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La gestion des crédits et la rentabilité bancaire. Cas de la "B. M. C. I "

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par Hamza MECHCHATE, Fatiha MOKHTAR, Sara MILIANI IDRISSI
Université Hassan 2 Mohammedia - Licence en sciences économiques et gestion 2008
  

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2- L'octroi du crédit :

2.1- Les types d'octroi du crédit :

Le développement économique et social, le progrès technique, l'évolution des échanges commerciaux nationaux et internationaux ont engendré la transformation et la multiplication des besoins de l'Etat, des établissements publics et semi publics, des entreprises et des particuliers, des besoins en investissement et donc en financement. Ces transformations ont entrainé parallèlement la diversification des opérations d'octroi du crédit bancaire qui est devenu beaucoup plus vaste, de ce fait on peut distinguer entre les opérations d'octroi du crédit selon leur objet, leur nature, leur destination, aussi par rapport aux garanties prévues, à l'encadrement du crédit, et aux possibilités de financement des crédits.

2.1.1-Distinction par rapport à l'objet :

On peut classer les crédits en deux types :

oe Le crédit de banque : un prêt en argent.

oe Le crédit commercial : consenti par un fournisseur à son client à l'issu d'une vente de marchandise qui correspond au délai de règlement.

2.1.2-Distinction par rapport à la nature des crédits :

Dans ce cas on divise les crédits bancaires en deux grandes catégories :

oe Les crédits en capitaux : qui impliquent pour une banque des décaissements effectifs en argent (cas de facilité de caisse, du crédit à moyen terme...). Ces crédits sont couramment appelés « crédit par décaissement »

oe Les crédits en garantie : qui ne nécessitent que la signature des banquiers (cautions et crédits documentaires). Le banquier qui s'est porté caution d'un de ses client peut être appelé à décaisser des sommes importantes et doit envisager les répercussions que son engagement peut avoir sur sa trésorerie. D'autre part ; le banquier qui escompte une remise, en met le montant à la disposition du cédant, mais il peut réescompter immédiatement les effets et, en pareil cas, son intervention se ramène en fait à l'apposition d'une signature de garantie. Par ailleurs, le client qui obtient l'acceptation d'une banque a toutes facilités pour faire escompter sa traite chez un autre banquier et la garantie qui lui est donnée lui permet souvent d'obtenir immédiatement des fonds.

2.1.3- Distinction par rapport à la durée du crédit :

Cette distinction permet de différencier :

oe Les crédits à court terme : destinés à suppléer aux besoins intermittents des entreprises ou aux besoins de consommation des particuliers et dont la durée s'étale généralement de quelques mois à 2 ans.

oe Les crédits à moyen terme : ayant pour objet de compéter le financement des projets d'investissement et dont la durée varie de 25 mois à 7 ans.

oe Les crédits à long terme : dont l'objet est analogue à celui des crédits à moyen terme mais dont la durée de remboursement excède souvent 7 annuités, soit en raison de l'importance des programmes d'investissement, soit compte tenu de la faiblesse relative à leur capacité d'autofinancement ou des deux à la fois. Les crédits à long terme peuvent atteindre de 10 à 15 ans voir même plus dans certains cas.

Cette distinction est importante dans la mesure où elle a entrainé une spécialisation des établissements bancaires et para-bancaires. Ainsi, les crédits à court terme finançant les besoins courants des affaires sont l'apanage des banques de dépôts. Ceux finançant les besoins de consommation des particuliers sont dévolus essentiellement aux sociétés de crédit à la consommation alors que les crédits à moyen et long terme finançant les investissements sont principalement octroyés par les organismes financiers spécialisés.

2.1.4- Distinction par rapport à la destination du crédit :

Selon cette distinction on fait la différence entre les crédits soit par rapport aux secteurs d'activité soit par rapport aux circuits économiques.

oe La classification des crédits par rapport aux secteurs d'activités : agriculture, pêche, mine et industrie, commerce et services, permet aux banques et aux organismes financiers spécialisés de connaitre leur pénétration dans les différentes branches, l'évolution des financements de celles-ci et d'orienter en conséquence leur politique respective.

oe La classification des crédits par rapport aux circuits économiques : permet de faire la distinction entre :

s Les crédits à la production.

s Les crédits à la commercialisation.

s Les crédits à la consommation.

Les crédits aux activités productives dans le domaine de l'investissement, sont pris par les banques et les organismes financiers spécialisés car ils sont destinés à promouvoir le développement du pays, en développant les crédits d'investissement, les banques réservent une large part de leurs concours au financement d'exploitation des entreprises productives.

A l'opposé, les crédits à la commercialisation distribués quasi-totalement par les banques n'ont trait qu'aux besoins d'exploitation des entreprises commerciales et plus rarement à leur équipement. Les investissements réalisés par les entreprises commerciales sont généralement financés par les propres moyens de celles-ci.

Les crédits à la consommation distribués principalement par les sociétés de crédits, sont développés aussi au sein des banques et ceci dans le but de rechercher une clientèle importante à dépôt relativement stable.

2.1.5-Distinction par garanties de crédit :

Cette distinction porte la différence entre le crédit personnel et le crédit réel.

oe Le crédit personnel : est celui qui n'est joigné d'aucune garantie sauf celle que confère la personnalité même du débiteur notamment sa valeur morale (son sérieux dans les affaires, son honorabilité et sa solvabilité, sa situation personnel ou moyens financiers propres). En revanche, en octroyant un crédit personnel, le banquier prend en considération, non seulement la moralité et la capacité de remboursement du client mais également sa surface, c'est-à-dire la somme globale de ses biens meubles et immeubles susceptibles de servir de garantie en cas de non paiement.

oe Le crédit réel : contrairement au premier, celui-ci est assorti d'un ou de plusieurs garanties qui peuvent être de sûretés réelles ou de sûretés personnelles :

s Les sûretés réelles sont celles qui portent sur un gage de bien meubles ou immeubles que possède l'emprunteur.

s Les sûretés personnelles sont celles qui résultent de la garantie d'une ou de plusieurs personnes appelées cautions, une personne qui s'engage d'assurer le remboursement du crédit en cas de non solvabilité de l'emprunteur.

« L'opération de crédit ne doit être qu'une facilité suivie d'un remboursement et non pas la délivrance d'une somme à charge par le prêteur de vendre des biens mobiliers et immobiliers ou d'actionner un tiers pour rentrer dans ses fonds. La justification économique et morale du crédit disparait si la défaillance du débiteur devait être considérée comme l'éventualité courante » (M M.A Boudinot et J.C.Frabot :1974)

On en déduit donc que le crédit personnel ou réel est basé d'abord sur la personnalité du débiteur plus particulièrement la confiance qu'il inspire, et que les garanties ont un rôle secondaire dans la décision du banquier, on peut dire qu'elles sont un moyen de couvrement du risque d'insolvabilité.

2.1.6- Distinction par rapport à l'encadrement du crédit :

Celle-là fait la différence entre les crédits encadrés et ceux non encadrés.

On remarque que les banquiers ont tendance à accorder aisément les crédits non encadrés du faite qu'ils sont basés sur un taux d'intérêt variable et donc ne limitent pas quantitativement leurs interventions, par contre ils se montrent plus sélectifs, voir même plus sévères, pour les autres formes de crédit.

2.1.7- Distinction par rapport aux possibilités de financement des crédits :

Les banques opposent ici les crédits dits réescomptables ou mobilisables aux crédits non-réescomptables ou non mobilisables.

oeLes crédits réescomptables : sont considérés comme un moyen de refinancement de la banque en cas de besoin de celle-ci, sur le marché monétaire ou auprès des organismes financiers spécialisés intéressés après accord de réescompte.

oe Les crédits non réescomptables : généralement se sont tous les crédits qui ne sont pas susceptibles d'être réescomptables et qui engendrent une immobilisation de fonds des banques.

De cela on peut dire que les crédits, réescomptables sont plus favorables que les crédits non réescomptables, du fait que d'une part les réescomptables sont à taux d'intérêt beaucoup plus intéressant que ceux prévus pour les concours non réescomptables, d'autre part les réescomptables offrent la possibilité aux banques de se refinancer en cas de resserrement de la trésorerie.

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