2.2. Infrastructures de base
2.2.1. Habitat
Comme nous l'avons déjà indiqué, les
villages situés dans la zone de GOUONGO sont généralement
installés le long des voies de communication. Les habitations sont, pour
la plupart d'entre elles, construite en bois, entourée des murs en
planches éclatées fabriquées localement à partir de
tronc de Parasolier (Musanga cercropioide). Dans certains cas, les
murs des maisons sont protégés contre les insectes par l'huile de
vidange, que l'on induit soit sur toute la surface du mur, soit le plus souvent
juste dans sa partie inferieure. La durée de vie de ce type d'habitation
varie selon les mesures d'entretien prises. Elle est néanmoins en
moyenne d'environ dix ans (Doumenge, 1992 cité par Elema, 2008). Les
toitures sont constituées de « tuiles », feuilles de palmiers
raphia (Raphia spp) tissés que l'on désigne localement
« Kounzda » (Photo 1). Toutes les maisons sont dotées d'un
plancher en terre battue.
Photo 1 : confection d'un pan de toiture
à Mouetché (photo L. Kiminou)
On note cependant quelques habitations construites en
matériaux durables (planches dures, briques cuites, tôles, etc.).
Ce type d'habitations est rencontré uniquement dans les villages de
Kingani et Ngonaka, elles appartiennent aux fonctionnaires originaires du
village. Elles sont par contre inexistantes dans les villages de
Mouecthé, Douakani et Mokina.
2.2.2. Infrastructures de communications et moyens de
transports
2.2.2.1. Voies de communications
L'UFE GOUONGO est traversée par deux principales voies
de communications. La première part du district de Yaya, traverse le
village Mbaya pour ensuite relier Komono centre, avant de se diriger vers
Sibiti. La deuxième voie va de la sous-préfecture de Zanaga, pour
passer par le village Onkassa II et se diriger vers le village
Lékangi.
Les villages de notre zone d'étude sont situés
sur les deux routes secondaires du district de Komono. L'une part de Komono
centre, traverse les villages Mokina, Ngonaka et arrive au village
Mouetché après 65 Km. L'autre part de Komono centre, traverse les
villages Kingani et Douakani puis arrive au village Lefoutou après 96
Km. A partir de Lefoutou, on distingue un embranchement qui dirige la route
vers le district de Zanaga d'un côté et vers celui de Bambama de
l'autre. Ces deux routes secondaires sont assez praticables dans l'ensemble.
Les ponts construits par les Sociétés forestières
installées dans la zone sont en bois et en planches, comme l'indique la
photo 3 ci-dessous.
Photo 2 : pont de la Gnimi sur l'axe
Komono-Léfoutou (photo L. Kiminou)
En 2006, à l'initiative du Député de la
circonscription de Komono où se trouvent les villages
enquêtés et du Ministère de l'équipement et des
travaux publics, une opération d'entretien routier, appelée
« cantonnier villageois », a été réalisée
sur la route Komono-Lefoutou pour pallier a l'absence de la niveleuse qui
proviendrait du chef lieu du Département.
Cette opération à mobiliser les populations rurales
pour les travaux de déblayage et de remblayage de la dite voie au moyen
des machettes, houes, brouettes, pelles, etc.
Dans l'ensemble, ces voies de communication sont de temps en
temps entretenues par les sociétés forestières. Ces
dernières s'emploient à réfectionner les ponts et à
faire des « éclairages routes », c'est-à-dire des
opérations de remblayage, déblayage, élargissement et
nettoyage. Cependant, ces travaux d'entretien ne sont pas réguliers mais
se font à la suite des pressions exercées par les populations sur
ces sociétés, particulièrement à travers les
administrateurs (sous-préfets) et les élus
(députés) locaux.
Lorsqu'elles ne sont pas entretenues, ces voies se
dégradent rapidement, rendant difficile l'accès aux villages et
l'évacuation des produits des paysans (produits agricoles, de chasse et
de pêche).
Il est à noter la venue dans ces localités des
nouvelles technologies de l'information et de la communication notamment la
téléphonie mobile. En effet, l'opérateur Zain
télécom vient d'installer au village Douakani une antenne
émettrice, qui recouvrira les villages Lefoutou, Kingani,
Mouetché, etc.
|