Chapitre 13 Conclusion partielle
A la suite de nos enquêtes, il ressort que des 304
personnes interrogées, 77.99% (femmes et les hommes) acceptent la femme
comme pasteur à la tête de l'église. Cela pourrait
s'expliquer par le fait que les églises AEECI cohabitent avec plusieurs
autres églises dans les quelles exercent les femmes comme pasteurs.
CONCLUSION GENERALE
Au terme de ce travail, notre constat est que
les positions relatives à la direction de l'église locale par la
femme sont mitigées. D'une part, 22.03% des 304
personnes interrogées, soit 67 personnes, n'acceptent pas les femmes
comme pasteurs à la direction de l'église. Cette position est
exprimée par certains pasteurs d'abord, ensuite des anciens et des
diacres. Ils soutiennent leurs positions par certains passages bibliques. Entre
autres : « Déborah bien qu'étant juge en
Israël a travaillé sous la direction de Gédéon ;
Myriam la soeur de Moïse a fait son ministère au près des
leaders comme Moise et Aaron ». Marie de Magdala, Jeanne bien
qu'elles aient suivi Jésus n'ont pas été
mentionnées parmi les disciples de Jésus. Pour ces
chrétiens de l'AEECI, comment se prendrait une femme établie
pasteur sur une église si elle doit avoir trois mois de congé de
maternité et s'absenter de la direction de l'église. Sachant que
l'absence prolongée d'un leader donne souvent des occasions à des
fidèles mal affermis de chuter. L'exemple de Moïse dans l'histoire
du peuple d'Israël au désert en un. Cela revient à dire
qu'il serait difficile pour une église d'avoir son premier responsable
comme femme. En plus, la femme entant que mère, ne peut pas être
efficace dans l'exercice du ministère pastoral compte tenu de ses
nombreuses tâches domestiques et sa constitution biologique qui ne peut
résister à des tensions sociales et physiques. Pour ainsi dire,
il n'est pas nécessaire d'établir des femmes à la
tête d'une église locale. La position exprimée par ce
groupe de personnes nous a permis de comprendre que le problème qui se
pose à l'AEECI et qui pouvait être général, n'est
pas de savoir, si la femme peut ou non exercer le ministère pastoral. Ce
n'est donc pas une question doctrinale, théologique ou intellectuelle,
mais pratique. Est-ce que la femme pourra affronter les difficultés
liées à la pratique du ministère ? Rendre des visites
aux églises souvent à pied ou à vélo. ?
D'autre part, 77.96% soit 237
acceptent la femme comme pasteur à la direction de l'église
locale à l'AEECI. Parmi eux des pasteurs, des anciens, des diacres et
simples fidèles. Pour ce grand pourcentage de personnes
enquêtées, ils soulignent que diriger ; c'est servir les
autres, surtout se soucier du bien être de ses administrés. Pour
eux, les femmes sont bien prédisposées à écouter,
elles sont de vraies conseillères donc de bons administrateurs. Ils
soutiennent leur position en soulignant le fait que Dieu n'avait pas
confié la gestion et l'entretien du jardin d'Eden à l'homme seul.
Dès lors, peut-on négliger l'avis de ces fidèles qui
constituent le plus gros volume de nos enquêtés ? Que vaut
une autorité si grande soit telle si elle n'a pas le soutien de son
peuple ?
C'est pourquoi, pour notre part, nous proposons
que si une femme manifeste la vocation de servir Dieu à plein temps
comme pasteur sur une église, qu'il faut l'établir au près
d'un pasteur pour tester sa capacité et sa
compétence ; ce qui permettrait de tirer la conclusion sur
la direction de l'église par la femme à l'AEECI. Il
serait tout de même intéressant de multiplier les enseignements
sur le rôle de la femme en général et des femmes pasteurs
en particulier dans nos églises AEECI.
En définitive, pour le bon fonctionnement des
églises AEECI, les instances suprêmes tacheront d'analyser toutes
les propositions qui ont été faites pour définir
clairement la position de l'église AEECI quant à la direction
de l'église par la femme.
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