4) Aspect physiopathologique
Un ou deux follicules pré ovulatoires sont
présents au moment de l'oestrus. D'un diamètre de 18 à 20
mm, ils sécrètent des quantités élevées
d'oestradiol 17â responsable à la fois du comportement d'oestrus,
du déclenchement de l'ovulation et de la préparation du tractus
génital à l'accouplement et au transport des spermatozoïdes.
L'action des oestrogènes provoque en particulier l'épaississement
de la muqueuse vaginale et l'augmentation de la teneur en eau du mucus cervical
qui s'écoule alors par la vulve [88].
Chez des vaches recevant une ration à concentration
énergétique modérée et lors de déficit
énergétique, on observe une moindre réceptivité des
ovaires à la sécrétion de LH. Le déficit
énergétique affecterait la croissance folliculaire, surtout par
altération des petits follicules, soixante à quatre-vingt jours
avant l'ovulation, lorsque les cellules de la thèque interne, sensibles
à la LH, se multiplient ainsi que celles de la granulosa, sensibles
à la FSH. Ces altérations pourraient gêner le
développement ultérieur du follicule, conduisant à une
atrésie du follicule secondaire ou tertiaire, ou à un retard
d'ovulation. Un tel phénomène explique le décalage
observé entre le déficit énergétique et ses
conséquences sur l'activité ovarienne [32].
De même, la concentration en oestradiol du liquide
folliculaire chez des vaches qui reçoivent une ration à
concentration énergétique modérée est plus faible,
ce qui pourrait être une conséquence d'une altération de la
granulosa. Une telle diminution de sécrétion d'oestradiol
pourrait être à l'origine d'un retard d'ovulation en retardant le
pic de sécrétion de LH. [32]. Elle pourrait aussi être
à l'origine de la moindre expression des chaleurs observée
[92].
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