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Contribution à  l'étude de l'impact de la pollution chimique sur l'herbier à  Posidonie dans la baie d'Alger

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par Yassine GUENDOUZI
Ecole nationale supérieure des sciences de la mer et aménagement du littoral  - ingénieur d'état 2011
  

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I.6.3.3. ÉCOLOGIE

En mode calme, Posidonia oceanica peut se développer très près du niveau moyen de la mer : ses feuilles s'étalent alors à la surface.

La profondeur maximale dépend de la transparence de l'eau (de 15 à 44 m). Dans le Var et en Corse, des touffes isolées de P. oceanica ont été observées jusqu'à 45-48m de profondeur (AUGIER et BOUDOURESQUE, 1979 ; BOUDOURESQUE et al., 1990).

Posidonia oceanica craint la dessalure. Elle dépérit immédiatement en dessous de 33%o (c'est la faible salinité qui l'élimine de la mer de Marmara : 21 à 27%o).

L'espèce semble mieux résister aux salinités élevées, tel que 41%o qui constitue sa limite supérieure de tolérance (BEN ALAYA, 1972). En effet, elle est présente dans des lagunes hypersalines de Tunisie (Bahiret El Biban : 46%o en moyenne en Aoüt).

Les températures extrêmes mesurées dans un herbier à P. oceanica sont 9,0 et 29,2°C (AUGIER et al., 1980 ; ROBERT, 1988). Il est possible toutefois que les températures basses (moins de 10°C) et hautes (plus de 28°C) ne soient supportées qu'exceptionnellement (BOUDOURESQUE et al., 2006).

Posidonia oceanica craint un hydrodynamisme trop intense. Les tempêtes arrachent des faisceaux de feuilles, dont certains constitueront des boutures. Elles peuvent éroder la matte, soit directement, soit en la vidant de son sédiment, ce qui la fragilise, c'est la raison pour laquelle, en mode battu, l'herbier ne s'approche pas à plus de 1 ou 2 m de la surface (AUGIER et BOUDOURESQUE, 1979).

I.6.3.4. FAUNE ET FLORE ASSOCIÉES

La flore et la faune de l'herbier à P. oceanica sont d'une exceptionnelle richesse. Environ 20% de toutes les espèces recensées en Méditerranée y ont été signalées, ce qui en fait le principal pôle de biodiversité en Méditerranée (BOUDOURESQUE, 1996).

Le caractère le plus original de l'herbier a P. oceanica est la juxtaposition de deux types de production primaire (BOUDOURESQUE et al., 1994 et BOUDOURESQUE, 1996) : Le premier est la production de la posidonie elle-même, il s'agit d'une matière végétale riche en composes peu biodégradables (cellulose, lignine), protégée chimiquement (acides phénoliques) contre les herbivores (PIOVETTI et al., 1984 ; CUNY et al., 1995 et AGOSTINI et al., 1998) ; Le second type de production est celui des épiphytes des feuilles, facilement biodégradables, sans défenses chimiques, et donc très appréciés par les herbivores.

La posidonie est peu consommée par les herbivores (moins de 10%) : l'oursin Paracentrotus lividus, le poisson Sarpa salpa et divers crabes du genre Pisa principalement (VELIMIROV, 1984 ; BOUDOURESQUE et al., 1994 ; RICO-RAIMONDINO, 1995 et PERGENT et al., 1997). Une partie des feuilles mortes reste sur place, constituant une litière consommée par de nombreux détritivores, principalement des Crustacés, et des Echinodermes (ZUPI et FRESI, 1984 et PERGENT et al., 1997). le reste (en moyenne 40% est exporté vers d'autres écosystèmes, où ces feuilles constituent un apport majeur de nourriture (VERLAQUE et NEDELEC, 1983 et PERGENT et al., 1994).

Les épiphytes des feuilles sont principalement des Rhodobiontes, calcifiées ou non : (Acrochaetium spp, Pneophyllum fragile, etc.), des Fucophycees :(Cladosiphon cylindricus, Giraudia sphacelarioides, etc.), des Bryozoaires : (Electra posidoniae, Collarina balzaci, etc.) et des Hydraires : (Aglaophenia pluma, Monotheca posidoniae, etc.) (PÉRÈS et PICARD, 1964 et ROMERO, 1988).

Les épiphytes des feuilles sont consommés par l'oursin Paracentrotus lividus et par le poisson Sarpa salpa (en même temps que les feuilles) ainsi que par de nombreux petits Gastropodes (Gibbula ardens, Alvania lineata, etc.) et Crustacés Amphipodes (Amphithoe ramondi, Hyale camptonyx, etc.) (LEPOINT et al., 2000).

De nombreuses espèces de prédateurs, principalement des poissons (Coris julis, Diplodus annularis, Labrus viridis, Scorpaena porcus, Serranus scriba, Symphodus cinereus, etc.) et des étoiles de mer (Luidia ciliaris, Marthasterias glacialis) se nourrissent des Crustacés, Gastropodes, Polychètes, oursins et pour quelques-uns des poissons de l'herbier à P. oceanica (HARMELIN-VIVIEN, 1982, 1984; ZUPI et FRESI, 1984 ; DANCE et SAVY, 1987 et SAVY, 1987).

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