La base-vie de l'UFE GOUONGO appelée aussi camp
forestier compte 172 habitants. Elle est constituée de maisons
construites en planches et couvertes de tôles. Chaque maison est
subdivisée en trois pièces chacune et l'ensemble est fixé
sur deux troncs d'Okoumé. Cette disposition facilite le
déplacement des logements lors des changements de site d'exploitation.
En effet, la base-vie de GOUONGO est non stable, elle est
déplacée en fonction des zones de coupe annuelle.
La Base-vie est repartie en deux blocs :
· un bloc où sont logés les
expatriés. Les habitations dans ce bloc sont plus grandes (12
m2) et équipées (un lit, un matelas, une table et une
chaise). Ce bloc possède en plus des latrines appropriées ;
· un bloc où sont logés les nationaux avec
leurs familles ; les habitations dans ce bloc sont plus petites (10
m2) et peu équipées (un lit), sans latrines.
L'ensemble de la base-vie de GOUONGO est alimenté en
électricité par un groupe électrogène, fonctionnant
de 6 heures à 22 heures.
Au sein de cette base-vie il n'existe pas de marché ; on
trouve cependant un Economat avec restaurant. Le restaurant est
réservé exclusivement aux expatriés. Dans cet Economat
sont
vendues des denrées alimentaires pour l'ensemble des
habitants du camp. Il s'agit le plus souvent : des boîtes de conserve
(500 FCFA la boite de sardine), des spaghettis, (300 FCFA le paquet), du poulet
congelé (3.000 FCFA l'unité), du poisson de mer (1.000 FCFA
l'unité), de l'huile de table (1.000 FCFA le litre) etc.
Compte-tenu des prix élevés de ces produits
alimentaires, les ouvriers congolais vont se ravitailler (une fois par mois)
dans les grands centres de la région (Komono, Sibiti) ou à
Pointe-Noire. Ils achètent et consomment le plus souvent les produits
locaux : manioc, huile de palme, légumes, tomate fraîche, viande
de chasse etc.
Il n'existe aucune structure scolaire sur la base-vie ; les
enfants des travailleurs de l'entreprise vont étudier les écoles
des villages avoisinants : école primaire de Mouetché,
école primaire de Kingani et son collège. Le déplacement
répété de la base vie de l'entreprise a des effets
perturbateurs sur la scolarité des enfants des travailleurs qui sont
soumis au changement d'écoles même au bon milieu de
l'année.
Le poste de santé identifié dans le camp
fonctionne en sous-traitance ; il est animé par un infirmier
diplômé d'Etat. La consultation dans ce poste
s'élève à 500 FCFA. Ce poste est mal équipé.
On n'y traite que des maladies bénignes. Les cas graves sont
évacués au centre de santé de Komono. Les femmes vivant au
camp, vont accoucher aux CSI de Ngonaka ou celui de Kingani.
Les habitants de la base-vie consomment l'eau des cours
d'eau. Cependant pour les expatriés, l'Economat met à leur
disposition de l'eau bouillie et filtrée.