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Note d'état corporel et reproduction chez la vache laitière

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par Pierre Froment
Ecole nationale vétérinaire d'Alfort - docteur vétérinaire 2012
  

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C. BILAN ENERGETIQUE

1) Evolution du bilan énergétique

La sélection génétique, orientée vers l'augmentation de la production laitière, a rendu inévitable et systématique le déficit énergétique [33]. Cette même sélection a pourtant aussi augmenté l'appétit des vaches.

Le déficit énergétique est dû à une prise alimentaire qui augmente moins rapidement que les besoins énergétiques [8, 83]. En effet, la divergence d'évolution commence durant les derniers jours de lactation, où l'appétit diminue avant d'augmenter de nouveau après le vêlage. Des études récentes montrent une diminution de la consommation de 5 kg de matières sèches par jour dans la dernière semaine de gestation [10]. Mais les apports recommandés (métabolisme de base, production laitière, et croissance pour les primipares) sont multipliés par trois à quatre dès la deuxième semaine de lactation alors que l'appétit de l'animal met deux à quatre mois avant d'atteindre son maximum [34]. La figure 7 illustre l'évolution des besoins alimentaires (UFL, Protéines Digestibles dans l'Intestin (PDI) et calcium) multipliés par trois, alors que la quantité de matière sèche ingérée (MSI) augmente plus tardivement.

Figure 7 : Évolution comparée de l'appétit et des besoins autour du vêlage [28]. / besoin 1 mois avant vêlage

400%

300%

200%

100%

0%

PDI UFL Ca MSI

-6 -4 -2 0 2 4 6

Semaine / vêlage

La situation de déficit dure en moyenne jusqu'à six à douze semaines post-partum, voire quinze, semaines avec un nadir de la courbe de déficit énergétique situé entre une et deux semaines postpartum [82]. Cette situation induit une mobilisation des réserves contenues dans le tissu adipeux et des protéines d'origine osseuse et musculaire [5]. Notons que la couverture des besoins énergétiques par l'alimentation n'est pas possible, elle nécessiterait des apports trop massifs et brutaux d'autant que les vaches laitières supportent relativement bien ce déficit. Il est cependant important de limiter cet amaigrissement à six à huit semaines de lactation [34].

De plus, ce déficit est d'autant plus important que la vache est une haute productrice : chez la vache laitière, la priorité est donnée à la production laitière par rapport aux réserves corporelles. C'est le contrôle homéorhétique du partage des nutriments [34, 93]. Le déterminisme est hormonal, par l'insuline d'une part et l'hormone de croissance (GH) d'autre part. La première s'oppose à la mobilisation des réserves alors que la GH est l'hormone de l'homéorhèse : elle donne la priorité à certains tissus, ici la mamelle pour l'obtention des nutriments (figure 8) [29, 34].

Figure 8 : Modalités et contrôle hormonal de la mobilisation des réserves énergétiques en début de lactation [34].

AGNE : Acides Gras Non Estérifiés, ATP : Adénosine Tri Phosphate

Triglycérides
du

tissu adipeux

Insuline

-

+

GH

AGNE

ATP Triglycérides

foie

AGNE

 

Mamelle

Triglycérides

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon