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Capital risque en Tunisie - prospective 2020

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par Saber Sellami
Université virtuelle de Tunis  - Mastère professionnel en prospective appliquée 2009
  

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4.3.2.2 Une confusion entre le CR et la création d'entreprise

Toute entreprise en création n'est pas éligible à une opération de capital-risque. Une opération de capital-risque s'applique à une entreprise en perspective de croissance forte, ayant un besoin significatif de fonds propres (en particulier le secteur de l'innovation), et offrant des perspectives de sortie réalistes. Toute entreprise en création ne présente pas ces caractéristiques. Il est donc nécessaire de ne pas faire une confusion entre la création d'entreprise et le capital risque.

Le capital-risque est un acteur parmi d'autres de la création d'entreprise ni plus ni moins. Il existe beaucoup d'autres formes de soutien à la création d'entreprise qui ne sont pas que de nature financière et qui doivent tenir compte de la dimension du projet (souvent de petite taille) et de la culture du créateur qui a la plupart du temps peu de connaissances de gestion (et sera dès lors peu réceptif à l'approche par le capital-risque)

La mission dévolue aux SICAR pour la création d'entreprise est surdimensionnée et ne correspond pas forcément à leur coeur de métier. A partir de la confusion observée, «on » attend trop des SICAR en matière de soutien à la création d'entreprise. On en arrive ainsi à une situation qui si elle perdurait serait préjudiciable à l'ensemble des acteurs et in fine à la création d'entreprise en Tunisie.

La volonté légitime (et parfois encouragée) de participer à l'action générale de la création d'entreprise conduit certaines SICAR à accepter aujourd'hui un nombre important de dossiers en portefeuille, la technique du portage facilitant ceci.

Le fait que tout dossier instruit par le FOPRODI ou le RITI nécessite obligatoirement la participation d'une SICAR est la traduction de cette forme de confusion existante à l'heure actuelle. Le processus actuel handicape plus la création d'entreprise qu'elle ne l'encourage. Les SICAR et les organismes publics ne font pas le même métier et ne suivent pas forcément les mêmes objectifs même s'ils peuvent se rejoindre sur certains dossiers.

4.3.2.3 L'action des Pouvoirs Publics devrait être renforcée

L'expérience du capital-risque dans les pays industrialisés et notamment en France montre que les Pouvoirs Publics ont porté -et continuent de le faire- un fort soutien au capital risque. Ce soutien va au-delà d'avantages fiscaux accordés et peut prendre la forme de participation directe via la création de fonds publics (ou de fonds de fonds) au capital des entreprises ciblées.

Ce soutien public vise trois secteurs prioritaires particulièrement sensibles et risqués dans lesquelles les sociétés de capital-risque privées trouvent souvent une rentabilité insuffisante et ont donc tendance à s'en éloigner. Il s'agit :

§ du capital-risque création et post création visant les toutes premières périodes de vie de l'entreprise (amorçage, 1er tour).

§ du financement des projets de capital/innovation.

§ du capital-risque régional.

Ces trois secteurs sont tous trois soumis à des difficultés spécifiques qui nécessitent et justifient le soutien des Pouvoirs Publics (en association avec les organismes privés). On n'observe pas dans ces trois secteurs prioritaires une action suffisamment marquée de soutien des Pouvoirs Publics en Tunisie.

C'est le cas du FOPRODI dont l'action devrait être à la fois clarifiée et renforcée. Cet organisme tente de mener conjointement une action de soutien à la création d'entreprise (dans son ensemble) et de fonds public de capital-risque. Cette confusion dans sa mission est certainement un élément d'explication des résultats de son activité jugés par ses dirigeants eux-mêmes comme insatisfaisants.

C'est le cas des SICAR régionales qui ont du mal à remplir leur mission, notamment en raison d'une insuffisance de leurs moyens et ressources. Ceci se traduit par un nombre trop faible de prises de participation.

C'est le cas du secteur de l'innovation. Des responsables de SICAR ont regretté la faiblesse de la politique de soutien à l'innovation en Tunisie. C'est un secteur prioritaire du capital risque dans les pays industrialisés: il est systématiquement aidé par les Pouvoirs Publics.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon