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La gestion des crédits et la rentabilité bancaire. Cas de la "B. M. C. I "

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par Hamza MECHCHATE, Fatiha MOKHTAR, Sara MILIANI IDRISSI
Université Hassan 2 Mohammedia - Licence en sciences économiques et gestion 2008
  

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2.3-Nouveau ratio de solvabilité Mac DONOUGH :

Pour toutes ces raisons, le ratio de solvabilité, dans le cas des banques, s'exprimait initialement par le rapport du montant des fonds propres au montant des crédits distribués, ceux-ci étant pondérés par leur caractère plus ou moins risqué. Dans sa nouvelle version, le ratio prend en compte d'autres catégories de risque que le risque de crédit, à savoir le risque de marché et le risque opérationnel Le ratio Mac DONOUGH est le successeur officiel du ratio Cooke. William J. Mac DONOUGH est l'actuel président du comité de Bâle et de la Fédérale Reserve Bank of New-York.

En effet, après plus 10 ans d'utilisation, le ratio Cooke semble avoir ses limites.

Ce ratio succèdera au ratio Cooke suivant les accords Bâle II. Il introduit pour son calcul la notion de risque et surtout les principes de leur surveillance constante.

L'objectif est de permettre une gestion plus fine des risques en phase avec la réalité économique.

· Le dispositif repose sur trois types d'obligations (les piliers)

Pilier I : une révision des lignes directrices de l'Accord, par un alignement plus étroit des exigences minimales en matière de fonds propres sur les risques effectifs de perte économique; c'est à-dire les établissements doivent disposer d'un montant de fonds propres au moins égal à un niveau calculé selon l'une des méthodes proposées, en d'autres termes les institutions bancaires doivent disposer de fonds propres suffisants pour couvrir les financements accordés, en tenant compte de l'évaluation des sécurités et des garanties. Cet élément a été fortement critiqué ces dernières années, puisqu'il s'applique sur l'ensemble des financements accordés, indépendamment du niveau de solvabilité réelle des divers débiteurs.

Pilier II : un processus de révision et de supervision (supervision et rapport aux agences réglementaires); c'est-à-dire les autorités disposent de pouvoirs renforcés et peuvent notamment augmenter les exigences de garantie,

Pilier III : une discipline de marché (transparence et ouverture sur les places financières) donc les établissements sont soumis à la discipline de marché et tenus de publier des informations très complètes sur la nature, le volume et les méthodes de gestion de leurs risques ainsi que sur l'adéquation de leurs fonds propres.

Donc l'architecture du nouveau ratio s'appuie sur trois piliers qu'on peut les résumer dans ce schéma :

Tableau1 :

 

Bâle ²² :

 

PILIER ² :

PILIER ²² :

PILIER ²²² :

Exigences minimales

Des fonds propres :

-Risque de crédit 

(nouvelles approches

De calcul).

-Risque du marché

(inchangé).

-Risque opérationnel

(nouveau).

Surveillance par les

autorités prudentielles :

-Evaluation des risques

et dotation en capital

spécifiques à chaque

banque.

-Communication plus

soutenue et régulière

avec les banques.

Transparence et

discipline du marché :

-Obligation accrue de

Publication (notamment

De la dotation en fonds

Propres et méthodes

D'évaluation des risques).

Source: Credit Suisse Economic & Policy Consulting, Economic Briefing N° 36

Selon le pilier I la formule de Bâle II devient:

Fonds Propres réglementaires

Risque de crédit + Risque de marché + risque opérationnel

Le Comité de Bâle a prévu des approches différentes pour mesurer chacun des risques (risque de crédit, risque de marché, risque opérationnel), approches allant des plus simples aux plus élaborées, l'adoption de ces approches conférant à l'établissement de crédit la possibilité de mieux appréhender ses risques est encouragée par des diminutions non négligeables des pondérations que justifient d'ailleurs une bonne maîtrise des risques et de leur contrôle par un établissement de crédit.

Le risque de crédit peut être mesuré au gré des établissements de crédit, par l'une des 3 approches suivantes présentant une sensibilité croissante dans l'affinement du risque :

Ø Une approche simplifiée : approche standard révisée

Ø Deux approches basées sur le rating internes :

§ L'approche IRB2 simple

§ L'approche IRB plus complexe

· L'Approche standard révisée :

Cette approche standardisée se distingue de celle du ratio Cooke par 4 aspects importants :

§ Le recours aux notations d'agences externes3

§ L'instauration de 5 nuances de risques au niveau de chaque catégorie d'actifs à travers des pondérations évolutives de 0%, 20%, 50%, 100 % et150%, allant du risque le plus faible, au risque le plus faible.

§ Le traitement préférentiel

-des crédits aux particuliers et à la petite entreprise pondérés à 75%.

-des crédits hypothécaires à l'habitat, pondérés à 35%.

§ L'introduction de pondérations fortes pour les risques élevés

-une pondération minimale de 150% pour les créanciers : sur les pays, les organismes publics, les banques et les sociétés d'investissement notées au dessous de B-, sur les entreprises ayant une notation inférieure à BB-et sur les prêts impayés depuis plus de 90 jours.

-pondération à 350% pour les créanciers titrisés notés entre BB+ et BB- dans un premier temps par les établissements de crédit marocains, nous en développerons comme suit les caractéristiques y afférentes retenues par Bâle II (le tableau ci-dessous).

2 : International Rating Based (Traduction : Basée sur les notations internes).

3 : Il s'agit des organismes externes d'évaluation du crédit (OEEC) tels que Standard and Poor's, Moody's Investor Service. Ou encore les organismes de crédit à l'exportation(OCE).

· Les approches basées sur les notations (ou rating) internes (IRB) :

Ces approches, comme leur nom l'indique, s'appuient sur la détermination du risque de crédit par l'établissement bancaire lui-même à travers la mise en place d'un système de rating internes (IRB) ou d'estimations propres préalablement autorisés par l'autorité nationale de supervision (au Maroc, il s'agit de Bank Al Maghrib).

Catégorie de contrepartie

 

Notation

 
 
 
 
 
 
 

AAA à AA-

A+ à A-

BBB+ à BBB-

BB+ à B-

Moins de B-

Non noté

Etats et banques multilatérales de développement

Banques

Sociétés

Détail

Immobilier

Autres

0%

20%

20%

20%

50%

50%

50%

100%

100%

100%

100%

100%

150%

150%

150%

100%

100%

100%

40%

75%

§ La méthode des notations internes :

- elle repose sur l'appréciation de leur risque de crédit par les banques elles-mêmes ;

- elle est basée sur 3 éléments principaux :

· les paramètres d'appréciations du risque (la probabilité de défaillance(PD), la perte en cas de défaillance (LGD), l'exposition au moment de la défaillance(EAD), et la maturité.

· une fonction de calcul des pondérations.

· des exigences minimales de qualité à remplir par les banques désireuses de voir leurs systèmes validés.

- elle est soumise à la validité et à l'approbation des superviseurs.

Il convient à signaler que si le rating de la clientèle et la probabilité de défaillance(PD) sont déterminés dans les approches de notations internes (IRB) par l'établissement du crédit lui-même, les paramètres des 3 autres composantes sont, soit fournis par l'autorité de supervision nationale (dans le cadre de l'IRB Fondation ou simple) soit établis par la banque ou la société de financement elle-même (dans le cas de l'IRB avancée, plus complexe)

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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite