2.2.4. Structures de santé
La couverture médicinale des 5 villages comprend deux (2)
Centres de Santé Intégrés (CSI) construits à
Kingani et Ngonaka.
a) Centre de sante intégré de Kingani
Construit à l'époque coloniale, ce centre est
constitué de deux bâtiments comprenant une salle de soin, un bloc
d'accouchement, une salle d'observation dotée de 4 lits, un laboratoire
et un magasin, tous relativement bien équipés. En 2002, ce centre
a bénéficié de l'appui de l'ONG IRC, avec la
réhabilitation entière des bâtiments, la construction d'un
puits d'eau et des dons de matériels (microscope, matelas,
moustiquaires, réactifs de sérologie, produits pharmaceutiques,
etc.). Ce centre dispose également d'un groupe électrogène
et d'un réfrigérateur à pétrole offert par le
député de la localité.
Photo 5 : centre de santé
intégré de Kingani (photo L. Kiminou)
Le centre est dirigé par un infirmier
diplômé d'Etat, qui est assisté par une « Matrone
» chargée des accouchements. Celle-ci est
rémunérée sur les recettes du centre. Le CSI de Kingani
reçoit les malades et les femmes en couches des villages Vouka (9 Km),
Douakani (7 Km) et Lefoutou (21 Km).
b) Centre de sante intégré de Ngonaka
Ce centre est un don de l'ONG IRC aux populations de la zone.
Construit en 2002, il est constitué d'un bâtiment construit en
matériaux durables (ciment et tôles). Le bâtiment est
composé d'un espace de consultation, d'une salle d'observation, d'une
salle de soins, d'un laboratoire et d'un bloc d'accouchement. L'ONG IRC a
équipé le centre en matériels hospitaliers (microscope,
matelas, moustiquaires, réactifs de sérologie, etc.) et en
produits pharmaceutiques de base. Elle a aussi doté le centre d'un four
à incinération et d'un puits d'eau. Le CSI dispose
également d'un logement en planches et en tôles pour l'infirmier,
construit par l'entreprise forestière TAMAN-INDUSTRIE. Cette entreprise
a également offert au centre 2 lits d'hospitalisation
équipés de matelas.
Le CSI de Ngonaka est dirigé par un infirmier
diplômé d'Etat, assisté de 2 agents communautaires
formés sur place et rémunérés sur les recettes
mensuelles du centre. Le CSI de Ngonaka reçoit notamment les habitants
des villages Mouetché (14 Km), Omoye (1 Km), et Mokina (2 Km).
c) Problèmes d'approvisionnement en médicaments
et de traitement dans les deux CSI
Les deux CSI sont ravitaillés en médicaments par
la Circonscription Socio-Sanitaire (CSS) de Sibiti et les vaccinations contre
les endémies courantes sont assurées par des équipes en
provenance du CSI de Komono-centre. Quant à la question de la lutte
contre le VIH SIDA, le travail de sensibilisation est assuré par
l'Unité de Lutte contre le SIDA (ULS) basé à Sibiti.
Dans l'ensemble des localités enquêtées,
les maladies les plus couramment rencontrées sont le paludisme, la
filariose, les infections respiratoires, les diarrhées, les rhumatismes,
la gonococcie, la fièvre typhoïde et les vers intestinaux.
Le prix de la consultation et du traitement dans les deux CSI
s'élève à 1.500 F.CFA par malade. Cependant, dans les
dépôts pharmaceutiques des deux centres on ne trouve pas, en
dehors du paracétamol, de la quinine, des anti-diarrhéiques, des
seringues et de quelques sirops, les produits prescrits. Ceci oblige les
malades à recourir aux produits souvent mal conservés et
périmés vendus par des marchands ambulants en provenance de
Komono, Sibiti et Mossendjo (photos 7 et 8).
En cas de maladie grave, le patient est évacué
au CSI de Komono-centre ou au CSS de Sibiti. Cette situation fait que plusieurs
malades, ne disposant pas de moyens financiers pour l'achat de
médicaments ou pour une évacuation vers Komono-centre ou Sibiti,
sont souvent contraints de recourir aux traitements traditionnels à base
de plantes et de la pharmacopée.
Photo 6 : point de vente de médicaments
à Photo 7 : vendeur ambulant de
Génériques à
Mouetché (photo L. Kiminou) Ngonaka (photo L.
Kiminou)
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