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Note d'état corporel et reproduction chez la vache laitière

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par Pierre Froment
Ecole nationale vétérinaire d'Alfort - docteur vétérinaire 2012
  

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3) Phase lutéale prolongée

On parle également de corps jaune persistant ; la sécrétion de progestérone a lieu pendant plus de 19 à 28 jours au lieu de 16 à 17 jours physiologiquement (figure 21). Elle représente 12 à 35% des profils post-partum. Le corps jaune qui persiste suit le plus souvent une première ovulation précoce et peut sécréter de la progestérone très au-delà de cinquante jours de lactation [21]. En plus des ovulations précoces, les pertes de poids excessives et une haute production sont des facteurs de risque de cette anomalie de cyclicité.

Figure 21 : Profils de progestérone correspondant à une phase lutéale prolongée [91].

4) Phase lutéale courte

La sécrétion de progestérone a lieu pendant moins de 10 jours (figure 22). C'est un cas plus rare (moins de 5% des cas) et qui est jugé normal quand il intervient après la première ovulation [46].

Figure 22 : Profil de progestérone correspondant à une phase lutéale courte [91].

5) Profils irréguliers

Cette catégorie comprend des profils de progestérone non classables dans les catégories précédentes.

6) Kystes

a) Définition

Les kystes ovariens sont considérés comme une cause majeure d'infertilité. Cependant 50% des kystes diagnostiqués disparaissent spontanément et ne perturbent pas la cyclicité. De plus, les kystes ne concernent que 10 à 15% des vaches laitières qui présentent des troubles de la reproduction.

On définit le kyste ovarien comme une structure de type folliculaire dont la taille est supérieure à
25 mm et qui persiste plus de dix jours. Il est également possible que des structures de plus petite

taille, mais qui persistent dans le temps en soient également, mais leur diagnostic en pratique est difficile.

Deux types de kystes sont distingués : le kyste folliculaire dont les parois sont fines et qui sécrète rarement de la progestérone ; et le kyste lutéal qui possède des parois épaisses et qui est associé à une production variable de progestérone. Les kystes folliculaires s'accompagnent de quatre dominantes comportementales : comportement normal, irrégularité et al.longement des cycles, anoestrus, nymphomanie [94]. Les kystes lutéaux s'accompagnent exclusivement d'anoestrus.

Le suivi de kystes marqués montre que dans 13% des cas seulement, le kyste persiste réellement mais dans 87% des cas, il est remplacé par un follicule qui ovule (sept cas sur vingt) ou qui est suivi du développement d'un autre kyste sur l'un ou l'autre des ovaires. Le kyste n'ovule en aucun cas [68].

Notons que la présence de kyste peut être responsable de l'apparition d'anomalie de cyclicité. En effet, des hypothèses mettent en cause le rôle de kystes folliculaires dans le cas de reprise d'activité différée ou de kystes lutéaux lors de phase lutéale prolongée (mais le corps jaune persistant en reste le principal responsable).

b) Effet de l'alimentation

L'alimentation fait là encore partie des facteurs de risque contribuant à l'apparition de kystes sans qu'en soit précisé le type. Si l'insuffisance d'apport énergétique ou l'excès d'azote non protéique en période post-partum sont souvent évoqués, aucun effet de l'état corporel au tarissement, au vêlage, à trente jours post-partum, ni de la perte d'état entre le vêlage et trente jours post-partum n'a été mis en évidence [59, 68]. En revanche, la note d'état au tarissement [43], et bien plus encore, le gain d'un point de NEC pendant le tarissement est associé à un risque de kyste 8,4 fois plus élevé [68]. D'une manière générale, l'état d'embonpoint est un facteur de risque [43].

c) Physiopathogénie

L'apparition de kyste est due à un défaut d'ovulation ou d'atrésie du follicule dominant. La fréquence des pulses de LH peut être insuffisante pour provoquer l'ovulation, mais suffisante pour permettre le maintien de la croissance du follicule dominant et de la production d'oestrogènes. Le déficit énergétique est alors mis en cause car il est à l'origine d'une diminution

de la synthèse de LH. De la même manière, le gain d'état corporel durant la période sèche révèle une "sur-alimentation" et une accumulation de gras qui sera mobilisé en post-partum. L'augmentation de la concentration sanguine en acides gras non estérifiés est alors dans ce cas fortement suspectée comme facteur de risque de kystes ovariens [59].

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