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Contribution à  l'analyse de la dimension sociale d'un plan d'aménagement forestier au Congo. Cas de l'UFE GOUONGO dans les districts de Komono et Zanaga (Département de la Lékoumou )en RDC

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par Yvon Loà¯c KIMINOU-KIA-BIKINDOU
Université Marien Ngouabi - Ingénieur de développement rural 2009
  

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Section

Comptabilité

Soulignons que la société travaille de connivence avec de nombreuses sous-traitances qui interviennent dans plusieurs secteurs de l'entreprise : (production du bois, transport, transformation et recrutement du personnel servant de main d'oeuvre).

L'exploitation du bois et l'évacuation des grumes au sein des UFE sont essentiellement réalisées par les sociétés de sous-traitance étrangères (Malaisiens et Indonésiens).

6.2. Organisation fonctionnelle du site de GOUONGO

Dans le site d'exploitation forestier situé dans l'UFE GOUONGO, l'exploitation du bois d'oeuvre est exécutée par deux principales sous-traitances :

- la première d'origine Malaisienne dénommée « Lee Group », intervient dans la prospection, l'abattage, le débardage, le cubage et le transport d'une partie des grumes ;

- la deuxième sous-traitance tenue par un congolais dénommée « Groupe Matice », se charge du recrutement du personnel national, de leur gestion pour le compte de la société SICOFOR.

L'effectif total des travailleurs expatriés ou nationaux oeuvrant au chantier de GOUONGO est de 106 travailleurs, repartis comme suit :

- 20 expatriés de nationalités Malaisienne et Indonésienne. Ils exercent essentiellement dans les postes d'activités suivants : le débardage, l'abattage, la prospection, et chauffeur grumier ;

- 86 congolais dont 24 sont contractuels travaillant au parc et garage, 47 temporaires aides journaliers, 15 chargés de l'abattage en sous-traitance.

En effet, l'organisation fonctionnelle du site d'exploitation de GOUONGO, assurée par les sous-traitances, peut-être illustrée à partir des deux postes d'activités suivants :

a) l'abattage

L'abattage est l'action d'abattre, de faire tomber un pied d'arbre et de le sectionner en bille.

Un abatteur de nationalité congolaise ou expatrié signe un contrat d'abattage du bois avec la sous-traitance « Lee Group ». Celle-ci met à sa disposition des outils de travail ci-après :

- une tronçonneuse estimée à 700.000 FCFA si elle est neuve, ou à 450.000 FCFA si elle a déjà été utilisée. Cette somme est à rembourser progressivement au cours de

l'activité. Une retenue mensuelle évaluée à 100.000 FCFA en moyenne est faite pour

la tronçonneuse neuve et à 50.000 FCFA pour une tronçonneuse ancienne ;

- une chaîne pour scie d'une valeur de 8.000 FCFA, en cas d'usure ou de rupture éventuelle de la chaîne initiale de la tronçonneuse ;

- l'essence pour le fonctionnement de la tronçonneuse, fixé à 500 FCFA le litre consommé ;

- les limes fixées à 500 FCFA l'unité ;

- la délimitation d'un bloc d'exploitation forestier d'une superficie de 50 hectares, renfermant les pieds d'essence à abattre.

La production d'un (1) m3 de bois est fixée à 600 FCFA pour les abatteurs congolais et à 1.500 FCFA pour les abatteurs expatriés.

L'abatteur placé dans les conditions susmentionnées, exploite le bloc forestier qui lui est attribué souvent avec l'assistance d'un aide journalier, pointé à 1.500 FCFA par jour. Les pieds abattus sont débardés au parc où ils sont ensuite cubés afin de calculer le volume de grumes produit par mois. Une balance mensuelle est faite entre les ressources obtenues grâce au volume des grumes produit et les dépenses liées aux outils fournis par Lee-Group (essence, chaînes, limes, salaire de l'aide journalier, etc.), mais aussi les frais d'économat ou d'infirmerie en cas d'accident.

Le solde ou gain obtenu constitue le revenu mensuel de l'abatteur. Il est donc fonction du volume de billes produites au cours du mois. Ce revenu s'améliore nettement une fois la dette de la tronçonneuse achevée, celle-ci appartenant désormais à l'abatteur.

b) le débardage

Le débardage consiste à extraire les pieds d'arbres au moyen d'un débardeur (engin à chenille ou à pneu), du lieu où ils sont abattus jusqu'au lieu où ils sont stockés et cubés. Cette activité est assurée exclusivement par les expatriés. Ceux-ci reçoivent du Lee-Group :

- un engin (débardeur à chenille ou à pneu) ;

- un câble métallique de réserve qui sert à tirer les grumes d'une valeur de 50.000 FCFA les 6 m, est mis a disposition ;

- un bloc d'exploitation forestier. Celui qui assure le débardage est assisté d'un aide conducteur généralement de nationalité congolaise qui est pointé à 2.000 FCFA par jour.

La production d'un (1) m3 de bois débardés est fixée à 1.000 FCFA. Une balance est également faite pour cette activité entre les ressources liées au volume de grumes débardées et les dépenses liées aux charges engagées (câbles, aide conducteur, économat, infirmerie). Cette production est fonction du nombre de bois débardés. Le solde obtenu constitue le revenu mensuel de ce conducteur expatrié.

En dehors des activités d'abattage et de débardage, il existe d'autres postes assurés également par les sous-traitances, il s'agit notamment :

- l'évacuation des billes du chantier de GOUONGO jusqu'au port de Pointe-Noire ;

- la fourniture du carburant assurée par la société étrangère UTA « Unité de Transport Africain » ;

- l'approvisionnement de l'économat en aliment ;

- le poste de santé tenu par un infirmier diplômé d'Etat de nationalité congolaise ;

- l'éclairage route qui consiste à ouvrir les routes d'évacuation des grumes de la forêt

vers les centres urbains. Cette dernière activité, est exclusive aux expatriés, son coût

est fixé à 200.000F.CFA par Km.

6.2.1. Gestion de ressources humaines

Le personnel ayant un statut de contractuel est partiellement régi par la convention collective des entreprises agricoles et forestières de mars 1992, en vigueur en République du Congo. En effet le Groupe Matice conformément à la dite convention, ne prend en compte et ne met en pratiques que les aspects suivants : le barème de salaires, la prise en charge à 45 % des frais pharmaceutiques, la durée journalière du travail fixée à 8 heures, l'indemnité de panier payée à 1.000 FCFA, les heures supplémentaires payées à 350 FCFA/heure, l'indemnité de licenciement, la prime de responsabilité, le certificat de travail délivré à la fin du contrat et la permission exceptionnelle.

Les autres obligations légales telles que : les cotisations à la sécurité sociale, la retraite, la prime de risque, la prime d'ancienneté, la prime de fin d'année, les majorations pour diplômes, les congés (pour les nationaux), le décès d'un membre de famille du travailleur, la tenue de travail etc., ne sont pas pris en compte. Les salaires des travailleurs nationaux, irréguliers, sont versés sans aucun bulletin de paie.

Les travailleurs du chantier de GOUONGO ne sont dotés d'aucun équipement de protection individuel (lunette de sécurité, gant, botte, etc.), les abatteurs exercent sans aucun casque de sécurité. Les travailleurs expatriés par contre, disposant d'un pouvoir d'achat élevé, achètent leurs propres équipements de sécurité.

On note qu'il n'existe aucune organisation syndicale au sein des travailleurs du site de GOUONGO. Selon ces derniers, toute initiative d'organisation a été réprimée par les dirigeants de l'entreprise.

Photo 14 : un poseur d' S au parc (ph. L. Kiminou) Photo 15 : tronçonneur au parc (ph. L. Kiminou)

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon