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La gestion des crédits et la rentabilité bancaire. Cas de la "B. M. C. I "

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par Hamza MECHCHATE, Fatiha MOKHTAR, Sara MILIANI IDRISSI
Université Hassan 2 Mohammedia - Licence en sciences économiques et gestion 2008
  

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2- Mesure du risque de crédit :

Les décisions de gestion que les établissements de crédit prennent, ont des répercussions directes sur les résultats et peuvent confronter ces derniers ou les affecter négativement.

Ce sont autant de raisons qui ont poussé les autorités monétaires nationales et internationales à prévoir de nombreuses mesures de prévention et de couverture des risques bancaires parallèlement à la libéralisation de l'activité des établissements de crédit.

C'est ce que nous nous proposons d'examiner dans le point qui suit:

Dans un environnement concurrentiel, de nombreux facteurs peuvent inciter une banque à prendre des risques parfois importants, chose qui pourrait la mettre en péril et même menacer la stabilité de tout le système à cause des effets de contagion.

C'est dans le but de limiter les effets néfastes de la prise de risque et de promouvoir la stabilité et la sécurité du système financier que fut l'avènement de la réglementation prudentielle.

2.1- Le comité de Bâle:

Le Comité de Bâle a été créé en 1974 par les gouverneurs des Banques Centrales du groupe des dix (G10) sous l'appellation « Comité des règles et pratiques de contrôle bancaire », il est constitué des pays suivants : Belgique, Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Luxembourg, Pays-Bas, Espagne, Suède, Suisse, Royaume-Uni et Etats-Unis. Ces pays sont représentés par leurs banques centrales ou par l'autorité de supervision bancaire. Leurs représentants se rencontrent régulièrement à la banque des Règlements Internationaux (BRI) localisée à Bâle pour parler des enjeux liés à leur responsabilité.

Les taches du comité de Bâle sont axées sur :

- L'échange d'informations sur les pratiques nationales de contrôle.

- L'amélioration de l'efficacité des techniques mises en oeuvre pour la surveillance de l'activité bancaire internationale.

- La fixation de normes prudentielles minimales dans les domaines ou elles apparaissent souhaitables.

Il est à noter que le comité de Bâle ne dispose d'aucun pouvoir légal national ou international, ses conclusions n'ont pas force exécutoire. Son rôle est plutôt d'établir des normes de références et des lignes directrices générales et de formuler des recommandations à l'égard des bonnes pratiques que ses membres s'engagent à mettre en oeuvre.

2.2-L'accord de Bâle de 1988 :

Le ratio Cooke est un ratio prudentiel destiné à mesurer la solvabilité des banques (et établissements assimilés). Le ratio Cooke a été institué en 1988. Par extension, un ratio moyen est également calculé pour les pays, par rapport aux plus grandes banques de celui-ci. Il a été élaboré par un comité, réuni à Bâle, composé des banques centrales et des autorités de surveillance des 10 pays siégeant auprès de la B.R.I. (Banque des Règlement Internationaux). Il porte le nom du président du Comité de Bâle de cette époque. Au niveau Européen, on le nomme ratio de solvabilité.

A noter que les règles décrites ci-dessous n'ont aucune portée réglementaire. A l'usage, cependant, les pays les intègrent dans leur propre réglementation.

Le calcul est effectué d'après le rapport entre les fonds propres (capital pur) et quasi fonds propres (réserves + certaines provisions + titres subordonnés) et l'ensemble des engagements, pondérés selon la nature de l'emprunteur. Le ratio Cooke doit respecter 2 exigences :

· (fonds propres + quasi fonds propres) / ensemble des engagements > 8%

· fonds propres / ensemble des engagements > 4%

· Forces du ratio Cooke (BALE I) :

- les contraintes qu'il a imposé sur les fonds propres des banques ont permis de mieux couvrir les engagements pris par celles-ci et de contrecarrer les tentations de réduire continuellement la base du capital pour maintenir la rentabilité des fonds investis, et ce d'autant que la concurrence interbancaire est devenue acerbe et que les marges bancaires sont de plus en plus réduites.

- le ratio Cooke a eu un effet incontestable sur le comportement des banquiers par une prise de conscience accrue de leurs risques et de la nécessité d'améliorer leur rentabilité par une gestion à la fois efficiente de leur actif, de leur passif et des éléments hors bilan, et plus respectueuse des équilibres du bilan.

- il a, par ailleurs, permis l'atténuation des inégalités concurrentielles entre pays par une certaine harmonisation des règles prudentielles dont, pratiquement toutes les banques s'étaient inspirées entre 1989 et 2006, préoccupées qu'elles étaient, de démontrer sur les marchés financiers qu'elles remplissaient ces normes.

· Limites de ce ratio :

Au fil des années, cette version du ratio a montré quelques limites :

Inadaptation des pondérations face aux bouleversements qu'a connus la sphère financière depuis 10 ans : explosion des activités de marchés, mise en place de nouvelles technologies. Risque de crédit accélérant la circulation de l'argent, naissance de nouveaux instruments, sophistication juridique des acteurs, etc.

Non prise en compte du capital économique plus adapté pour mesurer les risques réels que le simple capital réglementaire.

Mauvaise prise en compte des risques souverains démontrée par les récentes crises de certains pays émergents.

Des discussions ont donc été engagées en vue d'une réforme du mode de calcul du ratio Cooke.

· La refonte s'articule sur 3 axes:

Affiner le traitement des risques de crédit par le renforcement de l'outil d'évaluation pour mieux adapter le niveau des pondérations.

Mettre en place un dispositif de surveillance chargé de vérifier la concordance entre la stratégie des banques en matière de fonds propres et leur profil global de risque et disposant de suffisamment de pouvoir pour imposer un respect des règles.

Promouvoir une meilleure transparence dans la politique de communication des banques vis à vis des marchés en publiant des recommandations sur les informations que les banques devront dévoiler.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard