôle de l'application des normes techniques de
santé et sécurité au travail.
- des études et de la recherche en matière de
santé et sécurité au travail.
- de l'humanisation et du bien être au travail
- de l'expertise médicale en matière d'accidents
de travail et de maladies professionnelles.
- de l'agrément à l'exercice de la
médecine du travail.
- de la promotion des mesures de santé au travail.
- de la mise à jour du tableau des maladies
professionnelles.
- de la surveillance médicale des travailleurs.
- de la mise en place d'un centre de ressources
documentaires.
- des études et de la recherche des informations
relatives à la prévention des accidents et à
l'ergonomie.
- de la promotion des mesures d'hygiène et de
sécurité au travail.
- de l'agrément des centres privés de
prévention des risques professionnels.
- du suivi du fonctionnement de la Commission Nationale de
Santé et Sécurité au Travail.
- de l'homologation des dispositifs de sécurité
au travail.
- de l'exploitation des informations concernant les conditions
de sécurité au travail.
Elle comprend trois sous-directions :
- La Sous-Direction de la Santé au Travail
- La Sous-Direction de la Sécurité au Travail
- La Sous-Direction de l'humanisation et du Bien-être au
Travail
a1- La Sous-Direction de la Santé au Travail
est chargée :
- des études relatives à la protection des
travailleurs contre toute atteinte à la santé résultant
soit du travail, soit des conditions de travail.
- de l'élaboration des textes relatifs à la
médecine du travail.
-du suivi de l'application des mesures relatives à la
protection de la santé des travailleurs.
- du suivi de l'organisation des services médicaux du
travail.
a2- La Sous- Direction de la Sécurité au
Travail est chargée :
- de l'élaboration des normes techniques de
sécurité au travail.
- de l'homologation des dispositifs de sécurité
au travail.
- du suivi de l'application de la législation et de la
réglementation en matière de sécurité au
travail.
- de l'exploitation des informations concernant les
conditions de sécurité au travail.
- de la préparation de l'agrément des centres
privés de prévention des risques professionnels.
a3- La Sous -Direction de l'Humanisation et du Bien-
Etre
Ses attributions ne sont pas précisées par le
décret réorganisant le MINTSS (14).
Le MINTSS est aidé dans cette immense tâche par
un de ses organes spécialisé la caisse nationale de
prévoyance sociale (CNPS) , qui a été instituée par
l'ordonnance n° 73-17 du 22 mai 1973 et qui est chargée :
- de la conception et de la mise en oeuvre de la politique
d'action sanitaire et sociale de concert avec les services compétents du
gouvernement.
- du suivi de la santé globale des travailleurs, de
leurs familles et de la population à travers les structures de la
Direction des Actions sanitaires et sociales.
- du contrôle des actes et des soins reçus par
les victimes d'accidents du travail et des maladies professionnelles dans le
cadre de la réparation des risques professionnels, à travers des
médecins conseils nationaux et provinciaux.
2- Le Ministère de la Santé Publique
Le Ministère de la Santé Publique est un
partenaire privilégié du Ministère du Travail et de la
Sécurité Sociale surtout en ce qu'ils oeuvrent tous dans le
domaine social. Les deux ministères collaborent étroitement
à différents niveaux de la hiérarchie. Au niveau central
la Direction de la Médecine Hospitalière est le point focal des
sollicitations émanant du MINTSS. Elle initie la contribution du MINTSS
lors de l'élaboration de divers textes interministériels dans le
domaine de la médecine du travail. Elle étudie les dossiers de
demande d'autorisation d'exercice de la médecine du travail et propose
l'avis du ministère de la santé publique.
3- Le Ministère des Mines, de l'Eau et de
l'Energie
Dans le cadre de ses missions de prospection et d'exploitation
des ressources
naturelles en minerais , en eau et en énergie , ainsi que
dans celle de contrôle des
appareils à pression , ce département
ministériel est appelé à prendre des mesures de
sécurité pour les travailleurs et les populations.
4- Le Ministère de l'Agriculture
Dans le cadre de la réalisation du programme relatif
à l'encadrement des paysans et à la vulgarisation agricole, il
réglemente la gestion des pesticides , substances
considérées comme un des principaux facteurs de risques pour la
santé des populations rurales en général et des
travailleurs en particulier.
5- Le Ministère de la Défense
Ce département ministériel avec le corps des
sapeurs pompiers est chargée de la sécurité incendie pour
toute la population.
6- Le Ministère des Travaux publics
Les bâtiments et travaux publics qui constituent l'une des
principales causes des accidents de travail au Cameroun relèvent de ce
département.
7- Le Ministère des transports
Etudie et participe à l'élaboration et à
la mise en oeuvre des mesures relatives au transport des biens et personnes,
à la sécurité et à la prévention
routière.
6-4-1-2 ) Les organisations des Employeurs
Les frais nécessaires à l'organisation et au
fonctionnement des services médicaux sont à la charge des
employeurs. De même que la demande d'agrément du service est
adressé par l'employeur à l'autorité compétente.
Ces frais couvrent:
- la mise de locaux nécessaires à la
disposition du médecin
- l'équipement matériel et technique, ou
à défaut la location de cet équipement lorsque
le médecin utilise son équipement personnel.
D' après les dispositions de l'arrêté
039/MTPS/IMT du 26 novembre 1984 fixant les mesures générales
d'hygiène et de sécurité sur les lieux de travail, les
employeurs sont :
Responsables de l'application de toutes les mesures de
prévention, d'hygiène et de sécurité
destinées à assurer la protection de la santé des
travailleurs.
Ils sont ainsi tenus de mettre à la disposition des
travailleurs des locaux en bon état de propreté, les
installations et l'outillage approprié. De même, ils sont tenus
d'assurer aux travailleurs compte tenu de leurs activités, la
fourniture, l'entretien et le renouvellement en temps utile des moyens
individuels et collectifs de protection reconnus efficaces.
Lors de l'embauche ou en cas d'introduction de nouveaux
procédés de travail , les employeurs sont tenus de communiquer
aux travailleurs toutes les informations concernant les risques que comportent
leurs activités respectives et les mesures à prendre pour les
éviter, y compris l'utilisation des systèmes de protection.
Par ailleurs, les employeurs assurent la formation permanente
des travailleurs, et sont tenus de créer et d'animer au sein de leur
entreprise les CHS.
Ils sont également tenus de déclarer tout
procédé de fabrication comportant des risques spéciaux.
Enfin ils doivent également tenir des registres de
contrôle technique où sont consignés les résultats
des essais, vérifications et opérations d'entretien
périodique des appareils, machines, dispositifs de
sécurité et des moyens de protection.
6-4-1-3) Les organisations des travailleurs
Les travailleurs et leurs familles qui désirent
bénéficier d'une couverture médicale plus large peuvent,
en accord avec le chef d'entreprise ou le délégué des
employeurs, participer aux frais de fonctionnement du service médical
d'entreprise.
Les modalités de cette participation et de la gestion
des fonds sont soumises à l'approbation du Ministre du Travail et de la
Sécurité Sociale.
Et d'après les dispositions du chapitre II de
l'arrêté 039/MTPS/IMT fixant les conditions d'hygiène sur
les lieux de travail ,les travailleurs sont tenus de:
§ Prendre connaissance de toutes mesures
nécessaires à la protection de leur intégrité
physique et d'assurer leur sécurité sur les lieux de travail.
§ Se conformer rigoureusement aux dispositions
légales et réglementaires relatives à la
sécurité et la santé sur les lieux du travail ainsi qu'aux
instructions du chef d'entreprise et aux prescriptions du règlement
intérieur notamment en ce qui concerne:
- l'exécution du travail
- l'utilisation et le maintien en bon état du
matériel, engins, machines, installations mis à sa
disposition.
- l'emploi et l'entretien des équipements de protection
individuelle qui leurs sont fournis.
§ Coopérer avec les employeurs et les services
compétents pour obtenir un milieu de travail sûr et salubre.
6-4-1-4) Les Institutions Paritaires
Les institutions paritaires sont des organes constitués
en nombre égal des représentants du gouvernement, des employeurs
et des travailleurs qui devraient discuter des problèmes relatifs
à la santé au travail, à l'hygiène et à la
sécurité des travailleurs ; et qui peuvent à tout
moment faire appel aux experts en fonction de l'ordre du jour.
1- la Commission Nationale de Sécurité
et Santé au travail (CNSST).
Instituée par décret n° 93/210 /PM du
03 mars 1993 et a pour rôle:
- d'étudier les problèmes relatifs à la
médecine du travail, à l'hygiène et à la
sécurité des travailleurs. A ce titre elle est chargée
:
- d'émettre toutes suggestions et tous avis sur la
législation et la réglementation à intervenir en
matière de sécurité et santé au travail.
- de faire toutes propositions concernant l'homologation des
machines dangereuses et les procédés de fabrication susceptibles
de comporter des risques pour la sécurité et la santé des
travailleurs.
- d'effectuer ou de participer à tous les travaux
à caractère scientifique entrant dans son champ
d'activité.
- de formuler toutes recommandations à l'usage des
employeurs et des travailleurs, des organismes assureurs et des divers
départements ministériels, concernant la protection de la
sécurité et de la santé de l'homme au travail.
Elle est constituée des représentants des
pouvoirs publics , des employeurs et des travailleurs et peut à tout
moment faire appel aux experts en fonction de l'ordre du jour.
2- le Comité d' Hygiène et de
Sécurité (CHS) :
Sa création au sein de l'entreprise a pour fondement
juridique l'article 8 de l'arrêté 039/MTPS/IMT du 26 novembre 1984
fixant les conditions d'hygiène sur les lieux de travail, qui fait
obligation aux employeurs de créer un CHS dans tout établissement
employant au moins 50 travailleurs, si l'activité est classée
dans les groupes A et B des risques, et quelque soit l'effectif si
l'activité est classée dans le groupe C des risques.
En effet, les entreprises, sont classées selon le
décret n° 78-283 du 10 juillet 1978 fixant les taux de cotisation
pour la branche des accidents du travail et des maladies professionnelles en
fonction de la gravité des risques et de leur fréquence (15)
ainsi qu'il suit :
- Groupe A: risques faibles et ce groupe comprend:
agriculture, élevage, banques, hôtels, restaurants,
blanchisseries, assurances etc.
- Groupe B: risque moyen et ce groupe comprend: abattoirs,
boulangeries, raffinage du pétrole, transports urbains, entreprise de
production, de transport et de distribution d'énergie électrique
etc.
- Groupe C: risque élevé et ce groupe comprend
: entreprises forestières, scieries, entreprise de pêche,
recherche d'hydrocarbures, travaux publics et génie civil, construction
de tunnels, travaux de fond dans les mines etc.
C'est un organe paritaire au sein duquel l'employeur et le
travailleur
devraient discuter régulièrement des
problèmes d'hygiène, de santé, et de
sécurité qui se posent au sein de l'entreprise. Le CHS a pour
rôle:
- de procéder aux enquêtes
en cas d'accident de travail graves et de maladies professionnelles en vue de
déterminer les causes et de proposer des mesures approprier pour y
remédier.
-de formuler toutes suggestions
susceptibles d'améliorer les conditions de travail de l'entreprise.
-d'établir et d'exécuter un
programme d'hygiène et de sécurité en rapport avec les
activités de l'entreprise
-de diffuser auprès de tous les
travailleurs les informations relatives à la protection de la
santé des travailleurs et au bon déroulement du travail
-de susciter, d'entretenir et de
développer l'esprit de sécurité parmi les
travailleurs.
Il est composé de :
- Le chef de l'établissement ou son
représentant.
- Les membres représentants le personnel.
- L'agent de santé au travail.
- Le chargé de la sécurité.
Et les invités de droit sont :
- L'inspecteur ou le contrôleur de travail.
- L' agent du service de prévention de la
sécurité sociale.
- 34 -
LOIS
6.4.1.5 Dispositif National de santé et
sécurité au travail
NORMALISATIONS
MINISTERES
(Travail
Santé
Travaux publics
Agriculture
· DSST
Service de Sécurité
C.S.S.T.
· D.S.S.T
· S.M.T
· Hôpitaux privés et
publics
Clinique publiques et privées
· D.S.S.T
· I.T
· I.M.T
7- METHODOLOGIE
7-1 POPULATION D' ETUDE
Elle est constituée de tous les textes
réglementaires (lois, décrets, arrêtés , lettres
circulaires) relatifs à l'organisation , au fonctionnement des services
de sécurité et santé au travail , de même que
ceux fixant les modalités d'exercice de la médecine du travail
ayant existé au Cameroun depuis 1950 à 2006 .
7-2 ECHANTILLONNAGE
Il s'est fait par choix raisonné selon que les textes
traitent :
a. des services médicaux du travail autonomes ou
interentreprises
b. des modalités d'exercice de la médecine du
travail
c. des missions et obligations du médecin de travail
d. de la surveillance de la santé des travailleurs
e. de la commission nationale de sécurité et
santé au travail
7-3 DEFINITION DES VARIABLES
Pour cette étude nous avons retenu les variables
suivantes :
a. Les variables dépendantes :
- la source du texte
- la nature du texte
b. Les variables indépendantes
- l' année
- la date de signature
- l'objet du texte
- les spécificités du texte
1- La Source : désigne
l'institution dans laquelle le texte a été
élaboré
2- La Nature du texte : l'origine du
texte détermine sa nature et selon le principe des normes(16) on
a :
- les lois qui sont votées par
l'assemblée nationale et promulguée par le Président de la
république
- les ordonnances qui sont des décisions
prises par le Président de la république
- les décrets qui sont des textes
élaborés en conseil de gouvernement
- les arrêtés qui sont des textes
signés par le Premier ministre ou les ministres
3- L' Année : constitue en fait
la date de l'élaboration du texte
4- La date de signature : correspond
à la date à laquelle le texte a pris effet
5- Objet du texte : correspond au sujet
traité dans le texte
6- Spécificités du texte :
désigne les détails des aspects traités dans le texte et
les dispositions particulières.
7-4 TYPE D'ENQUETE
Notre travail est basé sur la recherche documentaire
associée à une observation descriptive qui s'est
déroulée du 10 mars au 24 juillet 2006
7-5 COLLECTE DES DONNEES
La technique de collecte des données s'est faite
par :
1- la recherche documentaire
elle s'est effectuée en deux phases :
a. Par le courrier électronique afin d'avoir :
§ La circulaire DRT n° 2005-03 du 7 avril 2005
relative à la réforme de la médecine de travail en
France
§ L'organisation et le fonctionnement des services de
santé au travail du Gabon et du Bénin.
§ La convention n°161 et la Recommandation
n°171 sur les services de santé au travail
§ La Convention n°155 et la Recommandation
n°164 sur la sécurité et la santé des travailleurs
§ Les Principes directeurs concernant les systèmes
de gestion de la sécurité et de la santé au travail .
ILO-OSH 2001
b. Par la recherche des publications scientifiques à la
bibliothèque du CRADAT , au service de documentation du Bureau
sous-régional de l'OIT pour le Sahel à Dakar et au bureau
régional de l'OMS à Yaoundé pour l'obtention de la
déclaration et la stratégie de l'OMS concernant « la
santé pour tous au travail »
2- Des séances de travail dans les institutions et les
organisations suivantes :
- le Ministère du Travail et de la
Sécurité Sociale
- le Ministère de la Santé Publique
- le Ministère de l'Enseignement Supérieur
- la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
- les Organismes internationaux investis dans la
sécurité
et la santé au travail : le Bureau
sous-régional de l'OIT
pour l'Afrique centrale, le Centre régional
africain d'administration du travail (CRADAT).
La technique de collecte des données a
comporté :
- plusieurs entretiens directs avec le ou les responsables de
chacune des structures en guise d'autorisation, d'orientation et ou de
recommandation
7-6 LES DIFFICULTES
Les principales difficultés rencontrées pendant
la collecte des données sont surtout d'ordres
communicationnels :
§ Dans les services de documentation des
différents Départements ministériels visités, il
était très difficile de rencontrer même sur rendez-vous les
responsables, et l'obtention des textes sollicités n'était pas
aisé du fait de l'absence d'archives.
§ La recherche des informations sur le NET n'a pas
toujours été facile car plusieurs administrations ne disposent
pas de site web et quand même ils en disposent les informations
disponibles ne sont pas complètes et réactualisées.
8 - DONNEES RECUEILLIES
8-1 CADRE JURIDIQUE
8-1-1 AU PLAN NATIONAL
L'évolution de la pratique de la santé au
travail au Cameroun est basée à la fois sur la législation
et la création de certaines structures administratives.
C'est ainsi qu'on peut distinguer deux étapes par
rapport à la période des indépendances dans la parution
des textes instituant la santé au travail au Cameroun
§ Avant l'indépendance
- l'arrêté n° 3362 du 30 juin 1954
défini le champ d'application des services médicaux du travail ,
les attributions de l'infirmier d'entreprise , les modalités de
recrutement du personnel sanitaire et médical et les moyens de
contrôle de l'exercice des services médicaux d'entreprise.
- l'arrêté n° 3787 du 07 juin 1955
instituant les services médicaux et sanitaires communs à
plusieurs entreprises.
- l'arrêté n° 3080 du 07juin 1955
précise le modèle des registres à tenir par l'employeur et
par le médecin.
§ Après l'indépendance
- Le décret n° 64/133/COR portant classification des
entreprises en ce qui concerne la fixation des moyens minima imposés aux
employeurs en matière de personnels médical et sanitaire.
- Le code de travail adopté en 1992 en son titre VI traite
des dispositions réglementaires en matière de santé ,
d'hygiène et sécurité au travail.
Les textes de lois et réglementation sur les
services médicaux de santé au travail
Au Cameroun (17)
Tableau récapitulatif des textes législatifs sur
les services médicaux du travail au Cameroun dans l'ordre chronologique
de promulgation
N°
|
Année
|
Source
|
Nature, désignation du texte
|
Objet du texte
|
Spécificités du texte
|
1
|
1954
|
MTLS
|
Arrêté N°3362 du 30 juin 1954
|
Services médicaux ou sanitaires des entreprises
|
Dispositions légales
|
2
|
1954
|
MTLS
|
Arrêté N° 3362 du 30 juin 1954
|
Installation des infirmiers des entreprises
|
Approvisionnement minimum des infirmeries , boîte de
secours, salle de pansement
|
3
|
1955
|
MTLS
|
Arrêté N° 3080 du 07 juin 1955
|
Visites journalières
|
Modèle de registres à tenir par l'employeur et
par le médecin
|
4
|
1955
|
MTLS
|
Arrêté N°3787 du 07 juin 1955
|
Institution des services médicaux et sanitaires communs
à plusieurs entreprises
|
Constitution et fonctionnement
|
5
|
1956
|
CB/PM
|
Arrêté N° 6678 du 05 octobre 1956
|
Mesures générales de prévention et
protection de la santé des travailleurs
|
Intoxication par certaines substances dangereuses
|
6
|
1964
|
Président de la république du Cameroun
oriental
|
Décret N° 64/133/COR du 15 Juillet 1964
|
Personnel médical et sanitaire
|
Classification des entreprises en ce qui concerne la fixation
des moyens minima imposés aux employeurs en matière de personnels
médical et sanitaire
|
7
|
1979
|
MTPS
|
Arrêté N°O15/MTPS/IMT du 11 octobre 1979
|
Services médicaux du travail
|
- Organisation et fonctionnement
- Missions et obligations du médecin du travail
- équipement technique, approvisionnement en
médicaments
|
8
|
1979
|
Président de la république
|
Décret N° 79/ 096 du 21 mars 1979
|
Exercice de la médecine du travail
|
Fixe les modalités d'exercice de la médecine du
travail par les médecins privés et les médecins de la
santé publique
|
9
|
1984
|
MTPS
|
Arrêté N° 039/MTPS/IMT du 26 novembre
1984
|
Lieu de travail
|
-Fixant les mesures générales d'hygiène
et sécurité sur les lieux de travail
- Fait obligation de créer des CHS dans toute
entreprise employant au moins 50 travailleurs (activité classée
en groupe A et B des risques et quelque soit le nombre de travailleurs si
l'activité est classée dans le groupe C)
|
10
|
1988
|
Président de la république
|
Décret N° 088/1488 du 17 octobre 1988
|
Réorganisation du MTPS
|
- Direction du travail
- Commission nationale d'hygiène et de
sécurité au travail
- Inspection médicale du travail
|
11
|
1992
|
Assemblée nationale
|
Lois N° 92/007 du 14 août 1992
|
Portant code de travail au Cameroun Titre VI
|
- Installation des services médicaux du travail et leur
approvisionnement en médicaments
- Organisation et fonctionnement des services médicaux
du travail
- Conditions d'exécution des visites
médicales
- Détermine les modalités d'exercice de la
médecine du travail
|
12
|
1993
|
Premier ministre
|
Décret N° 93/210/PM du 03 mars 1993
|
Fixant organisation et fonctionnement de la commission
nationale de la sécurité et de la santé au travail
|
- émettre suggestion ou avis sur la législation
en SST
-Formuler toute recommandation à l'usage des employeurs
et des travailleurs des organismes assureurs et des départements
ministériels concernant la SST
|
13
|
1998
|
Présidence de la république
|
Décret 98/150 du 24 juillet 1998 Décret 98/150
du 24 juillet 1998
|
Organisation du METPS
|
Création de la DSST
|
14
|
2005
|
Présidence de la république
|
Décret 2005/089 du 29 mars 2005
|
Organisation du MINTSS
|
Réorganisation de la DSST avec création de la
sous-direction de la santé au travail chargée de :
- l'élaboration des textes relatifs à la
médecine du travail
- du suivi de l'organisation des services médicaux du
travail
|
8-1-2 AU PLAN INTERNATIONAL
Nous avons :
1- les normes internationales sur la sécurité
et la santé au travail de l'OIT qui doivent servir de guide
aux états membres et non membres pour l'élaboration de la
politique et de la législation nationale en sécurité et
santé au travail :
- la Convention n°155 et la Recommandation n°164
sur la sécurité et la santé des travailleurs adopté
en 1981; prévoient l'adoption d'une politique nationale en
matière de sécurité et santé au travail et
décrivent les mesures à prendre au niveau national et à
celui de l'entreprise pour promouvoir la sécurité et la
santé au travail et améliorer le milieu de travail(18) .
- la Convention n°161 et la Recommandation n°171
sur les services de santé au travail adopté en 1985;
prévoient l'établissement de services de santé au travail
qui contribueront à la mise en application de la politique de
sécurité et santé au travail et exerceront leurs fonctions
au niveau de l'entreprise(19) .
- la Convention n°187/ et la Recommandation n°197
concernant le cadre promotionnel de la sécurité et santé
au travail adopté en 2006 ; prévoient l'adoption d'un
système national de sécurité et santé au travail
devant être réexaminé périodiquement en consultation
avec les organisations d'employeurs et de travailleurs les plus
représentatives(20).
Le Cameroun n'a ratifié aucune de ces conventions
2- la Déclaration et la Stratégie de l'OMS
concernant « la santé pour tous au travail »
adopté en 1995 qui incitent les gouvernements à élaborer
les politiques et programmes nationaux en sécurité et
santé au travail.
Les NIT de l'OIT et les stratégies parallèles de
l'OMS ont permis d'aboutir à un consensus international sur la
sécurité et la santé au travail(21) dont les principales
caractéristiques se trouvent dans le tableau ci-dessous
Aspects évoqués
|
Consensus sur la sécurité et la
santé au travail dégagé des NIT de l'OIT et des
stratégies parallèles de l'OMS
|
Champ d'application
|
S'applique à tous les travailleurs
indépendamment du secteur de l'économie , du type d'emploi , de
la taille de l'entreprise ou de la société
|
Obligation des gouvernements
|
- mettre en place les infrastructures nécessaires
à la pratique de la santé au travail, au moyen des lois , de
conventions collectives ou de tout autre mécanisme qu'ils jugent
acceptable après consultation des organisations représentant les
employeurs et les travailleurs
- mettre en oeuvre les politiques de sécurité et
santé au travail dans le cadre d'une collaboration tripartite avec les
organisations d'employeurs et des travailleurs
|
Obligations des employeurs
|
L'employeur doit fournir des services de santé au
travail dans l'entreprise, ces services doivent faire appel à des
professionnels de la santé au travail compétents, capable
d'appliquer la législation nationale ou les conventions collectives
|
Objectifs des services de santé au travail
|
Assurer la prévention des accidents de travail et des
maladies professionnelles , de contrôler les risques présents sur
les lieux de travail et de faire en sorte que le milieu de travail et les
emplois favorisent la santé des travailleurs
|
Services d'inspection
|
Disposer des services d'inspection appropriés pour
surveiller l'application des mesures prises
|
8-2 CADRE INSTITUTIONNEL : LE SERVICE MEDICAL DU
TRAVAIL
Le service médical du travail au Cameroun est
institué par voie législative :la loi 92/007 du 14
août 1992 portant code du travail prévoit en son titre VI les
mesures réglementaires pour :
- organiser et assurer le fonctionnement des services
médicaux du travail
Les modalités de constitution, d'organisation et de
fonctionnement des services médicaux du travail , ainsi que l'effectif
et la qualification du personnel médical et paramédical à
employer dans chaque entreprise sont fixées par l'arrêté
n°015/MTPS/IMT du 11 octobre 1979 portant organisation et fonctionnement
des services médicaux du travail
8-2-1 CHAMP D'APPLICATION
S'applique aux travailleurs de toute entreprise ou
établissement soumis au code du travail
8-2-2 LES FONCTIONS DU SERVICE MEDICAL DU TRAVAIL
Les services médicaux du travail doivent assurer les
fonctions suivantes :
- la surveillance de l'hygiène générale
de l'entreprise
- l'hygiène des lieux de travail et la protection des
ouvriers contre toutes les nuisances telles que : les poussières,
les émanations , les bruits
- donner des conseils sur la planification et l'organisation
du travail, y compris la conception des lieux de travail, sur le choix,
l'entretien et l'état des machines et des équipements ainsi que
sur les substances utilisées sur les lieux de travail
- donner des conseils dans les domaines de la santé ,
de la sécurité et de l'hygiène au travail , ainsi qu'en
matière d'équipement de protection individuelle et collective.
- surveiller la santé des travailleurs en relation
avec le travail.
- la surveillance de l'adaptation des travailleurs aux postes
de travail
-L' information et l'éducation sanitaire des
travailleurs, notamment de ceux exposés à des risques de maladies
ou d'accidents d'origine professionnelle
- la formation à la prévention et au secourisme
(protocole d'évacuation des blessés)
- organiser les premiers secours et les soins d'urgence
- participer à l'analyse des accidents de travail et
des maladies professionnelles
8-2-3 L'ORGANISATION DES SERVICES MEDICAUX DU TRAVAIL
Les services médicaux du travail peuvent être
organisés soit sous forme d'un service médical autonome, soit
d'un service médical interentreprises, ou soit sous forme d'une
convention de visites et de soins :
Ø Service autonome
L'organisation d'un service médical autonome relevant
d'une seule entreprise ou établissement est obligatoire :
- à partir d'un effectif de 250 travailleurs ;
- pour les entreprises et établissements situés
à plus de 15kms du centre médical public ou privé le plus
proche et utilisant plus de 100 travailleurs.
- pour les entreprises employant un minimum de 20 travailleurs
et comportant des risques spéciaux dont la liste est fixée par le
ministre en charge des questions de sécurité et santé au
travail.
- elle est facultative pour tous les autres
établissements sous réserve de se conformer aux normes minimales
ci-dessous.
Les locaux du service autonome doivent comprendre au minimum
2 pièces de 16 m2 chacune (1cabinet et une salle de soins).
Au dessus d'un effectif de 500 travailleurs la superficie de
ces locaux est augmentée de 16m2 par tranche de 500 travailleurs.
- l' équipement matériel et technique ,
y compris l'approvisionnement en médicament , doit permettre
d'effectuer des examens réglementaires à l'exception des
investigations complémentaires et biologiques.
Un service médical autonome du travail peut
utiliser :
- Soit les services d'un médecin à temps plein
quelque soit l'effectif des personnes couvertes, et obligatoirement lorsque cet
effectif atteint 3500 personnes.
- Soit les services d'un ou de plusieurs médecins à
temps partiel.
Ø Le service interentreprises
Les services médicaux interentreprises sont
organisés à l'initiative des employeurs soit par branches
professionnelles et doivent couvrir au moins 500 travailleurs pour être
agréé.
Le service médical interentreprises est un organisme
à but non lucratif doté de la personnalité civile et de
l'autonomie financière . Les ressources proviennent des cotisations des
entreprises adhérentes.
Il est placé sous l'autorité administrative
d'un directeur désigné par les fondateurs.
Ø Convention de visites et de soins
Les entreprises ou établissements non soumis à
l'obligation d'organiser un service médical et qui n'ont pas
adhéré à un service interentreprises doivent passer une
convention de visites et de soins avec un médecin privé
agréé exploitant un cabinet personnel , soit à
défaut avec une clinique médicale privée , ou une
formation médicale publique , selon la réglementation en
vigueur.
Les services médicaux du travail doivent faire l'objet
d'un agrément préalable du ministre en charge de la
sécurité et santé au travail.
8-2-4 LE PERSONNEL
Le service médical est assuré par un
médecin du travail assisté d'un personnel paramédical
spécialisé.
1- Le Médecin
Le médecin du travail exerce son activité en
toute indépendance technique et il entre en relation avec tous les
membres du personnel quelles que soient leur position hiérarchique et
leurs fonctions.
Le médecin du travail est tenu au secret
professionnel .
a- Qualification
est précisée par le décret n°79/096
du 21 mars 1979 fixant les modalités d'exercice de la médecine du
travail : être titulaire d'un diplôme en médecine du
travail et hygiène industrielle ou de tout autre titre de
spécialité équivalente.
Toutefois en cas de pénurie de praticiens
spécialisés , l'exercice de la médecine du travail peut
être étendu aux autres médecins compte tenu des besoins et
des nécessités locales
b- Les obligations du médecin de
travail :
Le médecin du travail exerce personnellement ses
fonctions et pour y parvenir :
- il conduit des actions sur les conditions et le milieu
de travail
- procède à des examens médicaux
- participe à des tâches administratives
- tiens à jour les documents du service
médical
b1- Action sur les conditions et le milieu de
travail
- Le médecin de travail a libre accès
aux lieux de travail
- il effectue régulièrement des
visites d'entreprise
- il est associé à l'étude et
à la mise en place de nouvelles techniques de production et à la
formation à la sécurité
- il est consulté sur les projets de
construction , aménagement ou modifications apportées aux
équipements en place
- il est informé de la nature et de la
composition des produits utilisés et de leur mode d'emploi (fiches de
donnés sécurité)
- le médecin de travail peut aux frais de
l'employeur faire effectuer des prélèvements et mesures aux fins
d'analyse
- le médecin procède aux
enquêtes , analyses des accidents de travail, et des maladies
professionnelles
il établit :
- un plan d'activité qui porte sur les risques , les
postes et les conditions de travail en fonction des besoins de santé des
salariés
- un plan de prévention
- une fiche d'entreprise sur laquelle sont consignés
les risques professionnels et les effectifs exposés à ces
risques
b2- Les examens médicaux
Ils comprennent :
§ Visites journalières : le médecin du
travail doit chaque jour assurer la visite des travailleurs se déclarant
malades et inscrits dans un registre de consultations.
§ Examen d'embauche : tout salarié doit
obligatoirement faire l'objet d'un examen avant l'embauche ou au plus tard
avant l'expiration de la période d'essai qui suit l'embauche sauf les
cas ou l'examen est obligatoire avant l'emploi . L'examen comporte une
radioscopie pulmonaire et, au besoin une radiographie qui sont
pratiquées soit dans le service médical du travail , soit dans un
centre spécialisé.
Cet examen a pour but :
- de dépister toute tare ou maladie contagieuse ou non,
professionnelle ou non
- de déterminer l'aptitude du sujet au travail
envisagé
Il donne lieu à l'établissement :
- d'une fiche d'aptitude destinée à l'employeur
et qui doit être conservé afin d'être
présentée à toute réquisition de l'inspecteur du
travail ou du médecin-inspecteur du travail
- d'un dossier médical individuel et confidentiel tenu
par le médecin, les dossiers médicaux individuels ne peuvent
être communiqués qu'aux médecins-inspecteurs du travail.
§ Examens médicaux périodiques
Les salariés font obligatoirement l'objet d'un examen
médical systématique avec radioscopie pulmonaire au moins une
fois par an. Les sujets de moins de 18 ans sont examinés tous les six
mois
- les femmes enceintes , les mères d'un enfant de
moins de 2 ans les mutilés et les invalides font l'objet d'une
surveillance particulière, le médecin reste juge de la
fréquence des examens
§ Examen de reprise après une
absence :
- pour cause de maladie professionnelle
- de trois semaines pour maladie non professionnelle
Les travailleurs doivent subir obligatoirement lors de la
reprise du travail une visite médicale ayant pour but :
- de déterminer les rapports qui peuvent exister entre
les conditions de travail et la maladie
- d'apprécier leur aptitude à reprendre leur
ancien emploi ou la nécessité d'une réadaptation ou d'un
reclassement
§ Examens sur demande : tout travailleur se
déclarant malade doit faire l'objet d'un examen médical qui seul
détermine le bien fondé de ses allégations. L'employeur ne
peut s'opposer à la demande du travailleur.
§ Examens complémentaires
En cas de nécessité, le médecin peut
demander des examens complémentaires lors de l'embauche, lors des
examens périodiques
b3- Tâches administratives
Le médecin du travail établit :
- les rapports d'activités mensuelles, semestrielles et
annuelles sur l'état sanitaire des travailleurs (statistiques de
morbidité).
- les statistiques sur les AT et les MP.
- il est responsable de la gestion administrative du
service de santé.
b4- Documents du service médical de travail
§ Un registre de consultations à tenir par
l'employeur dans lequel celui-ci ou son préposé note les noms des
travailleurs se déclarant malades. Après la consultation, les
seules mentions à porter dans ce registre par le SMT sont :
- Apte ou inapte
- Incapacité temporaire de travail avec le nombre de
jours
- Date de rendez-vous
- Référence chez un autre médecin
§ Un registre de consultations à tenir par le
médecin
§ Un dossier médical dans lequel sont
consignés toutes les informations d'ordre personnel, familial et
professionnel concernant le travailleur. Ce dossier est confidentiel et seul le
Médecin inspecteur du travail est habilité à le
consulter.
§ Un rapport d'activités dont la valeur
scientifique et technique dépend essentiellement de l'exactitude des
données qui y sont consignées.
§ Le carnet des certificats médicaux initial et
final pour les déclarations d'accident de travail et de maladies
professionnelles
§ un registre d'étude de postes de travail
§ un fichier d'accidents de travail.
§ un carnet à souche pour déclaration de
maladies professionnelles et maladies contagieuses.
§ un rapport semestriel sur l'état sanitaire des
travailleurs (statistiques et morbidité) à l'intention du
Ministre de la Santé Publique, suivant le modèle prescrit. Un
exemplaire de ce rapport est adressé au médecin inspecteur du
travail du ressort
2- Le personnel paramédical
Les services médicaux de travail doivent s'assurer en
priorité le concours d'infirmiers diplômés d'état
ou d'infirmiers brevetés ; à défaut de ceux-ci il est
fait appel aux infirmiers justifiant d'une autre formation valable reconnue par
le ministre de la santé publique.
Ils sont recrutés par contrat écrit par le chef
d'entreprise sur proposition du médecin responsable du service et les
effectifs minima en personnel infirmier sont fixés ainsi :
- infirmier à temps partiel pour un effectif
inférieur à 250 travailleurs
- Un infirmier à temps plein pour un effectif de 250
travailleurs.
- infirmier supplémentaire à temps plein pour la
tranche comprise entre 250 et 500 travailleurs.
L'infirmier supplémentaire à temps plein par
tranche de 500 travailleurs au dessus de 500
8-2-5 Equipement et approvisionnement en
médicaments et accessoires pharmaceutiques
Le service médical doit être
approvisionné en médicaments, accessoires pharmaceutiques et
équipé de telle sorte que soient possibles l'examen des
travailleurs et l'administration correcte des :
- soins urgents et de première
nécessité
- des actes de petite chirurgie
- des soins de toute nature en cas d'hospitalisation
9- ANALYSE ET COMMENTAIRES
9-1 ANALYSE DES VARIABLES
9-1-1 SOURCE ET NATURE DU TEXTE
Les textes proviennent des institutions et organismes
suivants :
- L'Assemblée Nationale
- L'OIT et L'OMS
- La Présidence de la République
- Le Premier Ministère
- Le Ministère du Travail et de la
Sécurité Sociale
Ainsi leur nature est des lois, des conventions,
recommandations, des stratégies, des décrets, des
arrêtés, et des lettres circulaires.
Les lois montrent l'importance que le législateur
accorde aux services médicaux de santé au travail
9-1-2 LA DATE DE SIGNATURE
Nous constatons que bien avant l'indépendance du
Cameroun le 1er janvier 1960 plusieurs textes concernant les
services de santé au travail avaient étés adoptés,
et depuis 1960, le Cameroun a adopté parallèlement à son
développement économique, industriel et social, une
réglementation assez fournie sur les services médicaux de
travail
De 1954 à 2005 nous constatons que toutes les
institutions de la république quelque soit le ressort auquel il
appartient ont fait des efforts pour mettre en place un cadre
réglementaire relatif aux services médicaux du travail.
Cependant l'arrêté 015/MTPS/IMT du 11 octobre
1979 portant organisation et fonctionnement des SMT a été
signé avant la loi 92/007 du 14 août 1992 portant code du travail
et avant l'adoption des normes actuelles sur la sécurité et
santé au travail.
9-1-3 SPECIFICITE DES TEXTES
L'objet traité par ces textes législatifs et
réglementaires concerne généralement :
- les dispositions légales relatives aux services
médicaux ou sanitaires des entreprises.
- l'organisation , le fonctionnement des services
médicaux, les attributions et missions du médecin du travail
L'essentiel de ces textes est aujourd'hui non adapté
aux normes internationales sur les services de santé au travail.
9-2 ANALYSE DU DISPOSITIF NATIONAL DE SECURITE ET SANTE
AU TRAVAIL
L' OIT préconise comme principes
généraux pour tout dispositif national de sécurité
et santé au travail:
- qu'il y ait une séparation de tâches entre les
organes et acteurs selon trois pôles d'activités : un
pôle de conception, un pôle de prestations et un pôle de
contrôle
- Que la hiérarchie des normes soit respectée
dans l'ordre de priorité descendant : les lois , les décrets
, les arrêtés ; avec les normes internationales qui peuvent
être intégrées au dispositif national par ratification.
Si dans le cas du DNSST du Cameroun la hiérarchie des
normes est réelle avec figuration des niveaux où ces normes sont
prises (5) , la séparation des tâches quant à elle n'est
pas nette car nous avons la DSST qui d'après ses attributions est
à la fois :
- le pôle de conception ( conception et
élaboration des normes)
- le pôle de contrôle (contrôle de
l'application des normes techniques de santé et sécurité
au travail)
- le pôle de prestation (surveillance de la santé
des travailleurs)
d'où la nécessité de mettre sur pied un
DNSST avec trois pôles bien distincts (6) :
a) un pôle de conception qui serait la DSST dont les
activités normatives recevront l'avis du CNSST
b) un pôle de prestations constitué par :
- L'institut de Sécurité et Santé au
travail
- les services médicaux des entreprises et les services
médicaux interentreprises
- les formations sanitaires publiques , confessionnelles et
privées
- les services médicaux da la CNPS
c) un pôle de contrôle qui comprendrait les relais
provinciaux et départementaux de la DSST, ainsi que les services de
contrôle de la CNPS
Enfin la conception et l'élaboration des normes suivent
un cheminement assez complexe, impliquant la DSST , avec mise à
contribution des responsables provinciaux et départementaux du MINTSS ,
le CNSST pour revenir selon le type de norme envisagé au MINTSS, au
Premier ministère ,à la Présidence de la république
ou à l'Assemblée nationale .
9-3 ANALYSE DE LA PRATIQUE
La douzième session du comité mixte OIT/OMS de
la santé au travail qui s'est tenue du 5 au 7 avril 1995 et qui
était libellé comme suit « Infrastructures pour une
pratique de la santé au travail, options et modèles pour les
politiques nationales, les approches, les stratégies et les programmes
en matière de soins de santé primaires, et fonctions des services
de santé au travail » précise que:
- L'expression pratique de la santé au travail englobe
les activités de tous ceux qui concourent à la protection et
à la promotion de la santé des travailleurs, ainsi qu'à
l'amélioration des conditions et du milieu de travail, et cette
expression ne s'applique pas seulement à la pratique des professionnels
de la santé au travail(22)
- L'expression infrastructures pour la pratique de la
santé au travail désigne les mécanismes institutionnels
permettant de mettre en application une politique nationale et de prendre des
mesures au niveau de l'entreprise; ces infrastructures peuvent prendre la forme
des services de santé au travail
« institutionnalisés » et englober de nombreux
autres organismes comme les instituts de sécurité et de
santé au travail(22)
- L'expression approche de la santé au travail
désigne un certain nombre de principes et de démarches qui
orientent les interventions telles que le principe général de
soins de santé primaire mis en avant par l' OMS et les
améliorations des conditions et du milieu de travail prônée
par l'OIT(22).
Ces trois concepts : infrastructures, pratiques et approches
permettent aux divers acteurs et partenaires dans les domaines de la
prévention de jouer chacun leur rôle dans leurs domaines de
compétences respectifs et en même temps de conjuguer les
efforts.
Les services de santé au travail contribuent à
la pratique de la santé au travail qui est fondamentalement
multidisciplinaire et fait intervenir d'autres spécialistes tant
à l'intérieur qu'à l'extérieur de l'entreprise,
outre les professionnels de la sécurité et de la santé au
travail, ainsi que les autorités gouvernementales compétentes ,
les employeurs, les travailleurs et leurs représentants.
Au Cameroun les services de santé au travail
relèvent du MINTSS. Bien que n'ayant pas ratifié la convention
n° 161 sur les services de santé au travail,
le Cameroun a adopté le modèle proposé
par l'OIT en tenant compte des particularités et des ressources
disponibles en personnel spécialisé : c'est ainsi que
beaucoup de médecins de santé publique sont autorisés
à exercer au sein des services de santé au travail et que les
agréments sont délivrés aux médecins
désirant prester en entreprise.
Cependant nous notons qu'il n'existe pas une politique
nationale cohérente de sécurité et santé au
travail pouvant permettre une évaluation continue, et une coordination
des activités de santé au travail.
En analysant la réglementation et la pratique nationale
au regard de la convention n° 161/recommandation n° 171, de la
convention n° 155, de la convention n°187 et des principes du
système de gestion de la sécurité et de la santé au
travail (voir tableau ci-dessous) nous nous rendons compte qu'il apparaît
des insuffisances à plusieurs niveaux :
- sur les principes d'une politique nationale
- sur les actions à entreprendre sur le plan
national
- sur les actions à entreprendre au niveau de
l'entreprise
Analyse de la réglementation nationale au regard de la
convention n°161 , et des principes dégagés de la
convention n°155, de la convention n°187 et du système de
gestion de sécurité et santé au travail
Aspects évoques
|
Convention n°161
|
Principes dégagés de la Convention
n°155 et du système de gestion de sécurité et de
santé au travail(23)
|
Convention n°187
|
La situation au Cameroun
|
Date d'adoption
|
1985
|
1981 et 2001
|
2006
|
Non ratifié
|
Principe d'une politique nationale
|
Préconise l'adoption d'une politique nationale en
matière de sécurité et santé au travail
|
Adoption d'une politique nationale en matière de
sécurité et santé au travail
|
Préconise l'élaboration d'une politique
nationale en matière de sécurité et santé au
travail
|
Absence d'une politique nationale en matière de
sécurité et santé au travail
|
Mesures législatives et
réglementaires
|
Adoption des mesures législatives et
réglementaires ou autres
|
Mise en place d'un cadre national pour les systèmes de
gestion de sécurité et santé au travail soutenu par la
législation et la réglementation nationale
|
Etablir , maintenir et réexaminer
périodiquement un système national de sécurité et
santé au travail
|
Existence des mesures législatives et
réglementaires ; mais absence d'un cadre national pour les
systèmes de gestion de sécurité et santé au
travail
|
Institution des services de santé au
travail
|
Préconise l'institution des services de santé au
travail
|
Mise en place des services de santé au travail
|
Institution des services de santé au travail
|
Existence des services médicaux de travail
|
Organisation des services médicaux du
travail
|
Peuvent être organisés sur une base desservant
soit individuellement une entreprise soit plusieurs entreprises à la
fois
|
|
Organisation des services de santé au travail
conformément à la législation et à la pratique
nationale
|
Existence de :
- services médicaux autonomes
- services médicaux interentreprises
- convention de visites et de soins
|
La pratique
|
Participer à l'élaboration et à la mise
en oeuvre des programmes d'information, d'éducation et de
communication
Analyse des AT et MP
Formation du personnel
Protection des travailleurs
Désignation de l'autorité chargée de
surveiller le fonctionnement des services de santé au travail et de les
conseiller
|
Communication et coopération au niveau du groupe de
travail et de l'entreprise
-Exécution d'enquêtes en cas d'AT et de MP
- Etablissement des statistiques annuelles sur les AT et les
MP
Personnel qualifié
Les employeurs sont tenus de fournir les équipements de
protection aux travailleurs
Mettre sur pied un système d'inspection
|
Informations et services consultatifs en matière de
sécurité et santé au travail
Collecte et analyse des données sur les lésions
et maladies professionnelles
Formation en matière de sécurité et
santé au travail
Invite les membres à prendre les mesures en vue de
protéger la sécurité et la santé des
travailleurs
Elaborer les mécanismes visant à assurer le
respect de la législation nationale y compris les systèmes
d'inspection
|
- non mise en oeuvre de la fonction information,
éducation et communication
- manque de coordination
- très peu d'entreprises procèdent aux analyses
des AT et MP
- la CNPS établit les statistiques annuelles sur les AT
et MP mais seulement bon nombre de ces AT et MP ne sont pas
déclarés
absence de cadre de formation en sécurité et
santé au travail
c'est prévu dans les dispositions de
l'arrêté n°039/MTPS/IMT du 26 novembre 1984 fixant les
mesures générales d'hygiène sur les lieux de travail mais
très peu d'employeurs fournissent ces équipements , seules les
entreprises soumises à l'obligation d'obtention des certificats de
conformité aux normes de qualité ont élaboré une
politique de sécurité et santé au travail propre à
leur structure
présence d'un système d'inspection
inappropriée et ne disposant pas de ressources humaines
|
a) sur le plan national
Bien que disposant des mesures
législatives , réglementaires et conventionnelles, le Cameroun
n'a pas encore adoptée une politique nationale de
sécurité et santé au travail
b) Le déficit des mesures au niveau
national
la législation et la réglementation nationale
sont muettes sur certaines mesures prévues par les convention n°
161 , convention n° 155 , convention n°187 et les principes
directeurs pour la gestion des systèmes de santé :
- L' adaptation de certaines composantes du travail aux
capacités physiques des travailleurs.
- La prise en compte des questions de sécurité
et santé au travail dans les programmes scolaire
- La protection des travailleurs contre les
conséquences injustifiées résultant de leur retrait
à bon droit des situations de travail périlleuse pour leur
santé et leur vie.
- L' interdiction ou la limitation de certains
procédés de travail , substances et agents physiques ou
biologiques.
c) Les carences au niveau de la pratique
A ce niveau on note principalement :
- Un manque de coordination
- Un système d'inspection inappropriée
- une non mise en oeuvre de la fonction information,
éducation , communication
- une absence d'analyse des AT et MP
- une non application des dispositifs de l'arrêté
n°039/MTPS/IMT du 26 novembre 1984 relative à la fourniture des
équipements de protection individuels et collectifs aux travailleurs
9-4 ANALYSE DU CADRE INSTITUTIONNEL
L'Arrêté 015/MTPS /IMT du 11 /10/1979
reprend au même titre que la convention n°161 et la recommandation
n°171 l'obligation faite aux entreprises de disposer d'un service
médico-sanitaire pour leurs travailleurs, de même que la
qualification requise pour le personnel médical et paramédical,
et certaines fonctions de contrôle, et de sanction de l'état qui
sont dévolues à l'inspection du travail.
Mais malgré ce dispositif réglementaire et
législatif, il apparaît des insuffisances
A plusieurs niveaux :
Paramètres
|
Insuffisances
|
Conséquences
|
Suggestions
|
Les expressions
|
Les textes parlent de CHS, examen d'embauche
|
Non conformité avec les expressions
consacrées
|
Adopté les expressions consacrées : visite
d'embauche, CSST
|
Institution du service médical
|
L'arrêté n°015 /MTPS/IMT du 11 octobre
1979 portant organisation et fonctionnement des SMT est signé bien avant
l'adoption des NIT actuelles sur la santé au travail
|
N'intègre pas la notion de service de santé au
travail qui prévaut actuellement
|
Abroger cet arrêté et élaborer un autre
beaucoup plus complet et qui intègrera la notion de service de
santé tel que défini par la convention n°161 de l'OIT
|
Champ d'application
|
Ne tient pas compte des travailleurs de l'économie
informelle
|
Exclusion d'une catégorie importante de travailleurs
|
Permettre aux travailleurs de l'économie informelle
d'avoir accès aux prestations des services de santé au travail
|
Fonctions des services médicaux du
travail
|
Les attributions du service médical du travail
|
N'intègrent pas toutes les attributions prévues
par la convention n°161
|
- participer à la réadaptation professionnelle
des travailleurs victimes d'AT ou de MP
- contribuer à la recherche en participant à des
études conduites au niveau de l'entreprise
|
Organisation des services médicaux
|
Cas où une diminution du nombre de salariés
ramènerait l'effectif en dessous du seuil permettant l'organisation d'un
service médical autonome c'est à dire 250 travailleurs
Pas de possibilité de création d'un service
médical interentreprises entre établissements de l'entreprise sis
dans les régions différentes
|
Disparition du service médical autonome
Absence de souplesse dans l'organisation de tels services
lorsque les établissements sont géographiquement
éloignés
|
Demander au médecin-inspecteur après avis du
comité d'entreprise d'autoriser le maintien d'un tel service
médical du travail(24)
Permettre la création d'un service médical
interentreprises entre établissements sis dans les régions
différentes en retenant le critère de l'implantation du
siège social de l'entreprise
|
Agrément
|
L'octroi d'agrément aux médecins non
spécialistes en santé au travail
Absence de notion de renouvellement régulier
d'agrément des services médicaux du travail
Convention de soins et de visites entre une clinique et une
entreprise
|
Non pratique de la médecine du travail. Ne permet pas
la valorisation de la spécialité
Manquements aux dispositions réglementaires relatives
à la médecine du travail
Absence de prévention , l'accent est mis sur le
curatif, pas de visite de lieu de travail. Dans la plupart du temps ce sont les
infirmiers qui exercent en entreprise
|
L'agrément doit être délivré
uniquement aux spécialistes en santé au travail
-réexamen des agréments tous les 3 ans
- en cas de manquements aux dispositions
réglementaires, retrait de l'agrément en cours au profit d'un
agrément provisoire d'une durée de 3 mois afin d'obtenir la mise
en conformité moyennant un engagement précis et daté de
l'employeur
Supprimer les conventions de soins et de visites entre une
entreprise et une clinique
|
Instance de contrôle interne des services
médicaux du travail
|
Absence d'une instance de contrôle interne des services
médicaux de travail
|
Absence de l'évaluation , de l'organisation , du
fonctionnement et absence de transparence dans la gestion des services de
santé au travail
|
Le CSST peut être consulté sur toutes les
questions d'organisation, de gestion et de fonctionnement du service
|
Cadre de concertation entre les différents
intervenants en santé au travail
|
Absence d'un cadre de concertation entre les différents
intervenants en sécurité et santé au travail
|
Absence des compétences pluridisciplinaires des
différents préventeurs
|
Constitution d'une équipe pluridisciplinaire
composée de : médecin de travail, hygiéniste,
ergonome, assistante sociale, des intervenants en prévention des risques
professionnels
|
Le personnel
|
La qualification
La non prise en compte dans l'organisation du cahier de charge
de tous les professionnels de santé au travail
|
Les services de santé au travail ont recours à
un personnel non qualifié avec comme conséquence la non pratique
de la prévention
Absence d'une approche objective de la manière dont la
médecine du travail est exercée dans les services
|
- former les spécialistes
- instaurer un mécanisme permettant aux médecins
exerçant sans les diplômes de spécialités de
poursuivre l'exercice de la médecine du travail d'une part et de suivre
une formation théorique d'autre part
Adopter un cahier de charge pour chaque catégorie des
spécialistes
|
Le médecin de travail
|
Le titre de médecin de travail
|
Tout médecin détenteur d'un agrément
porte le titre de médecin de travail
|
Le titre de médecin de travail doit être
réservé uniquement au détenteur d'un certificat
d'études spéciales en santé au travail ou tout autre
diplôme équivalent
|
|
Le rôle du médecin (25)
|
Se confond avec les attributions du service médical du
travail
|
Bien dissocier le rôle du médecin de travail de
celui du service médical
|
L'infirmier du travail
|
Les attributions de l'infirmier du travail ne sont pas
précisées
|
L'infirmier effectue les soins infirmiers dans la plupart des
services médicaux du travail
|
- Action sur le milieu de travail :l'éducation
sanitaire, la formation et la recyclage des secouristes
- Surveillance médicale des travailleurs, accueil des
travailleurs, préparation des dossiers médicaux, mesures
anthropométriques, les soins infirmiers en cas de maladie ou d'AT
|
Surveillance du milieu de travail
|
N'intègre pas tous les éléments
constitutifs de la surveillance du milieu de travail
|
- Absence d'évaluation des facteurs de l'ambiance
physique
- Absence de plan de surveillance du milieu de travail vis
à vis des différents facteurs de nuisances chimiques, biologiques
et physiques
|
Etablir la périodicité de surveillance du milieu
de travail et ceci est fonction des nuisances
|
Surveillance de la santé des
travailleurs
|
Les examens médicaux n'intègrent pas tous les
éléments constitutifs de la surveillance médicale
|
Pas d'évaluation du travailleur à la fin de
l'exposition avant l'affectation au poste
|
Institué :
- des visites de fin de contrat avec établissement
d'une fiche d'exposition
- visite d'affectation au poste de travail
|
|
La durée de la conservation des dossiers
médicaux
|
Il est difficile de retrouver le dossier médical d'un
travailleur quelques années après son départ de
l'entreprise
|
Préciser la durée de conservation des dossiers
médicaux
|
Organisation des premiers secours et
réadaptation fonctionnelle
|
Législation camerounaise est incomplète
|
N'intègre pas la notion de réinsertion sociale
des victimes d'AT
|
Assurer la réinsertion sociale des travailleurs
victimes d'AT
|
Une analyse de l'organisation et du fonctionnement des
services de santé au travail du Cameroun avec celui du Bénin qui
a ratifié la convention n°161 sur les services de santé au
travail fait ressortir malgré la similitude quelques
spécificités:
Aspects évoqués
|
Cameroun
|
Bénin
|
Convention de visites et de soins
|
Les entreprises ou établissements non soumis à
l'obligation de créer un service autonome et qui n'ont pas
adhérer à un service interentreprises doivent passer une
convention de visites et de soins avec un établissement hospitalier
public ou privé
|
Dispositions identiques à celles du Cameroun à
la différence que l'établissement hospitalier doit justifier en
son sein d'un service de santé au travail bénéficiant d'un
personnel spécialisé et de l'équipement requis pour
accomplir les missions d'un service de santé au travail (26)
|
Agréments des médecins
|
Peuvent être agréés en qualité de
médecin de travail les docteurs en médecine titulaires du
certificat d'études spéciales de santé au travail ou tout
autre diplôme équivalent et des médecins non
spécialisés en santé au travail
|
Dispositions similaires avec une particularité :
au Bénin les médecins non spécialisés
bénéficient transitoirement d'une décision
d'agrément valable pour une durée de 5 ans et ce à partir
de la date de signature de l'arrêté
N°031/MFPTRA/MSP/DC/SGM/DT/SST
Portant attributions , organisation et fonctionnement des
services de santé au travail qui a été signé le 05
mai 1999
|
Attributions de l'infirmier du travail
|
Non précisé
|
Précisé notamment :
- la surveillance médicale des travailleurs : il
assure l'accueil des travailleurs, prépare les dossiers médicaux
, procède aux mesures anthropométriques, assure les soins
infirmiers en cas d'accident de travail ou de maladie
- l'action sur le milieu de travail : peut effectuer
certaines investigations comme les contraintes qui peuvent faire l'objet de
relevés ou de mesures simples
- peut être associé à l'éducation
sanitaire au sein de l'entreprise ,à la formation et au recyclage des
secouristes
|
10- CONCLUSION
Le « projet de Directive nationale sur les services
de santé au travail du Cameroun » a permis de parcourir les
textes législatifs et réglementaires sur les services
médicaux du travail au Cameroun .
Bien que n'ayant pas ratifié la convention n°161
et la recommandation n°171 sur les services de santé au travail, le
Cameroun possède :
- un arsenal législatif fait de lois, décrets ,
arrêtés , des lettres circulaires
- un dispositif national de sécurité et
santé au travail est identifiable.
Mais :
- l'absence d'une politique nationale de
sécurité et santé au travail permettant une
évaluation continue et une coordination des activités de
santé au travail
- la non démarcation nette des trois pôles :
conception, prestations et contrôle au niveau du dispositif national de
sécurité et santé au travail
- l'absence d'indicateurs de santé au travail
permettant d'évaluer la pratique de la santé au travail
- l'insuffisance des ressources humaines chargées de la
santé au travail tant au niveau de l'état que des entreprises.
- L'absence d'un système d'inspection
appropriée
- L'absence d'un cadre de formation des spécialistes en
santé au travail (médecins de travail, hygiénistes,
ergonome, toxicologue).
- Le manque de structures de sécurité et
santé au travail au sein des organisations d'employeurs et de
travailleurs
Ne concourent pas à une organisation et un
fonctionnement adéquat des services de santé au travail.
Toutes ces observations ont suscité la rédaction
d'un ensemble de thèmes avec des objectifs précis
dénommés : « Projet de Directive nationale
sur les services de santé au travail au Cameroun ».
La pertinence de ces thèmes nous l'espérons
pourra servir de base aux autorités compétentes, aux
législateurs, et autres partenaires de la sécurité et
santé au travail pour revoir l'organisation , le fonctionnement des
services médicaux du travail, rejoignant ainsi la priorité
donnée à la prévention primaire , à l'information
et à l'approche multidisciplinaire qui est celle de l'organisation
mondiale de la santé et de l'organisation internationale du travail.
Cette Directive pour être pratique , d'application
aisée et opérationnelle a été
élaborée pour établir un dispositif national de
sécurité et santé au travail logique , cohérent et
équilibré en prenant en compte :
- le pôle conceptuel
- le pôle prestations
- le pôle inspections
d'autre part, la Directive précise ce qui nous
paraît fondamental, les principes directeurs :
- de son élaboration
- de son adoption
- de sa mise en oeuvre
- et le suivi de son évaluation sur la base
d'indicateurs préétablis
En traitant ce sujet nous avons à coeur d'aboutir
à une directive sur la sécurité et santé au travail
qui prend le Cameroun comme terrain pratique d'exercice mais qui puisse surtout
être valable pour l'ensemble des pays francophones d'Afrique du double
fait :
- de la volonté de ces états de réussir
l'intégration sous- régional en convergeant vers l'Union
Africaine
- de l'existence de l' InterAfricaine de prévention des
risques professionnels (L'IAPRP )comme instrument idoine de cette
intégration
En fait nous avons réellement élaboré une
directive sous- régional sur la sécurité et la
santé au travail dans les Pays francophones d'Afrique.
11-PROJET DE DIRECTIVE NATIONALE SUR LES
SERVICES DE SANTE AU TRAVAIL
1- PREAMBULE
Le projet de directive nationale sur les services de
santé au travail qui vise l'harmonisation de l'organisation et du
fonctionnement des services de santé au travail non seulement du
Cameroun mais aussi pour tous les pays francophones d'Afrique pourra
s'articuler autour des thèmes suivants :
§ pôle conception
- mise sur pied d'un dispositif national de
sécurité et santé au travail avec trois pôles bien
distincts
- Elaboration d'une politique nationale de
sécurité et santé au travail
- Elaboration d'une nouvelle politique d'agrément des
services de santé au travail
§ pôle prestations
- transformation des services médicaux du travail en
services de santé au travail
- permettre la création d'un service médical
interentreprises entre établissements de l'entreprise sis dans les
régions différentes
- introduction de la pluridisciplinarité dans les
services médicaux du travail
- instauration d'un cadre d'échanges entre le
médecin de travail et les intervenants pluridisciplinaires en
prévention des risques professionnels
- permettre au comité de sécurité et
santé au travail d'effectuer le contrôle interne des services
autonomes ou interentreprises
- mettre sur pied un programme de formation initiale, de
spécialisation et de recyclage pour les professionnels de
sécurité et santé au travail
- adoption des nouvelles règles de détermination
de la charge de travail des médecins de travail
- surveillance du milieu de travail
- surveillance médicale des travailleurs
- organisation des premiers secours et capacité
d'intervention en cas d'urgence
- prise en compte des questions d'environnement
- contribution des services de santé au travail
à l'amélioration de la qualité de vie au travail et
à l'accroissement de la productivité
- création de l'institut national de
sécurité et santé au travail
§ pôle contrôle
- mettre sur pied un système d'inspection
appropriée
2- CONTENU TECHNIQUE
2-1 Pôle conception
2-1-1 Mise sur pied d'un dispositif national de
sécurité et santé au travail avec trois pôles bien
distincts
a- Objectif général
- Permettre une séparation nette des tâches entre
organes et acteurs selon trois pôles d'activité : pôle
conceptuel, pôle prestations et pôle contrôle
b-Directives techniques
- Recentrer les activités de la direction de la
sécurité et santé au travail vers ses missions
originelles : la conception et l'élaboration des normes et cela
passe par la modification du décret 2005/089 du 29 mars 2005 portant
organisation de la direction de la sécurité et santé au
travail
- Recentrer les activités des services d'inspection de
travail vers leurs missions originelles de contrôle et de
conseils
- L'élaboration des attributions de la DSST se fera par
le ministère en charge des questions de sécurité et de
santé au travail et recevra l'avis du CNSST
2-1-2 Elaboration d'une Politique nationale de
sécurité et santé au travail
a- Objectif général
- Promouvoir un milieu de travail sûr et salubre
b- Objectif spécifiques
- définir et établir un cadre d'application du
code de sécurité et santé au travail
- définir le cadre législatif, institutionnel et
réglementaire du code de sécurité et santé au
travail
- définir les responsabilités
générales de l'employeur dans le cadre de la prévention du
bien être des travailleurs dans l'exécution de leur travail
- définir les responsabilités
générales de l'employeur dans la prévention du bien
être au travail
b- Directives techniques
- présenter la situation de la sécurité
et santé au travail
- fixer les objectifs à atteindre dans l'optique de
corriger les écarts observés ou résoudre les
problèmes soulevés lors de l'analyse situationnelle
- définir les grandes stratégies à
adopter dans l'exécution de la nouvelle politique nationale
la politique nationale de sécurité et
santé au travail sera élaboré par le ministère du
travail et de la sécurité sociale , la direction de la
sécurité et santé au travail en collaboration avec les
organisations des employeurs , des travailleurs et l'association des
médecins de santé au travail du Cameroun.
La politique nationale devra recevoir l'avis du CNSST.
2-1-3 Elaboration d'une nouvelle politique
d'agrément des services de santé au travail et les
compétences requises pour ces services
a- Objectif général
-Etablir les modalités de délivrance
d'agrément et permettre le réexamen des conditions de
fonctionnement des services détenteurs des agréments
-Fixer les conditions d'exercice de la médecine du
travail
b- Objectifs spécifiques
- opérer un suivi des actions menées par les
services en réponse aux observations formulées par les
médecins-inspecteurs ou les inspecteurs du travail lors des visites dans
le service
- réserver l'exercice de la santé au travail
aux professionnels
c- Directives techniques
- Réexaminer périodiquement les
agréments : tous les trois ans : et en cas de manquement aux
dispositions réglementaires , retrait de l'agrément en cours au
profit d'un agrément provisoire d'une durée de trois mois afin
d'obtenir la mise en conformité moyennant un engagement précis et
daté de l'employeur.
L'agrément provisoire prend fin avec la mise en
conformité et dans ce cas un agrément d'une validité de
trois ans pourra être délivré.
L'agrément provisoire prend également fin avec
la non mise en conformité et dans ce cas il est procédé
à la fermeture du service
- supprimer l'octroi d'agréments aux hôpitaux et
cliniques ne disposant pas de service de santé au travail
- ne pourront exercer comme médecins du travail que les
médecins spécialistes en santé au travail
- l'élaboration de la nouvelle politique
d'agrément des services de santé passe par une révision
de l'arrêté n°015/MTPS/IMT du 11 octobre 1979 fixant
organisation et fonctionnement des services médicaux du travail qui sera
élaborée par la DSST, en collaboration avec les
représentants des employeurs , des travailleurs , l' Amstc et recevra
l'avis du CNSST
- modifier le décret n°79/096 du 21 mars 1979
fixant les modalités d'exercice de la médecine du travail
2-2 Pôle Prestations
2-2-1 Transformation des services médicaux du
travail en services de santé au travail
a- Objectif général
- permettre aux entreprises de disposer d'un service de
santé au travail offrant une nouvelle prestation à
caractère global c'est à dire médical, technique et
organisationnel
b- Objectif spécifique
- doter les entreprises d'un service capable de
répondre aux besoins en prévention des risques concernant aussi
bien la sécurité que la santé au travail
a- Directives techniques
- Mise en place sur les lieux de travail d'un système
bien coordonné et organisé , l'infrastructure requise doit
comprendre l'ensemble des systèmes administratifs , organisationnels et
fonctionnels nécessaires au succès de la pratique de la
santé au travail, à son développement systématique
et à son amélioration continue.
- Mettre sur pied une équipe intégrée,
polyvalente et multidisciplinaire offrant tous les services nécessaires
pour améliorer la santé au travail et le milieu de travail,
promouvoir la santé des travailleurs et en général
développer les aspects structurels et administratifs nécessaires
à la sécurité et à la santé sur les lieux de
travail
- Elaborer une nouvelle réglementation qui
intègre la notion de service de santé tel que défini par
la convention n°161
- Cette norme va être élaborée par la
DSST , après consultation des représentants des travailleurs et
des employeurs et recevra l'avis de la CNSST .
2-2-2 Permettre la création d'un service
médical interentreprises entre établissement de l'entreprise sis
dans les régions différentes
a- Objectif général
- Permettre l'approbation de la décision relative
à la compétence géographique et professionnelle du service
de santé au travail interentreprises
b- Objectif spécifique
- Permettre d'organiser en amont la couverture de chaque
territoire à l'occasion d'une création d'un service ou encore
d'une demande de modification de compétence, la cartographie des
services de santé établie à la lumière des
besoins.
- Permettre d'organiser les services de santé au
travail de grandes entreprises telles que : la société
nationale des eaux , la société nationale
d'électricité , les brasseries dont les implantations sont
nombreuses et dispersées sur le territoire national.
c- Directives techniques
- Retenir le critère de l'implantation du siège
social de l'entreprise lors de la constitution du service médical
interentreprises entre établissements de l'entreprise situés dans
les régions différentes : il ne sera plus nécessaire
que ces établissements soient limitrophes.
- La norme sera élaborée par la DSST
2-2-3 Introduction de la pluridisciplinarité
dans les services médicaux du travail
a- Objectif général
- Assurer la mise en oeuvre d'une
complémentarité des compétences médicales ,
techniques et organisationnelles nécessaires à la
prévention des risques professionnels et à l'amélioration
des conditions de travail
b- Objectif spécifique
- Permettre un élargissement des compétences
participant à la prévention des risques professionnels.
c- Directives techniques
- Elaborer une norme qui érige la
pluridisciplinarité en obligation : crée l'obligation pour
chaque employeur de faire appel à des compétences à la
fois médicales, techniques et organisationnelles. Le choix
opérationnel leur est laissé de recourir à :
Des compétences internes par l'emploi
permanent d'intervenants en santé au travail
Des compétences externes par la voie des
conventions
- Cette norme qui de préférence devra être
un arrêté sera élaboré par la DSST et signé
par le ministre en charge de la sécurité et santé au
travail
2-2-4 Instauration d'un cadre d'échanges entre
le médecin de travail et les intervenants pluridisciplinaires en
prévention des risques professionnels
a- Objectif général
- Permettre les échanges professionnels sur les
priorités du service entre médecins et intervenants
pluridisciplinaires, en présence de l'employeur
b- Objectif spécifique
- Collaborer au choix et à la mise en oeuvre des
compétences intervenant dans le cadre pluridisciplinaire
- Proposer à l'employeur les moyens à mettre en
oeuvre sur l'organisation d'actions de prévention des risques
professionnels
c- Directives techniques
- Cette commission médico-technique , constituée
par l'employeur sera composée de :l'employeur, le médecin de
travail, les intervenants en prévention des risques professionnels
- Elle se réunira au moins quatre fois par an sous la
présidence du responsable du service ou son représentant
2-2-5 Permettre au comité de
sécurité et santé au travail d'effectuer le contrôle
interne des services autonomes ou interentreprises
a- Objectif général
- surveiller et organiser le service
b- Objectifs spécifiques
- émettre un avis sur le rapport annuel relatif
à l'organisation , au fonctionnement et à la gestion
financière du service
- émettre un avis sur l'état prévisionnel
des recettes et des dépenses, et sur l'exécution du budget du
service
- analyser le rapport d'activité des médecins de
travail
- émettre un avis sur les conventions conclues avec les
intervenants extérieurs au service
c- Directives techniques :
- Elargir les missions du comité de
sécurité et santé au travail par arrêté du
ministre du travail et de la sécurité sociale
2-2-6 Mettre sur pied un programme de formation
initiale, de spécialisation, et de recyclage pour les professionnels de
sécurité et santé au travail
a- Objectif général
- Accroître le nombre et la compétence des
spécialistes de santé au travail
b- Objectifs spécifiques
- Permettre aux médecins non détenteurs de
diplôme de spécialité en médecine du travail et qui
l'ont pratiquer de régulariser leur situation.
- Permettre aux médecins d'autres
spécialités de changer d'activité pour se consacrer
à la médecine du travail et ceci par le biais de formation
théorique
- Permettre la spécialisation des médecins en
santé au travail
- Permettre la formation des infirmiers de santé au
travail
c- Directives techniques
- cours de recyclage organisé à
l'intention des médecins titulaires d'un agrément à
l'exercice de la médecine du travail sans être titulaire d'un
diplôme de spécialisation en santé au travail.
cibles : médecins titulaires d'un agrément
en médecine du travail avant l'année 2000 et âgé
d'au moins 45 ans
Organisation : 3 sessions intensives de 3 semaines
chacune séparées d'une période d'au moins 2 mois pendant
laquelle les stagiaires effectueront les travaux individuels sur la base des
lectures recommandées
Validation : examen écrit et/ou oral
Valeur : la validation de la formation donne droit
à une attestation de compétence pour exercer en qualité de
médecin d'entreprise
- formation adaptée, théorique et
pratique organisée à l'intention des médecins
d'autres spécialités désirant changer d'activité
pour se consacrer à la médecine du travail
cibles : médecins détenteurs d'un
diplôme de spécialité autre que celui de santé au
travail.
Durée : 2 ans
Validation : examen écrit et oral
Valeur : sanctionnée par un titre de
capacité ,permettant l'exercice de la médecine du travail
- Certificat d'études spéciales en
santé au travail
cibles : tous médecins désireux de se
spécialiser en santé au travail
durée : trois ans
- diplôme inter universitaire de santé au
travail
cibles : infirmier diplômé d'état
durée : 2 ans
- diplôme universitaire d'hygiène du
travail
cibles : administrateurs du travail
médecins du travail
techniciens supérieurs de
prévention
durée : 1 an
- le diplôme de technicien supérieur de
prévention
cibles : titulaires du baccalauréat
durée : 2ans
- le contenu du programme, les modalités d'inscription,
les modalités de validation pourront être élaborés
en s'inspirant de l'expérience d'autres pays francophones de l'Afrique
de l'ouest notamment le Bénin et le Sénégal .
- Formation continue en sécurité et
santé au travail :
Cibles : médecins de travail, infirmiers de
santé au travail, hygiénistes, techniciens supérieur de
la prévention
Durée : 3 semaines par an
.
2-2-7 Adoption des nouvelles règles de
détermination de la charge de travail des médecins
a- Objectif général
- Permettre aux médecins de disposer du temps
nécessaire pour faire face à l'ensemble de ses obligations
b- Objectif spécifique
- Etablir les critères de charge et fixer les
limites
c- Directives techniques
- Basé la fixation de la charge de travail du
médecin de travail sur trois critères :
Le nombre d'entreprises suivis dans le cas d'un
service médical interentreprises : 450 entreprises
Le nombre de salariés suivis dans le cas d'un
service médical autonome : 4000 salariés
Le nombre d'examens médicaux effectués
dans l'espace d'une année : 3800 examens dans l' année
- les services de santé devront se doter de moyens
permettant d'apprécier le nombre d'examens médicaux
prévisibles sur l'année.
2-2-8 Surveillance du milieu de travail
a- Objectif général
- S'assurer que la qualité du milieu de travail demeure
conforme aux normes de sécurité et santé
b- Objectifs spécifiques
- identifier et évaluer les facteurs du milieu de
travail qui peuvent affecter la santé des travailleurs
- évaluer les conditions d'hygiène du travail et
les facteurs d'organisation du travail qui peuvent entraîner des risques
pour la santé des travailleurs
- évaluer les moyens de protection collective et
individuelle
- évaluer l'exposition des travailleurs aux agents
nocifs, par des méthodes valables et acceptées
- vérifier les systèmes de contrôle
destinés à éliminer ou à réduire
l'exposition
c- Directives techniques
- Effectuer une inspection des lieux de travail : cette
inspection doit être faite par une équipe multidisciplinaire de
santé au travail accompagnée des représentants des
travailleurs et de l'employeur. A la suite de cette inspection il sera
dressé un inventaire des risques inhérents à l'entreprise.
Les dangers devraient être classés de façon à
permettre les recoupements en fonction du risque d'atteinte aiguë ou
chronique qu'ils présentent pour la santé des travailleurs , et
du type de danger (chimique, physique, biologique, ergonomique).
La mesure et l'évaluation de l'exposition seront
effectuées par les hygiénistes
2-2-9 Surveillance médicale des
travailleurs
a- Objectif général
- Promouvoir et maintenir la santé des travailleurs par
la prévention des risques
b- Objectifs spécifiques
- Définir et établir le cadre d'application de
la surveillance de la santé des travailleurs
- Proposer à l'employeur des méthodes de travail
adapté et des aménagements des postes de travail
- Collaborer à la recherche et études des
facteurs de risques
- Définir les règles pratiques de la
prévention et les objectifs spécifiques du médecin de
travail
c- Directives techniques
- Evaluer la santé du travailleur lors de
l'affectation et après cessation d'affectation à des postes qui
comprennent des risques susceptibles d'entraîner ou de contribuer
à une atteinte ultérieure à la santé
- Etablir une fiche d'exposition faisant ressortir les
différents postes , les éléments de protection
portés et les résultats des différents examens
médicaux
- Informer les travailleurs des résultats des
différents examens médicaux
- Evaluer la santé des travailleurs non seulement avant
leur affectation à des postes spécifiques , à des
intervalle réguliers , lors de la reprise mais aussi à la
cessation
- Préciser la durée de conservation des dossiers
médicaux
la surveillance médicale des travailleurs est du
ressort du médecin de travail
2-2-10 L'organisation des premiers secours et la
capacité d'intervention en cas d'urgence
a- Objectif général
- assurer les premiers secours et les soins d'urgence aux
travailleurs victimes d'accidents ou de malaises sur les lieux de travail
b- Objectifs spécifiques
- Pouvoir intervenir en cas d'affections aiguës chez les
travailleurs
- Pouvoir intervenir en collaboration avec d'autres services
d'urgence en cas d'accidents graves affectant toute l'entreprise
c- Directives
- former le personnel des services de santé aux
premiers secours
- passer des conventions avec les services ambulanciers, les
services de sapeurs pompiers, ainsi qu'avec les hôpitaux locaux
- stimuler les situations d'urgence pour prévenir les
risques qui peuvent en découler (incendies, explosions, émission
de substances toxiques)
2-2-11 Prise en compte des questions
d'environnement
a- Objectif général
- Limiter l'impact sur la santé des facteurs
d'environnement.
b- Objectifs spécifiques
- Identifier les secteurs de pollution de l'environnement
- Suivre et améliorer la gestion des émanations
, résidus, déchets industriels et biologiques(27).
c- Directives techniques
- établir un système législatif qui
traite des problèmes d'environnement ainsi qu'un mécanisme
d'application fort.
- Réglementer l'utilisation des substances chimiques
comme les pesticides
- Evaluer l'impact sur l'environnement de certaines
installations industrielles dangereuses
- Fixer les normes d'exposition
- Adopter le principe du « pollueur
payeur » : toute personne ou industrie qui produit des
déchets doit assurer leur gestion depuis la production jusqu'à
leur élimination
- Exiger que tout projet d'investissement comprenne une
description de l'expérience de la technologie utilisée et des
risques qu'il comporte
- Mettre sur pied des associations d'écologistes et
former le personnel avec l'appui du gouvernement.
- Associer la santé au travail et la formation en
matière d'environnement
2-2-12 La Contribution des services de santé au
travail à
§ L' amélioration de la qualité de vie au
travail
§ L'accroissement de la productivité
a- Objectif général
- Etablir un programme d'amélioration des conditions et
du milieu de travail
b- Objectifs spécifiques
- Assainir le milieu
- Mettre en oeuvre les mesures de protection collective
- Mettre en oeuvre la technique du WISE
c-Directives techniques
- associer les travailleurs à l'élaboration , la
mise en oeuvre et l'évaluation des programmes internes de
sécurité et santé au travail
2-2-13 Création de l'institut national de
sécurité et santé au travail
a- Objectifs
- Appuyer l'élaboration , l'évaluation et le suivi
des politiques
- Offrir un appui scientifique continu à
l'établissement des normes et des limites d'exposition
professionnelle
- Elaborer et appliquer des critères d'évaluation
de la compétence dans les diverses disciplines de la santé au
travail
- Offrir des programmes d'éducation et de formation et
encourager la création de tels programmes afin d'accroître le
nombre et la compétence des spécialistes de la santé au
travail
- Fournir des informations et des conseils sur les questions
touchant la santé au travail non seulement aux personnes qui oeuvrent
dans ce domaine mais aussi aux gestionnaires , aux organisations syndicales ,
aux organismes gouvernementaux et au grand public
- Mettre les équipements de protection individuelle et
collectif à l'essai et certifier de leur conformité vis à
vis des normes nationales
- Effectuer ou faire effectuer les recherches nécessaires
dans le domaine de la sécurité et de la santé au
travail
b- Directives techniques
- Organiser un voyage d'étude quadripartite : DSST,
CNPS, AMSTC, partenaires sociaux afin de s'inspirer de l'expérience des
pays disposant d'un institut national de sécurité et santé
au travail : par exemple le Mali et le Burkina-faso
2-3 Pôle contrôle
2-3-1 Mettre sur pied un système d'inspection
appropriée
a- Objectif général
- Assurer l'application des dispositions légales
relatives aux conditions de travail et à la protection des travailleurs
dans l'exercice de leur profession
b- Objectifs spécifiques
- Exercer une surveillance et un contrôle des services
de santé
- Fournir des informations et conseils aux employeurs et aux
travailleurs
- Informer l'autorité compétente
c- Directives techniques
- Mettre sur pied une inspection du travail multidisciplinaire
composée de : inspecteurs du travail, ingénieurs,
médecins, psychologues, juristes, ergonomes, de toxicologues.
- Former les inspecteurs spécialisés dans les
différents domaines (agriculture, mines , foresterie, pétrochimie
etc.)
- Conférer aux inspecteurs de travail un pouvoir
d'injonction en cas de danger immédiat ( enjoindre l'employeur de
prendre des mesures immédiatement exécutoires)
- La mise sur pied d'une inspection de travail
multidisciplinaire se fera par le ministère du travail et de la
sécurité sociale en collaboration avec les autres
ministères concernés et ceci par le biais d'un
arrêté interministériel
- Introduction d'un programme de formation pour les
spécialistes d'autres disciplines dans le cycle de formation des
inspecteurs de travail.
3- ELABORATION
L' adoption du projet de directive nationale sur les services
de santé au travail passe par l'élaboration d'une norme sur la
sécurité et santé au travail .
Cette norme qui peut être soit une loi ou un
décret fera sienne, la politique nationale de sécurité et
santé au travail et doit définir :
§ Le cadre et le champ d'application de la politique
nationale de sécurité et santé au travail
§ Les objectifs généraux et
spécifiques de la politique de sécurité et santé au
travail
§ Le cadre institutionnel de sécurité et
santé au travail
§ Le service de santé au travail : le champ
d'application, les fonctions , l'organisation, la qualification du
personnel, le rôle des professionnels de la santé au travail, les
obligations et les responsabilités de chaque spécialiste dans le
cadre de la démarche multidisciplinaire
§ Le cadre réglementaire d'inspection et de
contrôle
- inspection médicale du travail
cette norme sur la sécurité et santé au
travail devra servir de base pour :
- l'élaboration des textes d'application
- la mise en oeuvre des textes d'application
- l'évaluation et le suivi des activités
concernant la protection de la sécurité et de la santé au
travail
- d'éventuelles modifications ou réorientation
après une période déterminée
Après l'élaboration de la norme sur la
sécurité et santé au travail définissant les
principes généraux , le champ d'application , le cadre
institutionnel, et le service de santé au travail, l'élaboration
d'une autre norme plus détaillée , décrivant tous les
aspects d'exécution doit être établi et ceci passe
par :
- la constitution d'un comité technique regroupant les
représentants de toutes les institutions chargées de la gestion
de la sécurité et santé au travail
- la constitution d'une commission de normalisation
- la constitution d'une commission de rédaction
Sous la supervision de la commission nationale de
sécurité et santé au travail
4- ADOPTION
la norme ainsi élaborée devra recevoir l'avis de
la commission nationale de sécurité et santé au travail et
soumise selon la nature à l'assemblée nationale pour adoption ou
pour signature et promulgation au président de la république
5- MISE EN OEUVRE ET SUIVI
La mise en oeuvre de la directive nationale sur les services
de santé au travail au Cameroun passe par 3 niveaux stratégiques
à savoir :
- le niveau normatif et réglementaire
- le niveau organisationnel
- la formation
Niveau stratégique
|
Action à mener
|
Responsables
|
Observations
|
Normatif et réglementaire
|
Organiser un séminaire de validation de la politique
nationale de sécurité et santé au travail
Procéder à la mise en oeuvre des programmes
prévus par la politique nationale de sécurité et
santé au travail
Publier le décret portant réorganisation et
attribution de la DSST
Publier les nouveaux textes réglementaires issus de la
révision de l'arrêté n°015/MTPS/IMT du 11 octobre 1979
portant organisation et fonctionnement des services médicaux du travail
et du décret n°76/079 du 21/3/79 fixant les modalités
d'exercice de la médecine du travail
|
MINTSS
DSST
MINTSS
MINTSS
MINTSS
|
Le séminaire a été organisé en
septembre 2007
Dés validation de la politique nationale de
sécurité et santé au travail
Dès validation de la politique nationale de
sécurité et santé au travail
Ces textes ont déjà reçus l'avis de la CNSST
depuis 2001
|
Organisationnel
|
- contrôles ciblés des entreprises avec effectifs
de plus de 200 travailleurs pour prescrire la création des services de
santé au travail
- appui aux petites et moyennes entreprises pour créer
des services de santé interentreprises
- contrôle effectif et régulier des
entreprises
- Organiser un voyage d'étude dans les pays à
déterminer en vue de recueillir les informations et les
expériences relatives à l'organisation et au fonctionnement de
l'institut de sécurité et santé au travail
|
-MINTSS
-DSST
-LES EMPLOYEURS
- LES TRAVAILLEURS
|
Doit se faire sans délai
|
Formation
|
- contact et discussion de la faisabilité avec la FMSB
Yaoundé et le CRADAT
- concertation entre l'URESTE de Cotonou, la faculté de
médecine de Dakar et la FMSB de Yaoundé sur les modalités
de collaboration et d'appui
- préparation du contenu des cours pour les
différentes formations
- élaboration d'un état des besoins pour chaque
cible (médecins, infirmiers, techniciens de prévention)
- organisation des sessions de formation
création du certificat d'études spéciales
en santé au travail à la FMSB Yaoundé
Organiser les sessions de formation continue en
sécurité et santé au travail
|
AMSTC
-FMSB
-URESTE
-FACULTE DE MEDECINE DE DAKAR
- URESTE
- FACULTE DE MEDECINE DAKAR
- AMSTC
- FMSB
-FMSB
- FMSB
- URESTE
- FACULTE MEDECINE DAKAR
- AMSTC
|
|
6- ROLE DES DIFFERENTS INTERVENANTS
6-1 Rôle des centrales syndicales
- Inciter les élus à adopter des lois et des
règlements visant à protéger la sécurité et
la santé des travailleurs.
- Etablir et négocier avec les employeurs des
conventions collectives contenant des clauses exécutoires touchant la
sécurité et la santé au travail.
- Former et éduquer leur membre
6-2 Rôle des employeurs
- Fournir les services de santé au travail dans
l'entreprise et ces services doivent faire appel à des professionnels de
la santé au travail compétent capable d'appliquer les
dispositions de la législation nationale ou des conventions
collectives.
- Concevoir au sein de leurs entreprises des systèmes
d'information fiables permettant la collecte et le traitement des statistiques
d'accident de travail et de maladies professionnelles
6-3 Rôle des travailleurs
- Respecter leurs obligations de se soumettre à toutes
les mesures de prévention qui sont en rapport avec leur poste de
travail.
6-4 Rôle des associations professionnelles de
sécurité et santé au travail.
- Collaborer avec les universités et les organismes
gouvernementaux afin d'effectuer des recherches sur les aspects précis
de la sécurité et de la santé au travail.
- Contribuer à l'information , l'éducation et la
communication en matière de sécurité et santé au
travail dans les entreprises.
6-5 Rôle des pouvoirs publics
- Garantir le respect et l'application des dispositions
réglementaires.
- Introduire la formation en santé et
sécurité dans les différents programmes scolaires.
- Mettre sur pied un cadre de formation , de perfectionnement
et de recyclage des personnels de santé au travail
6-6 Rôle des organisations intergouvernementales
- Transposer les valeurs acceptées par tous en droits
et en obligations
7- EVALUATION DE LA MISE EN OEUVRE
7-1 les indicateurs :
- Politique nationale de sécurité et
santé au travail validé
- Décret portant réorganisation et attributions
de la DSST signé et publié
- Texte révisant l'arrêté
n°015/MTPS/IMT du 11 octobre 1979 portant organisation et fonctionnement
des services médicaux du travail signés et publiés
- Texte révisant le décret n°76/079 du
21/3/79 fixant les modalités d'exercice de la médecine du travail
signé et publié
- Nombre de service de santé au travail crée
- Nombre de services médicaux interentreprises
crées entre établissements de l'entreprise sis dans les
régions différentes
- Nombre de service de santé interentreprises
crées entre petites et moyennes entreprises
- Nombre d'agréments provisoires
délivrés
- Nombre de commission médico-technique
constituée
- Cycle de spécialisation en santé au travail
à la faculté de médecine et sciences biomédicales
de Yaoundé effectif
- Nombre de sessions de formations organisées
- Nombre de médecins de santé au travail
formés
- Nombre d'infirmiers de santé au travail
formés
- Nombre d'hygiénistes formés
- Texte créant l'Institut de sécurité et
santé au travail signé et publié
- Rapports d'activités de l'institut publiés
- Résultats de recherche de l'institut national de
sécurité et santé au travail publiés
- Nombre de contrôles de service de santé
effectué
- Nombre d'inspecteurs spécialisés
formés
.
12- REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
(1) Listes des Conventions de l'organisation internationale du
travail
fr.wikipedia.org/wiki/
listes_des_conventions_de_l'organisation internationale du travail ,
consulté, le 26 novembre 2007
(2) Conventions et Recommandations de l'OIT sur la
sécurité et santé au travail
www.ilo.org/public/french/protection/safework/index.htm,
consulté le 26 novembre 2007
(3) OIT
ILOLEX : base de données sur les normes
internationales du travail
Ratifications par pays de la convention n°161
www.ilo.org/ilolex/french/docs/deelworldf.htm,
consulté le 28 juin 2007
(4) Bell Mathias L. Les Normes Internationales en Santé
et Sécurité au Travail et la mise en application par le
Cameroun :cas des Conventions 155 et 161 et des Recommandations 164 et
171 ;deuxième séminaire de l'association des médecins
de santé et sécurité au travail du Cameroun (AMSTC) ,2001
novembre 30.Douala,Cameroun p 31-33
(5) Dr Abessolo Mbarga E. : Le Dispositif national de
santé et sécurité au travail : Analyse du
schéma camerounais ;deuxième séminaire de
l'association des médecins de santé et sécurité au
travail du Cameroun (AMSTC), 2001 novembre 30. Douala, Cameroun p 34-37
(6) Dr Nouthé Djubgang j. : la
Réglementation Nationale en santé et sécurité au
travail et les axes d'orientation de la politique nationale de santé et
sécurité au travail. Séminaire d'appui à
l'élaboration d'une stratégie et d'un plan de travail de
l'association des médecins de santé au travail du Cameroun, 2000,
déc. 12-13. Douala, Cameroun.
(7) MACMILLAN SCHOOL ATLAS of Cameroon
Climatic regions.
p.13
(8) Indicateurs démographiques sur le Cameroun ,
Ministère du plan et de l'aménagement du
territoire ;Direction de la planification Yaoundé, 1993
(9) Situation et tendances de la population camerounaise p.17
Ydé. nov. .1985
(10) Institut national de statistiques du Cameroun
Données sur l'économie du Cameroun
www.statistics-cameroun.org,
consulté le 26/07/2006
(11) Cameroun (fiches pays)
http://fr.ca.Encarta.msn.cam/fact_631504737/Cameroun_fiche_pays/.html
, consulté le 15 juin 2007
(12) Rapport 2006 sur le développement humain du
programme des nations unies pour le développement (PNUD)
(13) Décret 2005/089 du 29 mars 2005 portant
réorganisation de la Direction de
la sécurité et santé au
travail
(14) Gouvernement du Cameroun : organigramme et
attributions du Ministère du travail et de la sécurité
sociale
http://www.spm.gov.cm/attribmin_gouv.php?lang=fr&min=864,
consulté le 30/09/2006
(15) Annuaire officiel du Ministère du travail et de la
prévoyance sociale ,1985 page140
(16) Etienne Adjobimey : la hiérarchie des
normes juridiques. Tiré à part
(17) Kaptue J. S. Réflexion sur un projet de code de
sécurité et santé au travail au Cameroun : plaidoyer,
contenu et stratégie d'adoption. Mémoire , URESTE Cotonou ;
2003
(18) Convention n°155 et Recommandation n°164 sur la
sécurité et la santé des travailleurs, 1981,
BIT,Genève
(19) Convention n°161 et Recommandation n°171 sur
les services de santé au travail, 1985, BIT,Genève
(20) Convention n°187 et Recommandation n°197 sur le
cadre promotionnel de la sécurité et santé au
travail,2006, BIT,Genève
(21) Jorma Rantanen et Igor A. Fedotov . les Normes ,
Principes et Approches des services de santé au travail dans :
Encyclopédie de sécurité et de santé au travail
volume I 3ème édition Française-BIT :
2000.p 16-2 et 16-3
(22) Georges H. Coppée. Les services et la pratique de
la santé au travail dans : Encyclopédie de
sécurité et de santé au travail volume I
3ème édition Française- BIT :2000.p
16-20.
(23) Principes directeurs concernant les systèmes de
gestion de la sécurité et de la santé au travail.
ILO-OSH 2001
(24) Circulaire DRT n°2005-03 du 7 avril 2005 relative
à la réforme de la médecine du travail en France.
http://www.aim67.org/pdf/circulaire_drt_reformemedecinetravail.pdr,
consulté le 30/05/2006
(25) Institut universitaire de médecine du travail de
Rennes
Rôles et missions de la médecine du
travail : organisation des services médicaux du travail
http://www.med.univ-rennes1.fr/etud/med_travail/cours/rôles_et_missions.htlm
Consulté le 20/04/2006
(26) Arrêté N°31/MFPTRA/MSP/DC/SGM/DT/SST
du 05 mai 1999 portant attributions, organisation et fonctionnement des
services de santé au travail de la république du Bénin
(27) Module I du C.E.S de santé au travail
Thème I : Introduction à la
santé au travail
Faculté des sciences de la santé
URESTE (COTONOU)
(28) Module du C.E.S de santé au travail
URESTE ; UNB-COTONOU
Module : NEOP 101
Normes, Ethiques, Organisation et Prestations des
services de santé au travail
Dr T.KALHOULE
13- ANNEXES
1-Modèle de Demande d'agrément d'un
service médical autonome
Entreprise :..............................................................................
Siège de
l'entreprise :..................................................................
Activité de
l'entreprise :................................................................
Adresse et effectifs de ou des établissements
dépendant de l'entreprise (I) :....
Adresse du service
médical :.........................Téléphone :......................
Nom, titre, diplômes et adresse du ou des
médecins..................................
Etablissement
|
Effectif des travailleurs
|
Membre de famille
|
TOTAL
|
|
|
|
|
Temps consacré effectivement par chaque
médecin..........................
Nom, titre et diplôme du ou des
infirmiers............................ ........
Nom des
secouristes..............................................................
Locaux
médicaux................................................................
Nom et adresse des laboratoires chargés des examens
complémentaires.......
- Radioscopie
- Examens biochimiques
Avis et signature des médecins
d'entreprise.......................................
Date et signature du chef
d'entreprise..............................................
Avis et signature du chef de service de médecine du
travail(I)......................
(I) Signature de l'inspecteur du travail à défaut
du chef de service médecine du travail
2- Modèle de demande d'agrément d'un
service médical interentreprises
- Groupement
fondateur :..................................................................
- Dénomination du service
médical......................................................
- Adresse du
siège :..............................Téléphone
n°..........................
- Domaine
géographique :..............................................................
- Domaine
professionnel :.................................................................
- Nom, titres, diplômes et adresse du ou des
médecins...............................
Entreprises adhérentes
|
Effectifs
|
Membres des familles
|
Total
|
|
|
|
|
Totaux généraux
|
|
|
|
-Temps consacré effectivement par chacun
des médecins.............................
- Nom , titres et diplômes du personnel
para-médical...................................
- Nom des
secouristes........................................................................
- S'il y a lieu , adresse et numéro de
téléphone des centres médicaux dépendant de
l'organisme central avec indication de leur compétence
territoriale................
- Locaux
médicaux...................................................................... ....
Nombre des pièces
- Destination des
pièces.......................................................................
- A quel endroit la radioscopie est-elle
effectuée ?
- Nom et adresse des laboratoires chargés des examens
complémentaires...............
- Avis du ou des
médecins......................................................................
- Signature du Directeur du
service..........................................................
- Avis et signature du chef de service de médecine du
travail du ressort (I).............
(I) Signature de l'Inspecteur du Travail ou à
défaut du chef de service de médecine du travail.
3- Modèle de rapport annuel d'activité du
médecin du travail
PERIODE DE REFERENCE
I- LE MEDECIN
- NOM :
- TITRE :
- N° agrément :
- Adresse du cabinet médical et
téléphone :
- Nombre total de personnes couvertes :
II- L'ENTREPRISE
I- CARACTERISTIQUES
- Raison sociale :
- Activités de l'entreprise :
- Organisme assureur :
- Effectif détaillé :
Par sexe
Par catégories
- Existe-t-il un C.H.S
III- LE SERVICE MEDICAL DE L'ENTREPRISE
- Personnel médical :
- Nature de l'activité :
- Nombre de personnes couvertes :
- Nombre de salariés :
- Temps consacré dans le cadre de la convention de visites
et de soins :
- Temps réservé à l'exercice exclusif de la
médecine du travail (examens obligatoires, activité de
prévention sur les lieux de travail)
- LOCAUX :
a) Bureau du médecin et infirmière
b) Salle de soins
- Matériel
- Commentaires
IV- RENSEIGNEMENTS FINANCIERS
- Rapport frais de gestion du service médical
Masse globale des
salaires
- Prix de revient du service médical
V- LE BILAN D'ACTIVITES DE MEDECINE DU
TRAVAIL
I- LES EXAMENS SYSTEMATIQUES
INTITULE
|
NOMBRE
|
APTE
|
INAPTE
|
Visites d'embauche
|
|
|
|
Visites pré-embauche
|
|
|
|
Visites de reprise
|
|
|
|
Surveillance médicale particulière
|
|
|
|
Poste de surveillance médicale spéciale
|
|
|
|
Poste de sécurité
|
|
|
|
Poste dangereux
|
|
|
|
Femmes enceintes
|
|
|
|
Enfants de moins de 18 ans
|
|
|
|
Handicapés moteurs
|
|
|
|
Handicapés sensoriels
|
|
|
|
Autres
|
|
|
|
Visites effectuées à la demande :
Salaries
Employeur
médecin
|
|
|
|
OBSERVATIONS :
II- LES EXAMENS COMPLEMENTAIRES
EXAMENS
|
EMBAUCHE
|
PERIODIQUES
|
Radiographies pulmonaires
|
|
|
Autres examens de radio(préciser lesquels)
|
|
|
Autres examens spéciaux
|
|
|
Consultations spécialistes
|
|
|
III- LES EXAMENS DE LABORATOIRE
EXAMENS PERIODIQUES
|
EMBAUCHE
|
NOMBRE
|
N.F.S
|
|
|
G.E
|
|
|
COMMENTAIRES :
IV. LES ACCIDENTS DU TRAVAIL ET LES MALADIES
PROFESSIONNELLES
a) Données chiffrées :
§ Nombre de M.P indemnisables
déclarées :
§ Nombre de maladies à caractères
professionnel déclarées :
§ Nombre d'A.T déclarés
§ Nombre I.T.T. déclarés 1 à 4
jours ;5 jours à 1 mois ; de plus d'un mois ; de 3 mois
et plus
§ Nombre I.P.P prononcés :
§ Nombre d'accidents mortels :
§ Nombre d'inaptitudes prononcées à la reprise
du travail après M.P ; après A.T
§ Nombre d'enquête effectuée après
M.P : après A.T
Commentaires :
V- LES ACTIVITES DU MEDECIN SUR LES LIEUX DU
TRAVAIL
a) Données chiffrées sur l'activité du
médecin en milieu du travail
- Nombre de visites :
- Nombre d'étude de poste :
- Nombre de prélèvements ou analyses
effectués :
- Nombre d'interventions auprès du chef d'entreprise pour
l'amélioration des conditions de travail :
- Nombre d'aménagement de poste de travail :
- Nombre de participations à des enquêtes
après accidents de travail ou maladie professionnelle :
- Nombre de séances d'éducations
sanitaires :
- Nombre de séances de vaccination :
VI- ACTIVITE DE SOINS AUPRES DE L'ENSEMBLE DES
PERSONNES COUVERTES
a) Données
- Nombre total de personnes couvertes :
- Nombres total de consultations :
Salariés ............
Membres de famille....
Personnel étranger à la
société.....
|
Consultations dans les entreprises
|
Consultation en cabinet
|
Nombre de maladies contagieuses déclarées :
Nombre d'examens complémentaires effectués en
dehors des examens effectués dans le cadre de la médecine du
travail
Commentaires
VII- AUTRES ACTIVITES DU MEDECIN D'ENTREPRISE
VIII- REMARQUES ET SUGGESTIONS
Le Directeur de l'établissement
Le Médecin responsable
|