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Gouvernance locale des ressources en eau dans la commune de Zè au Bénin

( Télécharger le fichier original )
par Arnaud Rodrigue KANHONOU
Université d'Abomey- Calavi au Bénin - Maà®trise en géographie 2012
  

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3.1.2. Usages par type de ressources en eau

La population de la commune de Zè utilise les ressources en eau à de diverses fins.


· Usage des eaux atmosphériques

L'eau de pluie est utilisée dans les activités ménagères à savoir : la lessive, la toilette, la cuisine et la lessive.

Sur les 207 ménages enquetés, 89 disposent d'une citerne et recueillent l'eau de pluie. Tous les 50 agriculteurs interviewés utilisent les eaux de pluies conservés dans des citernes.

Il n'existe pas d'industries dans la commune de Zè. Les unités de transformations disponibles sont pour la plupart, des associations de femmes qui s'occupent de la transformation du manioc en gari et tapioca, de l'ananas en jus d'ananas et de la noix de palme en huile rouge. Elles utilisent donc de l'eau de citerne pour laver et mettre au propre le manioc ou la noix de palme. Certains particuliers vendent l'eau pour alléger les peines de la population, rapprocher les points d'eau dans leur village et pour augmenter également leur revenu financier en construisant des citernes dans leur maison pour alimenter les habitants qui sont éloignés des Bornes Fontaines.


· Usages des eaux superficielles

Le paysan africain est impuissant de retenir, de préserver, d'utiliser avec précaution l'eau de pluie tombée sur sa terre au bénéfice des plantes, des cultures, de la mettre en réserve pour en disposer durant les périodes sèches (Chleq et al, 1997).

Les cultures au Bénin sont exposées aux aléas climatiques (MEPN, 2008). Le paysan attend le début de la saison pluvieuse pour commencer à cultiver ; s'il n'y a pas de pluie, les cultures sont exposées à la sécheresse. La frange de la population interviewée constituée d'agriculteurs estime qu'elle souffre énormément du manque d'eau en saison sèche. Ils puisent dans les marigots ou les cours d'eau qu'ils utilisent pour arroser leurs champs d'ananas ou de manioc.

Sur les 207 ménages enquêtés, 15,46 % utilisent les eaux superficielles, soit un total de 32 ménages. Parmi ces ménages, certains utilisent les eaux superficielles pour leur besoin domestique.

Par contre, d'autres irriguent leur champ en se servant des sillons et des billons. Dans les régions d'Awokpa, Djigbé, Houedota, Sèdjè-Dénou et SèdjèHouègoudo, la production rizicole et le maraîchage se font dans les bas-fonds. Mais la non maîtrise de l'eau dans les casiers emporte très souvent les cultures. La photo 9 montre un champ irrigué.

Photo 9 : Vue d'un champ irrigué à Adjan

Prise de vue : KANHONOU, juillet 2011

La plupart des paysans de l'arrondissement d'Adjan installé à côté des cours d'eau irriguent leur champ pour mieux faire face aux intempéries climatiques.

La pisciculture est aussi pratiquée dans des trous à poisson non encore aménagés à Houéhounta. Deux Organisations Non Gouvernementale telles que l'Association Huma-Nature et l'Association pour la Santé et l'Education installées à Zè, font à part la vente de l'eau, le jardinage et aussi la culture du manioc à proximité de leur point d'eau.


· Usage des eaux souterraines

Sur les 207 ménages enquêtés, 147 utilisent les sources d'eau non aménagées (les citernes et les puits traditionnels) pour satisfaire les besoins tels que : la boisson, la cuisine, la toilette et la lessive, soit un pourcentage de 71 %.

Par contre, les 60 restants, soit 29 % de l'échantillon utilisent les sources d'eau aménagées (les PEA, les AEV, les Forages, les Puits Modernes et les Bornes Fontaines) pour la boisson et la cuisine. La plupart d'entre eux exprime des doutes sur la qualité de l'eau qu'elle boive car la majorité de ces ressources

telles que les puits traditionnels n'est pas protégée. La figure 4 présente la fréquence d'utilisation des sources d'eau aménagées et celle des sources d'eau non aménagées.

Figure 4: fréquence d'utilisation des eaux souterraines pour les usages

domestiques
Source : Enquête de terrain, 2011

L'analyse de la figure 4 révèle que parmi les enquêtés, 71 % continuent d'utiliser l'eau des sources non aménagées pour les usages domestiques pendant que 29 % utilisent les sources aménagées pour ces mêmes usages. Ceci peut être à la base de maladies hydriques liées aux microbes contenus dans ces eaux qui ne sont pas couvert pour la plupart. La mauvaise gestion des ressources en eau de la part des sages de la localité et le non respect des règles par la population sont aussi à la base de l'abandon des ouvrages et des pannes fréquentes. L'entretien des points d'eau et des ouvrages est nécessaire pour limiter ces risques.

Le commerce de l'eau est assuré par des particuliers, des associations et des fermiers qui se portent volontaires ou sont désignés pour la vente. La plupart de ces particuliers vendent l'eau à un prix beaucoup plus inférieur qu'à celui des fontainiers (prix fixé par la commune). Pour les particuliers, le prix de vente du bidon d'eau de 25 litres est soit à 15 FCFA ou à 20 FCFA alors que la même quantité d'eau est vendue par le fontainier à 25 FCFA. La photo 10 présente des châteaux d'eau privés à Goulo et Havikpa.

(a) (b)

Photo 10: Châteaux d'eau privés à Goulo et Havikpa

Prise de vue : KANHONOU, 2011

Les châteaux d'eau ci-dessus sont en matériau précaire (plastique), photo 10(a) et définitif (béton), photo 10(b). Ils servent à alimenter le propriétaire et la population en eau potable. Ils sont munis d'un réservoir dans lequel l'eau est stockée et vendu selon le prix fixé par le vendeur.

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