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Gouvernance locale des ressources en eau dans la commune de Zè au Bénin

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par Arnaud Rodrigue KANHONOU
Université d'Abomey- Calavi au Bénin - Maà®trise en géographie 2012
  

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1.2. Cadre conceptuel de l'étude

1.2.1. Définition opératoire

- Gouvernance locale :

La gouvernance locale est l'ensemble des règles, procédures, institutions et mécanismes mis en place en dehors de l'Etat, pour permettre aux citoyens d'exprimer leurs intérêts, d'exercer leurs droits et de participer au processus de

prise de décisions, à l'exercice du pouvoir et de gestion des ressources dont ils disposent (Amadou, 2009).

Dans cette étude, la gouvernance locale est l'ensemble des dispositions et des actions visant à protéger et à améliorer la gestion les ressources en eau de la commune par les autorités locales, les gestionnaires d'ouvrages hydrauliques et la population à la base en vue de leur exploitation rationnelle.

- Décentralisation

Au sens large, la décentralisation consiste en un transfert de pouvoirs entre deux personnes morales distinctes (Adomou, 2008). Mais, nous voulons, dans le cadre de la présente étude, parler plus précisément de la décentralisation territoriale qui a été instituée au Bénin depuis les élections municipales de décembre 2002. Elle vise à donner aux collectivités locales (les communes) des compétences propres distinctes de celles de l'Etat par le rapprochement du processus de prise de décision des citoyens favorisant l'émergence d'une démarche de proximité.

- Ressource en eau :

L'idée de la ressource en eau fait appel à toutes les disponibilités en eau, aussi bien souterraines que superficielles de la terre pouvant faire l'objet d'une exploitation (Boko, 2009).

Dans le cadre de cette recherche, la ressource en eau comprend donc les eaux atmosphériques (eau de pluie) les eaux superficielles (les bas-fonds, les cours d'eau) et les eaux souterraines(les puits, les forages, les points d'eau aménagée) de la localité, utiles et disponibles pour l'homme et les écosystèmes.

- Autorités locales :

Les lois sur la décentralisation transfèrent aux autorités locales un certain nombre de pouvoir et de compétences liés à la gestion de l'eau. Les autorités

locales ont la lourde responsabilité d'assurer le développement économique durable et équilibré de leurs territoires à travers notamment l'utilisation et la gestion rationnelle des ressources hydriques (GWP/AO, 2009).

Dans le cadre de cette étude, une autorité locale est toute personne physique qui a en charge, l'ensemble des dispositions de gestion et de protection des ressources en eau de sa commune.

1.2.2. Point des connaissances

La problématique de la gouvernance locale des ressources en eau est une question cruciale dans le processus du développement local durable. Pour remédier aux problèmes de gestion et de gouvernance de l'eau au Bénin, beaucoup d'études ont été menées. Flles ont été consacrées surtout aux modes de gestions utilisés, les acteurs de la gestion des ressources en eau et aux techniques de gestion des ressources en eau utilisée de part et d'autre sur le territoire.

Boko (2009), montre que la responsabilité effective des populations à la base est l'une des conditions incontournables pour accroître les chances de succès d'un développement qui ne peut ni s'administrer, ni s'imposer tout simplement parce qu'on ne développe pas, mais on se développe. Pour lui, parmi les principaux problèmes qui freinent le développement à la base, on note en bonne place celui de l'eau. Il note enfin que la gestion sectorielle des ressources en eau, caractérisée par une multiplicité des centres de décision, la faible implication des acteurs et des usagers dans la prise de décision et la gestion des conflits entre agriculteurs et pasteurs sont à la base de la mauvaise gestion des ressources en eau dans la vallée de l'Ouémé.

Pour Adomou (2008), il serait plus judicieux de concrétiser d'abord la maîtrise d'ouvrage hydraulique communale de chaque point d'eau par la signature avec les gestionnaires actuels des cahiers de charges stipulant clairement leurs droits et obligations et la prise de mesures limitant le développement des surcoûts de

gestion avant d'envisager la gestion professionnalisée qui consistera à recruter des gestionnaires qualifiés. De toute façon, la professionnalisation du service d'approvisionnement en eau doit être entendue comme un processus et non une panacée imposée une fois pour toutes dans la précipitation.

Boko (2012), dans son étude portant sur : « la contribution à la mobilisation et à la gestion des eaux pluviales dans l'arrondissement de Banikoara », propose que les modes de gestion des eaux pluviales doivent passer notamment par la modification des techniques culturales au niveau des versants et la mobilisation des eaux de pluies. Pour l'auteur, la meilleure gestion des eaux passe par un suivi rationnel des techniques de gestion par les populations de la commune.

Pour Kpohonsito (2007), la problématique de l'approvisionnement en eau potable dans la commune de Bopa réside dans le fait que les communautés ne se sont pas véritablement approprié la gestion des points d'eau mis à leur disposition. Il note aussi, que la mauvaise gestion des points d'eau est liée aux modes de gestion utilisés par la commune.

Selon Hounmènou (2006), l'implication active des populations bénéficiaires dans la gestion des équipements hydrauliques, constitue actuellement une sérieuse option, visant à favoriser leur accès durable. Cette implication passe, dans une large mesure, par l'émergence au sein de ces populations, de structures

de gestion chargées de l'entretien et de la maintenance des équipements. Iitrouve aussi que le mode de gestion concertée serait plus efficace dans les

communes du Bénin.

Yelouassi, 2011, identifie parmi les acteurs fondamentaux de la gestion des ressources en eaux, deux acteurs fondamentaux dans la commune d'Athiémé : la Mairie et le Fermier. La Mairie recrute le fermier pour assurer la distribution par vente de l'eau des châteaux. L'auteur trouve que les activités du fermier ne sont pas couronnées de réussites et sont donc jonchées de difficultés récurrentes qui ne facilitent pas la bonne gestion des équipements hydrauliques. Aussi pour des

solutions idoines, l'auteur prévoit un dialogue entre les responsables municipaux et les fermiers pour une meilleure gestion.

Par contre, Koudamiloro, 2011, identifie quatre acteurs dans la gestion des ressources en eau à Challa-Ogoï : il s'agit des autorités communales, des ONG, des Associations de Développement et de la population. Selon l'auteur, les solutions pour améliorer la gestion des ressources en eau de la localité passent par l'association de ces différents acteurs qui doivent penser à l'identification des zones non desservies et à la réalisation de nouveaux ouvrages. Ils doivent également réparer les pompes en panne et ravitailler périodiquement le magasin de la mairie en pièces de rechange des ouvrages hydrauliques.

Chleq et al, (1997) et Geny P., (1992) ont élaboré un guide de gestion des ressources naturelles à partir de l'étude des relations de l'homme avec l'environnement, de l'analyse des ressources naturelles des composantes de l'environnement et des stratégies de gestion des ressources en eau. Ces auteurs pensent que la gestion durable des ressources en eau d'une localité dépend des modes de gestion utilisée dans cette localité.

Enfin, Yamongbe (2011) souligne dans son mémoire de maîtrise que les problèmes de gestion hydrique que rencontre la commune de Zè sont liés à la mauvaise utilisation des modes de gestion des ressources en eau et aux manques d'entretien des points d'eau par la population. Il fait d'abord l'état des lieux des sources d'approvisionnement de la commune et a montré ensuite que la multiplicité des sources d'approvisionnement doit bénéficier d'une gestion particulière des utilisateurs. L'auteur pense que les propositions de solution à préconiser comporteront : l'accessibilité à l'eau potable, la sensibilisation des populations pour l'adoption de meilleure politique de gestion des eaux dans la commune de Zè.

Après cette littérature, il est important de souligner que ces différents auteurs ont étudié les acteurs de la gestion des ressources en eau, les différentes possibilités de mobilisation et de gestion des eaux et l'impact de la mauvaise

gestion sur la population ainsi que les propositions de solution pour améliorer la gestion de l'eau. Cependant, l'accent n'a pas été mis sur le rôle de la population locale dans la gestion des ressources en eau et les problèmes liés aux mauvais usages des modes de gestion des ressources en eau dans la gouvernance locale.

La présente recherche s'évertue à montrer de façon spécifique, les avantages d'une bonne gouvernance locale des ressources en eau disponible dans la commune de Zè à travers l'association des populations à la base.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo