L'exploitation du bois d'oeuvre dans l'UFE GOUONGO, par
SICOFOR a commencée en 2007. Elle est traduite par les coupes annuelles
2007, 2008, 2009 situées dans les villages Mouetché, Kingani et
Douakani.
Depuis son installation dans l'UFE GOUONGO, les rapports
entre la SICOFOR et les populations des villages situées dans les zones
de coupes sont le plus souvent conflictuels. Les populations de ces
localités, conscientes d'être propriétaires des ressources
forestières, exigent à l'exploitant SICOFOR de contribuer au
développement local par le financement et la construction
d'infrastructures et équipements sociaux, au bénéfice des
villages. Un cahier des charges est souvent conclu entre la SICOFOR et les
Délégations Spéciales des villages des zones
d'exploitation.
La SICOFOR à travers « Lee Group » sa
sous-traitance dans GOUONGO, n'honore pas souvent les engagements conclus avec
les populations et consignés dans les cahiers de charges villageois.
C'est le cas du projet de construction d'une
3ème salle de classe équipée de table-bancs
à l'école primaire du village Mouetché. Le non respect de
dispositions consignées dans les cahiers de charges, crée des
rapports conflictuels entre l'exploitant et les populations locales.
En effet pour n'avoir pas réfectionné le pont
sur la GOUONGO et déblayé le tronçon de la route
Mokina-Mbaya dans les délais prévus, les populations ont
érigé des barricades sur les routes, pour empêcher les
véhicules grumiers de l'entreprise de circuler ; ils ont en outre
réquisitionné un véhicule de type pick-up appartenant
à la société. Il fallut l'intervention du chef du district
pour trouver un compromis entre les deux parties. La société
s'était engagée par la suite à réaliser les travaux
de réfections de cette voie.
Par ailleurs, les chantiers d'exploitation de la
société changeant régulièrement des sites en
rapport avec les zones de coupe annuelle, les populations des villages Douakani
et Kingani situés dans les nouvelles zones ont exigés à la
société de recruter la main d'oeuvre de ces deux villages. Et le
cas échéant renvoyer la main d'oeuvre des villages
Mouetché et Ngonaka situés dans les anciennes zones de coupe.
Cette situation a suscitée des tensions vives entre les populations de
Douakani - Kingani et celles de Mouetché - Ngonaka d'une part et la
société d'autre part.
En définitive ces rapports conflictuels ont souvent
trouvés de solutions. Il arrive quelquefois que des autorités
locales, notamment le chef du District et le Député de la
Circonscription, interviennent dans le règlement de certains
différends entre les populations et la société SICOFOR.
Photo 16 : non entretien d'une route et pont
Photo 17 : réunion de règlement d'un conflit
entre
prévu dans un cahier de charge (Photo REM, les
délégations Spéciales des villages et les
2008) représentants de la SICOFOR. (Photo L.
Kiminou)