4.4.3 La sortie: une
problématique qui décourage l'entrée !
La sortie constitue la préoccupation majeure des
capital-risqueurs qui doivent restituer les liquidités aux investisseurs
qui leur ont confié des fonds. En Tunisie, le problème de sortie
est de loin le problème le plus `handicapant' actuellement pour les
SICAR. Cette difficulté vient en grande partie du fait qu'une
participation minoritaire est plus difficile à céder qu'une part
majoritaire.
Du fait de la pratique du portage, 3 SICAR sur 4 optent pour
la rétrocession du capital au promoteur. Ce type de sortie ne
représente que 21% des réalisations en Europe et se
matérialise généralement par une option de vente du
capital-risqueur (put option). Pour ce qui est des sorties plus
sophistiquées, la place tunisienne est encore peu familière avec
ces techniques et les banques tunisiennes peu enclines à s'engager dans
de tels montages. Une seule opération du genre a été
réalisée en Tunisie, (par Tuninvest SICAR en 2004).
Quant à la sortie via le marché boursier, elle
reste encore marginale sur la place tunisienne. Elle est par contre la sortie
de prédilection chez les anglo-saxons permettant de maintenir le
management en place et de lever de nouveaux fonds pour les
sociétés introduites en bourse. Les cessions se font
généralement sur des marchés secondaires ou alternatifs
créés à cette fin. C'est en partie à ce besoin que
la création du marché alternatif tunisien, semble vouloir
répondre.
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